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3,68

sur 225 notes
Il a voulu s'approcher trop près des étoiles et s'est brûlé les ailes.
Dans les années 80 il est devenu Golden Boy sur un coup de poker. L'argent a coulé à flot … Et ce qui va avec, sexe, drogue, alcool et rock and roll. La journée c'est le taf, la nuit c'est la fiesta … parfois les deux se mélangent ... jusqu'à ne plus en pouvoir … Jusqu'à la cure de désintoxe ... Jusqu'à se faire virer. Et tout perdre. Même sa femme le jette dehors. Commence une longue errance dans les tréfonds des bas quartiers. C'est l'envers du décor.
Cette écriture que Robert Goolrick utilise me sied à merveille, je m'y sens comme chez moi. L'histoire n'est pas narrée d'une manière linéaire, les chapitres sont comme des petites nouvelles qui se suffisent à eux-mêmes, mais l'ensemble brosse un tableau plutôt négatif sur le monde des paillettes.
Dans un monde ou l'argent est roi, la majorité vont se retrouver sur le carreau, certains caresseront du bout du doigt ce rêve américain de pleine réussite … Mais la bête est cruelle, sans pitié. Ce peut-être un point de départ pour une introspection, un coup de fouet pour déboucher vers plus de compréhension et commencer à entrevoir la Vérité en face.
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« Allez tous vous faire foutre ! On veut tout, et vous pouvez nous tuer sous le joug, on s'en tape. On veut des choses impossibles, uniquement des grands crus, le nec plus ultra dans tous les domaines. On veut des salaires équivalents à notre âge multiplié par cent mille. On veut cramer notre vie dans une course furieuse, on veut saccager, piller notre quartier, violer et détruire nos amis les plus chers. On se montrait d'une générosité grandiose à l'extérieur, et d'une mesquinerie absolue dans le secret de nos coeurs ».

Aïe ! Ces phrases m'écorchent, elles me déchirent, m'étripent. Je déteste ce genre de personnage qui se croit omnipotent, qui adule la richesse et les plaisirs égoïstes, qui écrase, manipule, jouit et « tue ».
Et pourtant, ça existe !
Ce roman raconte l'expérience de feu qu'a connue un jeune dans les années 80, à New-York, dans l'univers de la Bourse, des traders, de ces agités du bocal qui ne peuvent vivre que sous pression et qui terminent leur vie en ayant tout brûlé, tout consommé, tout violenté, terrassés souvent par une crise cardiaque, le suicide ou le sida. Ces jeunes à qui on (« la Firme ») a promis le paradis – en l'occurrence, l'argent – et par conséquent la toute-puissance et l'irrespect total des moins riches (ne parlons même pas des « pauvres » qui n'ont aucune existence à leurs yeux).
« Difficile d'évoquer les années 1980 sans employer les expressions ‘putain' et ‘va te faire foutre' à tout bout de champ. Surtout si on considère que je passais l'essentiel de mon temps soit en état de fureur, soit à la recherche de femmes avec lesquelles coucher – et parfois les deux simultanément ».
Les trois quarts de l'histoire détaillent avec une précision exaspérante les multiples jeux auxquels s'adonnent le héros et ses « amis », leur vie de fous à mille lieues de celle du commun des mortels.
J'ai détesté ces descriptions, pourtant très bien mises en scène et servies par une langue fleurie, acerbe et tranchante.

Et puis vient la déchéance : l'alcool et les drogues ne font pas bon ménage avec le cerveau rationnel, et même si l'on est jeune, celui-ci arrive à se rebeller, et à forcer le corps à délirer. Conséquence : le renvoi, définitif, de cet univers doré et dangereux de la finance.

La chute commence, inéluctable. Chute des princes, donc de très haut, descente aux enfers, perte des amis, des repères, de l'amour, pour arriver à un état accepté avec plus ou moins de sagesse.
Et curieusement, c'est cet état que j'ai aimé lire. le narrateur s'est malheureusement très peu appesanti sur le présent, c'est dommage. C'est là qu'on trouve les réflexions profondes sur l'amour, l'argent, l'amitié, la mort.
« Je contemple la moitié du lit dans laquelle personne n'a dormi, et je me demande ce qui est arrivé à tous les possibles de ma jeunesse ».
Cette phrase recèle toute la nostalgie du monde, et conduit à un possible où s'exaltera peut-être la vraie nature de l'homme qui a osé creuser en lui pour y voir la vérité.

