Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais avec ce tome quatorze… J'avoue qu'avec la fin du précédent, et la déclaration de Hikaru… je sentais plus ou moins venir un gros malaise… Mais au final, l'histoire de ce volume est plus centrée sur Tamaki et
Bisuko Hatori s'oriente même vers quelque chose de plus « politique ». Sans compter sur la bombe qu'Haruhi a lâché il y a quelque temps sur le fait que le Baron allait sans le vouloir dissoudre le club… Nous sommes au final assez loin de la rigolade du début du manga, même s'il y a toujours des scènes un peu loufoques.
Si la tournure des événements donne un peu une impression de tout ça pour ça, vis-à-vis du triangle amoureux qui s'était formé, l'ensemble du tome quatorze arrive tout de même à sortir son épingle du jeu grâce à Tamaki. Ce n'est pas mon personnage préféré et cela depuis le départ, même si clairement, on savait qu'il allait être l'un des membres du couple phare. C'est un garçon gentil et il a un côté attendrissant, mais il est aussi trop épuisant à mon goût ! du coup, même si clairement, le travail sur sa psychologie est intéressant, je trouve qu'il étouffe ses camarades, en quelque sorte. Ici, il nous apparaît différemment. Il prend conscience de beaucoup de choses, et même si son côté gamin ressort encore beaucoup, il y a une once de maturité que l'on voit paraître.
Il y a aussi un côté plus « adulte » qui vient se glisser dans l'histoire. C'est assez étrange comme bascule, même si en soit, c'est aussi assez normal (les garçons doivent bien grandir), mais je ne sais pas… C'est déroutant. Alors, c'est tourné à la sauce Host Club, mais les sociétés de nos héros prennent de plus en plus le pas, tout comme les conséquences d'être l'héritier d'un empire industriel. Il y a des secrets et des mystères que je trouve en décalage cependant. A voir ce que cela va donner, si ça se trouve tout va être tourner en dérision. le virage reste cependant un peu brutal.
Après, c'est aussi intéressant de travailler sur cet aspect de la vie des garçons. Il y a beau y avoir beaucoup d'auto-dérision dans le manga,
Bisuko Hatori a toujours mis en avant les aspects « négatifs » d'être un enfant d'une famille riche et influente. Elle met aussi beaucoup en avant le fait qu'une famille de sang n'est pas toujours tout. C'est quelque chose que j'aime énormément dans la littérature, à savoir, la possibilité de se construire sa propre famille (surtout si celle que l'on a est toxique). Dans ce tome, on voit combien les liens qui unissent Haruhi aux garçons sont forts, et qu'une amitié forte s'est construite petit à petit, en les changeant tous un petit peu au passage. C'est pour moi, l'un des points forts de Host Club car cela touche autant Haruhi que nos six énergumènes.
Reste à savoir comment tout cela va tourner. Haruhi a pris conscience de ses sentiments, mais Tamaki patauge encore… Je n'ai clairement pas envie de voir les quatre derniers tomes tourner autour de cela, et la présence d'un nouveau personnage féminin me fait un peu grincer des dents. Je pense que l'on a attendu bien assez longtemps maintenant pour ne plus avoir droit à du tirage de corde… Je croise les doigts.