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3,8

sur 363 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Porté par une rumeur dithyrambique et - avant tout - par une critique / déclaration d'amour du maître Stephen King - au point que l'éditeur l'a utilisé comme quasi unique présentation sur la 4ème de couverture - le premier roman de Shaun Hamill avait tout pour se casser la gueule; car, comme vous le savez, rien de plus dangereux que l'éloge excessive !

Pourtant, 400 pages de lecture plus loin, je dois bien admettre que le jeune auteur mérite toute notre attention (permettez-moi de parler au nom de la communauté des amateurs de romans fantastiques...).

Pourtant, le roman n'a franchement pas grand chose avec l'oeuvre et l'univers de H.P. Lovecraft, même s'il y est fait référence (à coup de citations) tout au long du livre.

En fait, il mérite mieux que cette analogie : Shaun Hamill possède un style bien à lui et il crée, tout au long des 400 pages du récit, une ambiance dont le fantastique diffus, presque impalpable, va infuser peu à peu pour marquer l'esprit du lecteur, tel les effluves récurrentes d'un mauvais rêve (un cauchemar ?) au réveil.

Premier roman, certes, mais déjà quelle maîtrise !

Sous des dehors apparemment simples (résultat d'un style fluide et d'une technique de narration accomplie), Une cosmologie de monstre possède en fait une construction complexe, habile, intellectuellement très stimulante.

La famille Turner, de A à Z, de sa construction jusqu'à... je ne vous dirais pas quoi (pas de spoil !) : ce sont des dizaines d'années de la trajectoire de nombreux personnages que Shaun Hamill balaye dans un sens, dans l'autre, prenant l'histoire par un bout, la retroussant pour en examiner l'envers...

Et toujours, tout au long du roman, Noah, le récitant, enfant, adolescent, adulte, et son double de l'autre monde, cette créature qui depuis des années plane sur sa famille pour... à vous de découvrir !

Les peurs de l'enfance, les fantasmes sexués de l'imagination d'un adolescent, le monstre qui est en chacun de nous : bien que l'auteur donne tous les clés pour comprendre son roman, rien ne vous empêche d'en imaginer d'autres.

Car ce roman - un vrai Tourne Page, au sein duquel on pénètre progressivement - résonnera en vous selon votre propre sensibilité et vos propres expériences.

Pour ma part, l'histoire m'a particulièrement touché car, comme Noah, alors que j'étais enfant, j'avais appris à voler dans le ciel nocturne, tandis que le reste de ma famille dormait...
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Je ne vais pas vous le cacher, mais l'écriture de cette chronique va vraiment être difficile. J'ai pourtant laissé du temps pour réussir à poser mes mots, à mettre mes impressions noir sur blanc, mais Une Cosmologie de monstres n'est pas si simple à aborder. le roman de Shaun Hamill est le genre d'oeuvre qui te fait dire que “ça y'est, je tiens le meilleur livre de l'année. Celui qui me correspond vraiment. Celui qui arrive à me parler”. Alors, oui, c'est bien gentil de ressentir cela, mais faut-il encore réussir à vous dire tout ce que j'ai pu ressentir. Crier au monde, enfin non, écrire au monde entier à quel point ce récit est merveilleux.
Par contre, je préfère l'écrire ici, mais Une Cosmologie de monstres va diviser les lecteurs. J'en mets ma main à couper. Vous allez me dire, pourquoi cela ? Tout simplement parce que le premier roman de Shaun Hamill connaît un buzz retentissant outre Manche. Déjà, il y a Stephen King qui en dit ceci : “Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l'histoire contemporaine d'une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L'horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées ; nous nous attachons aux Turner et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d'horreur signé John Irving. J'ai adoré ce livre, et je pense qu'il vous plaira aussi.” et il y a également cette sublime couverture qui nous est offerte par Aurélien Police. Si vous ne voulez pas être déçu, ne vous fiez pas à la couverture, puisque vous n'allez pas retrouver le côté tentaculaire et grand ancien de H.P. Lovecraft

