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3,81

sur 1199 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je me suis laissée prendre par le titre. Je pensais avoir affaire à un roman flirtant avec le fantastique mais c'est un polar des plus classiques. le scénario est digne d'un San Antonio d'antan mais en beaucoup moins drôle. Les rebondissements de la fin sont un peu trop tirés par... du classique dans l'ensemble. Rien de neuf sous le soleil du polar français.
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Autrefois vois-tu, Jean-Christophe Grangé était pour moi un des meilleurs auteurs de thriller français. Les rivières pourpres, le vol des cigognes… des romans que je qualifierais d'audacieux dans leurs cheminements, d'originaux dans leurs scénarios.

Je te vois au loin. Tu lis ma prose et tu te dis que je commence bien mal en parlant de son talent au passé. C'est fâcheux que tu saches déjà ce que je vais écrire et tu as sans doute envie de laisser là ta lecture mais attends un peu, juste quelques paragraphes. J'aimerais t'expliquer.

Il faut que tu saches que depuis Kaïken, je suis lasse de son style. Je n'y trouve plus ce qui m'y séduisait. le charme n'agit plus ou bien je vieillis et mes goûts évoluent. Peut-être. Toujours est-il que je m'étais décidée à en finir avec Grangé et de passer à autre chose comme une vieille liaison devenue trop routinière.

J'ai laissé passer quelques années et puis « La terre des morts » m'est tombé dans les mains et j'ai voulu faire rejaillir le feu du volcan devenu trop vieux. J'aurais dû savoir qu'on ne reconstruit pas sur une relation devenue aussi fragile à moins d'un changement radical ou d'un retour aux sources.

Je t'ai expliqué par le passé que les thrillers ne sont plus mon genre de prédilection. J'ai dû trop en lire, en tout cas il est devenu très compliqué de me contenter. C'est pourquoi tu dois mesurer mes propos et ne les considérer que comme un avis personnel et subjectif.

Avec « La terre des morts » , l'auteur a capitalisé sur presque toutes les perversions qu'on peut imaginer. La fange sexuelle qu'il y décrit ressemble à l'enfer et rendrait fou tout un couvent. Dieu quelle surenchère…Pourquoi en faire autant ? Pourquoi accumuler ces couches abjectes qui provoquent la nausée ?

Je t'entends et tu as raison… Bien sûr que cela existe mais l'erreur à mon sens est d'avoir concentré autant de personnages dépravés au mètre carré sur un seul récit. Ce dernier en perd toute crédibilité et donne simplement l'impression que Jean-Christophe Grangé a voulu céder à la sirène de certains éditeurs : toujours plus loin, toujours plus violent, toujours plus glauque. On en oublie les personnages. Ils en deviennent presque transparents tant la violence prédomine.

Evidemment que c'est bien écrit, qui suis-je pour remettre cela en cause ? Grangé est doué pour ça et ce roman se lit très bien et très vite. Oui mais à la seule condition qu'on n'y regarde pas de trop près et qu'on ne soit pas trop exigeant sur le fond.

Tu trouves que je suis dure hein ? Tu me connais pourtant, toi qui passes par ici depuis quelques années, Tu sais que j'essaie de toujours respecter le boulot d'un écrivain. 550 pages ne s'écrivent pas en trois mois et somme toute, ce travail-là est honnête et a les qualités requises pour faire de lui un bon « page-turner ».

Néanmoins, il y manque l'essentiel : ce petit supplément d'âme que j'y trouvais autrefois.

Allez, ne t'arrête pas à mon jugement, si tant est que c'en soit un. D'autres y ont trouvé leur bonheur. Fais-toi ta propre opinion et repasse me voir à l'occasion.


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Pas le meilleur des Grangé que j'ai lus, le moins bon même je dirais, avec des ficelles "un peu" grosses et l'histoire est plutôt invraisemblable... dommage !
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C'est bien la première fois que je suis déçue de Grangé!
Les personnages manquent de relief, parfois à la limite de la caricature; à sa décharge il devient compliqué de créer des personnages de polars crédibles tant il y en a sur le marché de ce genre littéraire.
Je suis navrée mais cette fois ci la coquille cache peu son jeu. Écrit comme un scénario, j'ai souvent eu l'impression de visionner un épisode d'une des nombreuses séries actuelles. J'avais pris l'habitude d'apprendre beaucoup, de lire non pas un thriller mais limite un documentaire. Pas là. Pas de secousse émotionnelle non plus, pas le rebondissement façon Grangé qui au tiers du roman relance l' intrigue et vous fait dormir trop tard le soir.
Vivement le prochain, les accidents de parcours mêmes les meilleurs en ont!
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Je viens de terminer la lecture de "La Terre des Morts" de JC Grangé.

