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3,76

sur 914 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Celà faisait plusieurs années que j'avais envie de lire ce roman, publié au milieu du 19ème siècle et qui est un grand classique de la littérature américaine.

Les éditions 10-18 viennent de rééditer « La lettre écarlate » avec une très belle couverture.

Si de nos jours Boston est encore une ville puritaine, en 1642, la colonie était peuplée d'une communauté obsédée par le péché et la honte. C'est là qu'Hester Prynne vit depuis quelques années. Elle a commis le crime d'adultère : elle est jugée, reconnue coupable et condamnée à porter sur son vêtement, toute sa vie durant, un « A » écarlate.

Une petite fille, qu'elle prénommera Perle, est issue de ce péché de chair. Malgré la pression et les menaces qui pèsent sur elle, Hesther s'obstine à ne pas révéler le nom de son amant.

Hester se comportera toujours comme une femme forte, affrontant la calomnie, la mise à l'écart de la communauté dans une petite maison isolée. Sa petite fille est son seul soutien moral .

Nathaniel Hawthorne ne donne que très peu d'indices sur l'identité du père de l'enfant. Nous avons des soupçons au fur et à mesure que le narrateur déroule l'histoire.

Je suis mitigée quant à ma lecture. le fond de l'histoire est intéressant et il ne faut pas oublier l'époque à laquelle ce roman a été écrit (1850).

Le personnage principal est une femme, la peinture qu'il fait de la communauté puritaine n'est pas tendre : » En ce jour aussi, le peuple était autorisé, sinon encouragé, à se relâcher de la sévère et stricte assiduité dont il faisait montre dans l'exercice de ses diverses industries rudimentaires, qui, en toute autre saison, semblaient faire corps avec leur religion. On ne trouvait là, il est vrai, aucun des divertissements qui s'étaient si librement offerts à la joyeuse populace dans l'Angleterre d'Elizabeth ou du roi Jacques ; point de frustres représentations théâtrales ; point de jongleurs chantant des ballades légendaires, points de montreurs faisant danser quelque guenon au son de leur musique ; point de bateleurs fertiles en tours de feinte sorcellerie ; point de bouffons mettant la foule en joie par des plaisanteries vieilles peut-être de plusieurs siècles, mais toujours efficaces parce qu'elles font appel aux sources universelles de la commune gaieté. Tous ces maîtres en joyeuseté eussent été sévèrement refoulés, non seulement par la rigide discipline de la loi, mais par l'opinion publique qui donne à la loi sa vitalité. »

Mais je dois avouer qu'à la longue le style m'a un peu pesé. Cependant, je suis contente d'avoir pu enfin lire ce texte.

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Diabolisation de la femme et de ses désirs.
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Moitié du XVII° siècle en Nouvelle Angleterre. Pour avoir eu un enfant adultérin, Hester Prynne est condamnée à la prison, et au pilori. On ajoute à l'humiliation - c'est la loi - l'obligation de coudre sur sa poitrine, après sa libération, une lettre "A" rouge, initiale qui caractérise sa faute. Isolée, rejetée, Hester trouvera sa consolation dans l'adorable petite Pearl, enfant lutin, vive, pétillante, par son attitude, sa mobilité, ses allures d'enfant parfait, mais grave dans son expression, car, sans savoir pourquoi, elle a compris que sa mère est porteuse, au moins, d'un lourd secret. Le lecteur comprendra vite que le mari trompé - que l'on croit d'abord être resté en Angleterre - et aussi l'amant, ne sont pas loin. Et l'on verra ces 3 personnages (plus la ravissante enfant) se croiser, cohabiter, chacun - sauf Hester - ne connaissant qu'une partie de la vérité. L'auteur nous campe là 2 figures magnifiques: la mère, d'une dignité et d'une humilité qui forcent le respect - même la populace, d'abord agressive, finira par l'adopter et la comprendre tellement elle est généreuse et profondément humaine - , et la fille, enfant soleil. Les personnalités des 2 hommes sont plus complexes, et leurs contours manquent un peu de netteté. On ne dira pas la fin, mais ce court livre est un très beau moment de lecture. A partir d'une situation banale - l'adultère -, l'auteur a su imaginer à la fois un scénario terrible (la proximité de ceux qui devraient se haïr) et des scènes de vie, des descriptions de sentiments vrais et forts: un talent de tout premier ordre pour l'art du roman.
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Symbole du transcendantalisme américain du XIXe siècle, La lettre écarlate est un classique de la littérature. Bien que critiquant le puritanisme du XVIIe, ce roman reste intemporel dans les thèmes qu'il aborde (l'individu face à la communauté, les moeurs stricts ...) et très moderne du point de vue de son personnage principal : Hester, incarnation de la femme héroïque, luttant pour sa dignité malgré la critique de ses pairs.

