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Stephen Sadowski (Illustrateur)
EAN : 9781401274900
392 pages
DC Comics (19/12/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Three generations of crime-fighters join together for the greater good: Sentinel, Wildcat, the Flash, Black Canary, Starman, Sand, Hourman, Atom Smasher, the Star-Spangled Kid and Hawkgirl. The heroes of the present and legends of the past come together to form the Justice Society of America! They have been called upon to save one of their own from one of the darkest powers ever to walk this earth…

Celebrated comics writer Geoff Johns began his caree... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier dans la série de réédition des épisodes écrits par Geoff Johns. Il comprend JSA Secret Files 1 et les épisodes 1 à 15, initialement parus en 1999/2000. David Goyer est coscénariste pour l'ensemble des épisodes. Il les a écrits avec James Robinson pour l'épisode Secret Files et les numéros 1 à 6, et avec Geoff Johns pour numéros 7 à 15. Stephen Sadowski, encré par Michael Bair a dessiné les épisodes 1 à 4, 7 à 10 et 13 à 15. le numéro spécial Secret Files a été dessiné par Scott Benefiel et encré par Mark Propst. Les autres épisodes sont dessinés par Derec Aucoin avec un encrage de Michael Bair (épisode 5), Marcos Martin avec un encrage de Keith Champagne (épisode 6), Buzz (épisode 11 encré par Michael Bair, épisode 12 encré par Buzz). Les couvertures ont été dessinées par Alan Davis, et encrées par Mark Farmer.

Secret Files 1 - Wesley Dodds (Sandman, 86 ans) a senti que son heure était venue, et il a choisi de se sacrifier pour mettre fin à Mordru. Lorsqu'ils apprennent la nouvelle de sa mort, un certain nombre de superhéros décident de s'allier pour enquêter : The Flash (Jay Garrick), Wonder Woman (Hippolyta, Sentinel (Alan Scott), Wildcat (Ted Grant), Atom Smasher (Albert Rothstein), Black Canary (Dinah Laurel Lance), Hawkgirl (Kendra Saunders), Hourman (Matthew Tyler), Sanderson Hawkins, Starman (Jack Knight), Star-Spangled Kid (Courtney Whitmore). Épisodes 1 à 4 - Mordru a commencé à s'attaquer à quelques superhéros, renvoyant Kid Eternity d'où il venait et blessant Fate (Jared Stevens) à mort. Épisode 5 - Sandy Hawkins met à l'épreuve les pouvoirs qu'il vient d'acquérir et devient le superhéros Sand. Épisode 6 - La JSA officialise son retour et doit neutraliser Black Adam pour sa première mission.

Épisodes 7 à 9 - À New York, Jennie-Lynn Hayden (Jade), se réveille avec une blessure au bras, en train de saigner. Aux informations, une journaliste indique qu'une chape de ténèbres s'est abattue sur une ville à Milwaukee dans le Wisconsin. Alan Scott (Sentinel) soupçonne rapidement qu'il s'agit d'une manifestation du pouvoir de son fils Obsidian (Todd Rice). La JSA se sépare en 2 groupes : l'un se rendant dans la ville affectée, l'autre se lançant à la recherche de Jim Rice, le père adoptif de Todd Rice. Il apparaît que ce dernier est manipulé par Ian Karkull, un ennemi récurrent de Doctor Fate, d'All-star Squadron et de la JSA. Épisode 10 - L'injustice Society est de retour, composée de Johnny Sorrow, Count Vertigo, Icicle, Golden Wasp, Tigress, Blackbriar Thorn et Geomancer. Ils commencent par attaquer le quartier général de la JSA où ne se trouve que Wildcat (Ted Grant) pour leur faire face. Épisodes 11 à 15 - Mister Bones (directeur du Département des Opérations Extra-normales), contacte la JSA pour qu'ils effectuent une mission d'infiltration sur l'île qui sert de base à Kobra et à son organisation. Dans le même temps, Hourman a détecté des fluctuations dans le cours du temps qui sont le fait d'Extant, un despote voyageur temporel, manipulant les événements pour son bénéfice. Sand (Sandy Hawkins) décide de constituer 2 groupes, l'un pour s'occuper de Kobra, l'autre pour neutraliser Extant.

