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3,52

sur 68 notes
Avec « Rivages » Gauthier Guillemin commet un livre doux et poétique, plein du bruissement des feuilles dans les arbres et de l'humidité du sous-bois au matin.
Il y est question de voyages, de magie, d'amour trouvé et perdu, mais aussi de quête, d'initiation, de rivages et de dieux.
Le Voyageur avance, et nous avec lui, dans ce monde oublié, en marge de la ville, à la recherche d'un début, de la pureté du commencement.
« Rivages » n'est pas sans rappeler les aventures de Côme, baron du Rondeau (la crise d'adolescent en moins) dans l'ouvrage magnifique d'Italo Calvino « le baron perché ». Mais là où l'un est en rejet du monde, l'autre est à l'écoute et dans l'adhésion avec ce qu'il découvre.
Classé ce roman en SF/fantasy est un peu léger, car les lecteurs de la littérature blanche y trouveront de quoi rêver et se dépayser.
Car la magie est en toute chose.
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Encore une fois complètement attirée par la magnifique couverture réalisé par @aurelienpolice j'ai découvert un roman de fantasy vraiment atypique avec Rivages de Gauthier Guillemin qui fait parti de la magnifique collection Albin Michel Imaginaire.

L'amour et le respect de la nature, la recherche de nos racines, la perte (ou l'oubli) de nos traditions familiales sont certains des thèmes qui seront abordés avec plus ou moins de clartés ici.

C'est un voyage initiatique aussi bien au sens propre qu'au sens figuré pour notre personnage nommé le Voyageur.

Avec relativement peu d'action et quelques longueurs, l'auteur nous entraîne au coeur de cette Forêt avec ses codes, son vocabulaire propre, ses êtres surnaturels, sa part de mystère et de magie qui n'était pas sans me rappeler la Comté des Hobbits.

Je ne suis pas fan des fins ouvertes cependant une suite va sortir sous quelques semaines et j'espère y avoir certaines réponses.
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Des accents sincères à la fin du chapitre 6, l'on y sent l'auteur présent.
A part ces trop rares moments, texte superflu.
Des répétitions trop fréquentes ("village", "groupe" etc).
Une narration à la première personne se serait sans doute révélée plus fructueuse.
In fine : roman pour adolescents.
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Dans ce roman d'imaginaire, j'ai pu faire la connaissance du protagoniste que tout le monde appelle « le Voyageur ». Il décide de quitter sa ville natale et sa vie quotidienne et répétitive pour aller dans la forêt dont tout le monde à peur et ou personne ne veut aller. Pendant son voyage il va se découvrir des pouvoirs, notamment celui de voyager rapidement d'arbres en arbres. Il va croiser plusieurs peuples et civilisations différentes jusqu'à ce qu'il arrive dans un village peuplés de Ondins, race différentes des humains. Il va faire la rencontre de l'une d'entre eux, Sylve, avec laquelle il va vivre une histoire passionnelle. Il devra tout faire pour les découvrir et se faire accepter parmi eux.

Malheureusement, je n'ai pas réussi a terminer ce roman. On passe trop de temps à tourner en rond dans cette forêt, dans ce village et dans la relation entre Sylve et le protagoniste. Je me suis ennuyée rapidement, il m'a manqué des rebondissements, de l'action, une intrigue.

J'ai beaucoup aimé la façon dont est écrit le livre, une touche poétique qui se révèle efficace et qui accentue les émotions et le ressenti des paysages. J'aurai aimé que les longs passages descriptifs apportent plus de contenus. J'ai eu du mal à m'imaginer les lieux ou les différentes races rencontrées par le protagoniste. C'est dommage car la qualité de l'écriture et les descriptions sont là, mais n'ont pas assez de fond pour comprendre l'univers.