Avis donc plus que mitigé, car le côté obscur et abondamment décrit du personnage m'a procuré énervement et exaspération. Même son aspect plus sage – l'acceptation de sa vie déchue – m'a agacée à certains moments par le fait que celle-ci, plus « normale », est décrite comme étriquée, insignifiante.
Cela me choque, car moi qui ai une vie sans richesse excessive et sans misérabilisme, je l'aime et je la trouve riche. Riche de sens et de contacts, riche d'amour.
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Quand on raconte une chute, il existe, il me semble , deux façons de faire : en dégringolant, depuis le haut de la falaise jusqu'en bas, ou alors,   comme ces bandes qu'on rembobine, en remontant lentement du tas de cailloux sur lequel le corps s'est abîmé,  jusqu'au faîte d'où il a chu.

La première façon  est dramatique et moralisatrice -sic transit gloria  mundi.. - la seconde est tragique mais permet aussi le recul ironique,  façon  Cécile  Sorel - "l'ai-je bien descendu?"-

Goolrick en a inventé une troisième: il pulvérise façon puzzle, il atomise  la chute, au mépris de toute chronologie - wind ou rewind-  en une infinité de petits moments pailletés comme les soirées de ses héros et poudrés comme leur  nez , une collection de petites nouvelles dont le héros-ou plutôt le narrateur-personnage récurrent- est tellement inconsistant  qu'il dit plus souvent "nous" que "je"- et qu'on ne connaît même pas son nom. Tout au plus,  son surnom: Rooney.

Difficile de s'attacher à une trajectoire aussi savamment brouillée,  à un personnage aussi pâlichon.  

Reste le charme de la plume...

En lisant, on accroche  bien quelques silhouettes: Jools, la pauvre petite fille riche qui ressemble tellement à Audrey Hepburn, morte d'une overdose de drogue et d'inattention, Holly, prostituée  transsexuelle au grand coeur,  et tous ces fêtards ou fêtardes brusquement terrorisés par un virus qui rend 'tout contact, tout baiser(..) tragique" , tandis que "la voix du désastre chuchote à  ( leur) oreille" : " c'est la mort du plaisir"...

Les années 80, dans la Big Apple, ce sont aussi les années sida, la catastrophe à  l'oeuvre dans cette gigantesque partouze friquée.. .

On retient quelques scènes...on hume quelques atmosphères. ..mais sans jamais s'attacher, sans s'attarder ni s'apesantir, encore moins s'apitoyer ou frémir,  comme gagné par la frénésie consommatrice, par la futilité  de cet univers d'argent facile, où il est impensable de ne pas rouler en Lamborghini, avec des Lobb  aux pieds, une chemise Turnbull tendue sur des tablettes de chocolat savamment entretenues à coup de coaching, impeccablement sanglé dans  un costard  Brioni , sûrement le fin du fin chez les yuppies! -  je cite de mémoire, tant ces marques fétiches ponctuent en abondance le récit, à se demander si Goolrick n'en a pas fait ses sponsors...

Bref, j'ai lu, j'ai vu, j'ai pas adoru.

J'ai même été plutôt déçue.
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Grandeur et décadence d'un golden boy des années 80...

Après une décennie de fric, d'alcool et de drogue, il perd tout: viré de son job de trader et viré par sa femme.
Son travail l'avait fait "riche et puissant mais déchiqueté vivant".
Dans sa nouvelle médiocrité quotidienne et sa solitude, les souvenirs s'entremêlent avec les espoirs déçus d'une vie familiale heureuse et d'une réussite professionnelle accomplie.

