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Plantagenêt et Tudor tome 3 sur 10
EAN : 9782755617641
473 pages
Hugo Publishing (11/06/2015)
4.17/5   108 notes
Résumé :
Angleterre, 1465. Les grandes familles de Lancastre et York se disputent le trône depuis plus de dix ans. À cette époque un homme œuvre dans l'ombre pour faire et défaire les dynasties, au gré de ses intérêts personnels : Richard Neville, comte de Warwick, surnommé le " faiseur de rois". Celui- ci, sans héritier mâle, se sert de ses deux filles, Isabelle et Anne, comme des pions sur l'échiquier politique.
Suite à la trahison et la mort de son père, Anne Nevi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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On l'aura compris avec les titres des ouvrages qu'elle a produits, dont celui-ci, la parole est aux femmes sous la plume de Philippa Gregory. Ce n'est que justice, bien tardive se dira-t-on, parvenus que nous sommes au 21eme siècle. Justice rétrospective si l'on peut dire. Bien qu'à y regarder de plus près, et Philippa Gregory nous y aide, si leur pouvoir n'était pas institué elles n'en étaient pas dépourvues pour autant. Il suffit de lire La fille du faiseur de rois pour s'en convaincre. Mais un pouvoir par influence n'est pas un vrai pouvoir, convenons-en.

Philippa Gregory s'est faite spécialiste de cette époque de l'histoire de la Grande Bretagne qui ne nous dit pas grand-chose à nous autres Français, de cette époque que quelques siècles plus tard les historiens se sont plu à désigner sous l'expression de Guerre des deux roses, friands qu'ils sont d'étiquettes lyriques, voire épiques. Période évoquant la lutte entre grandes familles, les Lancastre et les York, qui, bien qu'ayant des liens de parenté se disputaient âprement le pouvoir. Eternelle avidité qui pousse les hommes à se livrer des guerres sans merci, où l'on n'hésite pas à faire alliance avec son ennemi d'hier, dont on vient au passage de tuer la progéniture, quand les intérêts y décèlent une voie d'accès au trône. Période de l'histoire de nos deux pays qui nous confirme s'il en était besoin que nos amis anglais étaient bien nos ennemis héréditaires. Louis XI n'était pas le dernier à jeter de l'huile sur le feu. Mais surtout gardons tout cela à l'imparfait.

Sans revenir sur le contenu de cet ouvrage qui n'intéressera que l'amateur d'histoire, c'est la façon dont elle est traitée par Philippa Gregory qui a nourri ma satisfaction au fil des pages. C'est pour moi une formidable découverte que cette auteure britannique. Elle a une superbe façon d'écrire l'histoire, mais surtout de combler les lacunes que les sources de cette époque nous ont laissées. Sources d'autant plus indigentes quand il s'agit du rôle des femmes avouons-le. La romance se glisse naturellement entre les faits historiques sans les bousculer ni les trahir le moins du monde, au point de faire une parfaite symbiose entre le réel et l'imaginaire. Une touche de poésie chevaleresque rehausse l'intrigue et compense ce que les comportements ont pu injecter de méprisable dans leurs intentions et actions.

L'autre atout de cette écriture est de faire preuve d'objectivité. Dans ce qu'elle imagine de l'influence des femmes sur le cours de l'histoire, Philippa Gregory n'en dresse pas non plus un tableau idyllique. Il suffit pour s'en convaincre de lire à longueur d'ouvrage les manoeuvres de la reine Elisabeth, épouse du roi Edouard IV, d'une part, et de la prétendante Anne de Neville, épouse du futur Richard III, pour se convaincre de la cruauté du combat qu'elles se sont livré à seule fin de parvenir à la consécration suprême et mettre en oeuvre à leur tour le népotisme propre à installer et gratifier leurs proches.

Superbe façon d'évoquer la condition de la femme en ces temps reculés. Superbe façon de construire un roman historique et redonner la parole qui manque à nos livres d'histoire. Ouvrage jouissant d'un style agréable à lire, parfaitement maîtrisé, sûr de son impact, que la traduction ne semble pas avoir affaibli.


