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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour moi Philippa Gregory est l'une des spécialistes des Tudor. Ses romans, bien que romancés et présentant des interprétations personnelles de certains faits, ce dont elle ne se cache pas, nous apprennent souvent des faits historiques peu connus qui se vérifient aisément.
Après "La reine clandestine », « La fille du faiseur de roi » (que je n'ai pas encore lu) et « La princesse blanche », la malédiction du roi est le dernier tome de sa saga The cousin's war qui décrit la guerre entre les Lancaster et les York (Tudor et Plantagenêt) pour le trône d'Angleterre. Il est dommage que tous les tomes n'aient pas été traduits en français, car, s'il y a une certaine chronologie entre eux, Philippa Gregory a raconté chacun du point de vue d'un ou des personnages centraux de la période concernée (toujours des femmes).
Dans ce tome, on suit Margaret Pole, née Plantagenêt d'York, comtesse de Salisbury, depuis l'exécution de son frère, alors qu'elle n'a que 26 ans, sous le règne d'Henry VII, jusqu'à sa mort en 1540, sous celui d'Henry VIII.
A travers l'histoire de Margaret, on va découvrir sous un autre angle la fin de la vie d'Elisabeth d'York, mère d'Henry VIII, l'arrivée de Catherine d'Aragon en Angleterre, l'accession au trône d'Henry VIII, fils cadet d'Henry VII, les mariages successifs du Barbe-bleue anglais (les 5 premiers, Margaret étant décédée peu après le mariage d'Henry avec sa cinquième épouse, Katherine Howard), les persécutions religieuses…
A la fin du livre, en postface, elle nous livre même une hypothèse intéressante qui pourrait expliquer non seulement le nombre d'enfants morts nés dans les divers mariages du roi mais également son attitude emportée, violente et paranoïaque qui n'a fait que s'accentuer au fil des années et qui n'aurait comme cause que la génétique et la maladie.

L'écriture de Philippa Gregory est addictive, les éléments purement historiques habilement dispensés au travers d'une histoire passionnante (l'Histoire cachée dans l'histoire). Ceux qui aiment l'histoire en elle-même trouveront ici des pistes de recherche, des idées de lectures plus techniques. Ceux qui n'apprécient pas plus que ça l'Histoire, pourront en prendre connaissance sans le coté fastidieux que peuvent avoir une liste de faits et de dates.

Comme toujours dans les romans de Philippa Gregory, l'héroïne n'est pas exempt de défauts. Margaret Pole vit dans la peur, elle est souvent hypocrite et opportuniste et son attitude vis-à-vis de ses deux plus jeunes fils est presque criminelle : l'un gâté au point d'être incapable de faire montre d'un peu d'honneur, l'autre envoyé contre son gré dans le giron de l'église et éloigné dès son plus jeune âge de sa famille.

Que l'on connaisse l'Histoire des Tudor ou pas, on est si emporté dans le livre de Philippa Gregory que l'on tremble à chaque page, en se demandant qui sera le prochain à être victime de la folie paranoïaque du roi et de la cupidité de ses conseillers (oui, oui, même si on le sait déjà). On tremble pour Lady Mary, qui risque sa vie, du fait de sa seule existence à chaque page (et pourtant on sait bien qu'elle finira par monter sur le trône, mais on a peur pour elle quand même).

C'est un livre très dense, qui contient énormément d'informations, ce qui fait que je ne l'ai pas lu aussi vite qu'un autre. Je ne voulais pas prendre le risque de mal comprendre un passage ou de rater des éléments. Mais d'un autre côté, on réalise à peine qu'il fait plus de 500 pages tant on a du mal à quitter Margaret Pole et les Tudor.

J'espère vraiment pouvoir bientôt me replonger dans un nouveau tome, que les éditeurs français ne vont pas laisser ces pépites uniquement aux anglophones. Pour ma part, je sais au moins qu'il me reste à lire « la fille du faiseur de roi ». Et je m'en réjouie d'avance.
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Oui, Margareth Pole était au courant de la malédiction !
Sa cousine, Elizabeth d'York lui avait confié son secret : un sort avait bien été jeté à l'encontre des assassins des deux jeunes princes héritiers d'York ! Elizabeth d'York et sa mère, Elizabeth Woodville ont juré que les coupables seraient condamnés à une descendance d'enfants mâles mort-nés et de filles stériles.