Le roman se laisse lire, mais il n'évite aucun cliché, malheureusement. L'intrigue en elle-même est intéressante, y compris le coup de théâtre final, mais... J'avoue avoir de plus en plus de mal avec cette quête perpétuelle du "Mal absolu" de l'auteur, y compris quand elle va se nicher dans des trucs anecdotiques du roman (car ici, le SM n'est qu'anecdotique, que je soupçonne qu'il ne soit là que parce que c'est "tendance" et "vendeur") qui se retrouvent caricaturés à la limite du crédible.

Et puis, encore et toujours (il y avait déjà cela dans "Le Serment des Limbes") ce "Besançon dans le Jura" ! Non Besançon n'est pas dans le département du Jura, même pas dans le massif. Tout au plus au pied des contreforts. C'est un point de détail me direz-vous, mais un erreur aussi grossière de la part d'un grand reporter, je suis désolée mais ça ne passe pas.

Bon ok on a compris, le vice et la luxure sont LE MAL ! lol Sauf qu'ici, ce qui est le Mal ce n'est pas ça, mais la violence et l'obsession de possession, au sens primaire : le viol. Eh oui, le viol n'est jamais une histoire de sexe, mais de pouvoir sur l'autre. Bref, ça se laisse lire mais je suis déçue. Je n'ai pas retrouvé la puissance des deux précédents, Lontano et Congo Requiem.
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Artificiel !
Les premières pages tournées ce fut ma première impression, largement confirmée au fur et à mesure de ma lecture.

Les thrillers capillotractés on en à pris l'habitude.
Les auteurs les plus consciencieux font passer la pilule en se faisant conseiller par des professionnels de la police pour rendre vraisemblables leurs délirantes enquêtes.

La vraisemblance, Grange s'en bat l'oeil, entre scènes bancales, disgressions oiseuses et introspections creuses, son enquête avance miraculeusement grâce à ses fidèles lieutenants, l'incontournable surdouée d'internet et un combinard qui connait quelqu'un qui saura trouver quelqu'un qui saura quelque chose. Rien de concret, on n'est pas chez Columbo.

Ca c'est pour le côté polar quant au cadre racoleur du monde du SM, l'auteur ne semble guère avoir poussé ses recherches, je n'ai rien découvert qui ne soit disponible d'un clic.

Je passerai sous silence les tentatives dérisoires de justifications psychologiques voire psychanalytiques des agissements des personnages.

J'ai tenu jusqu'au bout mais difficilement, je m'ennuyais ferme, tout juste motivé par le "je veux savoir" qui est pourtant l'essence même de ce type de littérature.

Laborieux, racoleur et creux, j'ai connu Grange plus inspiré.
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Je n'ai pas aimé la « La Terre des morts » de J-C. Grangé, mais j'arrive peut-être à saturation.
J'ai lu tous les romans qui précédaient, sauf « Kaïken ».
Dans ses différents romans, l'auteur propose des intrigues étoffées, suffisamment bien menées pour faire accepter les invraisemblances et qui réservent des chutes percutantes. J-C. Grangé a construit un monde glauque, hanté de protagonistes obsessionnels, violents et border line. Souvent, les enquêteurs poursuivent des criminels à peine plus violents qu'eux, antagonistes tourmentés par leurs actes passés odieux ou leurs origines non assumées. J-C. Grangé parsème ses récits de scènes de crimes cruels et des scènes d'action efficaces, écrites dans un style brut de décoffrage, rugueux, ironique voire irrespectueux quand il fait allusion aux réalités politiques et sociales.
« La Terre des morts », c'est du Grangé XXL. Tout est trop. L'intrigue est trop longue, trop tortueuse, trop bancale. Aucun protagoniste ne suscite l'empathie ou l'identification du lecteur. Les obsessions et les oeillères du flic justifient mal toutes ses initiatives invraisemblables qui sapent l'enquête, mais aussi la crédibilité du récit qui devient artificiel et fastidieux dans ses explications. le lecteur est forcé d'accepter les angles morts et l'absurdité du mobile et des actes odieux du tueur. le style est cru, sinistre, amer, reflet des pensées désabusée du protagoniste et parfois lourdaud. Dans ce foisonnement, cela n'empêche pas des idées intéressantes telles que l'évocation de perversions sexuelles dans tous les milieux sociaux, la référence à la peinture de Goya dans les crimes ou la plongée en eaux troubles, à la recherche d'un cadavre.
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Merci à Babelio pour m'avoir offert ce livre, sous format Audiolib, dans le cadre de la Masse Critique.

