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sur 181 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Voila déjà quelques années que je vis avec moi et j'avoue que je m'étonne toujours. C'est beau de se surprendre encore après tout ce temps. C'est beau mais parfois ça peut être déprimant. Déprimant de se prendre sa connerie de plein fouet et de ramasser sa naïveté à la petite cuillère.
Mais c'est quoi le truc qui a buggé chez moi, c'est quoi cette petite voix tentatrice me susurrant des mots doux à l'oreille (Raphael, sa poésie, euh… what else ?). Et moi, médaillé aux olympiades de la connerie, qui fond juste à l'évocation du mot poésie, ben qu'est ce que je fais hein? Je cours acheter le premier bouquin du sieur Haroche. C'est d'autant plus con que je n'ai jamais été fan du chanteur, qu'aucun de ses titres que j'ai pu entendre ne m'a jamais donné envie d'aller voir plus loin, mais là… poésie… quand même, faut aller voir. Je suis venu, j'ai vu… j'ai été vaincu !!!
Vaincu par l'ennui.
Retourner à la mer qu'il disait Raphael, tout un programme pour ce recueil de nouvelles.
La mer hic, l'amer hic, je veux l'avoir et je l'ai eu…♪♫
Treize nouvelles plus affligeantes les unes que les autres. Des dialogues à couper le souffle dont je vous livre un court extrait (qui peut sembler interminable tant la profondeur nous perd…) parce que je suis partageur et qu'il n'y a aucune raison que je sois le seul à en profiter :

— C'est son anniversaire lundi.
— Elle a quel âge ?
— Treize ans.
— C'est bien mais il faut que tu le rachètes. (il parle d'un veau)
— Ouais c'est clair, ils vont se prendre une marge les salauds.
— Vadek est déjà parti en week end, faudra voir avec lui lundi.
— OK, on verra lundi alors.
— Tu vas à l'église dimanche?
— Non, mais s'il fait beau j'irai au lac.
— OK, on se voit peut être au lac alors.

Ne me remerciez pas pour ce grand moment de pur plaisir de lecture et de ressenti, ça m'a fait du bien de me sentir moins seul devant le néant absolu, durant ces quelques secondes.
Toutes les nouvelles sont du même tonneau, on ne change pas une équipe qui gagne, et là nous avons un recueil qui a une bonne tête de vainqueur. C'est insipide, creux, fade, inconsistant. Aucune émotion dégagée, ni par les thèmes ni par l'écriture. J'ai failli abandonner rapidement ce bouquin mais j'ai tenu jusqu'au bout en me disant à chaque fois que la prochaine ne pourrait pas être pire. Là encore je me suis fait des illusions.
— Putain, Raphael, Caravane quoi, fais un effort, c'est du lourd.
— Oui oui, il prend le car à Vannes avec un quart Havane pour nous enfumer. de là à dire qu'il a le cigare…


