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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un roman que j'attendais avec impatience !

Dans une forêt à l'ouest du Canada, un homme marche depuis des jours dans le but de rejoindre sa famille.
Une panne d'électricité géante a chassé les hommes des villes, la survie est devenue leur seule priorité.
Il se déplace à pieds, évite les rencontres, se cache. Jusqu'à la rencontre avec Olio, enfant d'une douzaine d'années, qui ne lui laisse pas le choix et devient son compagnon de route.
Ce qui peut apparaître comme une dystopie est surtout un très joli conte.
L'auteur convoque nos peurs d'enfants et d'adultes, la peur du loup, de la forêt, de la nuit, de l'autre, de l'inconnu.
Et il y oppose le réconfort et l'assurance que procurent le simple fait de manger suffisamment, de dormir protégé, et surtout d'être entouré, aimé.
Histoire d'adoption d'un homme par un enfant, ce roman m'a vraiment touchée.
Olio est celui qui prend l'initiative et défend son droit à se construire un avenir. Il secoue à raison les adultes empêtrés dans leurs peurs. le lecteur aussi.

Deux romans du même auteur (Au fil des kilomètres et le poids de la neige) précèdent celui ci, on y retrouve notre homme sans nom, une belle énergie dans l'écriture et un sens aigu du mystère qui rendent vite le lecteur accro. Je vous invite à les découvrir, dans n'importe quel ordre, peu importe.
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Une formidable trilogie que les trois romans de Christian Guay-Poliquin ("Le fil des kilomètres", "Le poids de la neige" et "Les ombres filantes" ! L'auteur nous emmène sur les pas d'un homme seul, sans plus aucune attache, qui s'enfuit de l'ouest vers l'est dans cet immense pays qu'est le Canada. Une étrange panne d'électricité que rien n'avait annoncé a paralysé tout le pays et de livre en livre nous allons suivre avec un vif intérêt le devenir de cet homme, mécanicien de son état, qui a choisi de tout quitter pour traverser le continent et revoir son père dont il sait qu'il est en train de mourir.

Troisième ouvrage, "Les ombres filantes", et l'homme, enfin rétabli après cet hiver à haut risques, choisit de traverser l'immense forêt canadienne qui l'emmènera vers l'est, au camp de chasse de sa famille où il sait qu'elle s'est réfugiée. Les pensées se bousculent dans sa tête, il n'a pas revu les siens depuis des années, mais c'est sa seule échappatoire car l'électricité n'est toujours pas rétablie ; la population a fui les villes pour se réfugier dans les forêts et y vivre de chasse, de pêche et de troc, tout en se gardant des groupuscules de réfugiés dont la dangerosité est au moins aussi grande que celle des animaux sauvages. Durant son périple, l'homme va recueillir un gamin, Olio, seul lui aussi, et former ainsi un couple insolite, pour traverser cette forêt redevenue primaire jusqu'à trouver le répit dans le camp familial, du moins dans un premier temps.

Christian Guay-Poliquin nous offre ici une ode à la nature, une histoire de survie dans des contrées hostiles, une approche d'une situation apocalyptique et surtout une analyse de la psychologie humaine très fine et sensible, où nécessité et entraide génèrent des sentiments complexes tels la confiance obligée, la suspicion inquiète, l'envie de loyauté, la volonté de survie, le détachement des choses du passé, le sentiment de paternité, la peur de la trahison et l'amour familial. Ces trois volumes se lisent à la file, tellement cet homme nous bouleverse, nous emporte dans ses aventures, nous ramène à notre propre humanité.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Ce livre est un véritable coup de coeur, une petite merveille d'écriture.
Avec ce 3e roman, Christian Guay-Poliquin a réussi à m'embarquer dans son univers, son écriture est précise et évocatrice. Chaque mot s'ajuste créant des phrases que j'ai pris plaisir à lire et plein d'images arrivent, comme celle-ci : « Nous traversons le ciel en tirant le jour avec nous. »
Après le fil des kilomètres, le poids de la neige, je retrouve notre personnage principal pour une nouvelle aventure. Il a décidé de rejoindre sa famille partie s'établir dans le camp d'été dans la forêt suite à la panne d'électricité que subit toujours le pays.
Sur son chemin, il rencontre un jeune garçon Olio, qui le sauve d'une mauvaise passe.
« Olio renifle. Je tente de m'approcher de lui. Je le comprends. Je connais le poids de l'hiver et, même si une part de moi se méfie encore un peu de ce qu'il raconte, je partage son désarroi. »
Tant d'extraits que j'ai envie de vous partager.
C'est un livre d'aventure, il leur faut survivre en forêt, avec les éléments de la nature et, c'est aussi un livre d'aventure humaine, celle qui construit un homme. (Lui et Olio et lui et sa famille) le livre est en 2 parties.
Il y a une tension, une inquiétude qui s'installe à chaque situation, pourtant il ne se passe grand chose. Notre narrateur chemine, dans ce nouveau monde, et c'est juste, simple et beau.
La fin est bouleversante : « le paysage s'étend comme on déplie une carte topo-graphique. Nous traversons le ciel en tirant le jour avec nous. Je m'émerveille de ce spectacle inespéré, inattendu. » et je n'avais pas envie de refermer le livre.
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Un homme seul s'enfonce dans la forêt canadienne pour rejoindre le camp de chasse de sa famille. Partout, c'est la panne d'électricité générale, toute communication est coupée. Il rencontre un petit garçon. Avec brio, Christian Guay-Poliquin nous plonge en immersion totale dans ce que le roman post-apocalyptique porte d'essentiel : l'individu confronté à lui-même quand ce qui fait de lui un humain - ses liens avec les autres - est remis en cause, quand tout n'est plus qu'incertitudes.
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Un homme seul et blessé traverse d'immenses espaces pour retrouver sa famille après une gigantesque panne dont on ne sait pas grand-chose et qui n'est pas sans rappeler le contexte du roman « Dans la forêt ». Toujours sur la défensive, il rencontre un jeune garçon au coeur de la forêt. Ils vont s'apprivoiser l'un l'autre, d'abord dans les bois puis dans la famille de l'homme. Un récit souvent angoissant, au milieu d'une nature trouble qui donne autant qu'elle reprend, où l'homme peine à trouver sa place. Dans cette fable, la forêt est un personnage à part entière, et nous y cheminons tous nos sens en éveil. L'auteur aborde avec beaucoup de subtilité le besoin de liberté, la paternité, la famille protectrice mais autoritaire. Cet homme et ce garçon malmené par la vie sont tellement attachants que comme l'écrivait Jean Hegland ( l'auteure de « Dans la forêt, justement)« ces ombres filantes hantent encore mes pensées et mon coeur ». Un très beau livre, qui ne laissera sûrement personne indifférent.
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Les Ombres filantes, ça se passe dans l'ouest du Canada. C'est l'histoire d'un homme, seul, qui évolue dans une nature post-catastrophe suite à une panne d'électricité générale.
Il a pour objectif de rejoindre «Le Refuge », camp de chasse de son grand-père où se trouve le reste de sa famille, question de survie.
Pour y arriver, il va braver vents et marées (enfin, surtout montagnes, ruisseaux, forêt, faune affamée, vous voyez le genre), jusqu'à ce qu'il rencontre un jeune garçon de 12 ans qui va devenir son compagnon de route.
Que fait donc ce garçon tout seul dans cette nature hostile ? Qui est-il ? Peut-on vraiment lui faire confiance ?

