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J'ai passé un joli moment de lecture avec le Dernier inventeur, qui ne restera pas une lecture inoubliable, mais qui m'a fait découvrir une belle plume et un destin hors du commun !

Le dernier inventeur est davantage un livre hommage à Simon Coencas qu'un livre sur la découverte de la grotte de Lascaux. Est-ce bien ? Oui, car Simon Coencas est clairement une personnalité au destin hors du commun. Est-ce que cela m'a convaincue ? Pas vraiment… C'est probablement une erreur de ma part, mais je m'attendais à ce que la découverte de la grotte soit davantage développée, plutôt que la vie de Simon et notamment son arrestation pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pour résumer, je voulais plus de Grotte et moins de Guerre. Soyez donc prévenu si vous avez la même attente que moi…

Malgré cela, je suis tombée sous le charme de ce roman, ode à l'enfance et à l'art. J'ai adoré l'histoire d'amitié qui liait les inventeurs – entre eux et avec la grotte -, cette ambiance de convivialité, de chaleur et de nonchalance qui baignait la découverte. L'histoire de ces jeunes garçons qui découvrent cette grotte au cours d'une chasse au trésor est digne des plus jolis contes ! le fait que l'autrice mette cette période enchanteresse face à une période bien plus sombre, celle de la Guerre, n'est pas dénuée d'intérêt, mais je n'ai pas bien compris ce choix. de même, ne suivre que Simon et pas les autres, m'a un peu attristée.

La principale chose que je retiendrai de ce roman est sa poésie, issue de la plume d'Héloïse Guay de Bellissen qui est une véritable découverte pour moi. Elle a une manière bien à elle de s'approprier le récit, et exprime les émotions à travers des modes de narration particuliers. Si vous n'avez jamais entendu une grotte s'exprimer, et bien lisez ce roman. Et le pire, c'est que ce n'est pas ridicule, loin de là : le texte est sublime ! Héloïse Guay de Bellissen possède également une humanité dingue, et la manière dont elle retranscrit sa relation avec Simon est très touchante.

Entre émerveillement et légère déception, le dernier inventeur est une lecture qui m'a fait passer un joli moment. Ce qui est certain, c'est que ce livre saura toucher l'enfant qui se cache au fond de vous.
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Même si à la lecture du résumé l'histoire ne reflète pas la légèreté que je recherche en ce moment, voilà une bien belle évasion littéraire avec le dernier inventeur que je vous recommande chaudement parce que les romans d‘Héloïse Guay de Belissen, sont de véritables expériences littéraires.

Aucun des romans de cette autrice ne se ressemblent, en 2017 est publié le roman de Boddah qui raconte l'histoire entre Kurt Cobain et la relation qu'il entretenait avec son ami imaginaire. Puis en 2018 Dans le ventre du loup, écrit admirablement sous forme de conte au style âpre, elle s'empare d'un drame familial, l'assassinat de sa cousine de 9 ans, un roman profond et cathartique.

Le dernier inventeur dévoile une histoire unique, jamais contée, celle d'un homme qui dit avoir eu une vie incroyable !

Simon Coencas a 91 ans quand il raconte à Héloïse Guay de Belissen comment lui et ses amis, maintenant disparus, ont découvert la grotte de Lascaux » La chapelle Sixtine de la préhistoire » en 1940. Il lui raconte aussi cet événement que l'on peine encore à comprendre, il a été déporté au camp de Drancy deux années après la découverte de Lascaux.

Un livre que j'ai dévoré en quelques heures tant il est captivant, c'est surtout que la vie de Simon Coencas est chargée d'histoires, je n'ai pas eu l'impression de lire un témoignage, mais un parcours de vie riche, intense, de sa découverte de Lascaux à son internement à Drancy, la vie d'avant, pendant et après.
Entre deux chapitres, l'autrice a eu cette idée fabuleuse de nous plonger au coeur de la grotte, de la « faire parler » juste quelques lignes de temps en temps qui suffisent à apporter une curiosité et une dimension originales. Loin d'un témoignage « froid » bien au contraire, cette histoire est vraiment bordée de tendresse, les liens qu'Héloise a noués avec Simon et sa femme, elle aussi présente dans ce roman, nous plongent dans une atmosphère presque chaleureuse, presque intime aussi.

De cette grotte intérieure, de ces souvenirs impérissables, lors de ces moments partagés entre cafés et chocolats, Héloise Guay de Belissen met en lumière une histoire aussi instructive qu'émotionnelle.