Je me demande (avec naïveté) ce que les gens de chez Gallimard ont bien pu trouver pour justifier la publication de ce livre parce qu'à part faire du fric, je vois pas. Il y a tant de gens qui mériteraient certainement qu'une maison d'édition prenne juste le temps de lire un manuscrit, mais non. Avec le premier abruti de télé réalité venu, les éditions machin savent qu'une bio de l'idiot du village âgé de 21 ans va faire un véritable carton. Il suffit d'être médiatisé pour pouvoir publier, peu importe que ce soit une bouse ou pas. Ce n'est malheureusement pas possible mais qu'est ce que j'aimerai savoir ce qu'aurait répondu Gallimard (s'ils avaient répondu…) à un lambda ayant envoyé le manuscrit de « Retourner à la mer ».
Et puis cette quatrième de couverture, le meilleur passage du bouquin. Une arnaque à grande échelle : « Il suffit d'un contact, peau contre peau, d'un regard, d'une caresse, pour racheter l'humanité », je ne sais pas résister à ça même en sachant que c'est bidon.
M'sieur Gallimard je te suggère de publier un recueil de publicités mensongères parce que les m'sieurs dames qui les font, écrivent souvent de bien jolies choses contrairement à certains « écrits vains ».
Sérieusement, ce bouquin n'a aucun autre intérêt que faire perdre son temps et par rapport à ça, mission accomplie, j'ai perdu mon temps.
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Je comprends que le livre de Raphael plaise à ses fans. Mais pour un adepte de la littérature consistante, l'ennui est le fil rouge du recueil. Il me fut Impossible de poursuivre au-delà de la cinquième nouvelle. Vraiment Impossible! Le ton est donné dès la première page avec un dialogue qui ne peut sonner plus faux:
-Tu l''as vu le film d'hier à la télé?
-Je crois pas, c'était quoi?
(Rare de rencontrer une personne qui ne se rappelle plus du film regardé la veille...)
...
-C'était avec cette actrice américaine, tu sais celle qui est jolie.
(Une seule actrice américaine jolie? Et pourquoi pas " c'était avec cet acteur africain, tu sais celui qui est noir")

Dès le début on a donc la sensation désagréable de lire un brouillon, un texte publié sans aucune relecture. Seule la notoriété de l'auteur-chanteur a permis la publication du texte.
Dépenser pour Raphael, oui, mais sur votre budget musical. Il existe de meilleurs livres à acheter. Beaucoup.
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La nouvelle est un genre peu apprécié en France contrairement aux pays anglo-saxons.
La médiocrité de ce recueil et sa malhabileté ne peut permettre d'encourager les lecteurs à lire ce genre pourtant si estimable.
Une nouvelle manquée est celle qui laisse le lecteur sur sa faim. Or, on est souvent surpris de découvrir, en tournant la page qui en indique la fin, l'absence d'une véritable chute. D'où un retour sur la page précédente et resté pantois face à l'absence d'une conclusion pourtant tellement nécessaire à la nouvelle.
On peut comprendre, si ce n'est admettre, que notre grand éditeur Gallimard ait fait un pari financier, connaissant la renommée du chanteur auprès d'un large et jeune public.
Cependant, comment le jury du Goncourt a pu donner un prix à ce recueil ? C'est injustifiable, suspect et inquiétant !
Je suis tombé dans le piège de cet achat en écoutant, sur une de nos chaines françaises, l'estimable Jérôme Garcin en vanter ses mérites.
Je vais me consoler en relisant une fois encore un des recueils de Julio Cortázar.

