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Nous avons reçu de la lumière, nous donnons de la lumière.La nuit n'oublie pas le jour. le jour n'oublie pas la nuit.Chaque être porte en lui un jour et une nuit.Aime ta vie, aime ta vie.Respire. Prends ton souffle Expire.Tu es dans la respiration de la Terre.Tiens-toi tranquille, ne t'emballe pas.Il n'y pas que la Terre qui sache se laisser emporter dans une danse de cyclone.Il n'y pas que les planètes qui sachent tourner autour des soleils, nous savons aussi, nous les gens.Nous le savons par parenté, par héritage intime.Nous le savons parce que nous sommes les enfants de la Terre, des planètes, des soleils.Regarde, nous aussi nous sommes des étoiles.Les premiers homme de la Terre ne vivaient que dans le sentir, ils ne connaissaient pas la conscience carrée.Je ne pense pas donc je suis.Cesse de croire que tu es ce que tu penses.Tu n'est pas ce que tu penses.Cesse de réduire ton être à la dimension de ton crâne.Le sentir seul peut approcher l'épice.Sers-toi de tes yeux, de tes oreilles, de ton goût, de ton odorat, de tes mains.Respire, respire et laisse-la entrer.Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles qu'on n'ose pas les faire. C'est parce qu'on n'ose pas les faire qu'elles sont difficiles.Ce n'est pas ce que je dis qui est important, c'est ce que tu sens.Entre dans ta Pachamama, dans la terre de ton corps. Goûte, flaire, écoute, palpe, tiens-toi à l'affût dans le silence de ta terre.Au fond du silence quelqu'un dort. Souffle sur son visage, il ouvrira les yeux, et tu verras tomber une plume du ciel, la septième. La plume de l'Eveillé.Dès qu'elle aura touché ta tête tu sauras marcher vraiment, sans béquilles, les yeux ouverts. Tu ne seras plus prisonnier de tes caprices, de tes humeurs, de tes croyances, de tes rêves, de ton passé.
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J'adore les récits initiatiques et les enseignements de chamans, et j'ai adoré celui-ci.

Henri Gougaud nous relate ici la vie d'un homme, Luis Ansa, qu'il a rencontré et de qui il est devenu l'ami et le confident. Celui-ci l'a autorisé à mettre par écrit le récit passionnant de sa vie.

On découvre le parcours initiatique d'un homme qui n'a eu de cesse de rechercher cette mère qui lui manquait tant. Tout jeune garçon, le jeune Luis naît dans la maison d'un riche propriétaire. Fils d'un homme influent et d'une domestique, il ne vit que peu de temps dans la grande maison avec celle qui l'élève avec joie et amour. Un jour sa mère, une indienne Quechua, se voit obligée de quitter la demeure familiale. Elle se retrouve isolée au fond de la propriété, dans une petite maison vétuste, le père du petit garçon ne lui faisant apporter que le minimum pour survivre.
Le jeune Luis ne recevra d'affection que de cette mère qui lui apporte tant de bonheur et qu'il passe voir régulièrement en secret. Jusqu'au jour où celle-ci meurt, une nuit d'orage. Effondré et voulant à tout prix la retrouver, son père l'empêche d'aller la voir,. Cela laissera au jeune enfant l'illusion que sa mère est toujours vivante et qu'elle est juste repartie aux pays de ses ancêtres, là-haut dans la montagne.
Il décidera donc de fuir pour partir à sa recherche.

On va suivre son périple et les multiples péripéties qui jalonneront cette épopée.
Sur son chemin il trouvera plein de messages de la nature, la magie, et surtout les enseignements d'un chaman, El Chura, qui en plus de devenir pour lui comme un maître, sera cette figure paternelle qui lui a tant manqué.
De drames, mésaventures, en rencontres toutes plus étranges ou magnifiques les unes que les autres, Luis continuera sa quête pour réunir les sept plumes de l'aigle qui lui révéleront les sept secrets de la vie.

Le récit est magnifiquement bien raconté. La nature est omniprésente, magique, mais Luis tellement détaché d'elle au début, si aveuglé par ses illusions et ses chimères qu'il passe à côté de l'essentiel. Il ne comprend pas que ce qu'il cherche est en lui, tout autour de lui, dans chaque poussière, bruissement, air qu'il respire, rayon de lune ou de soleil, dans chaque animal qui va guider lui aussi sa route. Il ne comprend pas que le secret de la vie réside dans l'instant présent.

Cet homme n'aura de cesse d'arriver à ses fins, n'hésitant pas à laisser de côté les personnes qu'il rencontre, ce qui m'a un peu dérangée par moment. Mais sa quête mobilisera son énergie et sa vie, faisant passer le reste au second plan.