Même si le sujet est passionnant et bien traité, j'ai quand même trouvé quelques longueurs qui m'ont gênées dans ma lecture et font que je n'ai pas apprécié ce roman comme je l'aurai aimé. Malgré tout, la psychologie torturée des personnages et leur destin restent émouvants et rendent l'histoire prenante.

Enfin, et comme le symbole a une part importante dans l'écriture d'Hawthorne, le lien que l'on peut faire entre la chasse aux Sorcières de Salem (dont l'un des ancêtres de l'auteur a participé) et la traque psychologique d'Hester (que l'on voit d'ailleurs sur un échafaud dans les premières scènes) ainsi que le caractère "démoniaque" de sa fille est très intéressant dans la compréhension de l'oeuvre.
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Et si Nathaniel Hawthorne, auteur du tout premier roman de la tradition américaine, du premier best sellers américain (2,500 exemplaires en moins de dix jours... En 1850!) était aussi le premier féministe américain? La femme écarlate est cette femme qui, au XVII e siècle, dans une société puritaine, aura le malheur de fauter une fois, mais qui en paiera, de son honneur, le prix. Marquée au sceau du déshonneur de la lettre écarlate signifiant l'adultère, elle poursuivra dignement sa vie, élevant seule son enfant illégitime tout en aidant tout un chacun dans la plus stricte humilité et ce, sans rien attendre en retour. Les deux hommes qui gravitent autour d'elle oscillent entre la méchanceté pure et la lâcheté totale. Tandis qu'elle, droite et fière, trimballe partout avec elle sa petite, damnée avant que de naître. Une enfant espiègle, vive, pétillante, exhubérante qui, à une époque et en un lieu où seront brûlées par centaines des femmes soupçonnées de sorcellerie, n'est pas sans rappeler aux yeux de tous, de par ses agissements, ses origines douteuses et mystérieuses... C'est que nous sommes à Salem voyez-vous? Adultère, amour interdit, infidélité, illégitimité... Une combinaison explosive!
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Quel roman!


Je l'ai commencé il y a plusieurs mois en anglais, mais c'était voir trop haut. Je n'arrivais pas à avancer dans cette langue, cela allait trop lentement et j'avais vraiment du mal à comprendre toutes les subtilités du texte. Je l'ai donc mis de côté.
Il y a quelques semaines, je l'ai emprunté à la bibliothèque en français cette fois-ci et j'ai enfin réussi à le finir.


Et quand je vois les phrases en français, je comprends tout à fait avoir eu du mal en anglais. C'est très beau, très soutenu, mais parfois assez dense et difficile à lire.


J'ai beaucoup aimé le personnage d'Hester. Je l'ai trouvé très noble, très courageuse. C'est une femme incroyable, qui est vraiment née à la mauvaise époque et je pense que tout comme moi, l'auteur aimait beaucoup son personnage.


Ce roman fait partie des tous premiers romans de la littérature américaine.
Il dénonce le puritanisme et les lois de la morale trop strictes et extrêmes, qui empêche la liberté individuelle. Il nous montre une société très hypocrite et à cheval sur la morale. Je les trouve incapables de vivre réellement. Et ils font tellement confiance aux apparences !





[Attention, je dévoile des éléments de la fin]

D'ailleurs, on le voit clairement dans le roman : Si le pasteur est tout le temps malade et malheureux, c'est parce qu'il est un ange du ciel venu sur terre, qu'il souffre pour les pêchés des autres et non pas qu'il a lui-même quelque chose à se reprocher et qu'il est tourmenté par la culpabilité.

Et une fois mort, tout le village occulte gentiment le fait qu'il a avoué sa faute. On dit qu'on a mal compris, qu'il voulait parler des fautes de tous les hommes, qu'ils étaient tous au même niveau pour dieu…mais certainement pas que c'était lui qui avait commis un adultère avec Hester !

Bref l'hypocrisie dans sa splendeur ! C'est donc un beau roman avec une dénonciation de la société puritaine.

J'ai lu dans l'avant-propos que ce roman était également un roman sur l'art.
Pour preuve, la lettre écarlate qu'Hester a brodé de manière très élégante pour mettre en valeur son péché, mais aussi rappelé qu'elle n'est pas seulement cela : Elle n'est pas juste une femme adultère, elle est aussi une mère et une artiste (très douée avec ses dix doigts pour tous les travaux d'aiguilles, c'est ainsi qu'elle survie durant toutes ses années au ban de la société).

