L'île de Yule

C'est un thriller extrêmement réussi !

L'atmosphère est glaçante : le cadre du manoir, l'hiver suédois, les meurtres des jeunes filles sur fond de rites sacrificiels vikings.

Les chapitres sont courts, rapides, haletants. On suit tantôt Emma dans sa quête, tant l'inspecteur en charge de l'enquête, tantôt Viktoria.


L'intrigue est bien ficelée, surprenante ! C'est un polar qu'on a du mal à lâcher. Une fois que les éléments se dévoilent, on se refait l'histoire et tout s'éclaire.

J'ai adoré les personnages, la peinture de ces âmes torturées, l'arrière plan mythologique viking.


Bref une très bonne lecture que je vous recommande si vous ne l'avez pas encore lue! Premier Gustawsson pour moi et j'ai déjà très envie de recommencer. Je continue avec Sang ou Block 46?


Lu dans le cadre du challenge #marsaufeminin @leslouvesdupolar

Lîle de Yule signe mes retrouvailles avec la talentueuse Johana Gustawsson que j'avais découvert avec l'excellent Te tenir la main pendant que tout brûle (La folly en poche). L'autrice fait d'un manoir hanté le coeur de sacrifices vikings, au fil de pages glaçantes et au terme d'un suspens mené jusqu'au bout.

Comme dans La folly, on est ici dans un roman choral, porté par trois voix : Emma, Karl et Viktoria. Trois protagonistes, trois narrations, chacune à la première personne du singulier, qui alternent au fil des chapitres.

Cette alternance couplée avec des chapitres brefs et de nombreux dialogues en font un thriller très rythmé, bien difficile à lâcher ! Les pages défilent alors toutes seules tant on a envie d'avoir le fin mot de cette histoire qui prend sa source dans la mythologie et les rites vikings.

Dès les premières pages, le ton est donné, l'ambiance est angoissante et la plume acérée de l'autrice va nous entrainer dans une histoire très sombre, jusque dans les abîmes de l'être humain, sa noirceur extrême, sans jamais tomber dans le glauque.

L'histoire est originale, les rebondissements très nombreux, surtout dans les dernières pages du roman, et rebattent les cartes, nous prouvant à quel point on s'est trompé dans nos raisonnements.

Johana Gustawsson nous manipule, en effet, de bout en bout et réussit même à nous déstabiliser dans la perception de la chronologie, mais vous comprendrez à la lecture comment elle parvient à ce tour de force. Et comme dans les meilleurs romans de ce genre, inutile d'essayer d'en deviner l'issue, vous vous tromperiez lourdement.

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Le roman commence fort. le cadavre d'une jeune fille est retrouvé, pendu à arbre.
9 ans plus tard, Emma Lindhal, experte en art, s'apprête à commencer une nouvelle mission pour son nouveau job : expertiser les nombreuses oeuvres d'art détenues par un riche propriétaire d'un manoir sur l'île de Yule, en Suède.
Elle devra se plier aux exigences incongrues du propriétaire : elle devra suivre des créneaux horaires précis et visiter les pièces selon un ordre établi d'avance.
Parallèlement, un nouveau corps est trouvé non loin...

Le roman est bâti selon trois points de vue : celui d'Emma, celui de Viktoria, employée au manoir et enfin celui de Karl, enquêteur en charge du dossier des meurtres.

Ce roman se lit très bien et très vite. Il m'a à plusieurs fois surprise, ce qui ne m'arrive pas souvent. Il y a des évènements auxquels je ne m'attendais pas du tout.

C'est une belle découverte !
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Le roman s'ouvre sur la découverte du cadavre d'une jeune fille pendu à un arbre sur l'île de Storholmen. C'est le deuxième découvert, et c'est encore l'inspecteur Karl qui s'occupe de l'affaire, malgré la disparation récente de sa femme.
Pendant ce temps Emma Lindahl, experte en art arrive sur l'île pour expertiser les biens du manoir de Storholmen dans une atmosphère froide et angoissante alimentée par les hôtes de ces lieux.
Pour une raison que vous aurez à découvrir, en lisant ce livre, ces deux histoires se mêlent.

