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3,36

sur 647 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout du long de ma lecture, je me suis demandée ce que Barack Obama avait bien pu trouver d'intéressant à ce roman de Lauren Groff, pour en dire autant de bien , et puis finalement j’ai compris.

La première partie est longuette et laborieuse, il faut faire des efforts pour supporter le vide abyssal des conversations de nos héros de fêtes en fêtes avec les gueules de bois et l'hypocrisie sociale qui va avec...classique, banal, ordinaire, tout comme le langage cru, habituel chez les auteurs réalistes américains.
Entre crochets, beaucoup de remarques, d'apartés, une impression de brouillon inachevé, comme dans la rédaction de synopsis. C’est agaçant autant qu’intrigant, inhabituel en tout cas.

Une simple histoire de couple, lui riche, mais déshérité, elle, belle et ambitieuse pour deux, chronique de la réussite à partir de rien et d'une ascension sociale à l'Américaine, à l'arrachée, dans l'adversité. Pour faire bonne mesure, notre héros est écrivain, arrogant, dépressif, brouillé avec le quotidien. L'auteur semble nous raconter quelque chose comme une histoire de pygmalion à l'envers, avec la création artistique au centre du projet, dans un petit microcosme new-yorkais d'intellectuels déjantés.

Puis tout s'accélère ...on a la fin au milieu, puis une succession de changements de perspectives, avec des relectures de ce qui vient d'être raconté, la chronologie bousculée, et là, ça devient bigrement intéressant et assez jubilatoire. Ce n’est pas un roman chorale, c’est différent, la narration est toujours extérieure. On va de surprise en surprise. Les personnages gagnent en profondeur et complexité.

« Les livres la laissaient sur sa faim. Elle était tellement lasse de cette façon conventionnelle de raconter des histoires, ces schémas narratifs éculés, ces intrigues touffues sans surprise, ces gros romans sociaux. Il lui fallait quelque chose de plus désordonné, de plus affuté, comme une bombe qui explose ».

En prêtant cette émotion de lecteur à Mathilde qui façonne Lancelot le dramaturge, comme elle sculpte son propre personnage, Lauren Groff nous donne les clés de son roman social affûté à elle . Tout est dans la forme et c'est réellement innovant . Il faut juste aller au delà des apparences. Une belle réflexion sur la création à plusieurs niveaux , sur le théâtre de la vie, avec son côté très imprévisible et incontrôlable.
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La vie comme un théâtre, un roman où chacun joue le rôle de sa vie.

Lotto gagne à tous les coups (au loto de la vie?)… Toutes les filles sont folles de lui et tombent sous son charme. Mais son adolescence n'a pas toujours été facile. Boutonneux, exilé dans un pensionnat, il a dû apprendre à vivre au milieu des requins. Et jouer des grands rôles shakespeariens a été sa planche de salut.

Mathilde a décidé de gagner aussi. Dans la deuxième partie du livre, on apprendra tout sur son enfance et sur tous les rôles qu'elle a dû jouer pour survivre.

Un coup de foudre entre Lotto et Mathilde, sexe sur la plage et mariage rapide. le couple vit dans le milieu du théâtre, fait semblant d'être pauvre, jusqu'à ce qu'il soit touché par les dieux de la célébrité.

Une grande histoire d'amour ? Bof !, si on s'arrête là, on est surpris que ce roman se soit attiré tellement d'éloges. Et c'est gênant, on est souvent déçu quand on attend trop d'un bouquin.

Mais c'est ailleurs qu'on peut trouver la pertinence de l'oeuvre. Sous couvert de la romance, à travers les hypocrisies et les petites et les grandes trahisons, les omissions et les demi-mensonges, l'auteur revisite la mythologie, la tragédie grecque, et de nous redit à quel point le faux est vrai.

Pas étonnant qu'Obama ait bien apprécié ce livre. Ne jouait-il pas lui-même le rôle de président ? Il était sans doute entouré d'acteurs, la politique et la diplomatie en sont pleines, n'est-ce pas? Comment distinguer ce qui se cache derrière les images, derrière les rôles de chacun ? Et tous ceux qui font semblant d'être des amis et qui cachent une dague sous leur toge et n'attendent que le bon moment pour poignarder un frère ?