Alors, Margareth d'York, devenue Pole par son mariage avec un chevalier, va taire cette confession durant toute sa vie. Pourquoi ? Car il n'est pas bon d'être née York, d'appartenir au clan de la rose blanche, et de descendre des Plantagenêt, au moment même où la dynastie des Tudor s'instaure dans la terreur et la violence.

« La malédiction du roi » de Philippa Gregory retrace la vie de cette femme et de ses quatre fils, tantôt adulés par le roi, et jouissant des faveurs de la Cour, tantôt dénigrés, suspectés et rejetés de cette même Cour.

Cette histoire commence sous le règne d'Henri VII et se poursuit sous le règne d'Henri VIII. L'évolution de ce monarque est excessivement bien décrite : d'abord humain et d'un caractère plutôt gai et positif, il se transforme peu à peu en ce sombre, tyrannique despote, autoritaire et égocentrique. On découvre toute l'horreur engendrée par la politique d'Henri VIII et de son impitoyable et cynique conseiller Cromwell, politique qui touche aux aspirations du peuple anglais, à la Réforme de l'Église, ainsi que les facéties justificatives aux mariages successifs du souverain…

Le contexte historique est extrêmement instructif, l'auteure a fait le job (comme on dit), et bien que le livre s'apparente à une brique, la lecture reste facile, fluide, plaisante.

Quant au personnage de Margareth Pole, Philippa Gregory a sciemment laissé planer le doute sur son éventuelle et réelle implication dans les complots visant à renverser Henri VIII. Personnellement, je regrette ce manque de position préjudiciable à l'image de l'héroïne : trop secrète, trop douce, trop docile, voire fausse (?).

Reconnaissons toutefois que cette dame eut un rôle très influent à l'époque et que sa longue vie fut chahutée, chaotique, mais aussi palpitante. Cela méritait bien un roman.
Lien : https://memoiredeliseuse.odo..
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Philippa, Philippa, Philippa forever ! Aucun roman de cette autrice ne m'a jusqu'ici déçue, et ce n'est sûrement pas La malédiction du roi qui fera exception à la règle. Je pense d'ailleurs que c'est, jusqu'ici, le meilleur roman de l'autrice que j'ai lu !

Philippa Gregory possède cette capacité rare de s'imprégner de ses personnages et de nous plonger dans leur regard pour nous raconter leur vie. C'est cela qui me permet de m'impliquer intensément dans ses romans, et de ne pas rester insensible aux héroïnes. Et que dire du destin de Margaret Pole, sinon qu'il est le plus injustement oublié de la dynastie Plantagenêt ? On sait que les femmes sont les grandes oubliées de l'Histoire, et même si c'est à une courte échelle, je suis ravie que Philippa Gregory lui ait permis de retrouver sa grandeur.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde dans ce roman, tellement le destin de Margaret Pole est passionnant. Elle figure parmi les dernières victimes de la Guerre des Deux Roses, mais ce qui est passionnant, c'est de savoir pourquoi et comment. Et quelle vie, mais quelle vie ! Entre les différents souverains qu'elle a servis, son héritage, ses enfants, ses fonctions, tout est passionnant et bouleversant ! A chaque chapitre, j'ai été surprise par les retournements de situation, d'opinions, de réputations, et j'ai appris énormément de choses sur cette femme méconnue. le roman est extrêmement bien documenté, et l'autrice réussit à nous impliquer personnellement et historiquement dans le récit, le rendant à la fois riche en informations et en émotions.

L'avantage de lire les romans de cette autrice à la suite, c'est que cela permet de confronter les points de vue des héroïnes : celle qui passe pour la méchante dans le roman x passe pour une victime dans le roman y. Vivre la guerre des deux roses et le début du règne Tudor à travers les yeux de Margaret était passionnant, et très émouvant tant elle a été malmenée. J'ai adoré ce personnage, son abnégation et sa fierté.

