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3,52

sur 68 notes
« Rivages » est un roman de fantasy qui vous plonge littéralement dans une bulle imaginaire, j'ai beaucoup aimé l'ambiance entre anciennes cités emplies de technologie et ce retour à la nature qui à pris le dessus sur le savoir humain, la géographie n'existe plus, un personnage humain va vouloir quitter la cité et se retrouver dans un monde complètement vaporeux, celui de la forêt, et se découvrir un pouvoir onirique, celui de voyager à travers les arbres, il va maitriser sont art (car ce pouvoir tient de l'art) de plus en plus et nous embarquer dans ses voyages et ses rencontres, ses doutes et l'espoir d'une vie meilleure. Un scénario qui ne paye pas de mine mais qui au final s'avère très immersif et intéressant.

Les personnages sont assez passionnants, surtout le peuple « Sylve » qui m'a complètement embarqué grâce à son caractère, son humour et sa franchise.

Pour les décors, les lieux, on s'imagine vraiment bien être dans cet immense océan vert, presque infini, des arbres à perte de vue, cette odeur moite de la forêt fournie, à la limite du conte, dans l'esprit de « La forêt des Mythagos » ou encore de « La forêt d'émeraude » de « Robert Holdstock ».

Ils y a aussi les villages qui sont vraiment intéressants, à mi-chemin entre le village gaulois et la cité tout droit sortie d'un roman de "Robert E. Howard » (le père de Conan).

Pour conclure je vous dirai de vous faire votre propre avis car certaines sensations ne sont même pas explicables, cela relève parfois de la poésie, mais une chose est certaine c'est que « Rivages » est un très bon roman de fantasy, un peu inclassable tant il est original.
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Rivages fut pour moi une bonne découverte.
Gauthier Guillemin y décrit la fuite d'un personnage humain qui ne se sent plus à sa place dans une Cité technologique. Ce personnage, appelé le Voyageur, rejoint alors le Dômaine, une immense forêt qui s'étend sur le monde entier et dont les habitants de la Cité ont peur.
Au cours de ses pérégrinations, le Voyageur va découvrir un village au sein duquel vivent les Ondins, descendants des mythiques Tuatha Dé Dana. Au contact de l'une d'entre elles, Ondine, avec laquelle il vit une histoire d'amour, et s'intègre à la communauté des habitants du village, dont il découvre le fonctionnement, l'histoire et les subtilités, la magie notamment.
Le roman est un récit de Fantasy plutôt contemplatif, qui place la Nature et la nécessité de vivre en harmonie avec elle au centre de son univers.
Chronique complète et détaillée sur le blog.
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L'intrigue :
Dans un monde où la Nature a repris ses droits et effraye les humains retranchés derrière des murs de béton, le Voyageur brave le Dômaine où il pense trouver la mort rapidement mais le désir de liberté est le plus fort. Curieusement, il ne meurt pas et explore de plus en plus profondément la forêt qui semble le protéger. Son observation va lui faire découvrir un étrange pouvoir avec ce qu'il appellera les « arbres-voyageurs », de cette façon, son voyage le fera déboucher dans le village du peuple Ondin, il rencontrera Sylve ainsi qu'une autre façon de vivre.

Le monde et la philosophie qui se dégage :
On se trouve une monde de fantasy post-apocalyptique, la Nature a repris ses droits de manière assez violente, c'est elle désormais qui mène la danse et les Hommes se sont retranchés derrière des murs de béton pour mettre la Nature à l'écart. Les arbres sont des êtres vivants, les racines, les lianes et les animaux sauvages attaquent les humains qui s'en prennent aux arbres ou traitent les sols, l'armée protège les ouvriers qui doivent jouer de la tronçonneuse. Cette forêt sans limite est appelée le Dômaine.

A l'inverse, la Cité, îlot de béton gris dans une mer émeraude, est décrite comme grise et poussiéreuse, remplie d'âmes tristes, en quête perpétuelle de nouvelles ressources qu'elle arrache toujours de force à la terre afin d'assurer sa propre survie. le bruit des machines y est constant, contrairement au silence de la forêt. La Cité est ceinturée par la Brèche, sorte de No man's land qui lutte sans cesse pour garder le Dômaine à distance, éradiquant le moindre signe de vie grâce à des forçats (lie de la population, bagnards), de pauvres hères qui y voient une façon d'avoir un brin de liberté et des robots.