L'équipe de la Justice Society of America est apparue pour la première fois en 1941, créée par Sheldon Mayer (responsable éditorial), Gardner Fox (scénariste) et Everett E. Hibbard (dessinateur), ce qui en fait la première équipe de superhéros. Avec l'avènement du Silver Age des comics, elle fut remplacée par la Justice League of America en 1960. En 1961, Flash (version Silver Age, Barry Allen) rencontre Flash (version Golden Age, Jay Garrick), ce qui établit l'existence des superhéros du Golden Age dans la continuité de l'univers partagé DC. Par la suite, la JSA finit par retrouver un titre mensuel, et il apparaît que les membres de la JSA ont effectivement vieilli, avec des visages marqués par des rides. Roy Thomas aidé par sa femme Dann Thomas développe largement les personnages de la JSA dans les années 1980, leur donnant même des enfants qui constituent la génération suivante de superhéros, dans la série Infinity Inc. Après Zero Hour: A crisis in time (1994, Dan Jurgens & Jerry Ordway), la JSA a connu une période d'inactivité, et la présente série correspond à leur retour. Pour lancer cette série, les responsables éditoriaux ont fait appel à David Goyer (scénariste et réalisateur de films) et à James Robinson (scénariste de comics). Ce dernier avait déjà fait preuve de ses capacités à mettre à profit la richesse de l'univers partagé DC et le passage des générations dans la série Starman. Il cède le poste de coscénariste à Geoff Johns à partir du numéro 7. Il s'agit alors d'un scénariste débutant.

Découvrir cette série de la JSA après tant d'années passées constitue une gageure. Toute la continuité relative aux nombreux personnages a été réécrite à plusieurs reprises, voire même effacée, jusqu'à se contredire. Il faut donc que le lecteur dispose d'un peu de connaissances préalables sur l'univers partagé DC à cette époque-là de sa publication, et qu'il accepte de ne pas pouvoir saisir toutes les références, ou de capter toutes les relations préexistantes entre les protagonistes. Sous cette réserve, il entame un voyage étonnant et divertissant. Il découvre une narration visuelle très professionnelle et plutôt fluide. La mise en couleurs utilise les capacités de l'infographie de l'époque, sans des excès qui seraient devenus ridicules avec le temps qui passe. Les effets spéciaux sont utilisés à bon escient pour la manifestation des superpouvoirs et des explosions. La technologie de l'époque ne permettait pas encore la réalisation de camaïeux très complexes pour remplir les fonds de case, mais permettait déjà de jouer sur les nuances pour augmenter les reliefs des surfaces délimitées par les traits de contour. John Kalisz sait aussi utiliser les couleurs pour souligner les schémas de couleur des costumes de superhéros afin de les rendre plus aisément identifiables, et faire ressortir les personnages les uns par rapport aux autres.

Le duo Stephen Sadowski & Michael Bair réalisent des dessins dans la plus pure tradition des comics. Les superhéros mâles sont dotés d'une musculature parfaite et imposante. Tous les superhéros ont un costume moulant, mais le lecteur peut avoir l'impression fugace le temps d'une case ou deux qu'ils mettent plus en valeur la plastiques des superhéroïnes que des superhéros (par exemple celle de Black Canary). Ils s'investissent sans faillir pour représenter le costume de chaque superhéros (homme ou femme) dans le détail de manière à ce qu'ils soient tous immédiatement identifiables, les plus connus (Sentinel, Wild Cat), comme les autres (Star-Spangled Kid version Sylvester Pemberton, ou Fate) même si leur costume se rapproche de vêtements civils (comme celui de Sandy Hawkins). Ils font en sorte de représenter les détails de chaque environnement en ouverture de séquence pour que le lecteur sache où se déroule l'action. Ils ajustent ensuite le niveau de détail en fonction de la séquence, ne représentant pas ou peu les arrière-plans lors des affrontements physiques, choisissant de mettre en avant les coups portés et les énergies libérées conformément aux conventions des récits de superhéros.