La fluidité d'écriture de Robert Goolrick, son style pétillant m'ont entrainée avec addiction dans un tourbillon qui n'est pas sans rappeler le Loup de Wall Street de Scorsese.
L'auteur réussit à rendre attachants et poignants des personnages excessifs et conquérants, en équilibre sur le fil du rasoir. Des images virevoltantes de fêtes délirantes, d'argent facile, de sexualité débridée et de luxe cohabitent avec des décès par suicide, overdose pour un rail de coke de trop, le stress permanent des salles de marché et les cures de désintox: une vie de jeunes dieux olympiens et décadents, cramant joyeusement et avec application leurs vies par tous les bouts, avant le couperet des années sida.

Un bal de "vampires" qui va entrainer dégoût de soi et dépression jusqu'au "burn out". Car tout s'arrête net pour un excès de trop. La descente aux enfers doublée de nostalgie est disséquée avec acuité, comme un engrenage infernal, de même que ce monde d'argent et de réussite complètement déshumanisé.

Magistrale démonstration, Monsieur Goolrick!
Et quelle belle image que la rédemption vienne par les livres...
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Le travail, le fric, la drogue, le sexe, l'alcool, voilà le cocktail explosif que nous propose Robert Goolrick dans son excellent dernier roman « La chute des princes ».
Ils sont jeunes, ils ont les dents longues, ils se prennent pour les rois du monde et pour eux, plus dure sera la chute, ce sont les golden boys.
Le personnage principal de ce roman est l'un d'entre eux, Trader à New York dans les années 80, il a tout ce qu'il désire : plus d'argent qu'on ne peut en dépenser, femmes, alcool, drogue... Excès et abus en tous genres sont son lot quotidien. Jusqu'à l'overdose, jusqu'à ce que tout vole en éclat et qu'il soit rejeté, privé de tout et condamné à retourner à l'anonymat et à une vie ordinaire. 20 ans plus tard entre souvenirs et regrets il nous livre son histoire.

« Quand on craque une allumette, la première nanoseconde elle s'enflamme avec une puissance qu'elle ne retrouvera jamais. L'incandescence originelle. Un éclat instantané, fulgurant. En 1980, j'ai été l'allumette. Cette année-là, je me suis embrasé pour n'être plus qu'une flamme aveuglante".

Robert Goolrick réussit à démontrer dans ce roman percutant que le rêve Américain est bien souvent une illusion et qu'il est bien facile de s'y brûler les ailes.
J'ai adoré ce livre, mon troisième rendez-vous réussi avec l'auteur.

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C'est mon troisième livre de cet auteur : dans ce livre féroce , à l'ironie mordante, il décrit la course effrénée à l'argent , les outrances publiques et les excès privés des golden boys dans les années 80, complétement shootés aux grands crus, aux salaires vertigineux, à la consommation sans limite de cocaine et autres substances illicites, d'une générosité grandiose à l'extérieur , d'une mesquinerie inédite au fond de leurs coeurs .
Ils sont insatiables, voraces , excessifs en tout , on leur lèche les bottes , on les adore ......
Puis un jour , irrémédiablement tout s'arrête , le serpent se mord la queue , grandeur et décadence !
Aprés une vie uniquement tournée vers des plaisirs sans fin , une superficialité et un brillant factices, jouisseur, le golden boy perd tout.
Dix ans de drogue , de fric , d'alcool, il se retrouve abandonné par sa femme et perd son travail !
Robert G conte avec talent , disséque au scalpel ces addictions à la fête continuelle , la sexualité à tout va, l'équilibre sur un fil des plus tenus de ces personnages clinquants , ces vampires qui débouchent sur ........des cures de désintoxication , des suicides et le désastre absolu du sida !
Bien sûr cette descente aux enfers s'accompagne de dépression, du dégoût de soi, un engrenage macabre, insensé , à l'absurdité malsaine , inévitable .........
La prose de l'auteur est démonstrative, puissante , convaincante,plaisante... Il analyse avec finesse et justesse ce milieu de traders trop doués !
Il salue Rooney , écrasé par une culpabilité .........qui n'aura jamais fini de s'excuser , essayant de faire cohabiter les réminiscences de son ancienne existence et celle qu'il mène aujourd'hui .........
Un grand roman fascinant , minutieux et ambitieux , magnifiquement écrit sur le thème de la rédemption de ces années - là!
Le rêve américain en mille morceaux ?
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"Mon nom est Ozymandias, Roi des Rois. Contemplez mes oeuvres, ô Puissants, et désespérez !"