Le Dômaine est un lieu où le Voyageur trouve la paix de l'esprit, dans une longue balade en forêt où notre héros va s'interroger sur la relation de l'humain à la Nature, dont on l'a oublié et comment il va tenter de revivre en harmonie avec elle. Sa façon de s'alimenter qui va passer d'ultra-synthétique à naturelle (on ne sera pas épargné par l'immanquable diarrhée de compétition mais c'est logique ^^), il s'émerveille des odeurs et des couleurs du Dômaine, le seul objet technique qu'il a conservé est une boussole. Sa vie avec le peuple Ondin sera également l'occasion de revoir son mode de vie avec les autres, ici on s'entraide et tout le monde doit participer à la vie de la communauté, corvée d'eau, de nourriture, réparations en tout genre et tours de garde. Les humains contrairement aux Tuathas Dé Dana n'ont jamais su trouver la paix avec la Nature, vivre avec elle et non contre elle.

Les références :
Dans ce roman, l'auteur puise énormément dans la mythologie irlandaise avec la Déesse Dana et son peuple les Tuatha dé Dana dont les Ondins se disent les descendants. On voit également leurs ennemis les Fomoires qui ont été battus par les Tuathas avant d'être eux-mêmes dégagés par les humains. Ce peuple des Tuathas vient de la mer et les Ondins rêvent de retrouver un jour les rivages de leur naissance (d'où le titre je suppose ainsi que le fait qu'une fois l'Homme est arrivé, les êtres féériques ont été relégués aux rivages de la terre appropriée par les humains). Toute une série d'artéfacts est évoquée dont la fameuse Pierre de Fal qui chante lorsqu'un roi légitime s'assied dessus selon la légende.

Il y a également des références à la mythologie greco-romaine avec les Ondines qui portent toutes des lunettes opaques pour ne pas faire courir de risque aux autres et les transformer en pierre telle Méduse. Lorsqu'on est dans la description de la Brèche, cet endroit fort particulier nous est décrit comme l'entrée de l'enfer avec une épitaphe sur le portail tirée de l'Enfer de Dante et autres notions bien connues comme le Tartare où sont enfermés les plus grands criminels dans la mythologie, le travail incessant des bagnards comparés à des Sisyphes (Sisyphe a été condamné à rouler une pierre en haut d'une montagne et doit le faire chaque jour car elle roule jusqu'en bas à chaque fois).

En bref, si vous cherchez de l'action passez votre chemin car ici il n'y en a point, Rivages est un ouvrage atypique de fantasy contemplative à portée philosophique écologique sur notre rapport à la Nature et aux autres. Prenez le comme une sorte de guide slow-life ou une façon de se trouve un Ikigaï (raison de vivre pour les japonais), bref, il y a comme un petit côté développement personnel en plus de coup de pied au cul philosophique, manière de polie de nous dire « BOUGEZ-VOUS LE CUL POUR CHANGER OU ON VA TOUS CREVER ». Voilà ^^ c'était sympa dans le genre promenons-nous dans les bois.
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Un conte philosophique un peu niais, un Damasio écolo-poète !

Il était une fois, une ville d'une contrée lointaine luttait contre un oppresseur vert et hostile, le Dômaine. le Voyageur, un citadin fatigué, usé par la vie, décide d'en finir et prend la route de cette nature tyrannique. A son grand étonnement, la Mort ne vient pas, mais bien au contraire, lui ouvre en grand ses bois. le Voyageur va découvrir un monde qu'il n'osait imaginer. ou plutôt, un monde imaginé.

On ne va pas faire durer le suspense plus longtemps, ce roman n'est pas du tout ma came : le respect de la nature, vivre en symbiose avec elle, tout cela est bien beau, mais fleure trop le fameux "C'était mieux avant". J'avais l'impression d'être devant un Science vs Nature, le Bien contre le Mal. D'un retour à la terre, je préfère celui d'un Manu Larcenet, plus rigolo et beaucoup plus nuancé quand aux représentations des citadins et/ou des culs-terreux.
Le style est clairement à l'opposé de mes choix littéraires, chaque chapitre s'ouvre en effet par un extrait de grands poètes et nous sommes beaucoup dans l'introspection et contemplation.
L'histoire d'amour qui ne manque malheureusement pas d'arriver tient plus du prince qui vient délivrer la pauvre princesse.