J'aurais bien aimé savoir ce qu'il est devenu, et c'est pour cela que je lirai ses livres, tous ayant trait au chamanisme.
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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C'est un livre magnifique qui fait voyager dans toute l'Amérique latine jusqu'en Espagne et à la fin Paris -
En fait, avec tout son talent poétique, Henri Gougaud a retranscrit l'histoire de l'homme qui en est le héros. En dernière étape de sa vie, après avoir vécu mille péripéties devenu artiste, il s'était installé à Paris au faubourg Saint Antoine.
Je n'ai pas eu le temps de le rencontrer car il est aujourd'hui décédé mais il reste cette merveilleuse histoire, où l'on croise notamment un chaman, dès le début, personnage important dans le livre car c'est lui qui va initier le personnage central, lui apprendre à voir, à sentir : on entre dans cette relation si profonde qu'un chaman parvient à établir avec chacun des éléments de la nature - le moindre caillou devient vivant - je repensais souvent en lisant ces passages à cette parole célèbre de Victor Hugo, "tout vit, tout est plein d'âmes".
J'ai lu ce livre sur la chaleureuse recommandation d'un ami en partant tourner un documentaire au Pérou - j'ai découvert Cuzco et le Machu Picchu un peu à travers cette histoire car ces sites magnifiques y sont évoqués mais aussi tant d'autres -

Et puis ce personnage vit tellement de vies différentes, tellement de péripéties, connaissant tour à tour (et souvent sans transition) les plus grands bonheurs ou les pires infortunes ! à sa manière il me faisait penser un Neveu de Rameau qui se serait exporté en Amérique latine, et accordé aux dimensions du continent -
A vrai dire, il serait plus juste d'évoquer la grande tradition hispanique du roman picaresque, avec un personnage vivant des tribulations multiples comme on le voit dans le Lazzarillo de Tormes, du moins dans le souvenir que j'ai gardé de ce livre .

Ce qui importe à la fin, c'est que la vie soit toujours gagnante, quelle que soit l'épreuve traversée, car les secours les plus improbables et les plus inattendus finissent toujours par faire triompher des situations les plus inextricables.
Cette tension positive est forcément gratifiante car on ne peut souhaiter meilleur enseignement !