Dans les Années 80 à New York, Rooney, jeune trader avide de gloire et de fric (c'est chic) n'a qu'une envie croquer la vie à pleine dents . C'est fou, tout lui réussi ! Il grille sa vie à cent cinquante à l'heure comme au volant de sa Ferrari. Sa carrière, il la joue sur un coup de poker, ses fringues que du nec plus ultra. Son petit chez soi, un loft hyperdesign. Après le boulot : sexe, drogues, alcools et débauches à gogo . Ses amis sont de la même veine, "des big swinging dicks" (grosses bites qui se la pètent). Plus dure sera leur chute : suicide, overdose, sida, folie...Pour Rooney, la dégringolade est brutale sur le coup mais pas vitale: dépression, chômage, divorce, studio minable "humble taudis", quartier insalubre et dangereux peuplé la nuits d'interlopes en tout genre puis... la rédemption qu'il narre avec une humanité retrouvée. de sa vie de roman, une nouvelle vocation de "passeur" va naître...

Robert Goolrick a vécu à 28 ans cette vie de prince décadent avant de se brûler les ailes. Devenu écrivain sur le tard, son dernière livre a tout d'une d'autobiographie romancée.
Les chapitres flashback alternent entre les années décadentes, la chute, la résilience et la rédemption pour Rooney, le prince déchu.
D'une prose puissante et nuancée, l'auteur décrit avec éclat et justesse l'arrogance, la prédestination et la rage de ces jeunes traders élus, avides de gloire et de jouissance. Et nous dépeint l'enfer et l'envers du décor, du plaisir qui se transforme en poison. Sous la plume de Robert Goolrick, la fascination et la pitiè laisse place à la compassion et l'empathie pour ces personnages damnés par l'argent et les plaisirs faciles. Rooney brisé, esseulé n'aura qu'une quête se reconstruire. L'amour des autres et la lecture seront ses nouvelles armes et sa thérapie.
Le cadre du roman se déroule dans le New-York des années 80 qui n'est pas encore un grand centre commercial aseptisé mais une ville sale et décadente qui "grouille de rats, de toxicos défoncés au crack et de putes". le chapitre de la "ballade de la grande putain" met en scène des anges de l'asphalte comme le travesti Holly qui a de l'amour à revendre et à partager.
Les personnages sordides et flamboyants font resonnance aux héros de Hubert Selby Jr avec quelques étincelles d'espoir, de Bret Easton Ellis hormis l'horreur et au Loup de Wall Street de Scorcese pour l'arrogance. Robert Goolrick ajoute une touche d'humanité pour son héros Rooney qui rongé par la culpabilité et le remord n'en finit pas de s'excuser.

Un roman fascinant sur le thème de la rédemption écrit avec talent par un fin connaisseur du New-York des années 80.
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La chute des princes ou la parfaite incarnation de grandeur et décadence à la sauce Golden Boy New-Yorkais. Nous sommes au début des années 80, New York est une femme sans morale offerte aux hommes peu scrupuleux dont les seules valeurs reposent sur l'argent et le pouvoir qu'il procure. Robert Goolrick frappe encore fort avec ce récit d'un Golden boy repenti qui a tout connu puis tout perdu et qui dans un éclair de lucidité à l'aube de sa retraite, livre son histoire. D'un ton mordant et acerbe, sans complaisance, Robert Goolrick nous donne à voir ce que fut la vie de ces jeunes hommes, traders, courtiers, frais émoulus des plus grands collèges de la Ivy League, ambitieux jusqu'à l'extrême, avides de pouvoir, d'argent facile, jouant avec les dollars comme certains joueraient au Craps, ces jeunes hommes que plus rien ne surprend, n'émeut ni n'enthousiasme, tout leur étant acquis : femmes, hommes, drogues, amour…Robert Goolrick sait de quoi il parle, lui qui les a côtoyés un temps, alors fringant publicitaire au succès consacré.

