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3,68

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  


Les USA découvrent avec horreur au début des années 1980 une maladie qu'on assimile à la peste... le SIDA.
Voici donc l'histoire d'un jeune trader pris dans une vie tourbillonnante. le matin une limousine vient le chercher. Il est rasé de prêt, vêtu avec élégance et une journée à l'allure d'un long sprint commence. A dix heures du matin, la chemise sort du pantalon, la cravate est dénouée, les téléphones sonnent de partout. Et ce rythme dure jusqu'au soir.
Puis la nuit commence dans une orgie d'alcool, de sexe, et de cocaïne.
A quatre heures du mat, on rentre chez soi pour dormir une heure... et tout recommence.
L'argent coule à flots, tout est facile, tout lui réussit et il semble que tout pourrait continuer indéfiniment.
Mais cette vie à cent à l'heure peut elle durer ? Tout est dans le titre et Robert Goolrick (le magicien qui écrivit QUAND ARRIVE LE VAGABOND) réussit à cerner la situation avec brio.
Voici notre héro devenu banni. Il lui reste ses souvenirs et son amour inconditionnel pour celle qui était son épouse.

Un livre exceptionnel. Une perle !
A lire absolument
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LA CHUTE DES PRINCES de ROBERT GOOLRICK
Écrivain américain contemporain, Goolrick évoque ces golden boys de Wall street. Dollars, voitures, alcool,sexe rien de trop ils veulent tout. La chute est brillamment racontée sans pathos tout en finesse, un auteur à découvrir.
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Celui qui vous parle avait tout et il n'a plus rien. Ce golden boy que rien n'arrêtait, au sein de la si prestigieuse Firme, vit à présent dans un appartement minable. Il a connu les plus belles femmes, les palaces les plus luxueux, les soirées les plus folles. Désormais, il est seul et la seule excentricité de sa semaine est de visiter des appartements qu'il ne peut plus louer ni acheter. « Pardon d'avoir supposé que je valais mieux que vous. D'avoir cru que l'argent était le marqueur d'une certaine supériorité morale. » (p. 15) Trop d'argent, trop d'alcool, trop de sexe, trop de drogue : les années 1980 se sont éteintes après avoir brillé comme des astres agonisants. le SIDA a remplacé l'insouciance et la fin des illusions est d'autant plus cruelle que tous les espoirs semblaient possibles. « Dans ces années de terreur, on sentait la fin proche, et la frénésie nous gagnait de profiter de tout avant que la porte noire se referme et que le videur nous tourne le dos définitivement. » (p. 123) le narrateur nous offre un immense déroulé de souvenirs et de regrets, la vision d'un manque et d'une vie perdue. Amer, il l'est sans aucun doute, sarcastique également, mais avant tout envers lui-même. Sa réussite était entre ses mains et il l'a gâchée d'une traînée de poudre.