C'est dommage, car l'idée générale était bonne, l'ode à l'imaginaire, aux histoires, contes et mythes amènent un plus incontestable mais j'ai trouvé que l'auteur n'allait pas assez loin dans sa logique.
J'ai aussi bien aimé ce village gaulois ondins avec son côté anarchiste, où chacun se voit attribuer un rôle en fonction de ses compétences, mais doit participer à la vie et aux charges de la vie communautaire.

Les vieilles étiquettes du genre prennent de plus en plus de plomb dans l'aile. Jadis, c'était simple, il y avait la SFFF : science-fiction, fantasy et fantastique. Désormais, tout fout le camp ! Nous voici en face d'une fantasy post apocalyptique doublée d'une utopie. L'avenir est au métissage, et c'est très bien ainsi. Et comme le dit la formule, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Cependant, on peut mélanger les genres, littéraires, mais pas les codes : Monsieur est du genre taiseux, il veut bien écouter l'histoire des autres, mais ne laisse rien filtrer de son passé, c'est un mâle alpha, la plus belle Ondine, Sylve, un croisement entre Cyclope de X-men et Méduse, ne peut que tomber folle amoureuse, même si elle sait qu'un jour, son homme repartira !
J'avais parfois l'impression que l'auteur ajoutait des événements, personnages, sans trop s'en occuper par la suite.

Rivages était un one shot qui s'est transformé en diptyque, La fin des étiages paraitra chez le même éditeur au printemps 2020, sans moi comme lecteur.

Critique réalisée dans le cadre d'un service de presse.
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🌳 Rivages - Gauthier Guillemin 🌳

Tout d'abord merci à lecteurs.com et à Albin Michel Imaginaire de m'avoir permis de découvrir ce beau roman.
Beau il l'est de par sa couverture (Aurélien Police), de par son écriture et de par son histoire. Nous suivons les pérégrinations du Voyageur, cet homme qui a décidé de quitter la Cité de pierres où il vit, une cité qui vit retranchée derrière de hauts murs pour se protéger du Dômaine, cette forêt majestueuse qui l'entoure. C'est dans cette forêt que part le Voyageur, c'est là qu'il se découvre un extraordinaire pouvoir, il peut se téléporter d'arbre en arbre. Au fil de son voyage dans cette nature magnifique, il découvre que des personnes y vivent, y ont construit des villages et pratiquent la magie, le tout en osmose avec leur environnement.
Ce livre est un conte féerique et enchanteur, où la nature tient le rôle principal. Avec une écriture envoûtante et poétique, Gauthier Guillemin nous offre un conte écologique et philosophique. Sans être pompant ou ennuyeux il nous donne à réfléchir sur la place de l'homme dans son environnement, sur la perte de notre connexion avec la Nature. Car ici les Hommes se sont enfermés dans des cités et craignent la forêt, au point de mettre des barbelés pour s'en séparer. Ici pas d'actions spectaculaires, pas de fracas ni d'explosions mais des ballades au coeur de la forêt, de la magie, de l'amitié et de la sagesse. Je me suis laissée emporter par ce livre, j'ai voyagé et c'était beau, c'était vert, c'était moussu et je n'avais pas envie de rentrer.
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Lorsque le voyageur rencontre Sylve, son périple s’arrête. Épuisé, affamé, L’homme entre dans la cité, au milieu de la forêt, habitée par les descendants de la déesse Dana.
Afin de se faire accepter par la communauté, celui ci devra mettre ses services et son don de transplantation sylvestre à contribution.
Nature, magie et communauté inconnue,ce roman est un voyage au cœur de l’inconnue

Rivages de Gauthier Guillemin
Premier roman de l'auteur, grosse erreur de le comparer au seigneur des anneaux de Tolkien... l'atmosphère se mets lentement en place. Pour un roman qui est assez court, cela est assez dur de rentrer dans l'ambiance et de se sentir rassasié sur notre faim livresque. Lorsque j'ai refermé le livre j'ai été déçu que cela se termine car beaucoup de choses ont été passé rapidement sous le tapis comme le peuple des Fomoires, qui après quelques apparitions furtives, on voit leur cas se régler en deux-trois chapitres.
Malgré cela la plume de l'auteur est intéressante et mérite d'être suivie.
Avec quelques corrections pour les prochains romans, G. Guillemin a de l'avenir dans l'univers de la fantaisie
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De prime abord, je ne sais pas si j'aurais décidé de lire Rivages, malgré sa couverture très réussie (à défaut d'être originale) d'Aurélien Police. Mais l'éditeur me l'ayant conseillée, et ayant cité le nom magique de Jo Walton, difficile de résister !