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Je suis une grande grande grande fan des romans de Philippa Gregory et puis, je suis une passionnée d'Histoire. Je me suis d'ailleurs découvert depuis quelques années une passion pour l'Histoire de l'Angleterre. J'ai lu La Reine Clandestine, La Princesse Blanche et La Malédiction du Roi pour le moment. J'ai La Dernière Reine, Reines de sang et La Princesse d'Aragon dans ma PAL. J'ai vraiment à coeur d'avoir tous les romans de cette autrice, en espérant qu'ils soient tous traduits un jour en français. J'ai regardé les séries The White Queen et The White Princess que j'ai adoré et actuellement, je suis en plein visionnage de The Spanish Princess, sans compter que j'ai beaucoup aimé Deux soeurs pour un roi. Je lis également un manga qui est une revisite "fantastique" de la Guerre des Deux Roses, le Requiem du roi des roses. Donc autant dire que je suis une fan!

Au vu du titre, je savais donc que le roman mettrait en avant Anne Neville, fille cadette du comte de Warwick surnommé le faiseur de rois, lui qui aura aidé à mettre sur le trône d'Angleterre Édouard Plantagenêt en évinçant la famille Lancastre qui était à la tête du royaume. Il a ensuite tenté de ravir le trône pour le compte du frère du roi, George, duc de Clarence en mariant sa fille aîné Isabelle pour qu'elle puisse devenir reine. Mais ses plans tombent à l'eau et le faiseur de rois revoit ses plans en se tournant vers les Lancastre, en mariant Anne au fils de Marguerite d'Anjou, Édouard. Mais là, encore, ce sera la débâcle et le comte de Warwick périra, tout comme l'époux d'Anne. Cette dernière, veuve, est alors placée sous la tutelle de l'époux de sa soeur qui guigne son héritage avant de se marier par amour à Richard d'York, plus jeune frère du roi, auquel elle donnera un fils. Elle deviendra ensuite reine aux côtés du roi Richard pour déjouer les plans d'Elizabeth Woodville, avant de mourir affaiblie après la perte cruelle de son seul fils et d'avoir été évincée par la nièce de son époux, Elizabeth.

Anne Neville est une femme dont on sait encore très peu de choses à l'heure actuelle. C'est un personnage de l'Histoire assez effacé et pourtant, elle était là, auprès des plus grands, des noms qui ont marqué L Histoire, a participé de près ou de loin à la Guerre des Deux Roses. Ce qu'a retranscrit Philippa Gregory sur Anne m'était connu dans les grandes lignes mais il y a un max d'information en plus, de précision. Anne est donc assez effacée par rapport aux autres. Elle est la cadette, sa beauté n'est pas extraordinaire, ses choix lui sont très souvent dictés, très souvent rabaissée. Elle est à la fois aimée et détestée de sa soeur, de qui elle est et sera la plus proche. Quasiment toute sa vie, elle n'aura été qu'un pion sur l'échiquier des plus grands (son père, Marguerite d'Anjou, Richard...). Elle aura beaucoup souffert durant sa jeune vie mais Anne est une survivante qui force le respect, on compatit à son malheur jusqu'à la fin.

J'aime le fait qu'à chaque roman, on ait le point de vue d'un personnage féminin qui a marqué son temps, cela permet différentes perspectives. Anne voit Elizabeth Woodville comme une sorcière, un démon qui a tout fait pour briser sa famille et garder ses griffes sur le trône alors que si on lit La Reine Clandestine du point de vue d'Elizabeth justement, on ne la voit pas sous un oeil négatif, péjoratif. A chaque fois, nous sommes proches de ses femmes extraordinaires, on s'y attache.

Force est de constater que je suis désormais très à l'aise avec cette partie de l'Histoire de l'Angleterre, avec les personnes illustres, avec les grands événements marquants et pourtant, ce n'est pas évident car c'est tellement riche, dense et complexe, sans compter que les noms des personnages sont toujours les mêmes (il y a X Richard, X Elizabeth, X Édouard...) donc pas toujours facile de se rappeler qui est qui. ça se lit tout seul, il est difficile de lâcher le roman avant la fin. C'est terriblement addictif, fascinant et je ne peux que saluer le travail de titan de l'autrice!

En bref, c'est un magnifique coup de coeur mais il ne pouvait en être autrement! Ce fut un régal de me replonger dans cette période de l'Histoire de l'Angleterre, de suivre une Anne Neville malmenée jusqu'au bout mais qui aura su laissé sa marque dans L Histoire!