La sublime narration promet une immersion totale dans cette nature singulière et permet de s'évader dans les grands espaces. Tous nos sens sont en éveil, j'ai presque entendu le bois craquer et senti les épines des résineux au fil de ma lecture. Plus qu'une narration sensorielle, c'est aussi la nature humaine qui est interrogée.
Christian Guay-Poliquin, que je découvre pour la 1e fois ici, est un conteur exceptionnel qui m'a transportée.
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Bon ok, en partant je suis vendue. J'adore cet auteur et j'avais adoré les deux premiers de la trilogie. Celui-ci ne fait pas exception et il conclut très bien l'histoire. Et quelle fin audacieuse! Personnellement c'est mission accomplie pour l'ensemble de l'oeuvre.
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Dans la forêt, un homme seul marche pour rejoindre le camp de chasse où ses oncles et tantes se sont réfugiés après la grande panne électrique. Il reste sur ses gardes, tente de passer inaperçu pour éviter des rencontres qui pourraient se révéler dangereuses. « Depuis la panne, le sol ne tremble plus sous les chargements de bois des semi-remorques, mais il y a encore beaucoup de circulation en forêt. Il y a ceux et celles qui se sont réfugiés dans leurs chalets ou leurs camps de chasse. Aussi ceux et celles qui tentent de s'établir quelque part, loin des agglomérations et des routes nationales. Partout, les gens se méfient, les gens calculent, les gens sont armés. » Un jour, sa route croise celle d'un étrange jeune garçon. Celui-ci se joint à lui sans lui raconter son passé. L'homme et l'enfant traverseront la forêt et d'autres contrées sauvages pour trouver un refuge.

« Les ombres filantes » s'inscrit dans la droite ligne des précédents romans de Christian Guay-Poliquin. Même si les trois romans peuvent se lire indépendamment les uns des autres, on retrouve ici le même narrateur que dans « le fil des kilomètres » et « le poids de la neige ». Après avoir essayé de rejoindre son père mourant, avoir eu un accident qui l'immobilisa longtemps, le narrateur essaie de trouver une forme de stabilité en rejoignant sa famille. La première partie du roman n'est pas sans évoquer « La route » de Cormac McCarthy. L'homme et l'enfant doivent survivre dans un monde devenu hostile après une catastrophe dont on sait peu de choses. La tension de la narration naît de cette situation, de l'angoisse liée aux autres et de leurs possibles intentions malveillantes. Mais la forêt y joue également un rôle fondamental. Elle est à la fois un lieu familier, protecteur mais aussi un lieu inquiétant, menaçant. Christian Guay-Poliquin sait parfaitement jouer sur ces deux aspects et nous offre de magnifiques descriptions de cet environnement.

« Les ombres filantes » permet surtout de questionner les liens familiaux. Ceux qui sont naturels, évidents, s'avèreront finalement difficiles, complexes. le coeur de l'intrigue est bien entendu cette relation imprévue entre le narrateur et le jeune garçon. Ce qui se noue entre eux au fil des pages est fort et touchant. Rien ne l'explique, l'homme ne sait presque rien sur cet enfant, un mystère se dégage de lui mais cela n'empêche pas l'affection de naître et de grandir.

Avec « Les ombres filantes », Christian Guay-Poliquin nous montre à nouveau sa capacité à maitriser son intrigue, à créer une atmosphère inquiétante et étouffante. La fin du roman est véritablement saisissante.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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