L'histoire commence avec le départ d'un homme, connu uniquement tout au long du récit comme étant le Voyageur, d'une ville en perpétuel mouvement, polluée, bruyante et en guerre permanente contre son environnement, pour aller vivre dans la forêt. Il s'y découvre l'étrange pouvoir de passer d'arbre en arbre et explore son nouvel environnement.

Après quelques errances et une accoutumance parfois laborieuse, il s'adapte à son nouvel environnement et découvre un village, et l'amour par la même occasion. le Voyageur découvrira alors progressivement l'histoire des peuples de la forêt, les légendes qui les accompagnent, la magie omniprésente mais relativement discrète. Sa soif de connaissances, l'appel de la mer lointaine et chimérique, auront-ils raison de son attachement à son nouveau peuple ?

Fantasy ou pas, disais-je en introduction. Car si Rivages relève bien du genre, il comprend aussi un volet moderne, avec la ville, voire post-apocalyptique vu le contexte dans lequel est située celle-ci. Mais je le classerai aussi, et plutôt d'ailleurs, si besoin était, dans les contes. Outre le fait que le personnage n'arbore que son surnom, ce qui ne choque personne, il rencontre des peuples étranges, il y a quelques nains, sa compagne est une Ondine au regard redoutable, on y croise plusieurs créatures magiques et même des dragons et des licornes… le tout sur fond de disparition ou le métissage des peuples magiques à cause de l'avancée inexorables de humains (air connu !). Et puis la poésie est omniprésente, à commencer par les titres de la plupart des chapitres et les citations qui les accompagnent. Baudelaire, Lamartine, Hugo…

Le monde n'est souvent qu'esquissé, tout ce décor n'est peut-être qu'un prétexte pour évoquer le besoin de liberté, de voyage, de découverte, que même l'amour ne peut retenir (entraver ?). Et qui pousse le Voyageur toujours plus en avant, dans une quête infinie ? Vers quoi, qui, lui-même peut-être ?

J'ai tiqué sur quelques tournures de phrases, au ton familier en décalage avec le reste du texte, est-ce le style de Gauthier Guillemin ou les maladresses d'un premier roman ? Gageons que ces menus défauts seront gommés de ses prochains écrits.

Sans être (trop) contemplatif, Rivages fait partie de ces lectures où l'on se laisser aller au rythme du roman, de ses personnages, le long du sentier qui s'enfonce dans une forêt mystérieuse. Et bien au delà…
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Lire Rivages c'est s'offrir un petit moment apaisant hors-du-temps. L'écriture poétique et les réflexions parfois philosophiques transportent le lecteur dans un imaginaire foisonnant et envoûtant. le rythme lent ne dessert en rien le plaisir de lecture mais correspond au contraire à la méditation que peut provoquer ce roman. Rivages est une respiration, une lecture suspendue. le message écologique qui est portée par toute cette histoire nous rappelle non seulement l'importance du respect de la nature mais aussi la [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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Outre un premier chapitre consacré à une mystérieuse et vorace citée, le roman se dirige vers une veine aventureuse dès que le Voyageur franchit le périmètre d'influence de la communauté humaine. Il met en scène des groupes repliés, autonomes et assez frileux envers les étrangers. Puis, de borne en borne, d'arbre en arbre, notre homme s'enfonce plus profondément dans la frondaison, grâce à un don spécial : une forme de télé-transportation sylvestre. Ce don magique n'est pas le seul élément de thaumaturgie que vous rencontrerez dans Rivages.