Je remercie grandement Mylène et les éditions Archipoche pour l'envoi et la découverte de ce sublime roman.
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C'est toujours un bonheur pour moi de découvrir un nouveau roman de Philippa gregory et je ne résiste pas au plaisir de chroniquer le dernier paru ! Il s'agit cette fois de « La fille du faiseur de rois », qui fait directement suite à « La reine clandestine » dans la série « The cousins'war ». le récit couvre la même période historique que le livre précédent mais est relaté ici du point de vue d'Anne Neville, ce qui est très intéressant car cela permet d'en apprendre davantage sur certains personnages qui n'étaient alors qu'entre-aperçurent et découvrir certaines intrigues sous un autre angle.
On peut diviser ce livre en quatre parties, de longueur totalement inégale :
1. L'enfance d'Anne Neville, qui prend fin lors des fiançailles au Prince Edouard de Lancaster (environ 120 pages)
2. Sa bref vie maritale, où elle passe son temps en compagne de guerre avec sa belle-mère Marguerite d'Anjou. Période qui prend fin lors de la mort de son époux. Anne se retrouve alors à la charge de sa soeur Isabelle Neville, jusqu'à l'arrivé de son Prince Charmant (environ 74 pages)
3. Sa vie avec son nouvel époux, Richard III, Duc de Gloucester, frère du Roi Edouard, et frère de son beau-frère George marié à Isabelle. (environ 200 pages)
4. Sa vie de Reine d'Angleterre. (environ 74 pages)
Ce sont l'enfance d'Anne Neville et sa vie en tant qu'épouse de Richard III qui m'auront le plus intéressé. Ce livre m'aura fait voir la petite Anne d'un oeil totalement différent. Ici j'ai découverte une Anne qui cherche juste à faire plaisir à son père, et qui est prête à tout pour cela. Pour elle son père est un héros qui mérite le respect et qui mérite d'être suivi. Anne est juste une innocente petite fille, qui cherche l'approbation et l'amour des siens.
Elle a grandi en ayant peur de la Reine Marguerite d'Anjou et du Roi Henri (qu'elle appelle La Méchante Reine et le Roi Endormi), tout deux détrônés par son père qui à ensuite mis Edouard d'York sur le trône, mais rêve de suivre la volonté de son père, en accédant elle-même au trône d'Angleterre.
Suite à son mariage au Prince Edouard de Lancastre, elle se rend finalement compte qu'elle n'est qu'un pion sur l'échiquier géant de son père « le faiseur de rois », tout comme sa soeur Isabelle. Que ni sa voix, ni ses souhaits ne signifient rien pour personne, elle décide donc de prendre son destin en main, et accepte d'épouser Richard d'York.
Certes, elle se retrouve une fois de plus sous le joug d'un homme, mais cette fois-ci d'un homme qui l'aime et prend réellement ses intérêts à coeur, et grâce à qui elle accédera enfin au trône d'Angleterre. Un des aspects du livre qui m'aura d'ailleurs le plus étonné et marqué est que l'auteure trace du futur Richard III un portrait plutôt attachant, très éloigné de la caricature shakespearienne qui prévaut traditionnellement.
Anne devient plus forte, plus indépendante et sûre d'elle, mais elle passera cependant  sa vie à avoir une peur bleu de la Reine Elizabeth. 
Mon seul regret concerne la dernière partie du livre. En effet, son couronnement et sa vie de Reine sont assez vite expédiés, comme si l'auteure était pressée de finir le livre, et prenait ainsi pas mal de raccourcie. La relation entre son mari et la Princesse Elizabeth est elle aussi très vite mis à la trappe. C'est vraiment dommage, d'autant plus que l'on en apprend pas plus sur ce point dans le livre « La Princesse Blanche » qui raconte la vie de la d'Elizabeth, fille du Roi Edouard et de la Reine Elizabeth Woodville, à la suite du décès d'Anne Neville et de Richard d'York.
Autre personnage dont on entend justement parler tout au long de ce livre, et qui se trouve être l'ennemi mortel de la famille Neville : La Reine Elizabeth Woodville. Si dans « La Reine Clandestine », elle apparaît comme étant une femme d'une beauté exceptionnelle, généreuse, chaleureuse, aimante, et qui surtout ferait tous pour protéger sa famille. Ici, elle vire davantage du côté obscure de la force. Elle apparaît plutôt manipulatrice. Toujours aussi belle, mais qu'une beauté froide. Toujours comploter avec les siens, afin d'assouvir ses envies de grandeur.Bref j'ai été étonné du génie par lequel l'auteure parvient à nous faire haïr un personnage que l'ont a d'abord suivit avec admiration.
« La Fille du Faiseur de Rois » est un livre qui se lit très vite. le côté historique peut en rebuter certain, mais une fois la généalogie en tête, tout le reste défile très vite. La plume de l'auteur est en effet très fluide, les pages défilent donc d'elles même. Le fait d'entendre Anne raconter sa propre histoire renforce cette impression de fluidité. Philippa Gregory arrive merveilleusement, une fois de plus, à donner une âme à chacun de ses personnages, certains haïssables certes, mais aucun ne paraît fade et sans personnalités.Il y a cependant certaines longueurs, et des moments où au contraire j'aurais aimé approfondir certains sujets (notamment sur la dernière partie). Et des points qui resterons en suspens, mais qui je pense ont fait l'objet d'un autre livre encore non traduit, ou non encore écrit.
Ce fut, comme d'habitude, un plaisir de me plonger dans un livre de cette auteure, et n'hésiterais pas à me précipiter sur le prochain livre à paraître.