Je n'ai pas réussi à rentrer dans cet univers qui semble pourtant si riche. Les personnages restent attachants et la qualité d'écriture est indéniable. le côté recherche de soi-même est aussi présent mais encore une fois, pas assez exploité. le tome 2 sort en Avril mais se sera sans moi.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
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Troisième auteur français édité par Albin Michel Imaginaire après Franck Ferric (« Le chant mortel du soleil ») et Jean-Michel Ré (« La fleur de Dieu »), Gauthier Guillemin fait son entrée sur la scène de l'imaginaire français avec « Rivages », première partie d'un diptyque dont la suite (« La fin des étiages ») devrait paraître en avril de cette année. L'ouvrage met en scène un monde qui nous est étranger mais qu'on pourrait tout à fait imaginer être le notre d'ici plusieurs décennies. Là-bas, la forêt a décidé de reprendre ses droits après les trop nombreux dégâts que lui ont infligé les hommes. Terrés dans leurs cités, ces derniers en sont réduits à lutter contre les assauts incessants de cette entité désormais hostile et baptisée « le Domaine ». C'est dans ce contexte qu'on fait la rencontre du « Voyageur » (on ne connaîtra jamais son véritable nom), un homme qui prend soudainement la décision de quitter la cité dans laquelle il a toujours vécu pour s'aventurer dans la forêt. La transition est rude, mais le Voyageur s'adapte rapidement et se découvre même un pouvoir étonnant : celui de se téléporter d'arbre en arbre. Après plusieurs rencontres éphémères avec certains des habitants du Domaine, notre héros finit par découvrir un village paisible peuplé d'ondins. Là, il tombe amoureux d'une belle ondine pour qui il va accepter de renoncer momentanément à ses pérégrinations, et se fascine pour les contes et légendes de ce peuple déraciné en quête de leur terre d'origine.

Voilà pour les bases de l'intrigue… et l'histoire n'ira pas beaucoup plus loin. le nombre de péripéties est en effet très limité et, en dépit d'un début prometteur et du cadre enchanteur dans lequel se déroule le récit, on peine à se passionner pour le voyage trop morne de cet homme dont on ne sait rien. Il en va de même des autres personnages auxquels on a du mal à s'attacher compte tenu du trop peu d'informations que l'auteur nous fournit à leur sujet. J'ai également éprouvé des difficultés à croire en l'histoire d'amour entre le Voyageur et l'ondine puisque celle-ci commence de manière trop soudaine : ils se voient, échangent leur nom, et les voilà en couple ! Les relations entre le héros et les autres villageois sont malheureusement du même acabit, si bien qu'on a du mal à éprouver de l'empathie lorsque l'un d'eux se retrouve confronté à un événement dramatique. J'ai également eu un peu de mal avec le style que j'ai trouvé parfois trop en décalage (on ne s'attend pas dans un tel cadre à entendre les personnages lancer des « super ! », « c'est clair ! » ou « tu veux un câlin ? »…), ou alors trop pompeux. La poésie occupe aussi une place importante dans le récit, mais je n'y ai pas été sensible, même si je comprends tout à fait que d'autres lecteurs se laissent prendre au charme.

« Rivages » est un roman poétique et contemplatif qui plonge le lecteur dans une ambiance très particulière qui m'a, hélas, laissée de marbre.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Rivages, c'est un récit de voyage, celui de Voyageur, habitant de la Cité, qui décide de la quitter pour fuir le bruit, la pollution et l'enfermement entre ses murailles. Il part sans se retourner pour découvrir le Dômaine, cette immense forêt qui entoure la cité de toutes parts. Un voyage qui s'avèrera aussi difficile que libératoire et permettra à Voyageur de se fondre dans la forêt en y découvrant les arbres, leurs pouvoirs et les peuples qui y vivent.
Je n'irais pas plus loin dans le résumé car au final, il y a un charme certain à suivre les pas de Voyageur dans ses découvertes et ses rencontres tout au long des 244 pages du récit. D'après mon expérience de lectrice, Rivages est l'exemple parfait du livre qu'il faut lire au bon moment pour pouvoir l'apprécier pleinement. C'est un récit loin des page turner où l'action monte crescendo à chaque page. Un récit qui prend son temps et où le monde créé par Gauthier Guillemin se dévoile par petites touches comme pour que le lecteur ne se sente pas submerger par la grandeur et la complexité du Domaine.


Rivages a pour moi plusieurs traits communs avec Un pont sur la brume de Kij Johnson : une ambiance onirique, parfois contemplative, un récit plutôt lent sans que l'action en soit complètement absente et un personnage principal qui doit trouver sa place. J'aurais tendance à le comparer aussi un peu avec le Silmarillion de J.R.R Tolkien pour cette ambiance de légendes et d'anciens peuples perdues ou oubliés que l'on découvre tout au long du récit. C'est rare pour moi, mais la lecture de Rivages a fait remonter pleins d'autres souvenirs de lecture, je vous en ai déjà mentionné deux et je pourrais aussi rajouter la BD Shaman d'Olivier et Stéphane Peru pour le coté cité entourée par une nature hostile. A mon avis, Gauthier Guillemin fait parti des ses auteurs qui savent avant tout créer une ambiance dans leurs livres. Une ambiance enveloppante et dans laquelle le lecteur suit la trame du récit dans les pas du personnage principal tout en ayant toujours envie de regarder de droite et de gauche pour en connaitre plus sur ce qui l'entoure.

