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EAN : 978B003X7W4CO
EDITONS MARABOUT COLLECTION UNIVERSITE MU N°118 (01/01/1966)
3.5/5   7 notes
Résumé :
Riche d'un passé de plusieurs millénaires, la poésie chinoise se présente à nous comme un immense jardin, aux allées savamment dessinées,orné de fleurs étranges et délicatement nuancées.
Nul rapport avec l'art occidental : le poème chinois se veut proche du réel, empreint de quotidien où il puise presque tous ses sujets. Laissant peu de part à l'imagination ou même à l'aventure personnelle, le poète cisèle d'infinies variations sur des thèmes identiques : fui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette anthologie de la poésie chinoise des origines à la Révolution est à la fois frustrante et étonnante, pour le lecteur francophone et curieux comme je le suis.
Frustrante, parce que je ne suis pas parvenu à m'imprégner réellement de cette poésie, aux racines millénaires, sans doute en raison d'une connaissance trop superficielle de la culture chinoise, et de l'obstacle de la langue : je gage que la logique des idéogrammes et le phrasé de la langue jouent un grand rôle dans la beauté de ces textes. Patricia Guillermaz fait pourtant de réels efforts pour nous faire toucher le sens profond de cette poésie, à renforts de mises en perspective historiques des époques et du contexte des poètes cités, et d'explications rapides sur les caractères et la rime chinoise. C'est intéressant mais, pour moi, insuffisant…
J'ai cependant pu apprécier, même en partie dénaturés par ma lecture ignorante en français, certains de ces textes. En particulier ceux des époques Sui et Tang. Comme l'explique Patricia Guillermaz, les thèmes poétiques sont assez redondants ; le temps qui passe, les malheurs sociaux, la nature… comme dans mes lectures précédentes, je note à nouveau –et P. Guillermaz le dit aussi- un grand pragmatisme dans cette poésie, qui parle de ce que vit celui qui écrit –mandarin ou chef de gouvernement souvent-, et non de ses chimères intérieures.
On est très loin du romantisme européen, et cependant cette poésie « terre à terre » est aussi extrêmement sensible, quoique pudique, à sa façon. Ces poètes, hommes et femmes, chantent avec subtilité ce qu'ils vivent. Ils y mêlent une forme de détachement probablement liée aux philosophies confucéenne, taoïsme et bouddhistes. Il en ressort une poésie en apparence simple dans les mots et les images, jeu social ancré dans son époque, mais sans ruptures nettes dans l'inspiration (la tradition avant tout…)… alors que les échantillons choisis par P. Guillermaz s'étalent sur plus de 2000 ans !
Mais derrière cette apparence on sent toute la profondeur de la perception, et on imagine la recherche du mot, du ton, de l'assonance, qui aura donné à chacun de ces poèmes la justesse et le sens profond et global qu'il me semble percevoir dans l'art chinois en général.
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superbe livre qui nous offre une vision de la poésie inhabituelle pour nus occidentaux. de magnifiques illustrations complétent les visions des mots.
à découvrir cette poésie des temps légendaires aux années 1950.
un plus obligatoire pour avoir un vrai aperçu mondial de la poésie.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Anonyme - Dynastie Han - 206 av J.C. - 219

A quinze ans je pars aux guerres,
Je n'en reviens qu'à quatre-vingts,
Sur le chemin quelqu'un de mon village.
- Que reste-il encore chez moi ?

- Voilà là-bas ta maison,
Les sapins et toutes les tombes.
Les lapins entrent par le trou du chien,
Les faisans s'envolent des poutres,
Le riz sauvage croit dans la cour,
Les mauves croissent près du puits.

Je pile du riz pour le faire cuire,
Je cueille des mauves pour en faire un bouillon.
Riz et bouillon sont bientôt prêts.
Mais avec qui les partager ?
Je franchis la porte et regarde vers l'Est,
Les pleurs trempent mon habit.
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Nul compagnon n'ose pleurer
Celui qui tombe sur la rive,
Depuis qu'on s'en va vers le sud dans le pays de Yueh (1)
Combien ont mêlé leur sang à l'eau des rivières barbares.
Les cordes ne rompent point mais les coeurs se brisent.
Même le fleuve impassible semble couler avec des sanglots.
(1) Actuelle province du Kuangtung.

CHENG SHIH YUAN XVIIe siècle
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Liao Yiwu ( 1958 - )





Feuille





Ton amour, ton amour sans espoir me fait songer à la mort.
Mort agréable. Doux, très doux navire.
Je m'endors sur le pont, et j'entends les feuilles d'arbres
chuchoter leur adieu aux branches, une, puis deux, trois feuilles
se posent sur mon front, et une feuille murmure à une autre :" je t'aime"



Je t'aime, de nombreuses années auparavant ou de nombreuses années plus tard,
un homme disait à un autre homme : "je t'aime "
ils ont pourri, leurs âmes sèchent au vent, tels une paire de feuilles,
recouvrant mon front.