Finalement, je ne ferai pas semblant d'être un vrai critique littéraire. Je juge simplement un roman à partir de ce qu'il m'apporte et c'est gagné lorsque je referme le livre avec une idée de plus.
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L'art est difficile, suggérait Jean-Baptiste Harang, dans son livre paru chez Julliard, rencontrant les auteurs avant d'écrire ses chroniques.
Nous connaissons tous quelques auteurs, mais au-delà c'est le flou. C'est bien le sentiment que j'éprouve devant ce livre Furies de Lauren Groff, ah ! Si elle avait pu me réserver un entretien, dommage.


J'avoue avoir adoré ce livre, car je suis aux anges quand la prose me résiste quand l'histoire est opaque et les personnages insaisissables. C'est cette jungle que j'ai trouvée avec plaisir dans ce roman fleuve aux échos si discordants.


S'il fallait retenir un thème, ce serait une mission délicate. C'est un livre sur le théâtre, certes, est-ce un livre sur les rapports amoureux, est-ce un livre sur l'enfance, ou est-ce un livre qui met en scène une femme, une mère dont nous nous ne savons pas grand-chose mais qui est peut-être le personnage central qui tire les ficelles.


Donner la parole à Lotto, le dramaturge, sans trop se poser de questions, revenait à dresser une très belle fresque du monde du théâtre et désigner naturellement Lancelot Satterwhite, dit lotto, comme le grand dialoguiste américain, auteur de la sublime tragédie, « Les Sources ».

la narration, s'engage, alors sur la mise en scène d'une caricature débridée de ce théâtre contemporain, Lauren Groff s'y lance pour notre plus grand plaisir, à n'en pas douter, elle se délecte.

Les créations de Lancelot sont de plus en plus fantaisistes et confuses.Elles seront pourtant d'autant plus acclamées par les critiques branchés, et notamment Phobe Delmar la bête noire des auteurs, quelles sont fumeuses et énigmatiques. Leurs succès seront éphémères et comme par hasard leurs qualités s'effondrent.

le grand n'importe quoi, éclate avec Antigonade, la nouvelle version d'Antigone, un mixage de la Grèce, antique, et de l'Angleterre d'aujourd'hui, puis un assemblage de tous les arts, de la vidéo qui se substitue au texte, de l'opéra en direct, ou des bruits de la rue et du métro.
Ainsi, à l'acte un," il y a sur la scène une citerne remplie d'eau , éclairée pour imiter une grotte!Un choeur d' Ouvriers perçant le tunnel...p 174".


Dans cette ambiance déjantée le créateur d'Opéra, Léo Sen, apparaît dans l'intrigue, à point nommé. C'est le signal que Lauren Groff préparait pour faire basculer son récit. Léo Sun ce jeune musicien cache un mal être trop profond, il ira le sonder seul, dans des eaux trop glacées. Cet épisode, annonce la 2ème partie, Mathilde.


Tout ce qui était beau se fissure, les personnage flottent avant de sombrer, des intrigants sont démasqués, l'arrivée d'un jeune homme, va créer un malaise.


Ainsi s'ouvre la deuxième partie, sur la vie du couple Lancelot-Mathilde, vue avec les yeux et le passé de Mathilde. On ne sait rien de Mathilde ou si peu, comme la déclaration faite par Lancelot au cours de ce bal d'étudiants, "épouses moi aujourd'hui" Mathilde a répondu oui. Cette version est celle de Lancelot, celle qu'il racontait.
Mais était-ce la vérité ?

Mathilde d'où vient-elle, quel est son nom ? Son passé ?

Nous découvrons bien vite que Mathilde est plutôt une femme trouble un personnage complexe, une Mata Hari prête à tout pour arriver à ses fins. Espionne et parfois aventurière son passé va l'aider à conquérir Lancelot. Pour cela il faut passer par-dessus la mère, la maman de Lancelot qui veille, un pacte sera scellé, inconnu de tous.

Mathilde a des comptes à rendre une vengeance ou des vengeances à solder cette deuxième Mathilde sorte de mégère va déployer dans l'ombre toute sa méchanceté. Rappelons-nous ce vers de Jean Racine ou une des Mégères, personnage de la Grèce antique, la plus hideuse des furies est évoquée : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ».

