C est le retour de Niemans. Un commissaire qui a fait le bonheur du lecteur dans
les rivières pourpres notamment. Ce qu on peut dire c est qu il ne revient pas à l apogee de sa gloire bien au contraire.
Sa dernière affaire l a affaibli dans tous les sens du terme et quand on lui fait miroiter un placard avant retraire sous couvert de la création d une brigade "speciale" pour des affaires "speciales" il ne voit même pas l arnaque. Pas plus quand il découvre qu il est seul dans cette brigade. Alors il va demander un second et ce sera Ivana, son petit écureuil comme il dit. Ce qu on peut en dire c est que son passé et ses blessures font qu elle n a rien à envier coté violence et colère à son mentor.
Ces deux là se sont trouvés ... il y a déjà longtemps.
Mais qu est ce qu une affaire spéciale ? C est-ce qu on découvre quand ils partent en Foret Noire à la frontière entre Alsace et Allemagne où le corps d un jeune héritier de 31 ans a été découvert un weekend de chasse. le cadavre a été éviscéré et décapité. La tête repose avec une branche d arbre entre les dents ; les organes génitaux ont été extraits par les orifices naturels.
Strasbourg, Freibourg im Brisgau et leur "brigade spéciale" doivent coopérer.
C est donc ça une affaire spéciale : un rituel, un meurtre transfrontalier, un dossier sensible au regard de l origine du mort.
Un Niemans qui paraît tout indiqué et pourtant.
S en suivent des pistes plus que hasardeuses : la vengeance familiale pour l empire industriel ? Des villageois qui envient la richesse des industriels ? Des chasseurs noirs revenus de la seconde guerre mondiale pour traquer et tuer des proies (tsiganes, opposants, pauvres ...), ou plus simple un motif traditionnel comme les moeurs (le sm et l echangisme) l argent (la tête de l empire).
Puis Max meurt selon le même rituel de chasse. Max c est le cousin du premier mort , Jurgen. Meme âge, même famille, même rituel.
L approche : la chasse la plus noble disent ils.
Celle qui laisse le plus de chance à l animal.
Je vous laisse découvrir le dénouement de l histoire mais aussi l origine de la peur de Niemans envers les chiens, l histoire d Ivana.
Je vous parle un peu de l experience "audiolivre" : 9h13 de lecture. En 2 demies journées.
Un bon lecteur dans l ensemble à l exception de 2 points : s il maîtrise l allemand et son accent, la prononciation du mot anglais paperboard en allemand ... ça grince un peu (et oui nous sommes obligés de rester attentifs sur une telle durée du coup cette dissonance se remarque et gêne assurément) ; la seconde tient à la façon nasillarde du ton utilisé pour Ivana. Je ne sais pas si c est mon coté "féministe" qui a été réveillé mais ça m a gêné. J ai eu le sentiment qu il voulait faire de ce personnage féminin plutôt "fort" une caricature.
Dans l ensemble j ai passé un agréable moment, encore, avec le dernier
Jean Christophe Grangé.