Rivages, c'est une histoire où il n'y a pas de grand méchant à tuer, de guerre à faire, d'anneau à détruire ou de prophétie à suivre. Il est plutôt question de vivre ensemble, de quête d'identité et d'inspirations, et cela peu être assez déroutant pour le lecteur habitué à des styles de fantasy plus traditionnels ou du moins plus "rentre dedans". Il y a de l'amour, de l'amitié, des choix à faire parfois douloureux, de la magie, des rencontres et des voyages aussi bien physique qu'intérieur. Bref c'est une très belle fresque de fantasy contemplative très agréable à découvrir.


Au début, Rivages devait être un one-shot mais l'auteur a finalement écrit une suite La fin des étiages qui sortira en Avril 2020. Je dois dire qu'avec le fin très ouverte de ce premier tome, j'espère que la trame narrative de la fin des étiages reprendra grandement celle de son prédécesseur pour continuer à développer l'univers et nous donner quelques clés sur son fonctionnement.Vous l'aurez compris, j'ai apprécié mon incursion dans la forêt en compagnie des Ondins et des autres peuples du Domaine. Après Sémiosis de Sue Burke et son Planet Opera écologiste, Albin Michel Imaginaire nous propose avec Rivages de Gauthier Guillemin, une fantasy qui questionne notre rapport à la nature avec une approche plus philosophique que scientifique mais qui n'en reste pas moins juste. C'est pour moi un premier livre réussi, une plume délicate et une ambiance envoutante qui invite au voyage.
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Moyennement convaincue par cet ouvrage qui, s'il ne manque pas d'un scénario inattendu et poétique, me laisse toutefois sur ma faim.
Je reste frustrée d'une histoire qui n'est qu'effleurée, un monde qui n'est qu'esquissé, des personnages dont on ne sait rien et auquel il est difficile de s'attacher, et de dialogues qui sonnent faux.
Ce livre a un côté onirique - malheureusement dans le mauvais sens du terme : les règles nous sont inconnues, le sens profond nous échappe, et il s'oubliera vite.
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Je serais peut-être passée à côté de ce premier roman, si Silène Edgar n'avait pas largement vanté ses mérites, et ceux de son auteur, sur les réseaux sociaux. Elle a su attiser ma curiosité., et je l'en remercie^^ C'est toujours agréable de découvrir une nouvelle plume, dont on a envie de suivre l'évolution.
C'est ce qui s'est passé avec Rivages. J'ai découvert une plume pleine de poésie, qui invite aux rêveries et au voyage, mais aussi à l'immersion totale dans le livre. Et c'est sans doute là que réside le plus gros « risque » pour l'auteur, car je pense que soit on plonge dans son univers, soit on reste sur le bord du chemin. Je l'ai suivi dans les pérégrinations du Voyageur avec plaisir…
En effet, le personnage principal de Rivages n'a pas de nom, outre celui de Voyageur. Même ses amis ne prononcent jamais un autre nom le concernant. J'ai trouvé ça un peu perturbant vis à vis de sa compagne, Sylve, une ondine. Ce Voyageur a quitté la Cité des humains pour s'enfoncer dans la forêt où il a fait de nombreuses rencontres. On croise en effet toutes sortes de petits peuples imaginaires, avec de nombreuses références à la mythologie celte, sans oublier de piocher dans d'autres origines, comme Sylve, qui vient avec son peuple d'au-delà des mers…
L'arrivée, et surtout l'installation du Voyageur dans le village, tient de la quête initiatique. Il est mis à l'épreuve par les villageois, qui veulent s'assurer qu'il est digne de faire partie des leurs, mais surtout digne de l'amour de Sylve, personnage essentiel à la vie locale.
Les envies de découverte du Voyageur l'emmèneront de plus en plus loin sous la canopée, son besoin de nouveauté lui faisant envisager de renoncer à toute idée de stabilité. L'écriture de Gauthier Guillemin, très visuelle, permet de découvrir de somptueux paysages. On n'en a jamais assez… j'aurais aimé en savoir plus sur les origines du Voyageur, découvrir cette Cité qui l'a vu naître. Et cette fin… bien que l'histoire aurait pu s'arrêter là, je suis bien contente de savoir que l'auteur a signé un contrat avec son éditeur pour un deuxième roman, suite de celui-ci.
Rivages est un beau voyage au coeur d'une forêt peuplée de créatures mythologiques, aux côtés d'un humain doté de la faculté de « sauter » d'arbre en arbre, parfois à de grandes distances. La plume pleine de poésie et très visuelle de Gauthier Guillemin a su m'emporter au coeur de ce monde foisonnant de vie, végétale, animale et autre… et je retrouverai avec un grand plaisir le Voyageur, Sylve et les autres, dans un deuxième opus inattendu, mais bienvenu !
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire. Merci à Gilles pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Bien que le roman soit écrit dans un vocabulaire un peu élevé, ce roman est aussi une source de poésie qui m'a amené dans un joli monde imaginaire. C'était donc une joie de lire ce roman onirique et de suivre les aventures de ce personnage nommé Voyageur. Il va rencontrer des créatures telles que des mages, des nains et même des dragons. Mais il n'y aura aucune bagarre, aucun coup de sang car ce n'est pas ce que recherche l'auteur. Ici, bien plus qu'un roman de fantasy classique, Rivages est un hymne à la nature, mais aussi à une recherche de paix intérieure. On le voit aussi à travers les épigraphes qui apparaissent en début de certains chapitres, comme par exemple « La nature est un temple où de vivants piliers [...] regards familiers » (page 21) et « Notre âme est une source errante [tantôt pure comme les cieux ! » (page 169).