Simon Coencas est décédé en février 2020, il est resté un être lumineux, un grand enfant et la plume originale, le souffle d'Héloise Guay de Belissen se prêtent à merveille avec les émotions et l'hommage qu'elle lui rend.
Lien : https://encoreunlivre.com/20..
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Alors que Simon Coencas, le dernier des quatre « découvreurs » de la grotte de Lascaux s'est éteint en ce 2 février 2020, Héloïse Guay de Bellisen nous livre avec empathie la vie de cet homme et de sa rencontre fascinante avec la « Chapelle Sixtine de la Préhistoire ». Plus que l'histoire de Lascaux, ce roman est l'histoire d'une amitié forte entre quatre garçons (Simon, Marcel, Jacques et Georges) qui connaitront un destin étonnant, celui de trouver le trésor de Montignac. Une rencontre magique et exceptionnelle en cette période terrible où la folie de la guerre enlèvera à Simon ses deux parents. L'auteure avec élégance redonne parole à la grotte, légataire d'un passé secret, et de la grandeur absolue de l'art pariétal. La beauté pure et simple de la grotte apparaît alors sous nos yeux avec ses représentations animées et précises, telle l'homme ithyphallique à tête d'oiseau. C'est un récit touchant qui s'offre à nous, celle d'un jeune garçon qui a trouvé en la grotte une amie fidèle et qui restera toujours lié à elle. La beauté de cette grotte résidant également dans ses mystères, en renonçant à ne pas en savoir plus à son sujet.
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L'image qui peut venir rapidement et de manière caricaturale quand on demande comment vous vous représentez un inventeur, est celle d'un vieil homme en blouse blanche, hirsute à lunettes, euphorique parce qu'il a trouvé quelque chose de révolutionnaire et qui va changer la face du monde. Les inventeurs, comme leurs inventions, sont bien loin aujourd'hui de cette vieille image d'Epinal galvaudée. Il y a par contre une définition qui perdure mais qui est moins connue du grand public. Est appelé inventeur celle ou celui qui découvre un trésor. Héloïse Guay de Bellissen nous en présente un dans « le dernier inventeur », son roman paru chez Robert Laffont.
La grotte de Lascaux est un joyau de la Préhistoire. Vieille de plus de 17000 ans, elle n'a été découverte en Dordogne qu'en 1940 par quatre jeunes garçons dont Simon, le Parisien. La famille Coencas, contrainte de retourner à Paris, subit les foudres du pouvoir à cette époque, comme de nombreuses familles juives. Ses parents, puis Simon, seront internés. Drancy, puis Auschwitz pour sa mère et son père, Simon ne survivra que grâce à son jeune âge. Il fera sa vie avec Gisèle mais n'arrêtera jamais de penser à la grotte, à Jacques, son ami, inventeur aussi et à ce moment où ils sont entrés malgré eux dans l'Histoire.
Héloïse Guay de Bellissen est décrite par son éditeur comme passionnée par les fresques de Lascaux. A la lecteur de son livre, on est vite intimement convaincu de cela. Elle fait passer cette passion à travers des rencontres réelles faites avec Simon, chez lui, qu'elle romance habilement à travers de courts chapitres où , en ouverture, elle personnalise, humanise, fait parler la grotte de Lascaux telle un personnage de roman. C'est plutôt bien vu comme de faire vivre ces moments de la vie de Simon, de la découverte de la grotte à son arrestation et son internement à Drancy. Héloïse Guay de Bellissen ne fait jamais dans le pathos, le larmoyant et ne tombe pas non plus dans le style fleur bleue. Il se dégage néanmoins une puissante humanité et force de vivre de Simon Coencas. L'un des inventeurs de la grotte de Lascaux fait preuve d'une modestie face à ce joyau historique et sa vitalité l'a fait traverser le siècle dernier malgré l'horreur de l'Histoire. Il s'y inscrit durablement, comme les aurochs sur la roche de Montignac.
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Livre acheté par hasard en recherchant sur le net les pépites de la rentrée litteraire. Je commence ce roman prudemment en me disant que le côté poétique dont il question en quatrième de couverture va me barber sérieusement. Mais je prends une claque après seulement quelques pages: c'est émouvant, magnifique, effrayant et simple à la fois, une vie riche et incroyable à découvrir sans attendre !
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Je suis peu convaincu par ce livre, annoncé comme un roman, qui en réalité mélange les genres : récit, témoignage. le sujet du livre aussi n'est pas clairement défini : la découverte de la grotte, la vie de Simon Coencas ? D'ailleurs, je ne comprends pas que l'on parle d'invention pour ce qui est pour moi est une découverte !

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Lascaux a croisé ma route quand j'avais huit, neuf ou dix ans, j'ignore l'âge exact que j'avais quand j'ai pénétré dans la « chapelle Sixtine de la Préhistoire » la première fois. En revanche, ce dont je me rappelle avec netteté, c'est l'impression que la grotte a eue sur moi. Comme lorsqu'on entre dans une église ou tout autre lieu de recueillement, c'est un déferlement d'émotions que j'ai ressenti lorsque mes yeux de gamine se sont posés sur les fresques de chevaux, taureaux, cerfs et autres aurochs ! C'est comme si l'Histoire m'avait donné rendez-vous et me racontait, sans pourtant souffler un seul mot, l'histoire de toute l'humanité… Et c'est l'effet que Lascaux produit sur ses visiteurs, à en juger par le silence qui se fait parmi les groupes de touristes lorsqu'on entre dans la grotte… C'est inexplicable ! Plusieurs fois, j'ai vécu cette même expérience, y compris la dernière en 2018, lorsque je suis retournée à Lascaux pour faire découvrir à mon fils. Je ne peux oublier ses yeux, l'expression médusée de son visage et je me suis revue, au même âge, lors de ma première rencontre avec Lascaux et ses animaux figés pour l'éternité… C'est ce qui est arrivé à Simon Coencas, lorsqu'à treize ans, il découvre la grotte, en 1940. Il est littéralement envoûté par cette grotte ornée qui semble lui parler. Il ne cessera ensuite de convoquer ses souvenirs pour tirer de cette rencontre la force de traverser les moments les plus pénibles de son existences, lui qui, hélas, en a connu tant !

