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Trop caricatural dans sa description des pêcheurs et donc enquête peu crédible et peu convaincante.
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Mystères bretons, tueur de la mafia, chalutiers en survie économique, décor de falaises abruptes et de lande malmenée par les vents : un roman policier original et prenant en milieu hostile.

Marko Voronine est un Ukrainien immigré clandestin avec la mafia roumaine aux fesses. Quand il trouve par miracle un emploi de matelot sur un chalutier et qu'il débarque sur l'île de Belz, au large de Lorient, il sent que son choix de planque n'est pas forcément le plus judicieux. Outre le fait qu'il n'a jamais mis les pieds sur un bateau, Belz, c'est une île toute petite, battue par les vents et une mer féroce, où tout le monde se connaît depuis l'enfance, un lieu où planent des légendes effrayantes, dont personne ne dit tout haut qu'il y croit. Une fois sur place, les événements vont s'enchaîner à la vitesse grand V, et Marko devra affronter bien des dangers. Mettant aux prises immigrés clandestins, mafioso redoutable, océan déchaîné, mystérieux abbé, libraire alcoolique, marins en acier trempé, et l'Ankou, ange de la mort terrifiant issu du folklore breton (dans un mélange qu'on n'aurait osé imaginer), Emmanuel Grand signe avec Terminus Belz un habile polar, trépidant et efficace.
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L'histoire se passe sur une petite île bretonne: Belz. L'auteur a en fait transformé un village du Morbihan en une île. Je ne crois pas que les habitants de Belz lui élèveront une statue pour cela: ils sont décrits comme des êtres frustes, dotés surtout d'un QI qui ne risque pas de faire des jaloux. La plupart croient dur comme fer à de vieilles légendes bretonnes, craignent l'Ankou, le Satan local, origine selon eux de tous les drames du village. Quand ils tuent un concitoyen, ils n'oublient pas de le découper en morceaux... Si Grand avait placé son récit au Moyen Age, le roman aurait accroché beaucoup plus.
Les auteurs de polars aiment les retournements de situation: ici on est servi ! de nombreux chapitres et sous-chapitres se terminent par l'annonce d'un coup de théâtre, qu'on découvrira bien sûr quelques pages plus loin. Hergé avait bien utilisé le mécanisme...il y a plus de 60 ans. Ce n'est plus très original de nos jours.
En approchant de la fin, j'espérais que celle-ci apporterait un lien entre les cauchemars des personnages, peuplé d'êtres fantasmagoriques, et les réalités de l'existence. Déception encore: toute l'énigme s'explique finalement par une ancienne croyance concernant les disparus en mer.
Sans doute suis-je trop rationnel pour apprécier une telle histoire...
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Un roman passionnant que j'ai eu du mal à poser une fois commencé, roman dévoré en deux jours ! 

Un roman qui commence comme un (trop) banale affaire de trafics de migrants puis qui s'épanouit dans un huit-clos îlien.

Un roman dont il est très difficile de parler sans en dévoiler l'intrigue et  les nombreux rebondissements ! 

Bref un premier roman qui entre sans nul doute dans mes meilleures lectures de l'année ... et un auteur dont j'ai déjà emprunté le second opus :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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J'ai un faible pour les premiers romans. Et quand ils sont à suspense, l'exaltation ressentie est astronomique. Je suis embarquée à la fois dans l'histoire et la découverte d'un nouveau style, composante d'un livre à laquelle j'attache aussi de l'importance.
Dans une île imaginaire que les îliens du cru reconnaîtront sans peine Emmanuel Grand mène son lecteur par le bout des neurones. A un rythme électrique et sur fond de marée. Les personnages attachants, l'intrigue classique mais dont on ne lasse pas parce qu'elle fonctionne jusqu'au bout, ont fait que j'ai lu ce livre quasiment d'une traite, signe que j'étais plus que captivée. Je me souviens avoir craint au final que ce soit un roman noir de noir où Marko serait victime d'une injustice, voire qu'il perdrait la vie. Sans peser sur la trame, le personnage de l'Ankou habite lui aussi le roman et lui donne la demi-teinte fantastique qui décale un peu le texte, sans trop en faire. J'ai aimé ce roman parce qu'il mêle subtilement l'actualité au romanesque. le suspense y prend ses aises dans chaque chapitre. J'ai aimé parce que j'ai douté, souri, frissonné, crié à l'injustice, mais aussi parce que j'aime les îles. Et que celle-ci ne fait pas exception, surtout parce qu'elle est un personnage à part entière.
Emmanuel Grand est de plus un auteur extrêmement sympathique, proche de ses lecteurs, facile d'abord.
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Un petit polar très plaisant à lire. La mafia roumaine pourchasse des Ukrainiens et l'un d'eux se réfugie sur une île bretonne. L'action est vive la vie de l'île et de ses pêcheurs est parfaitement décrite et l'ambiance bretonne rejaillit à travers le texte. Gros bémol cependant. Je n'ai pas du tout été convaincu par les motivations occultes qui dirigent l'action.
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Le truc avec Emmanuel Grand, c'est qu'on est presque voisins.
Donc bien sûr j'avais eu vent de ses bouquins.
Donc bien sûr j'ai maintes fois été tentée de les lire, maintes fois contrée par Lolokiprocrastine, une copine du genre collante je t'expliquerai.

