Sur Edistat,
Virginie Grimaldi truste les premières places en permanence. En ce beau jour ensoleillé du 25 mai 2023,
Virginie Grimaldi classe 3 romans dans les 200 meilleures ventes en France, avec les 2è, 3è et 137è places.
Thilliez,
Minier, King, Grangé, Bussi, Musso... placent 2 livres dans le top200.
Cela doit vouloir dire quelque chose. Mais quoi?
Que les gens achètent les livres de
Virginie Grimaldi, pardi !
Pour le reste, je ne pense pas qu'il y ait un lien causal entre ventes et qualité... A titre personnel, j'ai rarement eu autant envie de ne pas terminer un roman. Toutes les 5 pages (longueur moyenne d'un chapitre) En nous montrant à quel point une maison de retraite est géniale, sympa, empathique, drôle,
Virginie Grimaldi nous llivre un des meilleurs ouvrages de science-fiction du début du XXIè siècle...
Je rigole... Ce n'est pas un roman, c'est une brochure publicitaire sponsorisée par Orpéa. Bien sûr, nous avons tous envie de croire aux mensonges de
Virginie Grimaldi. Nous avons tous envie de croire que les maisons de retraite sont des endroits cool où les petits vieux fument de l'herbe en rigolant béatement et en parlant en verlant djeun's. Nous avons envie de croire que les gosses de banlieue s'amusent avec des nonagénaires. Que personne dans un EHPAD n'a de souci d'audition, de vue, de digestion, de maladie. Pas d'euthanasie, pas de grabataires... Hop un mariage et tout le monde est là, sauf 2 pensionnaires.
En fait, ce n'est même pas une pub pour Orpéa (je rappellerai l'enquête d'un journaliste qui a révélé les dessous des maisons de repos)... c'est une sorte de méthode coué macroniste pour nous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Je pense qu'on touche le fond page 387 quand l'héroïne, psychologue de formation, va sur Google pour chercher "Comment se débarrasser de ses peurs"...
Revenons un instant sur le récit fortement décousu du roman. 107 chapitres pour 470 pages environ... Moins de 4,5 pages par chapitre. Autant dire que chaque chapitre est un mini-épisode, un microscopique événement dont l'addition concourt à nous amener plus près de l'idylle entre l'héroïne et Raphael, petit-fils d'une pensionnaire. Tout ça pour ça...
Je ne suis pas acheteur de ce genre de billevesées... je pense préférer la vérité au mensonge. J'ai trop visité de maisons de repos, véritables mouroirs oubliés de tout le monde. Evidemment, ce roman à côté de la plaque est antérieur au COVID... mais cela ne justifie en rien une telle distance avec la vérité. Littérature au kilo... 475 pages "justifiées" par les remerciements qui signalent que des éléments biographiques, réels, figurent dans le récit... Littérature arrosée de larmes salées bon marché, les grosses ficelles fonctionnent bien. A aucun moment, ce roman n'a résonné en moi. Jamais je n'ai eu la moindre empathie pour les personnages. Je passe mon tour.
Sur les vieux, les résidences, je ne peux que conseiller
Résidence autonomie, d'
Eric Salch. C'est trash, 100% véridique, sans édulcorant ni exhausteurs de goût.