Amateur ou non de romans historiques, je vous conseille plus que chaudement de découvrir les biographies romancées de Philippa Gregory, riche en informations et en émotions, et qui nous font vivre l'Histoire du point de vue des femmes.
Lien : https://matoutepetiteculture..
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La malédiction du roi, c'est plongé au coeur de l'histoire anglaise du XVIe siècle. Notre narratrice n'est autre que Margaret Pole, née Plantagenêt, l'une des dernières héritières de la maison d'York. le récit débute en novembre 1499, l'Angleterre est alors gouvernée par Henri VII, fondateur de la dynastie des Tudors. Ce dernier est monté sur le trône suite à sa victoire contre le roi en place, Richard III. Marié à Elisabeth d'York, il a sept enfants dont un certain Henri. Elisabeth étant sa cousine, Margaret reste proche de la famille royale durant près de quarante ans. Mais cette proximité a un prix : renier ses origines. le nom Plantagenêt est dorénavant dangereux à porter, Henri VII craignant une reprise du trône par la famille de Richard III. La paranoïa s'installe et les exécutions se poursuivent.

À la mort d'Henri VII, son fils cadet Henri, lui succède sous le nom d'Henri VIII. Arthur, le fils ainé, étant décédé quelques années plus tôt, laisse pour veuve une princesse espagnole : Catherine d'Aragon.
Tout au long du récit, nous vivons au rythme des trahisons, des conspirations, des exécutions, mais surtout de la folie croissante d'Henri VIII. Vous retrouverez ses trois premières femmes (pour rappel, il en a eu 6) : Catherine d'Aragon, Anne Boleyn (mère d'Elisabeth I, la reine vierge) et Jeanne Seymour et découvrirez ou redécouvrirez le sort qu'il leur a réservé.
Si je connaissais les grandes lignes de la vie d'Henri VIII (merci à la série Les Tudors et au film Deux soeurs pour un roi), je n'avais pas le souvenir que des Plantagenêts étaient encore au sein de la cour. Margaret était une femme de l'ombre , qui a vécu toute sa vie de mère avec la peur que sa famille soit de nouveau menacée. Douce et aimante, elle était très proche d'Arthur et de la princesse Marie. Elle a vu naître Henri VIII, l'a vu grandir, mais malheureusement rien n'arrête la folie d'un roi…

Un roman que j'ai aimé même si j'ai trouvé qu'il manquait de romanesque. En effet, je l'ai vécu plus comme une succession de faits historiques qui ne laissait que peu de place à l'imaginaire, mais étant fan d'histoire ça ne m'a pas dérangée pour autant. Par ailleurs, nous ne pouvons que saluer le travail d'historienne de Philippa Gregory !

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur la famille Plantagenêt, je vous conseille le roman « La révolte » de Clara Dupont-Monod qui traite d'Aliénor d'Aquitaine, mère de Richard Coeur de Lion.
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Après les livres sur la guerre des deux roses et ceux sur les femmes d'Henri VIII, un livre qui se fait un peu charnière entre les batailles familiales pour conquérir le trône et la toute puissance des Tudor.
Margaret Pole est une femme discrète qui n'a pour but dans la vie que de se faire oublier et enlever ses enfants au plus loin du pouvoir royal. Fille du duc de Clarence condamné pour trahison par son frère le roi Edouard IV, nièce de deux rois dont Richard III tué sur un champ de bataille par des traitres, elle a essayé d'être invisible sous le règne d'Henri VII qui lui a tout pris ses terres, son nom, l'enfance de son frère emprisonné avant de le faire exécuter au summum de la paranoïa Tudor. Même si sa cousine était la reine, elle s'est retrouvé indigente devant placer ses enfants en fonction de la charité de ses quelques amis ou de moines.
Elle a été la gouvernante des jeunes princes Arthur et Henri (le futur barbe bleu) et devient l'amie de l'infante d'Espagne, Catherine d'Aragon épouse du très prometteur prince Arthur puis celle d'Henri VIII. Elle soutiendra toute sa vie Catherine en niant toute consommation de la première union royale, position qui entrainera sa chute.
Le retour également de la malédiction lancée par Elisabeth d'York et sa mère à l'encontre des assassins des princes York avec la succession de fausses couches, d'enfants morts nés que Margaret doit annoncer à chaque fois à un roi devenant de plus en plus lunatique.
Sans doute l'héroïne la moins active dans L Histoire avec son instinct de survie face à la folie des Tudor, mais un roman tout aussi passionnant de cette reconstitution d'une période très troublée de l'Histoire anglaise. Des pavés à chaque fois mais des page turners qui nous happent à chaque fois.
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Le personnage d'Henri VIII est sans doute avec Elisabeth Ière l'un des plus fascinants de l'histoire de la monarchie britannique. Et c'est lui qui se retrouve sans le vouloir au coeur de ce roman de Philippa Gregory. En effet, comme elle avait pu le faire dans "La Fille du faiseur de rois", c'est à travers le regard d'un personnage « secondaire » de l'histoire, Margaret Plantagenêt, qu'on assiste à une grande partie du règne de ce roi qui bouscula le destin du royaume par ses caprices et ses frénésies amoureuses. Et ce choix est loin d'être anodin car la narratrice, en tant qu'héritière de la lignée des York, a beaucoup à reprocher aux Tudors, à commencer par la mort de son père, Georges, et surtout celle de son frère, Edouard, emprisonné sur l'ordre d'Edouard VII dès l'âge de 10 ans à la Tour de Londres, tour qu'il ne quittera que pour être décapité à 24 ans. Cependant, Margaret maîtrise l'art d'oeuvrer en coulisses, d'autant que l'accès au pouvoir d'Edouard VIII est, pour elle, un signe d'espoir dans la mesure où elle est quand même celle qui a été en charge de son éducation jusqu'alors. Elle commence ainsi par se dire qu'elle devrait pouvoir retrouver petit à petit sa place à la Cour. Elle réalisera que les choses ne sont pas aussi simples que cela dans la mesure où le pouvoir change inéluctablement les hommes et Edouard VIII ne fait pas exception.