Lien : https://texteymard.blogspot...
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Je vous laisse le soin de lire la première nouvelle de M. Raphaël Harroche et de la comparer avec « à la ligne » de Joseph Ponthus. L'un écrit sur un univers (celui des abattoir) façon récits d'adolescents qui se piquent de journalisme réaliste dans la revue de leur lycée. L'autre est un écrivain un vrai.
Le premier est célèbre dans le petit monde de la variété pour ses mièvreries débitées de sa voix de fausset. du coup on lui colle un prix Goncourt de la nouvelle. Pas moins. Dialogues d'une platitude de trottoirs hollandais, histoires sans intérêts écrites à la va comme je te pousse. Pour le style -comment dire?- un professeur de français de la classe de 6° doit pouvoir trouver plus agréable à lire les maladresses de ses élèves que « retour à la mer ».
L'autre connaît un succès de librairie -justifié- et quelques prix dont celui de RTL. Style alerte et original sans susciter à aucun moment l'ennui.
Le premier se révèle un cuisinier pour insectes : son recueil constitue un excellent repas pour géotrupes stercoraires.
Le second comble les voeux des lecteurs pour qui le mot « littérature » ne doit pas être galvaudé.
Alors, chers et chères lecteurs de Babelio, à vous de choisir !
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Je ne perdrai pas mon temps à démontrer la nullité de ce livre : il en est la preuve à lui seul.
C'est une honte que de voir des prix prestigieux décernés à des gens sans talent simplement parce qu'ils sont célèbres.
Honte aux éditeurs.
Honte au jury du prix Goncourt.
Honte à notre époque qui confond talent et célébrité.
L'art est mort. Définitivement. Tué par ceux-là mêmes qui sont chargés de le servir.
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D'un ennui abyssal, plat, sans intérêt.
Les personnages sont sans saveur ni profondeur.
Je n'en recommanderais même pas la lecture à un.e adolescent.e.... !
Je suis pourtant fan de nouvelles, mais ce livre sera vite oublié, je n'ai même pas réussi à le terminer !
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Voici un best-off inspiré des millions de kilomètres de conversations si poétiques épandues sur Facebook.
Il s'agit d'une litanie d'états d'âmes hypocondriaques pendant des cuites tristes mais très variées: au gin, au vin rouge, à la Billette de rosé...
Aucune surprise, que des clichés! Toutes les situations ne sont que banalités contemporaines: couples en crise, bobos déprimés, divorce avec enfant, abus d'alcool... et forcément c'est dangereux pour la santé .
La virgule remplace le point; tout se mêle en un galimatias de mots. Les assertions s'enchaînent sans lien entre elles. C'est écrit comme on pense et parle quand on a bu et que l'on zappe, zappe, zappe autour de son Soi, incapable de se concentrer, à la façon d'un adolescent tourmenté.
Le réveil n'est pas un livre. La surprise, la seule, réside dans le prix qui lui a été attribué.
On constate vite que le chanteur Haroche n'est évidemment pas l'héritier De Maupassant, ni d'Hervé Bazin pas plus que le fils de Régis Jauffret.
Et l'on comprend alors que la musique même "chamallow" peut s'avérer bien utile pour couvrir des paroles aussi insipides.
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Je connaissais le chanteur, j'avais envie de découvrir l'auteur. Il nous livre ici un recueil de nouvelles. J'ai beaucoup de mal à suivre car il n'y a aucun fil conducteur. Je pensais que chacune aurait un rapport à la mer mais ce n'est pas le cas. le niveau d'écriture est d'ailleurs très irrégulier. Certaines me sont agréables , d'autres me laissent réellement de marbre. J'ai même eu du mal à finir certaines… Je suis déçue de ne pas avoir retrouvé la facette poétique et nostalgique des chansons, ce tempérament un peu désuet qui me plait tant. Je pensais reconnaitre une écriture telle que celle d'Olivier Adam mais il est clair que nous en sommes loin...
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Pourtant admirateur de Raphael dont je possède les disques et un billet de concert encore tout frais, j'ai trouvé ce recueil tout à fait dispensable.

Pas une nouvelle ne sort du lot. Que ce soit sur le fond ou la forme, je ne trouve aucune qualité à ces nouvelles. Elles rejoignent malheureusement les derniers albums de Raphael qui sont moins "indignés" sur notre monde. La révolte qu'on pouvait retrouvé de Hôtel de l'univers jusqu'à Pacific 231 a laissé place à une contemplation complaisante sur un monde qui ne le dérange plus tant que ça.

Les moments noirs mais intenses des débuts se sont transformés en moments noirs dépourvus de sens. Ce qui fait, il faut le reconaitre, quelques nouvelles qui sauront être appréciées par de nombreux lecteurs qui se satisferont d'une noirceur dépourvue de profondeurs. Audiard lui a dit il y a 8 ans, dans le concert qu'il a filmé, qu'il fallait se détacher de la société pour s'attaquer à la poésie pure. Il a été entendu. Il y a des conseils que l'on voudrait voir Retourner A La Mer.

Comme si sa quête avait pris fin, Raphael n'a plus grand chose à dire.
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J'ai lu ce livre il y a à peine deux mois et je me souviens seulement que je finissais chaque nouvelle en espérant que la prochaine soit moins mauvaise.

Aucun intérêt.
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