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sur 186 notes
Une femme, décide de se séparer de son mari et de rester vivre seul avec son fils. le mari accepte, bon grès mal grès, apathique. L'homme est sans charisme, il inspire l'allégorie d'une serviette humide posée négligemment au bord de la piscine. Bref un homme moderne.

Typique de ses livres qui vous font sentir inculte tant la trame est obscure, étrange, difficile à comprendre. Si tant est que comprendre ne soit pas déjà en soit une démarche petite bourgeoise, étriquée, réactionnaire...
Pourtant, étonnamment, on se laisse porter par «l'histoire» qui s'inscrit bien dans l'esprit libertaire des décennies 60 70.
Le format court et le style fluide font que l'on n'est pas déçu d'une lecture qui invite à d'autres expériences avec cet auteur : On à pas tout compris, mais on en redemande !
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Le roman narre la vie d'une femme qui sans raisons met son mari à la porte. Elle est libre et désoeuvrée. On cherche un sens à ce geste, et peut être pourrait on y voir une forme de dépression ?
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Et si nous parlions d'un récit nébuleux ?

Dans ce court roman, Marianne quitte brutalement son mari. Elle décide de vivre seule avec son fils. Les raisons de ce départ sont méconnus : quête de solitude ou de liberté ? volonté de fusionner avec son fils ? un amour en fuite ?

Au fil du récit, Marianne va reprendre son indépendance et poursuit son travail de traductrice. Dans une ambiance nébuleuse, où un froid glacial semble planer sur le récit, nous percevons les lentes évolutions de cette femme dans les petits gestes du quotidien.

Avec une écriture blanche, ce récit suspendu nous transporte dans un univers particulier. Si la plume est délicate, ce roman a manqué pour moi d'émotions et je n'ai pas été emportée dans l'univers des personnages.
Lien : https://memoiresdelivres.fr/
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Une femme (dans le livre : "la femme"... on relèvera l'impersonnel) quitte soudain son compagnon et son geste, qui ne conclut aucune réflexion préalable et pourrait la libérer des places qui lui sont assignées (compagne dépendante et désirable, mère aimante et corvéable, ménagère, ...), derechef suscite autour d'elle inquiétude et incompréhension (une femme ne saurait vivre dans la solitude et qu'elle la désire est impensable, elle qui est censée se régler sur son homme et son enfant) et, surtout! elle-même n'est pas consciente du sens de son acte ni de sa portée existentielle et, en conséquence, se retrouve "déprogrammée" de façon erratique (à un moment, comme un robot maternel et ménager qui "buggerait", elle se comporte de manière anarchique et absurde dans l'accomplissement de ses tâches).

C'est uniquement un texte que "la femme" traduit pour un éditeur qui met les mots sur ce qui se passe en elle et ce qu'elle attend de son compagnon mais, de ce texte elle ne fait rien non plus, elle ne se l'approprie pas plus.

Cet ouvrage court (une centaine de pages) est une succession de saynètes théâtralisant un quotidien banal et présenté dans un style sobre où, en raison de la forme narrative, domine un climat étrange: une stylisation/caricaturisation désincarnante des personnages les fait apparaître comme  des automates cantonnés (et perdus) dans leurs stéréotypes genrés, récitant tous leur texte. Ces stéréotypes sont-ils mis à mal, l'absurde et la violence (l'odieuse suffisance machiste) font irruption dans les vies: outré, le compagnon refuse le dialogue, la rencontre; sans la femme-objet, le monde de l'homme s'effondre et la femme, elle, attend silencieuse au bord de la folie (elle la nomme "amok").

À la fin du livre, le texte se désarticule et prend la forme d'une pièce de théâtre absurde, comme pour traduire l'absence totale de sens dans les liens humains, en fait inexistants... Il n'y a que des solitudes repliées sur elles-mêmes qui en heurtent d'autres, pareilles, et qui sont prises dans, et n'existent qu'au travers de conventions sociales et de rapports de pouvoir aliénants. Et lorsqu'un événement vient remettre cet ordre établi en cause, tout le monde, y compris celle qui l'a, sans le comprendre, ébranlé, fait finalement comme si de rien n'était, ainsi que le souligne la citation des Affinités électives qui clôt l'ouvrage.

Un livre résolument pessimiste, mais paru trente ans avant Metoo.

On appréciera la qualité de la traduction de Georges-Arthur Goldscmidt.
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je viens de le finir et lu en peu de temps, j'ai peut-être pas tout compris, possible mais j'avoue n'avoir pas aimé
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Émotion contradictoire durant la lecture de ce texte court. Si la distance, le froid, les silences ne nous invitent pas à rentrer dans ces vies; de magnifiques passages nous obligent à réfléchir sur notre existence.
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Peter Handke raconte l'histoire d'une femme en prise à une crise personnelle dont, au fond, nous ne saurons presque rien: sinon qu'elle demande un beau jour à son mari Bruno de partir. S'ensuit une suite de rencontres troublantes qui la confrontent avec sa propre solitude. La langue très pure permet cependant des images stupéfiantes de réalisme: ainsi, quand en jetant les restes de son fils elle finit sa viande à genoux devant la poubelle. Lu dans la foulée de Jean-Luc Lagarce, je ne suis pas surpris d'apprendre que Handke est également auteur théâtral tant les tons se ressemblent. Une lecture qui dérange.
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Peter Handke crée des atmosphères très étranges, avec des morceaux de la vie quotidienne. Ici, un lotissement de maisons des années '70, une femme, un enfant, les gens (solitaires) qu' elle croise. Son style peut être d'une froideur chirurgicale, et j'aime bien. C'est un roman sur l'écrivain et probablement très autobiographique. Je mettrais son roman parmi les fictions du réalisme magique.
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