Jean de la Fontaine ayant bercé mon enfance, j'avais très envie de découvrir son homologue britannique,
Kenneth Grahame et sa célèbre oeuvre,
le Vent dans les Saules. Quelle ne fut ma joie lorsque j'ai eu vent de sa parution dans la merveilleuse collection proposée par RBA. D'autant plus que sa lecture me semblait idéale pour la saison et même si je n'ai pas été complètement conquis, je ressors ravi de cette aventure.
Une aventure synonyme d'ode à la nature. En plaçant son intrigue en pleine nature, j'ai réalisé un voyage rafraîchissant et dépaysant à souhait. Je me suis délecté des nombreuses descriptions dévoilant de chatoyants et chaleureux environs, propices au calme et au repos. Pourtant, les anecdotes dévoilées sont loin d'être reposantes et m'ont tout simplement et fortement diverti. J'ai adoré la simplicité avec laquelle l'auteur dresse une fine et profonde critique de la société qui se dévoile parfois peu facilement saisissable. C'est surtout à travers Crapaud que celui déverse toute son acerbité envers l'aristocratie et grand dieu que j'ai adoré ce personnage.
Bien que secondaire au préalable, cet exubérant et excentrique protagoniste m'a régalé pour son excessivité sans limite qui finira par lui brûler les ailes. Aisé de par sa condition, Crapaud ne recule devant aucun désir et obtient par tous les moyens ce qu'il veut. Avec humour,
Kenneth Grahame n'hésite pas à railler et ridiculiser la vanité, le principal trait de caractère qui compose et caractérise ce dernier. Mieux encore et bien que bien moins exubérant et avec finesse, l'auteur s'amuse de chacun de ses autres attachants personnages pour offrir de parfaits et gourmets portrait. Ainsi, et bien qu'assez pataud ou encore espiègle, pour l'un et pour l'autre de ces derniers, chacune de ses rencontres offrent son lot de péripéties apportant un rythme certain de lecture. Dédié à un jeune public,
le Vent dans les Saules se lit alors avec plaisir et malice malgré quelques longueurs parfois décelables, assombrissant mon ressenti final.
Pour autant, je ne peux nier avoir été sensible au côté quelque peu moralisateur de cette oeuvre quand bien même celui-ci se veut bien moins prononcé que d'autres de ses comparses. Les dernières lignes offre une savoureuse rédemption à chacun et il me plait à croire que cette troupe de troubadour profite de la vie et ce, tout en sérénité et solidarité. La charité et l'altruisme sont d'ailleurs les éléments centraux et liants chaque événements dévoilés et j'ai été plus que sensible à cette tendre orientation. Dans un monde qui semble de plus en plus prôner l'individualisme, il est appréciable de constater que des oeuvres, comme cette dernière, perdure encore et permettent fièrement de prôner de belles valeurs quand bien même je m'attendais à quelque chose de plus percutant et bousculant.
C'est pourquoi et petits et grands, je recommande chaudement la lecture de cette savoureuse fable, débordante de grandeur et idéale pour la saison. Avec style et humour
Kenneth Grahame dévoile une délicieuse critique de la société tout en prônant de fières et manifestes valeurs et ce, grâce à de divertissantes aventures que j'ai apprécié suivre, accompagné de loufoques et attachants personnages, en particulier Crapaud qui m'a régalé.
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