Bref, un très joli roman qui fait du bien !
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Voilà bien un roman déroutant, pas comme les autres quoi. On est bien dans la littérature de l'imaginaire, c'est sûr, puisqu'on y croise des peuples légendaires comme les Nains, les Ondins qu'on nous dit descendants de la tribu de Dana (et là, à chaque fois j'ai cet air pourri dans la tête : Dans la vallée ohoh...:P)(chacun son tour :D). Les Ondins et leur magie, chassés, pourchassés jusqu'à être oubliés par les hommes. Bref, de l'imaginaire. Et pourtant j'ai souvent eu le sentiment de m'immerger dans un roman de littérature blanche, un brin contemplatif, voire philosophique.

On peut même parler de post-apo car dès le début l'auteur nous décrit les hommes retranchés dans leur cité, assaillis par la forêt, le Dômaine. Inventant des machines complexes pour essayer de conquérir un peu plus de territoire, extraire toujours plus de ressources, progressant en spirale autour de leur cité fortifiée pour protéger leurs arrières.

Et puis un homme, qui n'a même pas de nom, appelé juste le Voyageur, décide de partir, de fuir la grisaille de cette ville bruyante et polluée. Il pense que la forêt va le tuer, c'est tout l'inverse qui se produit. Il va se découvrir la capacité de voyager à travers les arbres. Il se fond dans un, réapparaît dans un autre, peut choisir ses directions ou même y rester caché, invisible.

Il part de plus en plus loin, explore le Dômaine en profondeur pour un jour arriver devant un village et tomber sous le charme de Sylve, une ondine. le temps de s'approprier les légendes, les traditions, les règles qui régissent la vie de cette communauté et notre Voyageur se retrouve la bague au doigt. Sédentaire un voyageur ? Vraiment ? Ben va falloir que vous le lisiez !

Gauthier Guillemin s'approprie la mythologie irlandaise avec le peuple des Ondins, ce peuple de l'eau qui a été chassé des Rivages par l'homme. Ils rêvent de retrouver leur pleins pouvoirs magiques qui vont en diminuant, la faute au métissage de leur peuple. Ils rêvent surtout de retrouver un jour l'océan, leurs Rivages.

L'auteur nous propose véritablement de voguer sur un océan d'arbres. Tout le vocabulaire descriptif de ce Dômaine arpenté par le Voyageur est emprunté au domaine maritime, c'est très surprenant et cette lecture-promenade a de quoi séduire les plus contemplatifs d'entre-vous. En revanche, si vous cherchez de l'action, passez votre chemin. Gauthier Guillemin profite de cette randonnée sylvestre pour sanctifier mère Nature et ses bienfaits, crucifier l'Homme et sa surexploitation... un discours étayé et bien d'actualité somme toute.

Je ressors de cette lecture avec un avis non pas mitigé, mais expectatif. Je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas. Les deux en fait. Par moment j'étais totalement absorbée dedans, complètement immergée dans cet océan comme si des branchies m'étaient poussées. Et puis à d'autres, je coulais, je me noyais, perdues les branchies, rejetée sur le rivage la Dup. Il ne vous reste qu'une solution, vous faire votre propre avis.
Lien : https://www.bookenstock.fr/2..
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