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3,83

sur 406 notes
Un quatre étoiles que je ne recommande pourtant à personne, car oui ce livre frôle le chef d'oeuvre par l'écriture, la construction et la puissance d'une narration qui bouleverse, fascine et révolte ...mais malgré tout un roman qui va me poursuivre longtemps alors que je n'ai qu'une seule envie : vite l'oublier .
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Un récit globalement sombre à éviter si on est complètement déprimé! L'auteur revient sur l'ensemble de sa vie, en insistant sur des épisodes marquants mais sans aucune chronologie ni même de cohérence, ou alors je n'ai pas su la trouver. C'est ce qui m'a le plus dérangée dans ma lecture. L'atmosphère est de plus en plus poisseuse car l'auteur raconte ses souvenirs des plus normaux aux plus sales.
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Mon impression sur ce livre est mitigée.
Tout d'abord, j'ai été déroutée par le style d'écriture : l'auteur raconte une histoire, il y a donc très peu de dialogue et le style est une narration.
En plus, les faits racontés ne sont pas spécialement chronologiques, ce qui peut aussi "perturber" le lecteur.

Puis, ce livre m'a mis mal à l'aise et au lieu de me détendre, j'en venais à me sentir mal : il est tellement noir, tellement malsain. J'ai d'ailleurs hésité à le continuer.

Enfin, après un passage totalement sordide qui m'a marqué, j'ai enfin commencé à apprécier ce livre uniquement parce que c'est une histoire vraie et que j'ai eu pitié de l'auteur. Si cela avait été une fiction, j'aurais trouvé le passage sordide complétement inapproprié et très pervers.

Bref, une lecture mitigée pour moi.
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Il y a pour moi une chose que je n'arrive pas à comprendre et à laquelle j'ai du repenser en lisant le bouleversant "féroces" c'est: pourquoi dans une fratrie les parents en choisissent un à martyriser?

Cette question qui me hante alors que je n'ai rien subit de tel, je n'ose imaginer la façon dont elle doit torturer ce magnifique auteur qu'est Robert Goolrick
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Qu'est-ce qui fait qu'un roman nous happe d'emblée, et nous donne, dès ses premières pages, l'envie d'aller plus loin ?
Son histoire ? Mouaiiiss…
Sa thématique ? Booofff….

Non, je crois personnellement que lorsque l'on est un amoureux de la littérature, l'intérêt que l'on éprouve pour un roman tient essentiellement à son écriture.
Une histoire n'est rendue captivante, des personnages ne sont rendus attachants que si l'auteur sait les rendre vivants, complexes. Par ailleurs, un roman peut être passionnant quand bien même il n'y serait question que de banalités, s'il est écrit avec talent.
Ceci dit nous n'apprécions sans doute pas tous le même genre d'écriture. Il peut y avoir des incompatibilités, aussi, des styles qui ne prennent pas avec certains lecteurs, et les laissent froids, quand ils en enthousiasment d'autres.
C'est ce qui s'est passé entre « Féroces », le premier roman de l'américain Robert Goolrick, et moi.
J'en attendais pourtant beaucoup, ce roman ayant quasiment fait l'unanimité sur la blogosphère, mais il m'a laissée plutôt dubitative...

Ce récit se présente comme une suite d'anecdotes que nous raconte le narrateur, qui évoque son enfance dans les années 50, brossant ainsi, par bribes, le portrait d'une famille au premier abord ordinaire dont nous découvrons peu à peu les failles et les secrets.
Nous apprenons par exemple que ses parents buvaient plus que de raison et qu'ils ont toujours considérés comme primordial de sauvegarder des apparences d'aisance financière, en dépit de revenus relativement modestes, et de périodes parfois difficiles. Seulement, il était absolument hors de question d'avoir l'air d'être dans le besoin, et de faire ne serait-ce qu'une once de concession à leur train de vie rythmé par d' innombrables cocktails. Et surtout, une règle prévalait par-dessus toutes les autres : en aucun cas les enfants du ménage -au nombre de trois- ne devaient évoquer à l'extérieur leurs conditions d'existence.
Mais certaines allusions du narrateur laissent entrevoir des secrets plus graves encore. Il mentionne le sentiment de haine réciproque qui a toujours caractérisé ses relations avec ses parents, évoque les tentatives de suicide qu'il s'est infligées une fois adulte...