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Que comprend une enfant à la politique et à la guerre? En 1465, Anne, la fille du faiseur de roi, a 8 ans. Au milieu de la tourmente qu'est la guerre des deux roses, son père vient de porter sur le trône Édouard IV. Elle et sa soeur seront des pions dans sa tentative de contrôler la monarchie, de revirements en trahisons, de victoires en défaites, la roue de la fortune tourne pour ceux qui convoitent la couronne.
Philippa Gregory nous raconte la grande histoire à la première personne par le point de vue rarement retenu d'une femme. Je ne suis pas très pointue en histoire anglaise et j'ai beaucoup aimé en apprendre plus à travers cet épisode de la guerre des roses. Si les dialogues et lettres que Lady Anne échange ne sont pas des faits avérés, ils semblent cohérents face à la trame historique réelle. L'auteure adopte un point de vue interne qui permet de comprendre les enjeux et les craintes du personnage et de son entourage proche. L'évolution d'Anne de l'enfance à l'âge adulte montre la façon dont elle prend conscience de son rôle, comment se développe son ambition et comment elle tente de prendre le contrôle de sa vie et de son destin.
Se situer au coeur de ses pensées est un expérience étrange vu la différence de contexte avec notre époque. Loin du féminisme, elle accepte de se soumettre aux ordres de son père puis de ses maris. L'impossibilité pour une femme de vivre sans tutelle la rendant dépendante du bon vouloir de celles-ci, elle cherchera à obtenir quelqu'un lui permettant de réaliser ses ambitions. de même, l'importance de produire des héritiers est une des préoccupations majeures des femmes de l'époque, aussi beaucoup d'importance est accordé à cet aspect de sa vie, que ce soit les tentatives de conception, les risques liés à la grossesse ou à l'accouchement ou les soins et précautions prises pour le nouveau-né mais également le fait le rendre son statut inattaquable car les lois sur le mariage sont complexes et dépendantes autant du pouvoir du pape que du roi. Ce dernier étant sur un trône éjectable à cet époque, le nouveau venu s'empresse généralement de produire des lois destinées à protéger sa place et statut allègrement sur la légitimité ou non des autres prétendant. L'arsenal juridique pour première ligne de défense, la guerre et le meurtre pour seconde... le dernier aspect des pensées d'Anne présente l'omniprésence des superstitions, notamment en ce qui concerne la sorcellerie, et les craintes qu'elle engendre et à quel point elle est prise au sérieux mais également comment celle-ci peut être utilisée pour affaiblir l'ennemi.
Dans cet histoire, l'auteure a également choisi certaines théories d'interprétation car plusieurs faits historiques sont improuvables et reposent sur des rumeurs faites pour afflaiblir les différents opposants. Aussi l'image qu'elle nous propose du roi Richard III est très différente de celle donnée par d'autres historiens ou même par la littérature classique comme Shakespeare.
Au final, j'ai beaucoup aimé cette façon de raconter l'histoire rendant attachante la principale protagoniste tout en permettant de visiter cette période troublée de l'histoire. Georges RR Martin n'a rien inventé, Game of throne aurait pu se situer dans l'Angleterre du 15ème siècle. J'ai tellement apprécié ce livre que je voulais suivre cette histoire de façon chronologique, malheureusement, la traduction des romans ne suit pas cet ordre...
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Philippa Gregory nous offre un nouveau point de vue féminin dans cette guerre des Deux-Roses. Point de vue d'autant plus intéressant qu'après avoir lu le titre sur Elizabeth Woodville et Elizabeth York, on se retrouve du côté de leur "rivale" : Anne Neville.