Cette deuxième partie, est un festival de rebondissements, c'est la réécriture de la vie du dramaturge Lancelot qui n'aurait jamais pu émerger sans sa muse.

Un livre passionnant qui renvoie à de nombreuses facettes de la vie des jeunes Américains.

Reste à découvrir cette fresque et à se faire sa propre opinion de ce roman à tiroirs. Mais que le caractère de Mathilde est intéressant, enjôleuse telle une Mata Hari dans toutes ses excessives postures, alimentée par une enfance d'apocalypse où traîne quelles que cadavres.


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"Entre leurs deux peaux, le plus fin des espaces, à peine assez pour l'air, pour ce voile de sueur qui à présent refroidissait. Et pourtant, un troisième personnage, leur couple, s'y était glissé."
Encore un roman sur le couple pourrait-on penser ? Peut-être. Mais alors, quel roman ! J'ai bien fait de céder à la furieuse envie née de la lecture d'une chronique d'Olivia de Lamberterie dans Elle dans laquelle elle rappelle d'ailleurs que ce livre a été désigné par Barack Obama comme le meilleur de l'année 2015. Il a bon goût, Barack. Lauren Groff nous livre ici une étude anthropologique à la fois brillante et passionnante, avec une tendresse folle pour ses personnages, du plus naïf au plus fêlé. Tout ceci dans une langue (merci à la traduction !) élégante et riche en surprises, qui déroule à vos oreilles une petite musique légèrement envoûtante, de celles qui vous poussent à tourner les pages.
Vingt-trois ans de la vie d'un couple. D'abord un coup de foudre et un mariage dans la foulée avec une scène d'ouverture digne de la grande tradition hollywoodienne. Lotto (diminutif de Lancelot) et Mathilde sont donc jeunes, beaux et il flotte au-dessus d'eux un halo de grâce qui suscite l'admiration. Lotto se destine à une carrière d'acteur avant de s'apercevoir que c'est dans l'écriture de pièces dramatiques qu'il excelle et de devenir une figure de Broadway. Mathilde le soutient, fait vivre le ménage pendant les années creuses grâce à son travail dans une galerie d'art. Autour d'eux gravite une bande d'amis rencontrés à l'université, la famille qu'ils se sont constitués en quelque sorte. Car Mathilde n'a jamais évoqué la sienne et Lotto, orphelin de père n'a pas revu sa mère depuis qu'elle l'a envoyé en pension à l'adolescence.
Vingt-trois ans de la vie d'un couple. D'abord du point de vue de Lotto, dans une première partie qui nous met à hauteur du regard d'un "artiste", un "grand homme" sur le monde qui l'entoure. Tout est légèreté, fête, désir tourné vers la réussite, les pieds dans l'art et la tête dans le ciel. La seconde partie retourne le point de vue du côté de Mathilde, déchirant en quelque sorte le voile rose que Lotto tendait sur la vie. C'est à la fois effrayant et jubilatoire.
Lauren Groff nous parle certes du couple et des différences d'appréciations entre un homme et une femme mais, ce serait du déjà vu s'il n'y avait cette plongée dans l'univers d'un artiste (qui pourrait être un grand sportif ou un homme politique d'ailleurs), autocentré, amoureux fou de sa femme sans rien connaître d'elle, amoureux de l'image idéale qu'elle lui inspire. Et en parallèle, l'univers de sa compagne, à la fois dans l'ombre et la lumière pour mieux éclairer son costume. Avec ce constat : "Le couple, c'était mathématique. Pas additionnel, comme on aurait pu s'y attendre. Mais exponentiel".
Les Furies est un petit bijou d'intelligence et de construction qui vous emmène bien plus loin que ce que vous pouviez imaginer au départ. Derrière les apparences, au coeur de cette alchimie pourtant impalpable qui façonne les associations amoureuses. C'est redoutablement bien fait.

Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Enfant choyé, adolescent turbulent, Lotto est exfiltré par sa très riche mère, placé en pensionnat. Il part ensuite à l'université (Vassar) où il enchaîne les conquêtes d'un soir et découvre sa vocation de comédien. La rencontre avec Mathilde est éblouissante. La pureté de la jeune femme fascine Lotto. Ils s'aiment, se marient deux semaines plus tard, au grand dam de manman (sic) qui coupe les vivres.
Bohème enjouée. Mathilde fait vivre le ménage jusqu'à ce que Lotto découvre ses talents de dramaturge et accède à la notoriété. Couple en apparence parfait, Mathilde se fond sans rechigner dans l'ombre du grand homme.Mais "Le mariage est un tissu de mensonges. Gentils pour la plupart. D'omissions." et tout va bientôt se fissurer.
Commencé de manière plutôt classique le roman de Lauren Groff ne ménage pas les surprises et ce jusqu'à la toute fin des Furies. Pourtant si la première omission est théâtralisée par celui qui la révèle, tout se fait de manière subtile et nous ne découvrons que progressivement les failles des personnages, leurs faiblesses soigneusement cachées, ce qui nous les rend d'autant plus proches. Nous ne tranchons jamais ,et si les pièces du puzzle se mettent peu à peu en place, l'impression d'ensemble reste une formidable maîtrise de la forme et un style tout en retenue mais où les vacheries ne sont jamais absentes. Un roman fascinant .

Et zou, sur l'étagère des indispensables !
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Lorsque j'ai vu ce livre lors de la masse critique, je n'ai pas hésité car j'avais adoré "les monstres de templeton" de la même auteure. Et les deux cent premières pages ,quelle déception, je trouvais les personnages pas assez attachants, pas intéressants, tout comme l'histoire d'ailleurs....l'histoire d'un jeune couple, Lotto se détachant de son passé luxueux et Mathilde dont on sait peu de chose. Ils tentent de s'en sortir, Lotto peinant à démarrer une carrière de comédien. Et puis hop, un soir de beuverie, il écrit une pièce de théâtre et le succès commence. J'ai même failli l'abandonner ...et puis on arrive à cette deuxième partie, sur Mathilde et son passé qui change toute la perspective du roman, qui bouleverse la trame et l'idée que l'on a pu se faire des personnages ! Impossible alors de lâcher le livre !! Et là on se dit finalement que ce livre est parfaitement construit et on a envie de le relire à nouveau . Donc chapeau, c'est une vrai réussite et merci à Babelio et aux éditions le point pour cette découverte !
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Les Furies avait été élu meilleur livre 2015 par Barack Obama, et je peux vous dire que c'est mérité !

Je dois avouer qu'au début j'étais très réticente j'avais peur de lire un roman pompeux dans le style et ennuyeux dans le fond... C'est tout le contraire : j'ai dévoré Les Furies. Comment expliquer que cette histoire a priori assez commune nous happe dès les premières pages ? Déjà la construction de ce roman est extrêmement bien pensée, on dirait presque un polar car cette relation a priori idyllique entre Lotto et Mathilde est remplie de zones d'ombre et de secrets : on souhaite vraiment savoir ce qui va se passer et quels sont ces mystères.

Ensuite même si j'ai préféré (étrangement) la première partie du récit, j'ai trouvé que l'ensemble était très solide, équilibré. Une première partie consacrée au point de vue de Lotto, de sa passion pour le théâtre d'abord en tant qu'acteur puis en tant que dramaturge, de son amour infini pour sa femme. Lauren Groff part de la naissance de notre héros pour faire défiler toute sa vie, pour nous le rendre d'autant plus intéressant et touchant. Mathilde est ensuite au coeur de l'histoire et c'est là que nous voyons le voile de la perfection se déchirer, que le château de cartes s'écroule.

Entre Lotto et Mathilde, le lecteur va choisir un camp, en changer, puis au final devenir un observateur neutre de cette vie intime de couple, à deux où chacun a sa part de responsabilité dans la suite des événements. En toute sincérité, j'ai été vraiment surprise de lire aussi aisément ce livre et c'est pour cela qu'il mérite tant d'éloges. le style est très agréable, le narrateur externe éparpille quelques réflexions comme un dramaturge externe. On dirait presque une pièce de théâtre dans une forme romanesque.

En définitive, Les Furies est un roman à la fois profond et surprenant !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Premier chapitre : Lotto et Mathilde ont 22 ans. Ils viennent de se marier (ils se connaissent depuis 15 jours) et font l'amour pour la première fois sur la plage….Ce livre retrace leur amour…

La première partie raconte le point de vue de Lotto sur leurs 23 ans de mariage : ses débuts comme comédien (raté) puis son succès de dramaturge, son rapport au théâtre, à sa mère (quelle plaie !!)
Le fil rouge est sa passion pour Mathilde que l'on sent secrète, distante ….