J'avais beau progresser dans ma lecture, impossible d'accrocher… Au fur et à mesure que j'avançais, j'avais le sentiment d'avoir oublié ce que j'avais lu trente pages auparavant !
J'en ai conclu que l'écriture de Robert Goolrick n'est pas de celles qui me captivent. A vrai dire, je l'ai trouvée fade, sans originalité durant la majeure partie du roman.
Et c'est vraiment dommage, car arrivée presque à la fin, je me suis mise à vraiment apprécier ce que je lisais. J'ai eu l'impression que l'auteur se libérait d'une sorte de frein qu'il s'était imposé jusque-là. Sa plume devient alors troublante, émouvante... sans doute est-ce volontaire de sa part : ce changement intervient une fois qu'il nous a dévoilé ce fameux secret si dévastateur (qu'un lecteur averti et réceptif à certains indices aura subodoré depuis un certain temps). Mais pourquoi ne pas avoir mis cette force, cette émotion, au service de l'ensemble de son texte, qu'il m'est même arrivée de trouver parfois ennuyeux ?
Ainsi que vous l'aurez compris, je garde à l'issue de cette lecture un sentiment mitigé, toute au regret des trésors que Robert Goolrick m'a fait entrevoir dans les dernières pages de son roman.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Extraordinaire récit d'une famille bourgeoise, brillante et aimant les fêtes dans une petite ville de Virginie dans les années 1950, qui n'est autre que la famille de l'auteur, ses parents, son frère et sa soeur, ses grands-parents. La construction est parfaitement maîtrisée, passant des souvenirs de l'auteur au temps présent, allant crescendo dans les révélations des faits que sa famille veut cacher. L'image de la famille parfaite se fissure peu à peu pour découvrir une réalité de plus en plus sordide. Ainsi, l'auteur commence par nous exposer l'enterrement de son père, pour terminer le chapitre par cette phrase : "Il m'est presque impossible d'exprimer combien je le haïssais". On comprendra bien plus tard la cause de cette haine et de l'enfance brisée de notre auteur. Un magnifique livre, très marquant et merveilleusement écrit.
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A la lecture de ce roman autobiographique, je me suis longtemps demandée ce qui avait valu son titre à ce livre. Si une cruauté psychologique latente est perceptible tout au long du récit, le summum de l'abject arrive à la page 191/250… et là, je ne vous cacherai pas que la douleur est intense et la lecture extrêmement difficile. On sort totalement bouleversé de cette histoire…
La suite...
Lien : http://lemondedesylvie.over-..
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Féroces de Robert Goolrick est une autobiagraphie d'un homme complètement écorché vif. D'une Amérique des année 50 où il a grandi dans une famille bourgeoise enviée de tous , dans un monde complètement "faux", de la vie si belle de l'extérieur mais tellement "horrible" de l'intérieur, il y a des secrets de famille qui ne doivent pas sortir.
Pas "un secret", mais plusieurs secrets. Ceux qui cassent un homme pour la vie...

L'histoire commence par la mort de son père et tout au fil des pages on apprend, on souffre avec lui, on comprend, on s'interroge...des retours en arrière qui font bondir. Des secrets de familles, noirs, acides et forcément poignants...comment l'élègance d'une vie de famille peut cacher autant de cauchemars ???

De part ses allers-retours on peut avoir du mal à rentrer dans l'histoire et pourtant, ce livre-vitriol n'est autre que "férocement terrible".
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Qu'on l'ignore ou qu'on la dénie, qu'on la cache ou qu'on la renie, la vérité poursuivra sa progression, propulsée par les battements d'un coeur à qui l'on a volé son innocence et qui parvient à s'accrocher obstinément à la vie.

Robert Goolrick nous raconte son histoire, ses amours, ses ami(e)s, ses emmerdes ... (© Charles Aznavour).

« Maintenant et pour les siècles des siècles »

Rouge. En hébreux, il devient adom, synonyme d'Adam, Adamus, fait de terre rouge. le latin du mot rouge, ruber, a donné naissance à rubicon, du nom du fleuve italien, et à l'expression franchir le rubicon, qui consiste à atteindre et parfois franchir le point de non retour. Ce point, l'auteur va le frôler autant de fois qu'il a de cicatrices sur les bras. Il va danser avec la vie, accorder quelques pas à la mort, pour finalement parvenir jusqu'à nous à travers ce témoignage bouleversant.

« le sang était d'un rouge riche, plus rouge que je ne m'y attendais. La couleur était belle. Cramoisie. Comme le rouge à lèvres sombre et laqué d'une belle femme.
Dans la lumière, il miroitait. »

Si Robert Goolrick n'avait pas été romancier, il aurait été peintre. Son roman Féroces aurait pu être un triptyque. Chaque partie du tableau correspondant à une partie de Féroces. Il aurait dépeint dans le premier un cadre idéal et bourgeois. Il aurait fait ressortir les couleurs vives des parures et des différentes toilettes de ces dames. Il aurait joué du pinceau pour donner vie aux panaches de fumée qui s'échappent des cigarettes de ces messieurs. Dans le deuxième, il aurait commencé à glisser quelques signes précurseurs du drame à venir, en jouant avec les flammes de l'âtre de la cheminée et la couleur ambrée du contenu des verres. Il aurait glissé un peu de rouge çà et là, via des fruits, ou la draperie d'un rideau.