Par contre, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, parce que Shaun Hamill fait tout de même du Lovecraft, mais il faudra fouiller un peu plus loin que le mythe de Cthulhu. Je reviendrai sur ce point juste après.
Shaun Hamill nous offre un premier roman d'une qualité incroyable, que ce soit au niveau de l'histoire ou avec sa plume. Une Cosmologie de monstres est le genre de livre qu'on ne lâche pas si facilement, enfin à condition d'adhérer aux propos de cette histoire, mais en tout cas il a eu ce pouvoir sur moi. J'avais toujours envie d'en savoir plus, tant Shaun Hamill distille les informations qu'au compte goutte. La plume de l'auteur est simple, fluide et d'une rythmique implacable. Une Cosmologie de monstres n'est pas LE roman d'horreur qui va te faire vivre des cauchemars exceptionnelles, bien au contraire.Le romancier offre une première oeuvre délicate, intelligente et dramatique. Il a cette capacité de faire entrer le paranormal dans notre monde réel avec une facilité déconcertante, puisqu'il arrivera toujours à le justifier avec quelque chose de cartésien. Une Cosmologie de monstres est le genre de roman qui te fait vivre des expériences visuelles incroyables et qui sont par moment difficiles à retranscrire, tant la grandeur de l'oeuvre de H.P. Lovecraft se fait ressentir. On a parfois l'impression de se faire engloutir par quelque chose de plus fort et de plus grand que nous. Il y a dans Une Cosmologie de monstres une véritable ambiance qui se met en place petit à petit et qui se dégage dans ce roman. Il y a un véritable amour pour le genre du fantastique, de l'horreur et de la littérature. L'auteur montre et clame haut et fort que le fantastique est le genre le plus intéressant et le plus complet qui soit pour comprendre l'âme humaine.

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Shaun Hamill se pose en anti-Lovecraft, tout en citant Lovecraft de façon intelligente dans ce roman et ce, dès le début. L'histoire sera conté par Noah Turner à la première personne du singulier et il va nous faire le récit de l'histoire de sa famille de 1968 à 2013. Une Cosmologie de monstres se divise en sept parties et chacune portera le nom d'un texte de H.P. Lovecraft. On comprend très vite que l'auteur décide de mettre l'humain au centre de son intrigue et non le contraire. C'est avec ses thématiques qui peuvent parler à tout le monde et surtout avec ses personnages que l'auteur réussit ce tour de force. Stephen King ne s'est pas trompé, on va s'attacher aux personnages, parce que Shaun Hamill nous offre des personnes vivantes, fouillées et extrêmement intelligentes. Il n'y a pas un seul personnage qui est mis de côté dans cette histoire et c'est cela qui nous fait plonger dans leurs cauchemars. C'est une véritable épopée familiale que nous offre de suivre Shaun Hamill. Une épopée dramatique, cauchemardesque et très intimiste, où le poids de la vie se fait ressentir à chacune des pages. L'auteur évoque la solitude, la maladie, la dépression, la perte d'un proche, l'amitié, l'amour, la maladresse et l'évasion… Une Cosmologie de monstres est une métaphore de tout cela. C'est un chef d'oeuvre de l'horreur dramatique, comme on en fait que très rarement. Il y a quelque chose qui se dégage de ce roman, quelque chose d'envoûtant, qui ne nous lâche plus et qui nous emmène loin pour nous bouleverser, mais aussi pour nous faire vivre un final d'une virtuosité incroyable.

Bon… Je ne sais pas si j'ai réussi à en parler comme il le fallait, si j'ai réussi à vous donner envie ou si j'ai réussi à vous faire ressentir tous les bouleversements que cette Cosmologie de monstres m'a fait subir… Je n'ai qu'une chose à vous dire et c'est d'aller très vite le commander à votre libraire, parce que j'ai envie de voir ce roman vraiment partout. Je souhaite que Shaun Hamill revienne avec un deuxième roman aussi fort. Je l'attends de pied ferme. En attendant, rendez-vous le 02 octobre pour le retrouver chez vos libraires !
Lien : https://tomabooks.wordpress...
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Qui est le plus dangereux : le monstre intime, celui qui se cache dans les tréfonds de notre coeur, ou le monstre extérieur, le visiteur de minuit qui gratte à notre fenêtre et nous réveille en sursaut ? Lequel est le plus difficile à combattre ?

Shaun Hamill nous entraîne à la suite de ses personnages sombres et torturés, une famille entière qui se craquelle et se délite, jour après jour, évènement après évènement. L'horreur ici n'est pas absolue, elle n'est pas brutale. Non, elle est insidieuse, elle se fait discrète. Poursuivant la famille Turner sans relâche mais sans jamais vraiment se montrer, elle surgit sans prévenir, blesse et entraîne ses victimes dans des ténèbres insondables, et fait battre notre coeur un peu plus vite. Car la vérité nous apparaît : lorsque s'ouvre la porte vers l'autre monde, tout, alors, devient possible...