La deuxième partie repart au début de l'histoire mais avec comme point de vue Mathilde : on revit tout : la rencontre en soirée étudiante, le mariage, la première confrontation avec Belle-maman …cela peut sembler lassant comme procédé mais pas du tout : dans la première partie on apprend tout de l'enfance de Lotto et dans la deuxième c'est l'enfance de Mathilde qui est décortiquée ; les scènes que l'on croit avoir déjà vues se retrouvent comme par magie éclairées d'un autre éclat (parfois complémentaire et parfois à l'opposé)

J'ai beaucoup apprécié la première partie (4*, quelques extraits des pièces de Lotto m'ont paru bien absconses) et la deuxième partie m'a enthousiasmée (5*) : Mathilde-Aurélie nous livre ses secrets et la jeune femme si distante (presque glaciale) de la première partie s'humanise : j'aurai aimé la serrer dans les bras et la consoler ….Lui dire qu'elle n'est pas le monstre qu'elle croit être…
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J'ai adoré cette lecture, je l'ai trouvé intense et d'une plume très intéressante. L'auteure nous raconte l'histoire d'un mariage, du point de vue du mari, Lotto, puis du point de vue de la femme, Mathilde. C'était fascinant de découvrir leurs visions respectives sur leur histoire d'amour et d'en apprendre plus sur leur histoire personnelle.
Entre problèmes et secrets de famille, je me suis pris des claques face à certaines révélations.

La première partie est difficile à lire car il faut le dire Lotto peut être insupportable. C'est un artiste en manque de succès au début et en recherche constante de reconnaissance. Il est éperdument amoureux de Mathilde, elle est sa muse, son roc, sans elle il ne serait pas arrivé là où il est. Mathilde peut sembler effacée et fait un peu potiche, et puis quand on la découvre dans la deuxième partie, on rencontre une femme tellement complexe au passé plus que trouble.

J'ai beaucoup aimé ce roman je l'ai trouvé très bien écrit, d'une plume assez érudite avec beaucoup de références à l'art et au théâtre. L'auteure sait distiller ses informations au fil du roman, elle a réussi à me captiver. Les furies m'a fait penser aux romans de Donna Tartt, les descriptions interminables en moins.
Lien : https://marie-loves-books.bl..
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C'est très compliqué pour moi de parler de cette lecture, qui s'est faite comme en apnée. À la faveur des vacances combinées à quelques insomnies, je l'ai dévoré en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et je n'ai pas laissé "reposer" mes impressions, mon ressenti.
Tout d'abord, l'écriture de Lauren Groff m'a séduite dès les premières pages. Et ensuite, j'ai été happée par l'histoire de Mathilde et Lotto, le couple central de l'histoire.
La construction inhabituelle du roman, en deux parties, l'histoire de Lotto puis l'histoire de Mathilde, racontées de manière non chronologique, les interventions du narrateur omniscient entre crochets, telles des didascalies adressées au lecteur, ou des regards camera si l'on veut une référence plus actuelle, tout m'a plu dans cette oeuvre inhabituelle et tumultueuse...
Le personnage principal dans Les furies est le couple formé par Lotto et Mathilde, entité dépassant la somme des individualités qui le composent. Il y a Lotto, né durant une tempête, adulé par ses parents et sa famille, promis à de grandes choses ; séducteur impénitent jusqu'au jour où il rencontre et tombe instantanément amoureux de Mathilde. Et puis, Mathilde, secrète, mystérieuse, dévouée à la réussite de son mari, confiante en ses capacités, guidant sa main et ses choix quand il ne s'en sent pas capable ; Mathilde dont nous apprendrons le passé dans la deuxième partie du roman.
Lauren Groff dissèque le couple avec une virtuosité qui n'a d'égale que la profondeur donnée à ses personnages.
La plume est assez poétique sans toutefois être trop emphatique. J'ai aimé la présence sous-jacente du théâtre et de Shakespeare en particulier. J'ai aimé tellement de choses dans ce roman que je ne pourrai toutes les lister !
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