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La petite fille aux araignées, toujours de Gudule, et toujours aussi bien écrit.

Cette fois, ce n'est pas de l'horreur horriblement horrible, c'est de l'horreur horriblement triste.
Je l'avoue, j'ai versé quelques larmes.

Miquette, 11 ans, vit avec sa maman et son chien, Titus.
Seule famille qu'elles cotoient régulièrement, la tante de Maud et grand-tante de Miquette : Madeleine (rien à voir avec Proust).

Madeleine, octogénaire, tombe amoureuse de son acupuncteur, trentenaire.
Un féru de science, au passage.

La gamine a été très gâtée par sa maman à Nowel.
Devinez ce qu'elle a trouvé sous le sapin... L'Almanach des sorcières !
Elle l'adore. Figurez-vous qu'il y a plein de recettes dedans.

Alors je me permets de vous donner un conseil, si vous exécutez une recette de sorcière, c'est comme la pâtisserie ; aucune place à l'interprétation.
Et comme le dirait Mercotte : Lisez bien la recette.

Il y a aussi un certain Quiquequoi dans l'histoire, mais vous devrez tout découvrir vous-mêmes.

C'est de l'horreur pas trop horrible, cette fois. J'ai même souvent souri.
Et aussi pleuré, comme dit plus haut.

Une histoire prenante, qu'on dévore très vite, servie par une plume impeccable.
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Il était une fois une petite fille de onze ans qui s'appelait Miquette et qui vivait bien heureusement avec sa très jolie et gentille maman dans une petite maison, un peu à l'écart. Elles...
– ... ?
Non ! Comme ça arrive souvent (surtout dans les histoires de Gudule, alias Anne Duguêl, ou l'inverse)...le papa avait fichu le camps, il y a fort longtemps...
Donc, elles passaient des journées agréables entre filles en compagnie du chien Titus et avec la grand-tante de Miquette qui leur rendait (un peu trop) régulièrement visite. Tante Madeleine était une vieille bique croulante de 80 balais qui croyait encore pouvoir séduire des hommes ayant la moitié de son âge. Elle tombait amoureuse de Tu-Ahn, un acupuncteur vietnamien qui savait accomplir des miracles avec ses aiguillons. Mais à partir du jour où ce piqueur de maux était invité chez Miquette et sa maman...leur vie partait en ridements et lambeaux...

C'est Miquette qui raconte son histoire à la première personne. Miquette, aussi bien emmurée dans son mutisme et son univers intérieur que dans l'institution où elle a atterri après un violent traumatisme.
Le psi Quiquequoi essaie bien de faire revenir Miquette dans le monde des sentiments refoulés exprimés, mais la petite fille ne se confie qu'à son copain Gogol (un garçon trisomique) et à ses araignées qu'elle élève dans le but de pouvoir revenir dans le "Avant...".

Dans un langage et un style délibérément enfantin, on suit, captivé par cette longue nouvelle aux éclats fantastiques et à l'ambiance glauque, Miquette dans la descente de l'enfer du paraître et de la convoitise.
On prend cette gamine, certes un peu naïve pour son âge, en pitié, d'autant qu'on se demande jusqu'à la finale lugubre si le récit que nous narre la fillette reflète bien la réalité ?
Ne dit-on pas qu'on peut aussi les trouver au plafond...les araignées ?
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Première sacrée immersion pour moi dans l'univers de Gudule (Anne Duguël), avec cette nouvelle qui m'a embarquée dès les premières pages et dont je n'ai fait qu'une bouchée !
Impossible de la lacher avant la dernière page tournée...

Avec son regard, ses émotions d'enfant, Miquette nous raconte son histoire.
Celle qui l'a conduite dans une institution.
Enfermée dans un certain mutisme, le psy Quiquequoi veut la faire parler, mais elle ne s'adresse qu'à son ami Gogol et élève des araignées.

Un récit absolument terrible ! Teinté d'un humour très grinçant et de fantastique.
Cet étrange mélange de glauque et de langage enfantin est assez malsain. Il nous fait à la fois sourire et plonger dans un évident malaise...Déconcertant et envoûtant...

Sa maman, sa grande-tante Madeleine, son chien Titus, et l'arrivée de ce curieux acupuncteur asiatique Tu-Ahn.
Son élevage d'araignées aussi !
Miquette nous dit tout ! Petite fille, si attachante et mystérieuse à la fois...