你的爱,你无望的爱使我想到死。惬意的死。极软极软的船。
我睡在甲板上,听树叶告别树枝的低语,一片,两片,三片,覆盖
了我的额头,一片叶子对另一片叶子喃喃道:“我爱你”——我爱
你,多年前或多年以后,一个人对另一个人说:“我爱你”——他
们腐朽了,他们的灵魂风干了,象一片叶子和另一片叶子,覆盖住
我的额头。





traduit du chinois par E. Dupas
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Playmate d'enfance | 童年 玩伴

Traduit par Gu Yiwei et Cassandra Atherton


La mort, c'est un autre enfant, au visage maigre

Parfois il vient jouer avec moi, frappe trois fois,

modérément et régulièrement, formant une habitude

Comme la cicatrice sur son front qui se découvre

quand il enlève son chapeau -

C'est une étrange marque brûlée par Mars, il dit

qu'il ne blâme pas son père qui fumait tous les jours dans les nuages

et nageait dans l'alcool, qui était vieux, attaché au poteau

ni sa mère qui était assise et soupirait

à sa commode. Sa maison était dans les profondeurs du champ de lin de l'autre côté du lac

De manière inattendue, je n'y suis jamais vraiment allé pour y jeter un coup d'œil

(je me suis dirigé vers là plusieurs fois, mais je suis revenu

avant d'arriver) ou pour voir les meubles anciens

il a décrit, maintenu dans leurs positions appropriées

Parfois, quand je ne suis pas encore debout, il est allongé sur le ventre dans le sac de couchage

en me regardant; Parfois, quand je bois du

lait dans la cuisine,

il y a des plumes qui flottent depuis la fenêtre, quelque chose à dire

Il collectionne toujours des babioles pittoresques comme

un oiseau silencieux, un cheval crapuleux qui ne peut pas être monté,

Des poissons en conserve qui ne le sont pas frais, il aimait probablement ces choses

couvertes de mousse à l'ombre, pas héliophiles,

il ne s'attendait pas à ce qu'elles prennent des formes sauvages.

Avant de partir, maman prévenait toujours: «Vous devez être à la maison avant le coucher du soleil.

Puis nous nous sommes précipités à travers le hall d'entrée à

travers des flaques d'eau sporadiques, et sommes arrivés à

Les roseaux où les barges abandonnées étaient amarrées,

c'est ainsi qu'une flaque d'eau en a rejoint une autreTu

as enlevé ton chapeau pour me montrer ta cicatriceTu

as même sorti un chat de tes bras, en disant que c'était magique

Par admiration et par estime de soi, J'ai dit que

ce n'est rien de surprenant, une fois que j'ai même tenu un

tigre coloré dans mes bras, et l'ai laissé aller

avec mes mains. Tout à l'heure un francolin sauvage vole au-dessus de la tête

et tu pars à la poursuite de la courbe lumineuse

Comme si tu aimes tomber, tu cours comme

la marée montante, des flaques d'eau engloutissant progressivement le champ de roseaux

Elle disparaît, comme une plage innocente engloutie par les vagues

Revenir vide à la main, tu étends les mains, assombri par le chagrin,

«Les gens parlent toujours d'aller quelque part loin pour danser, mais ils

ne savent jamais où aller, ou vont parfois trop loin,

oubliant de rentrer à la maison. Dans des moments comme celui-ci, cela signifie au revoir

Je regarde les flaques d'eau, le lac qui s'est formé

Les nuages ​​enflammés au-dessus, et sa maison

Il a dit que ce n'était qu'une autre marque, la même que celle

Sur son front. Puis j'ai marché et éclaboussé ici et là

Je suis rentré seul à la maison, tandis que mon jeune camarade de jeu solitaire,

Always, courait dans la direction opposée.

Si Rongyun est un poète et photographe chinois vivant à Shanghai. Il est l'auteur de trois recueils de poésie: Dream Inspection; Baleine en août Attorns the Sea; et celui qui danse avec moi se perd.
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Le jour tombe…


Le jour tombe. Assise à sa fenêtre
Est la belle aux fards rouges.
Elle ne coud plus sa robe de dans pourtant coupée.
Elle recouvre la soie jaune qu'elle ne tisse plus.

Les libellules volent parmi les herbes.
La abeilles butinent les fleurs.
Elle voudrait que leurs ailes frémissantes
Portent sa pensée à celui qu'elle a vu.


//Xie T’iao (464 – 499)
/Traduit du chinois par Patricia Guillermaz
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