La destinée d'Anne est en effet des plus intéressants. Fille du Faiseur de rois. Mariée à un Lancastre en première noce. Mariée à un York dans les secondes noces. Destinée à être tour à tour soeur de reine ou reine. La roue de la Fortune illustre bien ce personnage historique.
Ce qui est intéressant, c'est qu'avec un tel destin, elle s'incarne très bien dans cette époque où les liens de sang, les loyautés, les mariages se font et se défont très vite, au prix de trahisons successives. L'autrice prend le temps de nous montrer les différentes situations qui, d'un point de vue extérieur, peuvent sembler difficile à croire. Comment en effet un homme qui soutenait les York se retrouve-t-il à marier sa fille à un Lancastre? Comment cette dernière se retrouve-t-elle mariée ensuite à un York ? Comment, encore, passe-t-elle d'une relation solide, fusionnelle avec sa soeur et se retrouve également captive des desseins que cette dernière peut avoir avec son mari ? Comment peut-elle être sciemment abandonnée par sa mère et laissée au soin de l'ennemi jurée de cette dernière? On a en effet des relations qui manque de solidité, de loyauté. Rien n'est figé dans le marbre. La roue de la Fortune permet de gravir des sommets... mais aussi de chuter, créant ainsi une certaine ambiance pesante.

L'autrice utilise les mystères de l'époque : la prétendue magie des Rivers, la mort des petits princes dans la Tour, les trois Soleils d'York. Elle nous offre une atmosphère que je trouve très bien reconstituée tout en faisant des rivalités, qu'elles soient anodines entre soeurs ou plus cruciales comme la course à la Couronne, le coeur de son récit.

Cependant, malgré tout, force m'est de reconnaître que ce ne fut pas le récit qui m'a le plus enthousiasmée. J'y ai trouvé des longueurs.

Il est le dernier de la série "Plantagenêt / Tudor" paru à ce jour en français que j'ai pu lire. A voir si les autres seront traduits. Il n'en reste pas moins que l'aventure dans sa globalité aura été très enrichissante!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
_ L'héritage serait également partagée entre votre sœur et vous. Alors vous pourriez être libre de mener votre propre vie, de faire vos propres choix.
_ Je n'aurais pas le droit de vivre seule. Je n'ai que quinze ans.
Il me sourit et se rapproche légèrement si bien que son épaule est tout contre la mienne. Je voudrais m'appuyer sur lui, qu'il me prenne dans ses bras.
_ Avec votre fortune, vous pourriez épouser l'homme de votre choix. Vous lui apporteriez un énorme domaine et une grande richesse. N'importe quel Anglais serait ravi de vous épouser. La plupart le voudraient à tout prix.
Il s'interrompt pour me laisser y réfléchir et tourne vers moi un regard sincère.
_ Soyez-en certaine, Lady Anne. Si je vous rends votre héritage, alors tout Anglais serait ravi de vous épouser. Grâce à votre fortune et votre appartenance à une grande famille anglaise, il deviendrait l'un des plus importants propriétaires terriens du royaume. Vous pourriez choisir le meilleur d'entre eux.
J'attends la suite.
_ Mais un homme bon ne vous épouserait pas pour votre fortune.
_ Ah non ?
_ Il vous épouserait par amour.
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A présent, je m’aperçois que tout homme est un faiseur de rois. Un trône n’est jamais sûr tant que quelqu’un est jugé digne de la couronne. Or les nouveaux princes poussent comme du chiendent dès que se répand la rumeur de la mort des souverains.
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"d'autres commandants vous demanderont de combattre jusqu'à la mort", leur dit il. Je le sais, car je l'ai moi aussi entendu. J'ai livré des batailles où les chefs ont demandé à leurs hommes de lutter à mort avant de s'enfuir à cheval en les abandonnant. Voici mon engagement envers vous répète t il d'un ton ferme. Je ne m'enfuirai pas en vous abandonnant au danger car je n'aurai plus de cheval. Il enfonce sa lame dans la cage thoracique, Minuit tombe sur ses jambes de devant, puis de derrière . Il se tourne pour regarder mon père avec ses beaux yeux sombres comme s'il comprenait, comme s'il savait que mon père devait le sacrifier, pour prouver à ses hommes qu'il allait combattre et mourir avec eux .
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« Si l’ont devait choisir l’un des garçons d’York, ce serait Georges pour la beauté, Edouard pour le charme, mais Richard pour la loyauté. » p188
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Nous sommes les filles du faiseur de rois, gouverner l’Angleterre est notre héritage.
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