La fin du quaternaire

La race humaine est en péril !
Des insectes géants sont apparus sur terre, voilà le premier point.
Le second est plus grave encore : ils se reproduisent par l'intermédiaire des humains ...
Ce roman est le récit de la longue agonie d'une espèce.
Écrit dans un style synthétique et journalistique, il est à mi-chemin entre l'horreur et la science-fiction.
Il est présenté comme rédigé par quatre des personnages du livre :
- B. Bolzinsky, professeur de zoologie au Muséum National, agrégé de de biologie génétique ; docteur Nathan, ancien interne des hôpitaux de Paris ; R. Vertin, chef des informations d'Express-Matin et L. Debroux, journaliste.
Le récit s'attache peu aux personnages.
Ils sont peu, ou pas, présentés.
L'auteur du livre, Yvon Hecht, ne s'est pas donné la peine d'y épaissir les portraits.
Ce qui donne au lecteur l'impression de rester sur le pas de la porte du roman et entretient tout au long de la lecture une distance avec le récit.
J'ai eu du mal à entrer dans celui-ci.
Pourtant l'ouvrage ne manque pas de qualités.
Écrit en 1961, il est imaginatif, et surtout précurseur dans un genre qu'"Alien", quelques vingt ans plus tard, viendra définitivement imposer.
"La fin du quaternaire" est extrait de l'excellente collection du "Rayon Fantastique".
C'est indéniablement un gage de qualité, l'assurance d'être propulsé dans la meilleure science-fiction qui soit.
La couverture, signée Forest, est magnifique.
De plus, un épilogue, rapide mais assez astucieux, vient s'emparer du récit pour en faire une fable écologique, humaine et sociale ...