Je me suis sentie spectatrice, à la place de Miquette, en fait, tellement la narration est imagée.
Véritablement subjuguée !

Une plume que j'ai vraiment apprécié, donc.
Bien évidemment je ne vais pas m'arrêter là et je lirai les autres nouvelles du recueil Le club des petites filles mortes, dans un futur très très proche.

Bisous à la personne qui me l'a recommandé ;-)

Je vous le conseille à mon tour !
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《Miquette fixe sa montre. La trotteuse tourne clopin-clopant. Le compte à rebours est commencé. Encore dix secondes, (...), cinq, quatre, trois, deux, une... Top !"
"C'est comme s'il y avait un écran dans ma tête, avec un film projeté dessus.
L'héroïne est très jeune. C'est une petite fille appelée Miquette, avec des boucles brunes comme sa mère (mais plus courtes), plutôt petite pour ses onze ans, maigrichonne et muette. Mais attention, cette Miquette-là, ce n'est pas moi. Moi, je suis juste la spectatrice, assise sur son fauteuil dans la grande salle obscure. Et je ne quitte pas l'écran des yeux.》


Mon résumé :

Miquette est effectivement une fillette de onze ans, "devenue" mutique suite à de terribles événements. Elle vit à présent dans une institution et ne communique plus qu'avec Gogol, un enfant trisomique; son seul ami.
Malheureusement, c'est une bien triste histoire qui lui est arrivée...
Triste, mais surtout, que personne ne voudra jamais croire...

"Ici, ils prétendent que je suis "aphasique", ça veut dire "muette" en langage de docteurs.
Quels idiots ! J'ai jamais été muette, moi ! (...) Même qu'à l'école, la maîtresse me trouvait trop bavarde. Et je chantais aussi.
C'est seulement après que j'ai décidé de me taire.
Après."

Car avant tout ça, Miquette était simplement une petite fille joyeuse et pleine de vie à l'instar des enfants de son âge, et qui adorait par-dessus tout sa maman. Elles vivaient ensemble avec Titus, le chien de la famille.
Son papa lui, était un "irresponsable" d'après ce que disait sa mère, et c'est pour cela que ses parents étaient séparés.

Dans la vie de Miquette et Maud, sa maman, il y a tante Madeleine (en réalité la grand'tante). Une dame d'un certain âge dirons-nous, et que la petite fille n'aime pas beaucoup (celle-ci étant beaucoup trop présente dans leur vie à son goût), et qu'elle finira par détester totalement, autant qu'une fillette peut détester un adulte...

"L'âge de tante Madeleine, c'était son sujet de conversation préféré. Elle adorait se plaindre."



Et dans la vie de Madeleine, il y a Tu-Ahn. Un jeune acupuncteur d'origine asiatique et qui prétend faire des miracles avec ses aiguilles. Madeleine en tombera folle amoureuse, malgré l'énorme différence d'âge entre eux. ...Mais cela devrait pouvoir s'arranger.

"Les miracles, ça arrive."



En bref :

"Je me suis sauvée sur la pointe des pieds. j'avais le coeur lourd, mais lourd !
Une enclume."

Nous sommes bien ici dans un roman de Gudule (alias Anne Duguël, et de son vrai nom Anne Liger-Belair), et comme elle se plaît à le dire elle-même : "C'est de ma propre enfance dont je me débarrasse". L'auteure a publié nombre de romans où elle en tue des gens ! Des vilains pas beaux, des pères Noël, et bien sûr, beaucoup de petite filles !
- Je recommande d'ailleurs "Le Club des petites filles mortes" ; premier volume de l'intégrale de ses romans fantastiques, dans lequel j'avais pour la première fois découvert l'histoire de Miquette, il y a déjà fort longtemps déjà. J'ai pris énormément de plaisir à la relire récemment alors que je l'avais presque oublié. -
Et donc, on peut se douter que l'histoire de cette fillette aux araignées ne s'arrête pas à mon humble résumé. Ceux qui connaissent Gudule savent, ou se doutent, que la vie de Miquette va rapidement tourner au cauchemar.
C'est un terrible drame, une tragédie, qui va prendre à l'enfant ce qu'elle a de plus cher au monde.


