● L'auteur, le livre (560 pages, 2022, 2018 en VO) :
L'espagnol
Juan Gómez-Jurado fut journaliste avant de prendre sa plume.
Reine rouge est le premier épisode d'une série de polars (à suivre :
Louve noire et
Roi blanc déjà traduits en français).
● L'intrigue :
Ce polar repose sur un improbable duo d'enquêteurs.
Lui, c'est Jon Guttiérez, un flic que sa hiérarchie vient de mettre sur la touche après qu'il ait trafiqué de fausses preuves pour les beaux yeux d'une dame de petite vertu, pas très malin notre gars.
Elle, c'est Antonia Scott, une étrange alien au QI surdéveloppé et à la mémoire infaillible qui jongle avec de petites pilules rouges et bleues pour tempérer son mental chaotique. C'est elle la Reine rouge.
Pour corser l'affaire, tous deux sont manipulés par un type mystérieux au bras très très long, éminence grise du pouvoir, chargé des basses besognes un peu borderline quand les grands de ce monde ne veulent pas traiter avec la "vraie" police. Avec Antonia, on dirait un remake de Nikita.
Cet étrange trio se retrouve à enquêter sur deux enlèvements qui touchent deux des familles les plus riches et les plus influentes du pays. Sauf qu'aucune rançon n'a été demandée et que le premier enlèvement a déjà très mal tourné.
● On aime un peu :
❤️ Difficile de ne pas se laisser prendre par ce polar au ton original : un peu d'exotisme hispanique, des enlèvements sans rançon, un méchant bien mystérieux, un duo d'enquêteurs improbables et cerise sur le gâteau, cette Reine rouge au cerveau trop rapide. Voilà de quoi passer un bon moment.
😕 Pour autant, le grincheux n'est pas certain d'en redemander : la mise en scène est vraiment artificielle et l'on a du mal à croire à la rencontre de tous ces personnages comme à certaines péripéties d'un scénario un peu rocambolesque. Finalement le dénouement s'avère moins original que le contexte de départ.
Pour celles et ceux qui aiment les coups tordus.