D'habitude je suis assez friande des thrillers noirs, et le gore ne me fait pas peur. Mais je dois dire que l'ambiance plus que glauque de ce roman ne m'a pas convaincue. le format audiolib y est peut être pour quelque chose. J'ai écouté ce livre durant mes trajets quotidiens en voiture, ce qui demande une certaine attention, que je n'ai pas réussie à avoir faute d'intérêt pour l'histoire. J'ai arrêté à la moitié du récit.

J'ai eu l'impression (et je rejoins certains Babelionautes à ce sujet) que l'auteur a essayé d'aller le plus loin possible dans l'ignoble et la violence, comme pour se livrer à une sorte de concours avec ses amis...

Pour conclure, un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. A réserver aux amateurs de romans très noirs voire glauques, qui n'ont pas peur de plonger dans les tréfonds du sordide...!
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Fut un temps où je me précipitais sur les livres de Grangé dès leur sortie mais je n'y reviens désormais plus que de loin en loin, car je trouve l'auteur très inégal d'un livre à l'autre.

Et La Terre des Morts ne sera pas pour moi une de ses réussites.

Une première moitié de livre pénible avec entre autres les aléas de la vie privée de Corso - sans intérêt - et une plongée dans l'univers pornographique. Sur cette thématique, j'avais déjà trouvé que Chattam s'était cassé les dents avec La Promesse des Ténèbres et Grangé ne fait pas mieux avec une accumulation de détails trash qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue.

La seconde moitié du livre passe un peu mieux, mais à peine...

Des personnages antipathiques qui manquent d'épaisseur et des situations peu crédibles pour un roman caricatural qui aura été aussi vite lu qu'il sera oublié.
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Un policier. Je feuillette les pages de quelques romans, ne parvient pas à être intéressée. Toujours ces mêmes couvertures, ces objets oubliés par des enfants kidnappés, ces maisons dévastées et j'en passe. Ici. Surprise. Une femme nue, liée dans l'art du shibari. La quatrième de couverture présente un monde underground, une plongée au revers de la vie pailletée parisienne. Allons-y!

Des femmes défigurées. Retrouvées ligotées de noeuds complexes.
Des putains figées dans une expression double : plaisir ou douleur ?

A la lecture d'un policier, je réclame une atmosphère, une ambiance qui se teinte d'opacité perverse, de noirs déboires. Je réclame l'odieux, l'infâme, ces détails à en soulever tripes et coeur. Ici, pas d'ornements, pas de descriptions ou juste sont-ils trop sommaires pour moi, l'équivalent d'un dialecte froid de légiste. C'est le minimum qui est proposé, à croire que l'auteur s'effraie lui-même des meurtres qu'il peine à esquisser. Plus encore que les meurtres, c'est tout un milieu underground qu'on observe en lisière, à l'orée de l'imagination. Il n'y en a que pour l'enquête, la traque. Ce n'est qu'une chasse à laquelle je ne prends pas part, observe de loin.

On se faufile à l'ombre de l'inspecteur et de son équipe.

Corso. C'est le batard qui oscille entre les mondes. Entre la volonté d'une vie rangée, et le besoin de castagner les pouilleux des venelles parisiennes. Corso. C'est surtout l'image placardée du cliché attendu à propos d'un flic sur les rotules. Dommage. Il ne porte pas de différence avec les autres enquêteurs croisés au détour d'autres pages. Ce n'est que le mauvais flic, au mauvais parcours, à la mauvaise finalité.

Un suspect entre en ligne de mire dès les premières pages.

Goya. le nom s'égrène, ravive soudainement l'intérêt. Voila que l'assassin s'est inspiré du maître espagnol. Toiles et couleurs. Visages déformés, gangrénés d'une folie noire. Je me surprends à y retrouver un intérêt. Or, celui-ci s'essouffle aussitôt, s'estompe quand sonne l'heure du procès. Révélations et impossible possibilité. Un peintre aurait crée des faux Goya, aurait su duper les experts qui ne se seraient pas empressés d'analyser chaque couche de peinture avant la mise en vente ?

Les péripéties s'accumulent. Un assassin condamné. Un procès. Un autre prend sa place. Finalement non, ce n'est pas lui, ni eux, ni tous ces autres accusés. La lassitude gagne un peu plus chaque page tournée. Si pour certains lecteurs l'accumulation de révélations et suppositions d'assassins les satisfaits, je n'en suis que blasée, peinant de plus en plus à croire à cette histoire qui possède déjà trop de craquelures internes.

Rebondissements ? Nécessité de maintenir le lecteur au dernier degré de l'appréhension ? Ennui. La vérité éclate dans un improbable charabia.

Lecture amère.

Lien : https://hubris-libris.blogsp..
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