Je ne peux me résoudre, ce malgré une réelle envie, à vous en dire d'avantage. Parce que c'est l'histoire de Miquette après tout, et que c'est tellement mieux quand c'est elle qui raconte. Avec ses mots à elle, sa logique de gamine de onze ans, et un franc-parler détonnant, qui fait pourtant sourire, en dépit de l'horreur qu'elle décrit à travers ses rêves, mais surtout ses cauchemars...

"La perspective de se réveiller permet de supporter les pires cauchemars.
Or, là, j'avais une certitude horrible : le cauchemar, c'était devenu ma vie."


Ma note : 5/5, obligé !

J'ai adoré cette nouvelle qui se lit agréablement, tissée de mots et de rêves d'enfants, mais néanmoins terribles, et qui font mouche.
Ceci dit, si je devais me prononcer pour un coup de coeur, ce serait alors les yeux fermés pour le recueil "Le Club des petites filles mortes" dans son entièreté, dont je parle plus haut.



Je préconise donc cette lecture à tous, excepté peut-être à ceux ou celles qui auraient la déprime facile. C'est bel et bien un triste conte que Gudule nous livre ici sous les traits de "La fille aux araignées".
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Monsieur Quiquequoi un vrai fouille-merde !
Toujours à poser des questions, il m'embête à la fin !

Ainsi parle Miquette, 10 ans, après avoir atterri dans "une institution" où elle ne s'est fait qu'un ami qu'elle appelle gentiment "Gogol" , lui qui a un chromosome en plus.

Elle a d'autres amies, ses araignées - Berthe, Pattes Velues et Marilyn qu'elle cajole et nourrit.
"Est-ce que ça bat fort, un petit coeur d'araignée qu'on caresse ?".

Miquette est très malheureuse sa maman est morte, son chien Titus est mort et elle a subit d'autres traumatismes, alors elle se réfugie dans le silence.
"Catatonie" ils appellent ça. Comme si c'était une maladie; Alors que c'est juste une fuite".

"Moi, je ferme la porte de mon cerveau à clé.
Et cette porte là personne ne peut l'enfoncer ...".

Fabulation d'une petite fille, oui mais pas que ...
Petite fille traumatisée qui trouve refuge auprès de ses araignées et dans son Almanach des Sorcières où tout plein d'astuces y sont, et ce n'est pas des Carabistouilles.

La réalité se mêle au fantastique , assez noir dans l'ensemble surtout les 50 dernières pages.

"Faudrait pas se réveiller quand on fait de beaux rêves.
Faudrait mourir sans s' en apercevoir..."
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Cela fait un bon moment que j'ai plusieurs romans de l'auteur qui attendent dans ma liseuse, mais allez savoir pourquoi, je n'avais jamais pris le temps d'en lire un! Pourtant ce n'est pas l'envie qui me manquait car les couvertures sont sublimes et les synopsis sont très alléchants. Après avoir hésité entre plusieurs d'entre eux, j'ai opté pour celui-ci car l'idée d'une petite fille qui élevait des araignées m'intriguait vraiment.

Je dois admettre que j'ai été emportée dès les premières lignes car le style de l'auteur est impeccable: passionnant, accrocheur et imagé, il nous plonge immédiatement dans l'histoire qui nous est présentée, nous donnant envie d'en apprendre toujours plus. Quel régal! Vraiment je suis sous le charme tellement la qualité du récit est au rendez-vous.

Le lecteur s'attache vite à notre petite héroïne dont la vie est bien bouleversée et emprunte d'une certaine magie. Mais est-ce vraiment de la magie ou alors tout n'est-il qu'affabulations? Finalement a-t-elle sa place dans l'hôpital où elle a échoué? Peut-être bien... Il est bien compliqué de dénouer les fils de cette toile si impeccablement tissée... et c'est tout le bonheur de cette lecture.

En tous les cas, impossible de s'ennuyer ici car le récit nous amène constamment de nouveaux éléments, des révélations, de l'action, de quoi ne plus réussir à lâcher notre roman après l'avoir commencé. Je dois admettre que j'ai eu une toute petite pointe de déception (mais vraiment minime): j'aurais vraiment aimé que l'histoire soit encore plus sombre, plus ténébreuse, plus "angoissante". Je trouvais le contexte pleinement adéquat pour que le récit tourne en ce sens, mais l'auteur a choisi une autre voie tout aussi passionnante.