Il m'a fallu lire l'avant-propos pour voir cet aspect du livre par contre.

Il y a un personnage que j'ai eu du mal à cerner : Roger. Que cherche-t-il vraiment? Est-ce seulement de la jalousie? Ou pense-t-il vraiment ce qu'il dit? Trouve-t-il cela injuste que sa femme soit la seule à payer l'affront?
Si j'étais plutôt de son avis au début, plus le temps passait plus je m'éloignais du personnage. Il s'est tellement immergé dans cette mission, il a été tellement impliqué dans sa vengeance qu'il n'a vécu plus que pour cela. Et c'est dommage.

Justice devait être faite, mais ce n'était plus vraiment de la justice qu'il souhaitait à la fin. Ce qu'il voulait, c'était garder à jamais le pasteur sous son aile et pouvoir continuer à la torturer à son aise. D'ailleurs, dès que le pasteur est mort, sans plus de raisons de vivre, il finit par prendre 10 ans en 2 mois et par se laisser aller.

Je n'ai pas aimé le pasteur. L'auteur a raison, c'est un homme faible. J'ai beaucoup de mal avec les personnes qui gémissent sur leur sort pendant des pages et des pages, s'accusant de tous les maux, mais incapable de prendre ses responsabilités.
Laisser Hester se retrouver au milieu d'une salle et la laisser dans la misère et à l'écart de la société, alors qu'il a autant de part de responsabilité qu'elle, je trouve cela scandaleux ! Et, au début, j'étais ravie que Roger décide de retrouver la personne qui a fait ça.




J'ai moins aimé la fin (en même temps à cette époque pouvait il y avoir une autre fin que celle-ci ? Je ne pense pas.), mais cela ne m'a pas empêché d'aimer beaucoup ce roman. Cela m'a fait du bien de lire un classique, j'ai beaucoup aimé.


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Un beau classique, qu'il faut avoir lu dans sa vie à mon avis. je le conseille vivement. Pour les très courageux (et doué en anglais) j'imagine qu'il doit être mieux en version originale.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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C'est l'histoire d'Hester Prynne, une femme sensible, humaine, coupable d'adultère, obligée d'assumer sa faute, sa honte aux yeux de tous. C'est l'histoire du pasteur Arthur Dimmesdale, rongé par le remords. Enfin, c'est l'histoire du mari, Roger Chillingworth, lui aussi à sa façon honteux. La vengeance sera mortelle et le calvaire plus monstrueux encore.
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LA LETTRE ÉCARLATE de NATHANIEL HAWTHORNE.
Un très ancien roman qui se passe chez les colons puritains sur la côte est des États Unis au milieu du 17ème siècle. Intéressant par le sujet mais peut-être surtout pour comprendre l'état d'esprit de cette époque et l'empreinte laissée jusqu'à ce jour. HAWTHORNE a publié vers 1850 ce roman et a vécu à Salem lieu dudit roman.
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Une lecture de style dans un français d'une autre époque.

Si la lecture peut parfois s'avérer ardue, l'oeuvre revet un caractère intemporel de par son style et de part le thème abordé, les profondeurs de la nature humaine face au bien et au mal. Si l'on fait fi de la situation qui en ferait rire plus d'un auourd'hui pour s'attacher aux personnages et à leur âmes, pour s'introduire dands les racines des moeurs de l'époque ou pour analyser les rapports entre la haine et l'amour, la fidélité et la trahison, le bien et le mal en général, il n'y a plus matière à rire mais à apprendre. Apprendre, l'abnégation, apprendre le temps de vivre nos émotions, apprendre à écouter notre âme et à l'exprimer plutôt que de la cacher!

Une lecture enrichissante pour peu qu'on lui laisse le champs de s'en prendre à notre système de valeurs...
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En pleine Amérique puritaine, Hester est marquée de la lettre "A" qui signifie l'adultère. Elle sera la pénitence d'Arthur DIMMESDALE, jeune pasteur, tandis que le mari deviendra son bourreau.
Une vie de privation pour espérer atteindre... quoi au juste?
Ce roman traduit très certainement le fonctionnement de certaines sociétés qui aboutirent à la chasse aux sorcières. On souhaite que les personnages ouvrent les yeux et s'échappent, mais ils s'enfoncent chaque fois un peu plus dans leurs croyances, jusqu'à la folie puis la mort.
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