Arthur Mineur va avoir cinquante ans et il est, de son propre avis, un écrivain mineur, un homosexuel mineur, un homme mineur. Son plus haut fait de gloire est d'avoir été l'amant et la muse d'un fameux poète (fameux au point d'avoir eu le prix Pulitzer, malicieux clin d'oeil du destin qui attribua ce même prix… aux « Tribulations… » !), Robert Brownburn, lorsqu'il était jeune. Arthur Mineur va avoir cinquante ans, et il vient d'apprendre le mariage prochain de son dernier amant, Freddy, qu'il aimait peut-être, ou qu'il avait peur d'aimer, avec lequel en tous cas il ne voulait pas s'engager ; et cela le désespère. Alors pour pouvoir fuir ce mariage auquel il a été convié, il décide d'accepter toutes les propositions de remise de prix, de cours, de voyage… qui le tiendront éloigné un moment de San Francisco. Ainsi démarrent ces « Tribulations ».
Ce livre est tendre, drôle, cocasse, plein de réflexions sur la vie. On croit rentrer dans un roman de « genre » (dans tous les sens du terme) et c'est en réalité un livre d'une franche universalité, une réflexion sur l'amour, sur le travail d'écriture, sur le temps qui passe, qui se déroule.
Le livre est en outre extrêmement bien écrit, le rythme est enlevé, et une question en forme de fil rouge le traverse : mais qui donc est le narrateur, qui emploie le « je » au bout de quelques pages de façon, subrepticement, puis de façon plus appuyée un peu plus loin. On ne le saura qu'à la fin…
Je recommande chaudement ! (en lire un peu plus sur le blog lesliseuses.com)
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