En bref, ce roman est une superbe découverte et je ne suis vraiment pas passée loin du coup de coeur! Je me réjouis de lire d'autres oeuvres de l'auteur car sa plume est envoûtante et que j'ai adoré ma plongée dans son univers.
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La petite fille aux araignées est une nouvelle de Gudule, publiée par Bragelonne en numérique, que j'ai achetée 0.99€ lors de l'opération 300K.

Ce texte de 89 pages en numérique est composé de chapitres courts. Miquette, une fillette d'une dizaine d'années, nous y raconte la mort de sa mère et les raisons qui font qu'elle se retrouve maintenant dans une institution psychiatrique. Et aussi pourquoi elle élève des araignées et les nourrit amoureusement de mouches...

C'est encore une fois un récit fantastico-horrifique que nous propose Gudule. le macabre et la sorcellerie y côtoient la naïveté de cette petite fille qui a perdu sa mère. Naïveté relative d'ailleurs, car j'ai parfois trouvé que la jeune narratrice avait des réflexions un peu trop adultes pour son âge. Cependant son caractère donne du piquant à l'histoire. Elle a même décidé de ne plus parler.

A côté de cela, on se retrouve finalement dans un thème ultra-classique, autour de la recherche de la jeunesse éternelle par une vieille tante aigrie et prête à tout.

Gudule, à travers son récit, nous parle aussi de la mort et du deuil, de l'enfant qui se retrouve seul, sans attache, mais ne perd finalement jamais espoir...

Pour résumer, La petite fille aux araignées est une nouvelle perturbante qui se lit très vite. On y reconnait bien la patte de Gudule par son côté horrifique et on se demande : cauchemar ou réalité ?

Lien : http://unpapillondanslalune...
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Mauvais pioche. Anne Duguël dite Gudule, j'en avais entendu parlé. J'étais même très enthousiaste de découvrir une auteure actuelle dans le domaine du fantastico-horreur (ne cherchez pas, c'est moi qui ait inventé ce mot). En fait, j'ai acquis deux de ses livres : « Le corridor » et « La petite fille aux araignées ». J'ai tenté le premier, je n'ai rien capté aux quinze premières pages. Je l'ai refermé. Je me suis donc rabattu sur le second.

L'histoire est narrée du point de vue de la petite fille et de ce côté-là, c'est bien réussi. Les phrases sont percutantes, écrit de façon minimaliste avec des expressions enfantines. En revanche, en ce qui concerne l'histoire, bah, comment dire, je me suis bien ennuyé. Ce n'est seulement que sur la fin que ça devient intéressant.
Le récit est court que l'on pourrait qualifier de grosse nouvelle. J'ai noté quelques incohérences. Et puis, il y a ce mystérieux dernier chapitre. Tous les autres sont narré à la première personne et là, tout d'un coup, c'est à la troisième personne.
L'histoire est entrecoupée de flash back où l'on assiste à la décrépitude de sa mère atteinte d'une maladie.
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La petite fille aux araignées de Gudule est un roman que j'ai acquis en numérique lors d'une opération Bragelonne. Un petit roman d'une centaine de page qui me tentait beaucoup car je garde une bonne impression de cette auteure... Et ce fut une belle déception ! Ce livre est très bizarre, glauque et dérangeant. Il a un côté très prévisible tout en étant surprenant. Mais le tout a donné un roman qui ne m'a pas plus, bien qu'il fut lu en 45 min. Je retenterai les romans d'horreur avec un autre petit roman de cette auteure.
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Que j'aime l'univers de Gudule! J'avais adoré "la baby-sitter", c'est pareil pour "la petite fille aux araignées"!

A aucun moment, je ne me suis doutée de ce qu'il allait se passer! J'ai plongé totalement dans la tête de Miquette, petite fille étrange mais si réaliste! Un conte vraiment pour adulte car celui-ci est étonnant, effrayant, un peu glauque, mais j'ai adoré!

Jusqu'à la fin, on se dit "est-ce vrai?", "est-ce possible?", "est-ce vraiment arrivé où tout se passe dans la tête de Miquette?"

Bravo à l'auteur qui, une nouvelle fois, ne m'a pas déçue! A très bientôt pour un prochain Gudule!
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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