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Après les cycles Reznick et Elder, John Harvey nous propose ici un duo de détectives. Et il les plonge tout de suite dans une enquête très sombre
Stephen Bryan, jeune universitaire homosexuel, est retrouvé assassiné chez lui. Les inspecteurs Will Grayson et Helen Walker croient tout d'abord que Stephen a été séduit par la mauvaise personne, mais ils constatent que son ordinateur s'est volatilisé, et découvrent que Stephen rédigeait la biographie de Stella Leonard, actrice des années 1950, mystérieusement disparue.

L'auteur nous embarque effectivement ici dans une enquête angoissante et dramatique amis aussi dans un roman particulièrement psychologique peuplée de personnages déchirants. Son écriture aussi est sombre mais elle est comment dire à la fois lumineuse, très noire, mais pas désespérée. Et puis il y ses personnages fouillés et particulièrement élaborés, des personnages vulnérables auxquels on s'attache
Et il y a aussi son intrigue très bien construite, non pardon elle est remarquablement structurée. Un roman de procédure policière sans la moindre fausse note. Et enfin il y a la critique sociale subtile qu'il distille au fil des pages. Il réussit là à associer tableau social et portrait psychologique ? du grand art et « traquer les sombres », » et ses protagonistes nous reste longtemps en mémoire une fois qu'on a terminé et refermé ce livre. Ce polar est un roman puissant et John est incontestablement une des voix incontournables du roman policier anglais. Que dis-je, une figure mondiale du polar international.

Lien : https://collectifpolar.com/
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S'il ne vient pas révolutionner le genre, Traquer les ombres est un bon roman policier de facture classique qui nous offre une vision de l'Angleterre loin des clichés londoniens et loin des petits pavillons cossus de banlieue. Racisme et violence ne sont pas si loin que ça, cachés derrière les briques et les bow-windows...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Gone to Ground est sorti en France sous le titre Traquer les ombres en 2007 grâce aux Editions Payot & Rivages. Stephen Bryan, jeune professeur brillant et homosexuel est retrouvé dans sa salle de bains tabassé à mort au point que ses parents ne peuvent l'identifier. L'enquête est confiée à Will Grayson et Helen Walker, policiers à Cambridge, au nord de Londres. Parallèlement, la soeur de Stephen, Lesley, rentrée de Nouvelle-Zélande à l'occasion de ce deuil, mène sa propre enquête. Au fil de l'eau, on découvre que Stephen effectuait des recherches sur une actrice des années 50, qui semble être au coeur de l'histoire.


En plus de l'irréprochable enquête policière, John Harvey propose une critique sociale qu'il distille comme un pur malt de 10 ans d'âge. Mine de rien, et sans avoir l'air d'y toucher, il rappelle comment en fermant les mines, la dame de fer a plongé dans la famine et la misère une génération de travailleurs, dont les gosses n'avaient plus rien d'autre à espérer que devenir zonards désoeuvrés, faute de boulot, faute de moyens, faute d'avenir.


Mine de rien et sans avoir l'air d'y toucher, John Harvey explique parfaitement comment toute cette frange de la population laissée pour compte, devient une proie facile pour les partis nationalistes qui stigmatisent les autres, les différents, étrangers, demandeurs d'asile ou homos, noirs ou jaunes. Quel phénoménal vivier représente pour les extrémistes ces hommes et femmes vulnérables que le capitalisme a rayés de la carte du profit. Allez, si on sortait le samedi soir pour aller casser de l'Indien ou du pédé ? C'est pas une bonne idée, ça ?


Mine de rien et sans avoir l'air d'y toucher, John Harvey décortique les méthodes des margoulins de tous poils, prompts à faire du profit sur la misère, particulièrement les promoteurs immobiliers qui utilisent avec un art consommé la corruption, les menaces, les intimidations, les incendies de maisons, pour chasser de leur habitat pauvre de pôvres gens qui vivent sur un site qui pourrait recevoir un complexe immobilier de grand standing avec vue sur la rivière.


Le style de John Harvey est chimiquement pur, sobre, il plonge sans artifices ni effets de manches au coeur de l'essentiel et met en scène des personnages complexes, attachants. Un grand romancier.
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D'accord avec toutes les bonnes critiques précédentes et à venir sur ce roman. Deux ou trois tournures de phrases un peu lourdes semblent dues plutôt à la traduction. J'ai apprécié l'affirmation de l'actrice et de la journaliste disant que les derniers films de Woody Allen sont de la daube, la découverte de la chanteuse Beth Orton, et la pub pour Mma Rawotse, une série policière concurrente.
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Avec John Harvey, si on aime les enquêtes façon puzzles où les pièces s'emboîtent une à une, on n'est jamais déçu. Progressivement, on voit apparaître le tableau dans son ensemble, noir, en général, sombre, mais touchant. Grâce à un florilège de personnages bien campés et attachants au possible, on entre dans l'histoire doucement, on voit se dessiner l'intrigue et on ne peut plus lâcher le livre, avant de l'avoir terminé.
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C'est toujours un plaisir de retrouver John Harvey, des polars d'un classicisme absolu. C'est du cousu main de grande maison, son écriture est toujours d'une grande élégance, ne comptez pas sur lui pour faire de l'épate, ses intrigues sont toujours efficaces, bref vous aurez compris que j'aime beaucoup John Harvey et je lui pardonne même sa mise au placard de l'inspecteur Resnick le fou de musique, c'est dire...

L'intrigue de Traquer les ombres est assez simple, un jeune homosexuel professeur à Cambridge est assassiné de façon particulièrement brutale. L'enquête de Will Grayson et Helen Walker, les deux nouveaux "enfants" de John Harvey, cherchent au plus près : un amant éconduit, un cambriolage qui dérape, une rencontre de passage ou un crime homophobe.
'enquête de Stephen Bryan journaliste, sur une ex-star du grand écran, est peut être liée de cette agression mais comment ? le livre qu'il préparait était-il inquiétant pour la famille de l'actrice ? C'est la piste que privilégie la soeur de Stephen Bryan.
Le roman est comme d'habitude un fin dosage d'enquête criminelle, de portraits fouillés et attachants de ses personnages.
Pour finir de vous convaincre l'avis de Moisson Noire « Harvey façonne ses romans comme le jardinier un gazon anglais : c'est propre, soigné, méticuleux » et d'actu du noir « John Harvey, c'est la Rolls du polar anglais.»
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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" Traquer des ombres" met en scène deux nouveaux flics, Will GREYSON et sa co-équipière Helen WALKER, que John HARVEY a su me rendre très sympathiques, pour une enquête qui paraît simple au départ, mais nous emmène sur la piste d'un type tout sauf sympathique, lui, et qui cherche à tout prix à empêcher nos deux enquêteurs de fouiller dans les affaires de sa belle-famille. On comprend pourquoi vers la fin du livre, mais au fur et à mesure de lacture, l'auteur a semé des petits indices sous forme d'extraits de scènes du film dont il est question dans cette histoire. Cette construction en puzzle m'a beaucoup plu et je serai content de retrouver ces deux policiers dans la suite de leurs enquêtes dans "Le deuil et l'oubli".
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Harvey mêle avec talent les intrigues pour mieux nous attirer au centre de sa toile où se débattent des personnages ambigus et fascinants. Un bon polar.
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