Le début du roman est haletant. J'ai dévoré les quelque 180 pages en une journée de train et de déplacements parisiens. Après Une femme simple et honnête et Arrive un vagabond, l'auteur m'a encore emportée encore dans un récit parfaitement mené. Sa plume, d'une simplicité qui est surtout un dépouillement raffiné, me percute et me convainc indéniablement.
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Que j'aime cet écrivain : j'ai apprécié chacun de ses livres précédents "Une femme simple et honnête", "Féroces", "Arrive un vagabond".
Ici, un homme (l'auteur ?) se tourne sur son passé explosif de trader (fonction dans laquelle il excelle, alors qu'il rêvait d'être artiste, mais n'était pas assez doué) dans les années 80 avec l'arrivée du SIDA. Une vie défoncée aux substances licites ou non, dédiée au dieu argent et à la déesse No future. Une vie passée à la vitesse de la lumière et un homme qui redevenu "ordinaire" se rend compte qu'il est plus heureux maintenant dans son "trou à, rat" et qu'il est enfin en paix avec lui même et les autres, même ceux qui l'ont connu fastueux et qui ne le regardent plus maintenant.
Goolrick me semble posséder une grande tendresse pour le genre humain, un peu comme le vieux sage de la montagne et surtout posséder une culture magnifique qui dessine en filigrane une fort belle toile de fond pour tous ses romans. Un texte à l'opposé de ceux de Jay Mac Inerney ou de Bret Easton Elis, beaucoup plus acides (même si j'ai apprécié de lire un grand nombre de leurs livres) : le milieu, l'époque décrite sont les mêmes, le résultat est différent : no regrets pour Goolrick, alors que pour ses confrères, l'acidité est toujours présente
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"La Chute des Princes" de Robert Goolrick est un roman doté d'une remarquable force d'écriture, d'une puissance du choix des mots, des intonations, des personnages, du décor et de la répartie, qui ne sont pas sans rappeler les chefs-d'oeuvres de John Fante et de Jack Kerouac ; d'autres très grands auteurs américains. Robert Goolrick s'impose donc lui aussi en tant que maître du roman décadent, résolument moderne et provocant. Son style plaît ou déplaît, mais il ne laisse dans tous les cas, pas indifférent. Il fait table rase de nos habitudes de lectures, tranquilles, confortables et gentilles, pour imposer sa propre vision de la société et du monde ; à savoir une tragédie haute en couleur, qui ne laissera pas indemnes, ni cet anti-héros duquel nous avons beaucoup à apprendre, ni le lecteur bouleversé...Un grand roman qui marque, magistral et sublime, qui nous donne envie de dévorer tous les autres de ce grand auteur à la patte littéraire unique !
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Super style j adore ....
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Une énorme surprise que ce livre... Sur un thème rebattu et qui se prête peu au sentimentalisme, Goolrick parvient le tour de force de toucher où on ne l'attendait pas, avec une fable d'une immense tendresse, d'une immense humanité sans être larmoyante ou misérabiliste. Les personnages sont construits, profonds, inattendus malgré une fois encore, un parti pris de la période et de l'environnement sur lesquels on pensait avoir tout lu... cueillie par surprise par ce très, très beau roman.
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Quand on lit La chute des princes (découvert par pure curiosité, pour la beauté de la photo de la couverture, en édition format poche), on ne peut s'empêcher de faire des rapprochements avec plusieurs livres célèbres.

Un rapprochement, de prime abord, avec

Lire la suite de la critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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j'ai aimé ..
ça me rapelle un peu American psycho en version moins gore bien sur .
On ne s'ennuie pas ......
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Je n'ai jamais été déçue avec Robert Goolrick, et ça se confirme une fois de plus à la lecture de ce roman avalé en quelques heures le week-end dernier. J'aime surtout cet auteur quand il parle de lui. Oui, je sais, on pourrait dire que tous les livres disent quelque chose sur ceux qui les ont écrit, plus ou moins directement. Certains en disent plus long que d'autres, c'est tout. C'est le cas ici, et j'aime la personne que je devine derrière le texte, Robert Goolrick a quelque chose qui me parle, quelque chose de fragile et fort à la fois, quelque chose d'humain, d'intelligent et d'une lucidité redoutable.
Dans cette histoire qui est la sienne, on sent qu'il cherche à expier, et pour cela il dissèque avec minutie l'univers incandescent des jeunes loups de Wall Street dans les années 80. de l'agent, beaucoup, de l'alcool et de la drogue, beaucoup aussi, et du sexe, beaucoup bien sûr. Trop en fait. Jusqu'au dégoût. Dès les premiers mots on comprend que cette flamme ne peut pas brûler avec un tel éclat pendant bien longtemps : “Quand vous craquez une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. Un éclat instantané, fulgurant. L'incandescence originelle.
En 1980, j'ai été l'allumette et je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante. Cette année-là, j'étais un missile pointé droit sur vos tripes - dégage de mon chemin ou je t'abats.”
Au fil des pages on assiste à la brutale et inévitable désescalade, la chute des princes comme le dit si bien le titre. le rêve américain rend riche et puissant, certe, mais surtout il vous déchiquète, vous vide de toute substance avant de vous jeter par un jeu fatal d'engrenages plus bas que terre. En réalité, les êtres humains n'ont pas leur place dans ce monde d'argent et de réussite et le mirage fini forcément par voler en éclat. Cependant, je tiens à souligner que Goolrick parvient à nous dire tout ça sans essayer de nous faire la morale, sans vouloir donner de leçon (il n'en a pas besoin, c'est suffisamment parlant comme ça pour tout dire).
En conclusion, j'ai envie de vous conseiller à tous la lecture de ce roman fascinant peuplé de personnages sordides et flamboyants, véritable mélange entre American Psycho et Gatsby le Magnifique…J'admire aussi le fait que - dans l'histoire comme dans la réalité - la rédemption vienne finalement des livres, de la lecture et de l'écriture pour Goolrick qui a su transcender l'enfer de sa vie passé par la thérapie des mots.
Bref, en trois mots : je suis fan.
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