Hommage au genre fantastique-horreur et aux héros lovecraftiens, "Une cosmologie de monstres" n'est pas un livre qui fait peur. C'est un livre dérangeant et intimiste. Il ne fait pas peur, non. Mais il est terrifiant. Terrifiant car l'on assiste, impuissants, à la déchéance d'une famille. Terrifiant car il ouvre une brèche dans notre âme et notre coeur, et laisse place à une question que chacun s'est posée sans vouloir totalement l'admettre ni en affronter la réponse : et si... ?

Et si le monde n'était pas le monde ?
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Quelque part, entre Lovecraft et Stephen King, il y a Shaun Hamill. Il entre directement par la grande porte avec "Une cosmologie de monstres".

Une cosmologie de monstres, c'est quoi ?
C'est une histoire de famille.
La famille Turner.
Elle débute en 1960 avec la rencontre de Harry et Margaret. Ils auront 3 enfants : Sydney, Eunice et Noah.
C'est Noah qui nous raconte l'histoire de sa famille et de tous les événements tragiques qu'ils vont traverser, des événements qui font une vie, ceux qui nous bouleversent à tout jamais. Et à cela s'ajoutent des événements fantastiques qui viennent se mêler subtilement à la réalité.
Et nous voilà embarqués dans une histoire extrêmement bien construite, intelligente qui soulève beaucoup de thèmes tels que la maladie, la mort, le deuil et bien d'autres que je ne peux dévoiler sous peine d'en dire un peu trop de l'histoire.

Se servir du Fantastique/terreur pour nous conter la vraie vie avec beaucoup de finesse et de sensibilité, c'est ce que Shaun Hamill a brillamment réussi dans "Une cosmologie de monstre".

Un méga coup de coeur pour ce magnifique roman
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Ce livre est un véritable coup de coeur pour moi.

Etrangement, je le trouve assez compliqué à résumer. Il y a des inspirations Lovecraftiennes et horrifiques, ça, c'est certain, mais, je ne l'ai absolument pas trouvé angoissant. Jamais. Au contraire, je l'ai trouvé assez "doux", je l'ai perçu comme une aventure, un voyage, mélancolique, au milieu des couleurs d'automnes et de ses teintes ternes et glaciales. Il est bien loin du synopsis fait. Cela aurait pu être une grande déception pour moi, étant donné que c'est bel et bien la lecture de cette mise en bouche qui m'a beaucoup intéressée, mais, il n'en fut rien.

J'ai été porté dès les premières pages par ce voyage que j'ai trouvé doux et délicat malgré les relents horrifiques, c'est un roman sur l'horreur, mais pas d'horreur.

Il y a beaucoup de fantastique, il faut aimer le genre. Mais, ce fantastique se présente plutôt comme un hommage, une ode à l'imaginaire. J'ai remarqué beaucoup de références à Lovecraft, notamment avec les noms de partie. J'ai ressenti, à travers ces références, tout l'amour que porte l'auteur à ce genre dans lequel il a été bercé. Cet amour qu'il nous partage et narre.

Jusqu'à un certain stade, j'ai pensé que ce livre montrait l'imagination débordante de Noah, notre narrateur, dans laquelle il se réfugiait pour se protéger de l'horreur de la réalité (que je ne décrirai pas, pour ne pas vous dévoiler certains éléments).

Ce livre, a souvent fait résonance à mes souvenirs d'enfance, à cet imaginaire que j'avais quand j'étais enfant, qui m'effrayait. Ce roman, je l'ai senti comme une déclaration d'amour à cette imagination débordante qu'ont les enfants, cette imagination qui se perd au fil des années, alors qu'elle est magnifique, malgré son côté parfois horrifique.

Il y aurait tellement de choses à dire sur ce livre, mais je m'abstiendrai, rien que pour vous laisser le plaisir de tout découvrir au fil des pages de cette magnifique et mélancolique aventure que l'auteur, Shaun Hamill, nous invite à suivre à travers une narration aux petits-oignons et des personnages auxquels j'ai croché très rapidement.

Merci de nous avoir donné l'occasion de connaître ce roman Albin Michel. Et merci Shaun Hamill pour cette tendresse qui s'échappe de ce récit.
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Il y a des bouquins qu'on attend comme le Graal depuis des mois et celui-ci était l'un d'eux. Si je m'attendais à une histoire bien ancrée dans le présent, il n'en fût rien. L'histoire de la famille Turner nous est racontée par son plus jeune fils, Noah. de la jeunesse de ses parents dans les années 60 jusqu'en 2013, il va nous décrire le Mal sombre qui a rongé sa famille.