Je ne me suis pas attachée aux personnages mais cela ne m'a pas empêché d'être plongé dans l'intrigue. Ainsi j'avais aussi quelques craintes, ayant du mal à m'accrocher habituellement aux polars nordiques, et bien ce ne fut pas le cas puisque ce n'en est pas un ! Johana Gustawsson joue avec le récit de manière très habile, les chapitres défilent et s'accélèrent afin de conduire à un retournement de situation inattendu (pour ma part). En court de route elle nous apprend des choses sur les mythes vikings, notamment la fête de Yule et l'histoire de la Suède qui alimente son intrigue. A découvrir !

Préparez vous à affronter les grands froids. L'auteure nous emmène dans un univers glacial, des pays nordiques, une petite d l'ile proche de Stockholm.

Une histoire construite autour des trois personnages Karl, Emma ,et Victoria, la parole leur est donnée à chaque chapitre, une vision différente, de l'histoire refaisant resurgir des secrets enfouis .

L'auteure à encore mis la barre très haute , un récit qui nous prend au tripes, nous donnant des frissons , la chair de poule.

Un endroit où il n'est pas bon vivre, la disparition mystérieuse d'une jeune fille retrouvée pendue . Pourquoi?

9 ans plutard la découverte un corps dans la glace , le même cas de figure se reproduit. Quel lien si lien existe entre ce deux meurtres?

Une histoire sous fond de moeurs de viking, qui peut nous aider dans la compréhension du récit.

Une histoire à multiples rebondissements, un rythme intense qui monte crescendo, au fur et à mesure de la lecture, un suspens haletants, des indices qui s'imbriquent tel un puzzle.

Une thématique , tout à fait origine et maitrisée par des mains de maitre. .L'auteure à l'art et la manière de capter ses lecteurs du début jusqu'au dénouement final, une fin assez inattendue.

C'est une ambiance glaciale, tant par le temps et l'histoire que l'auteure m' a une nouvelle fois conquise.

Un excellent moment de lecture.

J'ai complètement adhéré à la plume de l'autrice, empreinte de tolérance et de bienveillance. On sent qu'elle a à coeur d'appeler à l'ouverture d'esprit par l'intermédiaire de ses personnages et de leurs histoires personnelles.

Tout au long du récit, cette marseillaise suédoise d'adoption distille des anecdotes et références à sa nouvelle culture : on a le “best of both worlds” : une plume française dynamique et entraînante, qui nous conte des événements glaçants et nous plonge dans ce climat anxiogène propre aux polars nordiques. J'ai été conquise dès l'introduction, lorsque l'autrice nous dit qu'elle s'est inspirée d'un manoir dit hanté, à quelques minutes de chez elle !

L'intrigue, parlons-en : ce manoir, ces secrets, ces personnages qui vivent reclus, isolés du monde. Ce récit à trois voix. Ces légendes ancestrales. le tableau parfait. Et cette fin…

En résumé : du rythme, des secrets de famille, de la mythologie viking, une atmosphère glaçante, des personnages attachants, une fin parfaite… Un roman addictif et captivant, qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout !

Décidément cette romancière me plonge toujours dans des histoires haletantes.
Tour à tour écrit à la première personne, l'histoire est vécue à travers les personnages et leurs sentiments. La complexité cachée derrière le miroir appartient au lecteur, car rien n'est plus apparent qu'il n'y paraît. Bonne lecture à tous,ce roman en vaut le détour.

Un thriller nordique écrit par une marseillaise (si, si !) C'est le pari de Johana Gustawsson qui vit désormais avec son mari en Norvège, à côté des lieux réels de son roman.

Dès le départ, j'ai aimé le profil de l'héroïne Emma Lindahl, une jeune spécialiste qui vient expertiser les oeuvres d'art d'un manoir aussi mystérieux que l'île sur laquelle il se trouve. L'endroit isolé, témoin d'un meurtre ancien, est de nouveau le cadre d'un nouveau crime aux accents sacrificiels.