Et puis au fur et à mesure, on commencerait à voir disparaître quelques sourires, à remarquer que le ciel est de moins en moins bleu et que les ombres deviennent de plus en plus menaçantes. Pour finalement arriver à la dernière partie du triptyque, empreinte de solitude, de terreur, et de sang. Et puis, on retrouverait un semblant de lumière dans la signature de l'artiste, venant mettre un point final à l'oeuvre. Une signature qui évoque un écho ...

« Ces choses-là arrivent. »

Et quand on évoque la cruauté morale à l'encontre d'un enfant sans défense, le sadisme des réflexions dont il va faire l'objet, vient enfin le temps où les masques tombent. le fil rouge de cette histoire va se confondre avec le fil de la lame ensanglantée. le saignement comme autant de larmes qui n'auront pas été versées. Comme la libération d'un trop-plein. Comme une envie qui n'a que quelques minutes, quelques heures, pour devenir une « enmort ».

« Mange ton sandwich, cow-boy. »

C'est que Robert Goolrick a un don pour exprimer toute la profondeur d'un mot à l'aspect anodin. Certaines répétitions soulignent en effet le côté désespéré et hanté du récit. Une impression qui ne quittera pas le lecteur, même après avoir tourné la dernière page.

On l'accompagne donc dans un récit qui va devenir de plus en plus noir et sombre, peuplé de petites touches de rouge. de celui de la tomate dont la chair s'ouvre aussi tendrement que la peau des poignets. Toujours comme ce peintre qui dissémine quelques touches de vie dans un récit qu'effleure à de multiples reprises le spectre de la mort.

« L'été de nos suicides »

Et devant ces journées qui s'enchaînent dans une atmosphère de plus en plus oppressante, on devient d'autant plus sensible à la manière dont l'auteur va utiliser son panel de couleurs. Couleurs qu'il va exploiter tantôt pour nous faire rire, nous réchauffer, tantôt pour nous faire pleurer, nous glacer. Par l'intermédiaire de quelques répétitions, c'est, entre autres, le rouge des tomates qui revient le plus souvent.

Pour avoir eu l'opportunité de lire une partie du roman dans sa version originale, j'ai également pris un immense plaisir à découvrir le travail de précision de Marie de Prémonville sur cette traduction. On parle du fil de la narration, de la lame de rasoir. On peut aussi parler du fil sur lequel la traductrice se promène durant les pages de Robert Goolrick, pour trouver le bon équilibre et le bon écho au mot d'origine. L'auteur utilise avec force certaines banalités du quotidien mais qui prennent une dimension particulière dans le coeur du récit. C'est où le talent de l'adaptatrice rend toute l'élégance du texte sans jamais le galvauder ou l'amoindrir.

« Cette histoire, je la raconte car je tente de croire, car je crois de tout mon coeur, que toujours demeure l'écho obstiné d'une chanson. »

Finalement Féroces, ce sont des mots qui remplacent les maux. Les maux qui deviennent des mots. Des mots de tête, un témoignage. Et qu'est-ce qu'un témoignage, si ce n'est un ensemble de maux qui blessent, des mots qui survivent et que l'on transmet.
Lien : http://www.4decouv.com/2010/..
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Dans ce roman auto biographique si l'on en croit la sphère journalistique Robert Goorlick nous narre le désamour dont il a été victime durant toute sa jeunesse, un sentiment destructeur bien dissimulé au nom de ces fichues apparences. Avec lucidité, humour et élégance dans un style puissant et direct l'auteur nous raconte l'histoire de sa vie et de ses dérives mêlant terrible beauté et inconsolable tristesse ,nous démontrant que tout même le pire malheur peut devenir littérature, que le pardon est là pour dépasser l'horreur .Il nous décrit le côté lisse des banlieues chics avec la plume d'un peintre littéraire, le cadre idéal et bourgeois, les robes chatoyantes et merveilleuses de classe de sa sublime génitrice, l'ambiance enfumée des soirées cocktails que donnaient régulièrement ses parents, la couleur ambrée des alcools forts dans les verres de cristal, le rouge rubis du sang qui s'épanche, qui coule en rigoles sur sa solitude la terreur, l'angoisse les auto mutilations qui désarment pour qq heures le sadisme et la cruauté morale.
Témoignage des maux qui deviennent des mots pour fermer les blessures de l'âme...
Une totale réussite 4.5:5
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