Dès le début de la construction de cette famille, une ombre plane, une silhouette apparaît régulièrement dans leur vie. Une simple sensation pour certains, une réalité visible physiquement pour d'autres. Ces yeux orange semblent suivre les Turner où qu'ils aillent. A travers la vie d'adulte des parents, mais aussi la construction identitaire des enfants, ce « monstre » va les accompagner chaque jour. Un membre de la famille non désiré qui tirera les ficelles de leur vie.

Ce livre est un bonheur pour tout fan de pop-culture. de Stephen King en passant par la Famille Adams, Dracula ou Rosemary's baby tout était là pour combler mon petit coeur de lectrice. Mais bien évidemment, le coeur de ce roman c'est la mythologie lovecraftienne et tout ce qu'elle implique. Plus que tout, on comprend à quel point l'être humain est un point insignifiant de l'univers face à des forces anciennes qui le dépassent.

La forme du roman est d'une perfection assez incroyable pour un premier livre. le style est d'une fluidité implacable et d'un magnétisme assez fou. On plonge dans le récit de Noah dès les premières lignes, avide de connaître le destin de cette famille.

⭐️ En bref ⭐️
Une cosmologie de monstres est plus qu'un roman c'est une expérience littéraire qui laisse une marque indélébile. Des bouquins comme celui-ci, je les compte sur les doigts d'une main dans ma vie de lectrice.

La part de fantastique quant à elle est bien là mais sans être omniprésente. le Mal peut prendre bien des formes différentes dans l'univers : la maladie, la dépression, la folie, la perte en sont également des manifestations.

Pour moi, un immense coup de coeur. Je n'exagère pas en disant que la relève de Stephen King est assurée !
Lien : https://culturez-moi.com/une..
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Si vous aimez l angoisse et les sueurs froide je pense que ce livre n est pas pour vous.

Nous suivont la famille Turner, le narrateur est le cadet de la famille et ce qui est amusant est que le récit commence bien avant sa naissance.
L auteur nous fait vivre avec chaque personnage de cette famille, on est obligé de s attacher à eux et de ressentir de la peine face aux épreuves que leur impose la vie, ou autre chose...
La vie n est pas forcément facile mais quand ça s acharne sur vous c est sans doute autre chose qui s insinue tout doucement, par petite touche, tellement petite qu on se demande si on a bien vu! Et malgré les preuves on essaye de toujours de trouver une explication rationnelle.

Au final si cette histoire était vrai j avoue que ça serait angoissant de savoir que c est possible. Peut-on feindre d être heureux pour ne pas être "choisi"? Si vous n avez pas la réponse faite attention à ce qui gratte à votre fenêtre.
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Soyons honnête, je ne suis vraiment pas attirée par la science-fiction et la littérature imaginaire. J'ai toujours l'impression que ces livres recèlent beaucoup trop d'invraisemblances pour moi. Pour autant, Une cosmologie de monstres a été un très beau coup de coeur. L'auteur a réussi à m'emporter dès les premières pages, à instiller le surnaturel toujours en délicatesse et par petites touches. Cela permet vraiment de se demander tout au long de la lecture si c'est vraiment un livre installant des horreurs surnaturelles ou si tout se passe dans notre tête (et surtout celle du narrateur). J'ai beaucoup apprécié cette manière délicate de nous maintenir entre deux mondes.
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« Avec un titre pareil, il était fait pour toi », m'a gentiment moqué un pote sur Threads.

On retrouve effectivement tout ce que j'aime dans ce roman : le mystère, l'horreur, le côté page-turner, mais aussi une forme de poésie et de beauté. Et une belle histoire d'amour en prime, atypique à souhait !

Dans ce roman impossible à lâcher, on suit une famille sur plusieurs décennies. Une famille en proie à la folie, à l'injustice, aux crises économiques, à la bigoterie et surtout, aux ténèbres. Un couple et leurs enfants qui ont décidé de vivre leurs rêves, même si ça leur coûte toutes leurs ressources, y compris mentales, et qui sont prêts à payer le prix du génie par la solitude et la folie...