La construction polyphonique, avec en outre Karl (policier) et Vicktoria (gouvernante), permet différents points de vue, qui colorent l'intrigue de perspectives bien utiles. J'ai cependant regretté que les personnages s'expliquent tous de la même manière : seul leur prénom introduisant chaque chapitre permet de les distinguer.

La lecture est entrainante et facile, l'écriture sans fioriture, avec un rythme soutenu par de très (très) nombreux dialogues. L'intrigue est digne d'un bon thriller nordique, avec un peu de mythologie et de mysticisme, du mystère, une ambiance inquiétante, un zest d'amourette et des twists auxquels franchement, je ne m'attendais pas.

Ceci étant, je préfère les thrillers au style littéraire plus travaillé, avec moins de grosses ficelles et coïncidences tirées par les cheveux, bref avec plus de profondeur, de crédibilité et de subtilité. Malgré tout, je reconnais avoir passé un moment « suspens détente » agréable.

Mon 1er Johana Gustawsson et certainement pas mon dernier ! Et ce n'est pas comme si je les ai tous dans ma PAL depuis un certain temps... Car bingo ! Coup de coeur des les premiers chapitres !
Dès le prologue, le ton est donné. Nous sommes plongés de suite dans l'ambiance. Et le reste, n'en parlons pas !
Nous avons ici un récit à trois voix : Karl le commissaire de police, Emma l'héroïne experte en art et Victoria employée dans le manoir. Karl et Emma font partie du présent, Victoria, elle, du passé.
L'atmosphère est très pesante. L'Île de Yule est isolée, le manoir est sordide et les deux sont plein de secrets. Les paysages sont désolés. La sensation de huis-clos n'a fait qu'amplifier cette ambiance sombre et angoissante.
Ajoutez à ça les légendes vikings et vous obtenez un thriller scandinave digne des plus grands !
L'intrigue est super bien ficelée et les personnages très bien travaillés, jusqu'à une fin plutôt inattendue.
Oui, je l'ai littéralement dévoré et ça fait un bien fou !
La plume de l'autrice est fluide, va droit au but et vous rend addict au fil des pages.

Un thriller à lire bien au chaud sous un plaid au risque attraper froid dans le dos !
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« L'île de Yule » est le cinquième roman de notre Marseillaise expatriée au pays des Vikings. En retournant s'installer en Suède, Johana Gustawsson découvre cette petite île appelée Storholmen, entièrement piétonne et appartenant à l'archipel de Stockholm. Autant dire que la romancière trouve là un terrain de jeu formidable et inattendu. Ne pas l'exploiter aurait été bien dommage ! « L'île de Yule » devient le théâtre d'une histoire effrayante, à double temporalité, où le lecteur navigue entre 2012 et 2021. Cette manière de procéder est très chère à Johana et fonctionne redoutablement bien. Grâce à ce procédé narratif, elle fait monter la tension, capte son lecteur, le ferre et ne le lâche plus. L'essayer c'est l'adopter ! À titre tout à fait personnel, je me souviens de ces vacances où sur la plage, j'ai englouti en quelques jours trois de ses livres, « Block 46 », « Mör » et « Sång ». À cette époque, mon blog n'existait pas, sinon je n'aurais pas manqué de vous parler de cet ovni qui a accaparé mes journées et quelques-unes de mes nuits.