Le truc avec Emmanuel Grand, c'est qu'un soir de juillet dernier voilà-t-y pas que je le rencontre chez des potes au hasard d'une fiesta (une teuf hein, pas la voiture)
Zicmu à donf… bonjour, bonsoir, Emmanuel, Lolo, enchanté, ravie, tout ça.
Zicmu à donf toujours… longue et affable conversation à thématiques diverses – l'écriture, la lecture, sa progéniture, ma progéniture, les vacances en voiture (la voiture là c'est surtout pour la rime bien sûr) – au bout de laquelle je promets (enfin, je me promets, parce que Manu, lui, il a rien demandé) de lire au moins un de ses deux romans avant la fin de l'année (un troisième opus est dans les starting-blocks si j'ai bien tout compris). Les congés se pointant à grands pas qui plus outre, un polar pour l'été c'était pas la mauvaise idée.

En éventail de doigts de pieds sur une plage de l'île lumineuse (dit l'office du tourisme) où j'avachis d'ordinaire ma torpeur aoûtienne, j'ai donc ouvert Terminus Belz.

Niveau escale insulaire et embruns atlantiques, à une ou deux saisons près j'étais plutôt raccord. Niveau ambiance en revanche c'était nettement plus calme sous mes orteils que du côté des récifs de Belz, Enez Ar Droc'h, l'île des fous (dit l'office du tourisme mais à vérifier).

Emmanuel Grand y plonge l'essentiel de son intrigue, un îlot fictif inspiré de Groix (dit-il), microcosme d'irréductibles marins-pêcheurs armoricains peuplé de mythes fantastiques non moins irréductibles voire tout aussi bretonnants. Cerise sur le cargo, le débarquement inopportun d'un jeune réfugié ukrainien, ainsi que d'un impitoyable gang de mafieux roumains lancé aux trousses d'icelui, plombera un peu plus encore l'atmosphère qui n'en demandait pas tant pour partir en quenouille.

Thriller un brin oppressant mêlant le réel au surnaturel, l'enquête policière et la chronique sociale, ce premier roman d'Emmanuel Grand se révèle assez prenant, agréable à lire et habilement structuré. Certes, il n'ambitionne pas de concurrencer Lehane ou Stephen King mais dans le genre, et malgré parfois quelques clichés ou petites longueurs, Terminus Belz tient plutôt bien la mer.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Pendant mes vacances, je suis allé comme (presque) chaque année dans le Morbihan, à Etel plus précisément, et justement pour y arriver, il faut traverser la commune de Belz… Vous me voyez venir n'est ce pas ? Et vous avez raison, oui c'est bien pour ça que j'ai choisi de mettre ce livre dans ma valise. Alors oui, l'auteur prend des libertés avec la géographie : chez lui Belz devient une île situé au large de Lorient (là où se situe l'île de Groix en réalité) mais pour le reste, ça sonne plutôt bien. Et puis ce n'est pas son propos, son but n'était pas de faire un polar “régional” du genre qu'on vend dans les supermarchés au rayon touristes. Et c'est tant mieux d'ailleurs ! Sinon je ne l'aurai pas pris. Terminus Belz c'est l'histoire d'une fuite à travers l'Europe, fuite d'est en ouest dans laquelle nous suivons Marko, un jeune Ukrainien, qui va finir un peu par hasard par se planquer sur l'île de Belz. A ce propos, je trouve bizarre cette idée de se planquer dans un lieu duquel on ne peut pas fuir et où il est impossible de se cacher, une île aussi petite où tout le monde se connaît et où on n'aime pas forcément les étrangers (je me le note pour au cas où ^^ hein, ne pas se cacher sur une île) mais bon, Marko n'a pas fait exprès.
Ceci dit, c'est une lecture plutôt agréable au scénario très cinématographique qui mêle avec bonheur la mafia de l'est aux superstitions et aux légendes du phare ouest. Genre : Vlad le méchant tueur VS le Kraken. Et là, on ne se pose même pas la question de savoir qui c'est le patron ! Bref, un bon moment de lecture et vive la Bretagne !
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Un thème nouveau dans mes lectures, l'immigration de l'Est, un environnement pittoresque et tourmenté, l'île de Belz et une histoire pas mal montée. Un roman qui avait beaucoup pour me plaire. Un bémol pour la fin que j'ai trouvée un peu précipitée, moins crédible.. Mais c'est un premier roman, c'est donc très excusable.
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Cours Marko, cours ! T'as la mafia roumaine au cul, Marko.
Fallait pas buter les passeurs, les bâtards ... abuser d'une jeune et belle fille ! Et piquer leur thune ! Franchement !
Allez les mecs faut qu'on se sépare, qu'on se planque : on s'appelle pas pendant un an. Mais ou aller ou se planquer, la mafia à des tentacules partout, prêt à tenta … enfin bon.
- C'est vous qui cherchez un marin ?
- Ouais, vous avez déjà navigué ?
- en Grèce sur un bateau usine.
- OK … il y a un bateau à deux heures ? Rendez-vous à l'embarcadère de l'île de Belz.
L'île de Belz, Enez Ar Droc'h en local, l'île des fous. Il s'y passe des trucs, des trucs pas comme ailleurs … des trucs qu'on n'explique pas. Une île de marins fort en gueule, de vieilles légendes et de croyance, une île ou les mystères sont bien entretenus à grand coup de silence et de regards équivoques.
T'arrêtes pas Marko, ils sont tous après toi maintenant: la mafia, les flics, les marins et même l'Ankou. Cours Marko, cours !
Un thriller au rythme haletant avec quelques havres de paix comme pour reprendre respiration. Un roman qui surfe sur pas mal de vagues, la mafia qui contrôle tout, celle du racisme gratuit, du drame social pour les pêcheurs, de la mythologie et surtout celle de l'immigration avec l'arrivée d'un étranger dans une petite communauté.
Un roman qui vous prend par les tripes dès les premières pages pour vous laisser hébéter, exsangue avec le mot fin.
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