Ces personnages qui s'aiment et se déchirent sur fond d'affrontement avec les forces de l'outre-monde, ainsi que la créativité dans la construction du roman m'ont fait penser au magnifique Notre part de nuit de Marianna Enriquez. Il y a du Stephen King aussi, avec cette narration faite par un personnage que l'on rencontre d'abord petit garçon (le cadet de la famille), et qui semble le seul à être lucide (ou pas...) face à la menace surnaturelle qui assiège sa famille. Je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher, mais il va développer avec ces forces une relation privilégiée que n'aura pas les autres membres de sa famille, et qui lui donnera un coup d'avance.

Ce roman est aussi une peinture de l'Amérique, des années 60 à notre époque, émaillée de nombreuses références à la pop culture. Au passage, l'auteur en profite pour faire une critique acerbe des dérives intolérantes des bigots et des conspirationnistes. C'est également une déclaration d'amour au genre du fantastique/horreur, un hommage à ses créateurs et à ses amateurs, artistes souvent incompris, personnes à la marge de la société.

C'est ce dernier aspect qui m'a sans doute la plus émue, avec le personnage du père, notamment, collectionneur passionné de Weird Tales, inventeur fou de maisons hantées et fan presque pathologique de Lovecraft. Les références à cet auteur qu'on invoque un peu à tort et à travers ces derniers temps ont tendance à me lasser, mais ce roman parle des oeuvres du maître de Providence comme personne ! Et il s'en émancipe bien vite : ce roman n'est pas un redite des mondes lovecraftiens à la Bloch ou Derleth, avec des horreurs tentaculaires comme peut le laisser penser la couverture. L'auteur a d'autres inspirations que Lovecraft, qui sont d'ailleurs citées dans le roman.
J'ai trouvé l'univers créé par Shaun Hamill aussi beau qu'effrayant (il y a un petit côté Stranger Things saison 3 aussi, en mieux), et pas mal original.

Je voudrais lire plus de bouquins comme ça... Où sont-ils ? Plus, il m'en faut plus !

C'est donc, vous l'aurez compris, un gros coup de coeur.

Je remercie Albin Michel Imaginaire pour ce service presse : je ne comprends toujours pas comment j'ai pu passer à côté de cette gemme !
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Bonjour ,

Mon retour sur « Une cosmologie de monstres » de Shaun Hamill .♥️♥️♥️♥️

Avant toute chose , si vous devez lire ce livre ne vous fiez pas à la couverture ( je mettrai la couv us qui est bien plus représentative selon moi ) . Ni complètement à la 4 eme de couv.
Cela évitera une attente particulière ou spécifique et une déception .

J'ai abordé cette lecture pensant que j'allais me retrouver dans une histoire à la Amytiville ou Poltergheist , sur fond de Cthulhu.
Avec la maison en personnage principal et des événements de plus en plus étranges et de plus en plus terrifiants.
Rien à voir .
Vous qui entrez dans ce roman , laissez toute espérance d'effroi de ce type .
Vous n'en apprécierez que mieux la qualité de cette histoire et de ce genre atypique .
J'aurai du mal à le classer , je n'ai rien lu d'approchant .

Durant toute ma lecture d'ailleurs j'ai longtemps hésité car je ne savais pas exactement de quoi il s'agissait, je ne veux pas trop en dire car je pense que ce questionnement fait partie de l'intérêt de ce livre , et qu'il est volontairement ambigu .
D'ailleurs même une fois fini , je pense malgré tout qu'il y a plusieurs lectures de ce roman ....

Même si j'ai eu ma part de déception au vu de mes attentes initiales ( vraiment mauvais choix de couv française , la couv us est plus représentative mais trop enfantine ) .
J'ai adoré cette histoire .
L'auteur prend le temps , ne soyez pas impatients.
Il plante son ambiance , ses personnages , son histoire familiale .
Cette histoire s'étend sur plusieurs années , et nous entraîne petit à petit dans cette atmosphère surréaliste , où l'on a du mal à distinguer le rêve de la réalité , le faux du vrai , l'imaginé du vécu.
De nombreuses références à Lovecraft , King , mais également l'entreprise familiale qui crée des attractions « maisons de l'horreur » contribuent à entretenir cette ambiance borderline entre deux mondes.
Et cette plume ... onirique ... une forme de douceur dans l'écriture , de naïveté , de cocon , de bulle intemporelle , une impression de flotter dans cette histoire .
Pas de rebondissement , pas de frayeur au coin de chaque page ici mais une curiosité qui nous pousse à lire , une étrangeté qui nous questionne , des sensations qui nous enveloppent .
Et l'on se sent bien dans cette lecture hors normes .
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