Philippa Gregory réussit ici à dresser le portrait d'une véritable héroïne qui lutte contre l'injustice et la folie d'un monarque afin de préserver au mieux sa famille constamment sous la menace d'être anéantie. Bien que l'Histoire ne l'ait pas épargnée, Margaret est une résistante, un pilier pour sa famille qu'elle va essayer de sauver face à un monarque totalement aveuglé par son entourage mais également sa libido ou son hypocondrie. Elle en arrivera même à contraindre l'un de ses fils à rentrer dans les ordres dès son plus âge, seul moyen qu'elle trouvera pour lui épargner le joug des caprices royaux. C'est peu dire !

Je vous laisse également découvrir avec horreur la scène de l'exécution de Margaret Plantagenêt qui ressemble vraiment à une véritable boucherie du fait de l'inexpérience de son bourreau. Petit conseil : évitez de déjeuner avant de la lire. On aurait presque du mal à imaginer qu'une telle chose ait pu avoir lieu et, pourtant, cet épisode a été clairement authentifié par les historiens de l'époque. Mais la plus grande réussite de Philippa Gregory restera le fait que jusqu'au bout le lecteur n'espère qu'une chose, c'est que Margaret réussisse dans son projet. On y croit et on ne cesse de se dire que non, l'Histoire ne peut avoir été celle-ci. Et pourtant ! Philippa Gregory maîtrise l'art du suspense mais, hélas, ne possède pas encore les talents d'un démiurge.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Ce livre m'a plongé dans la vie des Tudor, époque que je ne connaissais pas vraiment et qui m'a poussé à aller un peu plus creuser. Bien évidemment, elle a pris des libertés dans son interprétation, comme beaucoup de romanciers historiques d'ailleurs. Ne se serait-elle pas inspiré de la célèbre malédiction de Jacques de Molay lancée contre Philippe le Bel ? Malédiction au centre de son livre. Je regrette que la traduction n'ait pas été meilleure, le style laisse parfois à désirer.
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Avec "La Malédiction du Roi" : l'historienne Philippa Gregory, livre un autre portrait de femme méconnu du grand publique, celui de Margaret Pôle. Ce roman est une belle évocation de ce destin princier et sainte dans l'église catholique, qui se lit bien au début mais à force de temps de description et de détails, l'écrivaine nous perd parfois en cour de route, et c'est bien dommage. Cependant, pour tout passionné d'histoire et plus en particulier sur la Guerre des Deux roses, ce livre vaut réellement le coup car offre un contenu novateur et complémentaire sur l'histoire officielle.
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