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sur 659 notes
Comment ce petit homme, Kurt Godel, assurément génial, probablement fou et incroyablement vulnérable, trouva l'Amour et l'Amitié avec des grands A: sa femme Adèle et son ami Albert (Einstein)? C'est ce que vous lirez dans ce récit magnifique, construit exactement comme il faut, et qui nous dit que la réalité est la fiction ultime.
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A la fin des années '70, Anna est chargée de récupérer les archives de Kurt Gödel récemment décédé; elles sont conservées par sa veuve Adèle et sont d'une importance capitale. Il faut préciser que Gödel était un mathématicien génial qui a établi - entre autres - le très célèbre théorème d'incomplétude (qu'il n'est évidemment pas question d'expliquer ici !). Adèle est maintenant une vieille dame dont l'organisme est fatigué par la vie, mais qui a gardé son esprit combattif et provocateur. Elle va raconter chronologiquement sa vie avec K. Gödel: l'improbable rencontre entre un génie des mathématiques et une danseuse de cabaret à Vienne; l'ostracisme de la mère de Kurt à l'encontre d'une femme à laquelle elle concède seulement un "rôle d'infirmière" et qui sera épousée à la va-vite; l'infernale montée du nazisme en Autriche qui menace tout le monde (et pas seulement les Juifs); l'extraordinaire départ pour les Etats-Unis via Vladivostok (!) pendant la guerre, l'installation à Princeton où le couple se lie notamment à Einstein; la traversée du très pénible épisode du maccarthysme; et en même temps l'irrésistible déclin de ce bizarre amour entre deux êtres si dissemblables. Car K. Gödel se révèle fragile, anorexique, sujet à la dépression, paranoïaque et extraordinairement égocentrique. Adèle confie: « J'étais la gardienne d'une idole, je suis devenue la prisonnière d'un fou ». Un psychanalyste tentera même une psychothérapie de couple, en vain ! Finalement, le "savant fou" se laissera mourir de faim en 1978.
Concernant K. Gödel, j'ai été fasciné par l'homme qui se cachait derrière le brillant scientifique. Quant à Adèle, elle a eu une destinée absolument hors du commun: elle a traversé l'Histoire en luttant sans arrêt, à la recherche de "petites victoires" dans un maelstrom de déceptions. L'auteur - qui est une femme, je viens juste de le découvrir - fait vivre un très beau personnage, aussi attachant au cours de sa jeunesse qu'aux portes de la mort (au moment où elle raconte sa vie à Anna). de plus, ce témoignage sur l'effroyable période des années '30 et '40 me semble essentiel. Ceci dit, j'ai quand même trois réserves à exprimer. D'abord, j'aurais préféré plus de concision: ce roman fait quand même 500 pages ! Ensuite, la stricte alternance entre le présent (l'époque d'Anna) et le passé (d'Adèle) m'a semblé trop systématique. Enfin, je trouve que le personnage d'Anna - médiocrement intéressant (surtout par comparaison avec Adèle) prend beaucoup trop de place dans le livre. Malgré tout, je recommande très vivement cette lecture.
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Mieux connaître le monde des grands chercheurs comme l'était le mathématicien Kurt Gödel, ami d'Einstein, tout en lisant un bon roman où se mêlent sentiments, ressentiments et belles rencontres humaines, ce livre est une réussite !
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Prix des libraires 2013
Anna Roth, jeune documentaliste universitaire sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, pour certains le plus grand mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme.
Pas vraiment aimé : le titre La déesse des petites victoires ressemble à : le dieu des petits riens de Arundhati Roy. Deux époques différentes. Celle actuelle fait penser à l'ambiance de l' l'hygiène de l'assassin de Amélie Nothomb et de Lady l'De Romain Gary. Dans l'autre époque, on ne rentre pas vraiment dans les personnages qui sont sans consistance. Quelques passages intéressant pour ceux qui aiment les maths.
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L'histoire raconte la vie romancée et supposée de Mme Godel, épouse d'un célèbre mathématitien aux tocs épuisant, de leurs parcours depuis Vienne sous l'occupation nazi jusqu'aux USA et de sa rencontre avec une jeune documentaliste qui rève de mettre la main sur les précieuses archives du mathématicien. La rencontre entre Adèle Godel et Anna ne va pas être simple mais elles vont s'amadouer et s'aider mutuellement sans le savoir.

J'ai été enchantée par la lecture de ce livre. L'auteure alterne judicieusement les chapitres se déroulant à notre époque et les chapitres se déroulant au temps des Godel et d'Einstein ce qui rend le récit plus léger et attractif. le fait de savoir que de nombreux évènements ont une réalité historique a donné encore plus d'intérêt à ce roman. J'ai passé de très bon moment à lire La déesse des petites victoires, j'aurais voulu ne jamais en arrêter la lecture.
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Ce livre est l'histoire de la rencontre de deux femmes. Anna Roth est jeune documentaliste qui a pour mission de récupérer les archives de Kurt Gödel auprès de sa veuve Adèle. Adèle est une vieille dame impotente qui sait qu'elle va bientôt mourir. Depuis la mort de son mari, elle refuse de céder les documents de son mari, grand mathématicien, à l'Université de Princeton.
Le lecteur suit en parallèle les rencontres entre Anna et Adèle et le récit de la vie d'Adèle depuis 1928 à Vienne lorsqu'elle remarque pour la première fois Kurt jusqu'à 1978 et la mort de son mari.
Une note en fin du livre nous explique que ce livre est avant tout un roman mais que l'auteur s'est « attachée, par respect pour la mémoire d'Adèle et Kurt Gödel, à être méticuleusement fidèle aux évènements biographiques, historiques et scientifiques à sa portée. »
(...)
Pour ceux qui ont peur du mot « mathématique »... n'ayez aucune crainte, j'ai dénombré seulement deux explications mathématiques de quelques lignes, à la porté d'Adèle (une sur les opérateurs logiques et l'autre sur les ensembles). Il y a cependant quelques passages un peu long mélangeant des discussions plus philosophiques que mathématiques...
Une très belle découverte.