Dans « L'île de Yule », l'écrivaine imagine, un scénario flippant, teinté de mythes et légendes vikings. Un délice de poésie où la tradition du sacrifice du vivant prend toute son ampleur. Emma Lindahl, experte en art, doit se rendre sur la petite île pour expertiser les collections de la famille Gussman. Un travail a priori pas très stressant s'il ne s'agissait de mettre les pieds à l'endroit où l'on a retrouvé « la pendue ». Lors de cette expertise, elle fait tomber une brosse à cheveux dans laquelle elle découvre un message : « Aidez-moi, je suis enfermée ici. » Dans ce manoir, Emma ne croise jamais personne, l'ambiance y est fantomatique, les horaires imposés par la famille pour sa venue sont contraignants. L'atmosphère est de plus en plus pesante, et Emma se sent de moins en moins à l'aise… lorsqu'une jeune femme est découverte morte dans la mer, comment ne pas penser à cette fameuse pendue retrouvée neuf ans plus tôt. Il faut dire que ce cadavre avait fait parler, à cause de la manière dont la jeune fille avait été tuée, et des objets qui figuraient alors sur la scène de crime. Comment ne pas faire le parallèle entre ces deux crimes ? Comment garder son calme, et surtout comment appréhender ce nouveau crime, lorsque l'on est personnellement touchée par un passé qu'on préfère garder secret ?

D'abord, je voudrais mettre en avant l'atmosphère de ce roman. le lecteur est totalement immergé dans ce petit coin de Suède, isolé, peu accueillant, témoin d'une horreur qui s'est déroulée en son sein. Johana Gustawsson a ce don de retranscrire, par des mots, des photographies imprimées sur ses rétines. le lecteur voit avec précision ce qu'elle décrit et c'est comme s'il y était transporté. « L'île de Yule » est à elle seule un personnage central du roman, à la même hauteur que Emma, ou Karl. Ajoutez à cela, une légende viking sur de sombres festivités, ancêtres de notre fête de Noël, des morts-vivants que l'on appelle des « draugr », une obsession pour le chiffre neuf, des crimes rituels, des paires de ciseaux savamment placés, et des corps suspendus aux branches d'arbres, et vous obtenez un cocktail de frissons détonnant. Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce mélange lieu/atmosphère/légende qui apporte un vrai supplément d'âme à l'enquête. Les aller-retour entre passé et présent permettent au lecteur d'assembler petit à petit les pièces d'un puzzle qui s'avère au départ bien compliqué…

Un autre point a attiré mon attention, et il revient assez souvent dans les livres de Johana. Elle aborde souvent le thème de la maternité (elle est elle-même maman), mais ici, à travers les meurtres de ces jeunes filles, elle développe le thème du deuil d'un enfant. Il y a ceux qui partent, les enfants, et ceux qui restent, les parents et éventuellement les frères et soeurs. Ceux-ci doivent apprendre à continuer de vivre. « Pourtant, rien ne m'arrache plus le coeur que la mort d'un enfant. Les parents meurent toujours avec lui, comme si cette disparition les déracinait. Ils crèvent de chagrin, même s'ils en ont d'autres à faire vivre. Et il ne faut pas croire que c'est une douleur propre aux mères. Parfois les pères perdent pied les premiers. Ils s'oublient et oublient ceux qui restent ; ceux qui sont condamnés à rester après cette soeur ou ce frère qui n'a jamais été aussi vivant que dans la mort. » le thème de la parentalité, les doutes, la peur de mal faire, la sensation parfois de ne pas avoir fait ce qu'il faut semble faire partie de ses obsessions, au-delà de son statut d'auteur. Comme je la comprends !!! Et comme cela me touche ! Nous, parents, nous mettons nos enfants au monde, puis il est de notre devoir de les laisser grandir, même s'ils choisissent des voies que l'on n'avait pas espérées pour eux. « Malgré tout l'amour et le soin de leurs parents pour qu'ils ne manquent de rien, les enfants prennent parfois des chemins de traverse qui les conduisent droit dans le mur. » Et souvent, il nous appartient ensuite de consoler, et éventuellement de réparer.

Comme dans tous les romans de Johana Gustawsson, il y a une intrigue très bien ficelée, un puzzle géant à recomposer, une maîtrise totale des codes du thriller à double temporalité, mais il n'y a pas QUE ça. Il y a beaucoup plus de sujets abordés qu'il n'y paraît au premier abord et c'est sans doute ce qui me plaît toujours encore dans ses romans et dans son écriture. Vous l'aurez compris, vous passerez un excellent moment de lecture avec « L'île de Yule », dépaysant, énigmatique, peut-être même ésotérique… Qui sait ?

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