Au fil des épisodes, le lecteur apprécie la rondeur discrète des formes apportée par l'encrage de Michael Bair, l'élégance de la forme des aplats de noir qui viennent donner de la consistance aux formes. Stephen Sadowski s'attache avant tout à concevoir des mises en scène claires au service du récit. Il sait s'y prendre pour positionner les personnages de manière à ce qu'ils ne se marchent pas sur les pieds et à ce qu'ils ne semblent pas avoir été collés en vrac, au petit bonheur la chance. Il ne transforme pas les affrontements physiques en des ballets chorégraphiés, mais il sait aussi réaliser une image spectaculaire à intervalle régulier sans en abuser. Ainsi le lecteur prend plaisir à voir le premier envol de Hawkgirl (Kendra Saunders), l'apparition de Scarab (Louis Sendak) au cimetière, les membres de la JSA réunis autour de la table de salle de réunion, les mouvements de la cape de Doctor Fate, 6 membres de la JSA nageant sous l'eau, Atom Smasher attrapant un avion en plein ciel, etc. Les prestations de Derec Aucoin, Marcos Martin et Buzz sont satisfaisantes, sans avoir la rondeur des pages de Sadowski & Bair.

Dès le numéro Secret Files et l'épisode 1, le lecteur plonge dans une continuité à couper au couteau, bourrée de référence. S'il n'a jamais croisé Doctor Fate, il n'a aucune chance de comprendre comment se succèdent ses différentes incarnations. S'il ne sait pas qui est Scarab (Louis Sendak), il lui semble n'être qu'un personnage sorti de nulle pour y retourner rapidement, et c'est encore plus flagrant avec Kid Eternity qui n'a droit qu'à 2 pages avant d'être expédié dans un autre monde. de même, il n'est pas donné à tout le monde de replacer Daniel Hall du premier coup, ou de savoir qui est ce Mister Terrific, ou encore comment Hector Hall (Silver Scarab) est lié à Hawkman (version Carter Hall). Pour le néophyte, c'est incompréhensible et peut-être pénible. Pour le lecteur ayant déjà croisé ces superhéros et investi affectivement dans cette période de l'univers partagé DC, c'est un délice de voir ainsi les liens de continuité apporter plus de cohérence et de solidité. Cependant cette dimension des récits atteint parfois ses limites, soit par risque de répétition (Obsidian qui craque encore une fois), soit par des références trop pointues (Ian Karkull), soit par la brièveté des apparitions de certains personnages qui ne font que passer.

Pourtant la lecture de ces épisodes ne s'avère pas fastidieuse, ou répétitive. le lecteur peut ressentir l'implication des 3 auteurs (Goyer, Robinson, Johns) dans ces nombreux personnages et leur histoire personnelle. Il n'y a pas de sensation d'exercice de style stérile où il s'agirait d'accumuler les références en guise de scénario, mais bien d'une famille étendue avec des membres aux vies riches et bien remplies, avec des liens affectifs, des événements qui ont participé à définir leur personnalité. de plus les scénaristes savent tirer parti de la richesse de l'univers partagé DC pour nourrir leur intrigue et les antagonismes, à commencer par les différents supercriminels, leurs pouvoirs, leurs objectifs. Ensuite, le lecteur se rend vite compte que chaque histoire met en oeuvre des relations affectives faisant intervenir au moins 2 générations. le thème qui sous-tend chaque histoire est celui de la transmission, de la relation familiale (au sens étendu) entre plusieurs individus, de l'héritage, de la façon d'envisager ses responsabilités ou sa place dans la société (de Justice de l'Amérique) à la lumière de la génération précédente. À l'opposé d'une vision unique et réductrice, Robinson, Goyer et Johns montrent toute la richesse et la diversité de ces relations, avec une grande chaleur humaine.

A priori cette réédition de la version de la JSA des années 2000 ne peut s'adresser qu'à des lecteurs ayant déjà un fort investissement affectif dans les personnages, et une solide connaissance préalable. Effectivement, il vaut mieux disposer d'une connaissance de base sur les principaux personnages pour ne pas se sentir exclu des différentes références, mais il n'est pas besoin d'avoir atteint un niveau expert. Une fois passé cette réticence, le lecteur découvre des aventures réalisées par des artisans très impliqués, avec une narration visuelle qui recèle tout ce qu'on attend d'un comics de superhéros. L'impression de devoir faire un effort pour mémoriser chaque personnage disparaît très rapidement, car les scénaristes accoutument le lecteur avec une aisance élégante. Il se rend compte qu'il s'attache à chacun d'eux au fur et à mesure qu'ils sont mis en avant, et que les relations intergénérationnelles ont une dimension universelle.
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