Version audio : J'ai retrouvé le même plaisir que lors de ma première lecture. La version audio est très réussie !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Des dialogues truculents entre Einstein, Oppenheimer et Kurt Gödel. Une femme, Adèle, émouvante, attachante, intelligente, mais prisonnière d'un amour sans borne, irraisonné, se satisfaisant d'infimes gestes de reconnaissance, puis au fil des ans, se transformant peu à peu en pseudo auxiliaire de vie auprès de son mari sombrant dans la folie, où son acharnement quasi thérapeutique deviendra sa raison de vivre. Une vie hors du commun donc, brillamment mise en scène par Yannick Grannec.
Un bémol cependant, le livre pèche par la présence presque incongrue du personnage d'Anna, dont les états d'âme insipides et les relations personnelles sans intérêt (hélas de plus en plus fréquentes dans la deuxième moitié du livre) n'apportent absolument rien au récit, le rendant même parfois particulièrement ennuyeux.
Fort heureusement, l'humour grinçant et très inspiré d'Adèle, à travers des répliques toujours cinglantes, finit sans cesse par nous ramener dans son univers à sens unique, où une certaine sagesse sortira finalement de ce combat sans issue entre l'amour et la folie.
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La vie de Kurt Gödel raconté par son épouse, Adèle.

Il n'est pas évident de se démarquer parmi les centaines de nouveaux titres de la rentrée littéraire. Pour son premier roman, Yannick Grannec a réussi cet exploit en s'attirant une presse aussi unanime qu'élogieuse.

Je me suis régalée en lisant la première partie. le style est intelligent et élaboré. La parole est donnée à une femme que l'on dit de l'ombre, celle qui insuffle l'élan, organise et gère afin que tout s'imbrique et fonctionne.

Le personnage d'Adèle Gödel est truculent. Les apparitions d'Albert Einstein aussi amusantes que passionnantes. L'écriture affirmée et habitée. La déesse des petites victoires, j'aime ce titre, est un roman ambitieux dont les pages tissent une toile aux multiples ramifications.

L'ensemble de ces qualités m'ont sincèrement fait regretter mon sentiment mitigé pour la seconde partie. Dès l'arrivée du couple à Princeton, je me suis engluée dans ces pages et j'ai rencontré une réelle difficulté pour avancer. Trop de maths, de mathématiciens, d'épouses de mathématiciens, de formules mathématiques et d'anecdotes sur les mathématiciens.

En voulant rendre hommage à ces hommes et femmes qu'elle admire, l'auteure n'a pas suffisamment, à mon sens, sélectionné et élagué. Dommage, j'aurais voulu aimer.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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La jeune archiviste Anna Roth doit approcher la veuve de Kurt Gödel, mathématicien ami d'Einstein, pour récupérer ses écrits. Au fil des rencontres, la vieille dame lui raconte sa vie aux cotés d'un génie, au coeur des tourments de l'Histoire dans lesquels la science est un enjeu majeur. Didactique et long mais instructif. Pour ceux qui apprécient ce genre de pavé dialogué, contenant Histoire et science vulgarisée.
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J'ai reçu ce roman grâce à la box littéraire La KUBE. Je voulais un roman scientifique j'ai été servie 😅

Anna est documentatiste à l'IAS à Princeton. Son chef lui demande de "séduir" Adèle Gödel, épouse du logicien Kurt Gödel qui est décédé, afin d'obtenir des documents très importants pour la Science ! Sauf qu'Adèle est en fin de vie et ne compte pas coopérer aussi facilement.
La déesse des petites victoires c'est Adèle qui va au fur et à mesure de sa long vie gagner des petites victoires face à l'adversité, la pauvreté, la guerre mais surtout elle va faire preuve d'une totalement abnégation auprès de son mari Kurt.
Kurt justement est tout simplement insupportable ! Parano, égocentrique, hypocondriaque, il ne pense qu'à ses études et se fiche complètement d'Adele, qui lui est totalement dévouée.
On jongle entre le passé et la vie quotidienne de Kurt er Adèle, la fuite de l'Autriche vers les US pendant la 2nd guerre mondiale, les difficultés financières, l'ascension de Kurt dans le milieu des grands scientifiques,... Et le présent, enfin les années 80, où Anna écoute le récit d'Adele et petit à petit une amitié se créer. Anna a aussi ses failles et ses troubles, Adèle essaye de la prendre en main afin que cette jeune femme se libère plus.
Alors j'ai beaucoup aimé certaines passages, la 2nd guerre mondiale, comment le couple a organisé sa fuite, la présence d'Albert Einstein qui a l'air d'un sacré personnage. le personnage d'Adèle qui peut être forte et en même temps courber l'échine pour laisser la place à son époux.

J'ai moins aimé le personnage de Kurt qui m'a énervé tout le long, je n'ai eu aucune sympathie pour lui. J'ai aussi eu des difficultés avec les discutons entre les scientifiques, c'était par moment très long et je sautais des pages.
La déesse des petites victoires est un roman d'amour, historique, avec une pointe d'humour mais avec des moments qui peuvent être barbant pour les novices en physique.
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