La chute des princes m'a transportée dans un monde de paillettes, de costumes Armani à 2000 dollars, de voitures de luxe, de vacances à Miami, entre deux rails de cock et partouze géante, entrecoupés de fêtes exubérantes où tout un chacun faisait étalage de ses richesses et de ses largesses. Mais résumer ce roman à une énième description de la vie de golden boy (une sorte de Loup de Wall Street à la sauce romanesque) serait grandement sous-estimer le talent de Robert Goolrick qui nous sert des portraits d'hommes et de femmes faibles et fragiles, tourmentés dans leur excès et cachant leur fêlures derrière l'alpaga et l'organza d'un costume italien. Mêlant l'excès d'une jeunesse brûlée par les deux bouts et calme d'une vie désormais banale, récit haut en couleur et morne quotidien, La Chute des princes témoigne d'une époque, celle du Dieu dollar, de l'innocence d'une vie sacrifiée sur l'autel de la recherche du danger et de l'adrénaline, d'une vie entièrement tournée vers la jouissance et les plaisirs avant l'irrémédiable descente aux enfers : overdoses, solitude, SIDA, fin brutale d'une carrière sur un simple claquement de doigts. Robert Goolrick a mis du temps avant de se consacrer à l'écriture mais mon dieu quel talent !

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Dans les années 80, un jeune diplômé, ambitieux et cynique, obtient un poste de trader à Wall Street sur un coup de poker. Commence alors pour lui une fuite en avant faite d'excès de travail, de drogue, d'alcool et de sexe.

Obsédé par l'argent et la réussite, il dépense rapidement des sommes colossales facilement gagnées jusqu'au jour où il est remercié. C'est un retour brutal au monde ordinaire avec un divorce ruineux qui amorce sa déchéance.

Sans être aussi amoral que Patrick Bateman dans American Psycho de Bret Easton Ellis, le héros de « La Chute des princes » agit comme un parvenu qui n'a pas la culture pour intégrer les codes de son nouveau statut. N'étant que le produit, comme tous ses semblables, d'un système capitaliste mal contrôlé.

Beaucoup de justesse dans le ton de ce roman de Richard Goolrick, inspiré de sa propre expérience de jeune yuppie, qui après la lecture exhaustive de Marcel Proust s'est mué à la cinquantaine en écrivain de talent, sauvé par l'écriture.
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Je ne sais plus qui ou quoi m'avait amené à noter – puis acheter – La Chute des princes, de Robert Goolrick, traduit par Marie de Prémonville. Mauvaise pioche en tout cas avec cette lecture qui ne marquera pas cette année qui débute.

Cette plongée dans les années 80 parmi les yuppies, ou plutôt les yuppies-stars, les dieux vivants de la finance ayant basculé de l'autre côté de la réalité encouragés par un système qui les glorifie en même temps qu'il les ronge, m'est apparue datée, insipide, ennuyeuse.

Rien de nouveau sous le soleil du roi dollar entre alcool, sexe, drogue, primes, bonus, le tout exprimé en superlatifs tous plus superlatifs les uns que les autres. Et rien de touchant ni d'empathique dans leur pseudo-chute qui ne tirera pas une émotion au lecteur normalement constitué.

Parce qu'aujourd'hui, on le sait qu'ils n'ont jamais vraiment chuté, phénix insupportables désormais shootés à l'offshore, aux bitcoins et au metaverse ; toujours aussi adulés au même rang que les influboloss par une caste décadente et hors-sol, autant que par son opposée qui continue à rêver les pieds dans le quotidien.

Et puis pardon, « L'un des plus grands romans sur l'Amérique et l'argent depuis Gatsby le Magnifique », je m'étrangle ! Gatsby c'est l'élégance, le raffinement, le romantisme, la persistance d'une certaine idée qui place l'amour absolu au-dessus de tout. Rien de cela ici. Fuck les teasers !

Et quitte à évoquer les princes, s'il te plait, dessine-moi plutôt un mouton…
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