Plus qu'une enquête sur le mystère de Lascaux et l'art pariétal en général, le dernier inventeur est une oeuvre unique, poignante, une réflexion poétique bouleversante sur l'enfance, le bien, le mal et la façon intime dont la beauté et l'horreur se côtoient. C'est la plongée dans l'âme d'un petit garçon de 91 ans que l'Histoire et la folie des hommes ont voulu anéantir, et qui accepte, dans un ultime témoignage, de rouvrir sa caverne intérieure… Un très beau livre qu'on achève les larmes aux yeux et la gorge nouée par l'émotion.

J'ai conscience que je poste ici une chronique différente de celles que j'ai l'habitude de rédiger, mais j'avais envie de livrer un ressenti plus personnel sur ce roman, qui a convoqué tant de mes souvenirs et émotions. Peut-être n'apprécie-t-on jamais aussi pleinement un roman que lorsque celui-ci fait vibrer une corde sensible en vous ? Je ne sais pas mais je vous en conseille vivement la lecture !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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L'auteur a rencontré le dernier survivant des 4 ados découvrant LASCAUX en septembre 1940. Elle enregistre à domicile les témoignages du vieil homme : « la grotte est dans ma tête depuis le 1er jour », dit-il fièrement, épaulé par son épouse depuis 70 ans.
Ce haut-lieu de la Préhistoire est réapparue quand ces jeunes cherchaient le trésor du château de Montignac. le regard neuf de Simon Coencas et de ses amis redonne une grandeur et une majesté à Lascaux. Cela va même l'aider à surmonter l'épreuve terrible : le départ de ses parents vers les « camps de la mort » en 1942. Lui en réchappe de justesse.
L'auteur met par écrit ces souvenirs avec grande justesse et humanité. La civilisation du XXème S. peut-elle envier celle des 20000 ans antérieurs ?
La Chapelle Sixtine de la Préhistoire est bien un lieu sacré, où les artistes venaient seulement peindre et dessiner. On n'y trouve aucun indice de résidence ou de repas. Simon ressent un grand contraste entre une époque lointaine et mystérieuse dont il s'imprègne sous terre, un village paisible du Périgord et le nazisme vécu avec brutalité à Paris. le message est fort.

Détail omis par l'auteur : c'était Cro-magnon et non Néanderthal qui occupait le Périgord en 20 000 BP (before present). On ne dit plus 20 000 avant JC pour dater les époques.
Clin d'oeil à « l'inventeur de la grotte Altamira » en Espagne : c'est la fille de l'explorateur qui a découvert avant son papa les dessins au plafond.

Simon Coencas, le témoin dont on raconte la vie est un homo sapiens sapiens, (conscient de son intelligence). Il a rencontré la « culture » à l'âge de quinze ans et ce fut une grande chance. En vivant cet événement exceptionnel il s'est construit pour toute sa vie. L'auteur, avec raison, a su mêler optimisme et originalité.
L'art rupestre était-il majeur ? Picasso lui-même le pensait.
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Le Dernier Inventeur est une oeuvre singulière d'Héloïse Guay de Bellissen qui a rencontré à plusieurs reprises Simon Coencas et son épouse et s'est prise d'affection pour eux. Elle nous propose dans ce récit à la fois de fiction et de non-fiction une plongée dans l'Histoire et dans l'âme d'un homme.

A travers leurs conversations, nous découvrons un homme joyeux que la vie n'a pourtant pas épargné. Au fil des dialogues, on imagine un vieux monsieur au sourire espiègle et au regard pétillant lorsqu'il évoque la grotte.

Au-delà du portrait de Simon Coencas, l'autrice nous livre aussi ses réflexions sur le mystère de l'art préhistorique, sur l'enfance, la beauté, le mal et met en parallèle la beauté de la grotte et l'horreur des camps.

Roman à deux voix, Héloïse Guay de Bellissen superpose celle de Simon à travers la retranscription de leurs rencontres et celle imaginaire de la grotte de Lascaux qui devient un personnage à part entière du roman, ce qui m'a peu intéressé.

Si j'ai beaucoup aimé la voix de Simon, celle de la grotte m'a laissé de marbre. de même, je trouve dommage que la découverte de la grotte soit vite balayée au profit de la guerre et des passages philosophiques de la grotte.

Une lecture en demi-teinte pour moi car j'aurais aimé en apprendre davantage sur la découverte de la grotte et son retentissement dans la vie de son inventeur mais cela fut tout de même une lecture agréable et riche d'enseignements.

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