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Gougaud nous offre à nouveau une très belle histoire, l'histoire de Luis A, un homme en chemin. L'écriture est très sensuelle, presque physique et donne vraiment à « sentir », tout à l'image de l'injonction d'El Chura, le chaman-sorcier qui guidera Luis A sur son chemin.
C'est un manifeste pour le retour au corps, au vécu et à la réalité (à l'époque de la virtualité envahissante …), une ode aux sensations et à l'intuition, bien au-delà des mots, des raisonnements et de la logique. C'est un roman qui donne envie de courir dans la nature- où que nous soyons – et d'écouter ce que nous chantent le vent et les arbres, d'aller au supermarché et d'écouter le murmure du coeur de nos frères, … Une invitation à s'ouvrir à soi et à écouter notre musique intérieure, symphonie wagnérienne ou faible cri. C'est un roman qui donne envie de lâcher les livres pour rencontrer la vie, notre vie.
La fin m'a malheureusement donnée l'impression d'avoir été bâclée. Mais c'est une excellente excuse pour me précipiter sur les autres écrits de Gougaud/Luis Ansa, non ?
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Saviez-vous que recevoir en cadeau "sept plumes d'aigles dans lesquelles sont les sept couleurs du secret" vous permet de devenir sorcier?
Non?
Alors dépéchez-vous de lire Les sept plumes de l'aigle, un conte initiatique d'Henri Gougaud(romancier,essayiste,conteur,homme de radio,chansonnier et directeur de collection chez Seuil).
Ce long monologue, récit des aventures de Luis (un métis à la "force joyeuse", restaurateur de tableau que l'auteur nous dit avoir enregistré après une rencontre dans un bar de Paris où une conversation poétique a scellé leur amitié) déborde d'imagination comme le rire de l'Ange mais pourrait être un voyage intemporel, une quête de sagesse s'apparentant à L'alchimiste de Paulo Coelho ou au Petit Prince de Saint-Exupéry.
Né en Argentine,Luis,Luisito, "Négrito mio" pour sa mère indienne,après la mort de cette dernière fuit son père mal aimant.
Buenos-Aires. Taraudé par le désir de peindre,vivant de petits boulots,des rencontres successives Joséfa la prostituée qui lui apprend l'amour,"le Polonais" et la philosophie,puis sur Tiahuanaco,"El Chura l'homme au plumage de renard" et le chamanisme", Marguicha la compagne, "l'homme cuivre gardien du temps", Flora la fleuriste etc...lui apprendront à grandir, à ressentir les choses et les êtres et le mèneront vers le Machu-Pichu,pays des aigles et du savoir.
Beaucoup d'action: le lecteur n'a pas le temps de souffler qu'il passe d'une frontière à l'autre. de la poésie mélée à de l'ésotérisme: ce qui crée une ambiance mystérieuse(chaman,sorcier,pouvoirs,réincarnation...).
Un bon livre bien écrit!
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Gougaud est un conteur sans pareil,et j'aime beaucoup tous les recueils qu'il a consacrés aux récits traditionnels du monde entier.Je suis moins convaincu par ses romans et en particulier celui-ci qui raconte le voyage initiatique de Luis,jeune argentin métis d'indien.Apres la mort de sa mère, il va errer de gourous en gourous à travers toute l'Amerique latine à la recherche d'un savoir pour le moins nébuleux.Ses aventures ont tendance à être répétitives et baignent dans une "philosophie" new age qui n'est pas ma tasse de maté. L'ensemble se laisse lire mais m'a paru assez décevant .
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Je connais mal l'oeuvre d'Henri Gougaud (né en 1936), qui est pourtant un auteur prolifique. Je me souviens seulement de son "Bélibaste", que j'ai bien apprécié autrefois. Maintenant on m'a prêté "Les sept plumes de l'aigle" et je l'ai lu sans préjugé. Il s'agit d'un roman d'initiation qui retrace le chemin de vie de Luis Ansa, depuis son pays natal (l'Argentine) jusqu'en France. Après un début un peu mélodramatique, le récit amène le héros auprès d'El Chura, gardien des ruines précolombiennes de Tiahuanaco, et surtout chaman qui communique avec la nature. Avec patience mais sans paternalisme, il guide Luis dans sa découverte des forces mystérieuses qui l'entourent. Mais ce séjour prendra fin quand Luis partira vers d'autres cieux et d'autres rencontres…
Chez nous, Occidentaux, existe une sorte de fascination pour les pratiques animistes qui nous sont pourtant si étrangères à notre culture. Dans son roman, H. Gougaud nous introduit dans cette mouvance. On parvient ainsi à pressentir l'invisible et la profondeur du monde. le personnage d'El Chura me semble être très réussi – plus encore que celui de Luis. Mais je ne peux pas m'empêcher de repenser aux témoignages (remarquables) de C. Castaneda, qui nous immergeaient aussi dans l'inconnu mais qui ne fermaient pas complètement la porte aux doutes et à l'esprit critique. En outre, j'ai trouvé que, dans le livre de H. Gougaud, la répétition de ces (trop) nombreuses expériences d'apprentissage a quelque chose de lassant... Je suis satisfait de cette lecture, mais honnêtement je ne partage pas tout à fait l'enthousiasme de certains lecteurs.
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C'est beau comme un moment avec un ami.
Gougaud a l'art de raconter l'improbable, le fragile, le tendre, l'éphémère comme l'intemporelle.
De ses contes, on en sort toujours émerveillé. Ben, ce roman, c'est un conte au format roman. Un conte qui aurait existé, si on accepté l'idée que le personnage principal existe bel et bien.
Les premières trente pages sont un peu fastidieuses, j'ai eu du mal à rentrer dans le récit, mais ensuite, c'est agréable, poétique. Ce n'est pas son meilleur livre, mais on s'abandonne largement entre ces lignes. Avec Gougaud on est toujours à la marge, on est entre les lignes, on lit quelque chose qui est entre le réel et l'irréel. A l'heure ou beaucoup de livres sortent sur l'art de réussir sa vie, Gougaud, depuis bien longtemps raconte le récit de ceux qui essayent de suivre leurs « légendes personnelles ». Il le fait sans donner de leçon, sans tambour, ni trompette. Coelho à côté est un petit garçon qui copie.
L'histoire ? Fidèle à l'idée de ne rien dévoiler de la trame, je dirais juste que la quatrième de couverture en dit assez.
Bref, une belle histoire sur l'homme…
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Henri Gougaud nous entraîne dans un roman d'apprentissage durant lequel nous suivons le parcours de Luis et son initiation par les gardiens de la Pachamama. Si j'ai trouvé mon compte dans tout ce qui concerne le rapport à la nature, l'utilisation des sens, la résilience et la maîtrise des blocages psychologiques qui nous enferment, j'ai été moins sensible au côté spirituel/déiste qui l'accompagne. Tout comme j'ai eu beau embrasser l'épanouissement vers la liberté, je l'ai ressenti comme entaché par une trame déterministe qui pour moi va à l'encontre de l'idée même de liberté. Je n'ai pas non plus été éblouie par le style littéraire qui tend vers le style oral sans y aller franchement. Néanmoins je ne peux nier que certaines pages étaient très pertinentes et encourageaient à la réflexion sur la manière dont on choisit de percevoir sa propre vie au sein du monde. Une déception partielle donc pour ma part, mais il devrait trouver son public chez des personnes plus sensibilisées à des considérations religieuses que je ne le suis.
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Livre initiatique bien écrit et passionnant. Ce qui n'empêche pas qu'il soit parfois intéressant de prendre un peu de distance par rapport au contenu.
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