En effet, le Voyageur achève son périple (définitivement ? telle est la question) parmi une assemblée – assez hétéroclite – composée de rescapés du peuple Ondin, des êtres dotés de talents magiques et plutôt… redoutables. Ces dames portent des lunettes pour éviter tout accident…

Les Ondins sont des représentants de la tribu de Dana, déesse celte des Tuatha Dé Danann. Cette filiation est un élément central de notre histoire, car il ne s'agit pas pour le lecteur de suivre uniquement un long voyage sous la canopée.

Les Ondins, à l'image des celtes de Dana, sont originaires d'îles (des quatre îles de l'Autre Monde?) perdues depuis longtemps, abandonnés sous les coups de boutoirs des Formoires, ennemis déclarés des Ondins. La retraite les a dispersé à travers la Forêt, parfois ils ont réussit à se regrouper comme ce fut le cas pour les Ondins de ce village. Leur principale aspiration s'avère bien simple : retrouver les rivages primordiaux.

C'est là qu'entre en scène notre Voyageur.

Le style de Gauthier Guillemin m'a enchantée. Il concorde parfaitement avec cette fable sylvestre. Simple dans sa structure, avec un champ lexical fort agréable. Ce n'est pas tous les jours que le lecteur côtoie « exhalaison » dans un roman de fantasy (Les jambes en l'air, comme une femme lubrique/ Brûlante et suant les poisons/ Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique/ Son ventre plein d'exhalaisons – Baudelaire). Les métaphores sont également plus recherchée (fini la cour de récré de l'école maternelle). Il est fort agréable de voir un auteur de fantasy qui ne prend pas son public pour des illettrés.

chronique bien plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2019/1..
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Rivages est un roman paru chez Albin Michel, dans leur collection Imaginaire. Je me réjouissais, rien qu'à la vue de la couverture, de plonger dans cette histoire d'arbres et de magie. Je suis déçue de ma lecture car je ne m'attendais pas vraiment à ça.

Pourtant, cette histoire commençait bien. le Voyageur (qui n'aura pas d'autre nom) quitte la Cité des hommes, une ville monstrueuse, cernée par le béton. Chacun peut quitter la ville mais personne n'a le droit d'y revenir. Or quitter les hommes, c'est se condamner à plus ou moins court terme car alors l'homme pénètre dans une forêt mystérieuse et dangereuse, appelée le Dômaine. le Voyageur est décidé: il part. Il s'aperçoit vite qu'il a le don de voyager très vite en allant d'arbres en arbres de manière magique.

J'ai beaucoup aimé le début de ce roman. On découvre un personnage qui se confronte à la forêt, lieu de tous les dangers. Les premiers chapitres sont empreints de merveilleux et de poésie. L'auteur y rend un vibrant hommage aux arbres et à leurs pouvoirs. C'était envoûtant. Il y a un côté utopique dans cette description de la nature reprenant ses droits. J'ai aimé ce message.

Mais la suite s'est gâtée. Épuisé, le voyageur trouve refuge dans un village peuplé par les Ondins. Il y tombe amoureux de Sylve et décide de vivre avec elle. L'auteur décrit alors la vie du village, somme toute sympathique. Les Ondins sont un peuple pacifique qui pratique la magie et qui est lié à la Nature. Ainsi Sylve est herboriste. Il y a tout un côté qui donne une ambiance médiévale à ces habitants et à ce village et puis d'un autre côté il y a des dialogues, des attitudes qui entrent en contradiction. Quand je lisais ce roman, j'avais l'impression d'être dans une atmosphère qui me faisait penser au Seigneur des anneaux: des nains, des sortes d'elfes, des mages, des paysages enchanteurs. Mais il n'y a rien eu à faire, les dialogues m'ont semblé décalés, à contre-temps.

J'avais même parfois l'impression de retomber dans un roman Young-adult avec des dialogues par vraiment bien tournés et même, une intrigue rapide. Ainsi, les Ondins vont être confrontés aux Fomoires, un autre peuple. Mais cette animosité entre les deux peuples est à peine esquissée, et surtout pas du tout achevée. L'auteur part dans des intrigues secondaires qui restent totalement ouvertes, peu construites et bâclées. Voilà, il manquait quelque chose pour faire prendre la sauce: du peps, une intrigue prenante que je n'ai pas trouvée.

Malgré un thème intéressant et une plume poétique, « Rivages » n'a pas su m'emporter. Il m'a manqué une intrigue captivante et aboutie.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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