Je ne sais pas s'il y a un grand intérêt à ajouter une critique à ce livre. La liste est si longue que je ne m'y lancerai pas. Juste quelques remarques et ressentis.
En commençant ma lecture, je me suis assez vite dit que c'était bien reposant de lire un classique. Des phrases courtes, descriptives, à l'imparfait. du passé simple quand nécessaire. Cela me ramenait à la musicalité des textes que l'on nous faisait apprendre en primaire : Châteaubriant,
Victor Hugo,
Pagnol et ses souvenirs d'enfance.. Dans un second temps, je me suis dit que l'écriture était celle d'un journaliste. Précise, claire, efficace.
L'adieu aux armes intervient très tôt dans l'oeuvre d'
Hemingway. Son écriture n'a sans doute pas encore pleinement acquis l'épaisseur qui vient avec le métier. le livre est encore à mon sens presque un journal de guerre, ce qu'il fait fort bien, auquel on a cherché à donner un autre statut, celui de roman, à travers l'ajout d'une histoire d'amour .
L'autre remarque concerne donc cette histoire d'amour (prétendument la plus belle de tous les romans de guerre selon la 4e de couverture) et la figure de Catherine. Je ne sais pas quelle définition les éditeurs donnent au mot amour, mais ce n'est certainement pas la même que la mienne ! J'ai trouvé cette pauvre Catherine bien palote et bien mièvre, sans autre aspiration que d'être une petite femme gentille. Mais quand on a lu les récits décrivant les relations d'
Hemingway et de ses épouses successives, faut-il s'étonner du caractère donné à cette idylle ?
Cela ne m'a pas empêchée de lire ce roman sans interrompre ma lecture et en y prenant du plaisir.