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3,88

sur 1495 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une histoire forte, belle et triste à la fois. C'est un roman de guerre ; un roman d'hommes qui s'interrogent, qui boivent, qui vont au bordel du front, qui se battent, qui meurent ou sont gravement blessés, qui essaient de comprendre où cela les mène. C'est une histoire d'amour qui dure une heure, une nuit, une vie ; qui comble le vide de la solitude de l'Homme face à l'horreur de la guerre ; qui grandit face à l'absurdité des grands mots tels « devoir et honneur ».
Un vocabulaire riche et un rythme très particulier fait de petites phrases et de nombreuses répétitions donne le ton italien à ce roman pourtant bien américain. L'auteur se sert des mots avec brio pour les descriptions, des combats notamment, et modifie son style en fonction de la nationalité et du caractère des personnages. C'est un roman bien documenté, un roman puissant, un roman vrai où l'Homme se retrouve nu face à ses peurs, face à ses joies, un roman moderne dans le ton, un grand roman !
Les premières pages m'ont un peu perturbées, je comprenais le sens sans pour autant comprendre le style et du coup, j'avais un peu l'impression d'avoir fait un mauvais choix quant au Challenge Nobel (Hemingway 1954). J'ai bien fait de persévérer, c'est très très bien écrit et l'histoire m'a beaucoup émue!
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Nous voilà avec ce magnifique roman d'Ernest Hemingway, prix Nobel de littérature s'il est nécessaire de le rappeler. C'est un roman partiellement autobiographique qui se déroule pendant la première guerre mondiale et dans laquelle Hemingway s'est réellement engagé sous la bannière de l'armée Italienne, alors que les Américains ne sont pas encore entrés en guerre.

Comme à son habitude le rythme est calme et doux même si le sujet est la guerre, et on parle également comme souvent avec Hemingway des femmes et de l'amour... on suit ici notre soldat qui tombe amoureux d'une infirmière qui deviendra suite à sa blessure au combat son infirmière particulière ainsi que sa passion amoureuse. Les affres de la guerre sont sans aucune influence sur cet homme jeune et amoureux, on y ressent cette immortalité apparente propre à la jeunesse et que l'on retrouve aussi chez Romain Gary dans la promesse de l'aube.

C'est un très beau roman dans un style littéraire extrêmement classique où le lyrisme prime sur l'action.

(A noter l'ahurissante quantité de nourriture et surtout d'alcool ingérés par les protagonistes!)
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Mon impression après cette lecture est assez contrastée. Difficile de cerner le personnage de Frédéric. Cet américain s'engage dans le corps médical de l'armée Italienne pendant la première guerre mondiale pour des raisons assez insaisissables. On ne sait quasiment rien du passé de ce personnage, ses motivations, mise à part celle de boire des coups sont assez obscures...

Alors qu'il est en train de boire un coup (tiens donc) avec des camarades sur le front, il essuie un tir d'artillerie. Lorsqu'il reprend connaissance, il s'aperçoit qu'il est blessé et est envoyé à l'arrière en convalescence. Il y rencontre une jeune infirmière, Catherine. Là encore le personnage de Catherine est assez déroutant. Personnage Naïf qui va consacrer son temps à être une gentille fille pour plaire à son homme (je vous assure).

Malheureusement après sa guérison notre Frédéric doit retourner rejoindre l'armée. Je ne l'ai pas vraiment senti désespéré bien que pas trop motivé. On ne sait pas trop quoi. Sur le front, c'est rapidement la débâcle et il se retrouve séparé des troupes, il est considéré comme déserteur et va devoir fuir avec Catherine.

Frédéric donne l'impression d'un personnage résigné à subir les évènements, sa pensée semble légère.Le texte à la particularité d'être rythmé lui aussi par des phrases simples et courtes qui renforcent cette idée de renoncement à la complexité.

A côté de ça on subit une alternance d'ambiance de chambrée et de scènes de guerre dans lesquelles on oscille entre le rire et les larmes, entre la tendresse de la naïveté et l'horreur de la réalité.
Je ne suis donc pas sorti indemne de cette lecture qui soulève plus de questions que je ne l'aurai pensé au premier abord. Hemingway suscite l'interrogation.
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La plupart accuse Hemingway d'avoir peu d'émotions, ou du moins de ne pas les montrer dans ses oeuvres. Mais, pour moi, ce roman autobiographique nous dit le contraire. Peut-être que c'est parce qu'il l'a écrit au début de sa carrière, il n'avait pas encore été ‘ endurci' par la vie. A travers ce livre, vous pouvez sentir sa solitude et ses luttes internes à propos de la guerre.

Le passage le plus humain est lorsque Catherine annonce qu'elle est enceinte, et qu'ils s'échappent sur un bateau de fortune pour la Suisse. L'idée d'utiliser le parapluie comme voile est ingénieux et émouvant à la fois.

Hemingway donne des jours heureux au couple avant de les plonger dans le cauchemar ultime. L'aspect qui m'a le plus troublé est lorsque le protagoniste reproche la mort de son amie à l'enfant, mais cela reste la vision d'Hemingway sur la vie.
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Les premiers temps, j'ai vraiment eu du mal à entrer dans l'histoire. le semblant d'indifférence face à la guerre et la romance naissante ne m'ont pas intéressés plus que ça. J'ai même failli mettre un terme définitif à ma lecture.
Heureusement, je ne l'ai pas fait, j'ai poursuivi. Et quelle surprise : la deuxième moitié du livre est passionnante, profonde, triste mais très juste. Je ne regrette pas d'avoir persévéré, une belle découverte !
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Le livre d'Hemingway que j'aime. Certes, le sujet et la période y sont pour quelque chose, moi qui m'y intéresse, mais pas seulement. Un joli texte où l'auteur qui a un talent certain(et qui l'a, à mon avis, un peu gâché après) le déploie ici sans fioritures, sans grandes envolées pour conter cette histoire simple, celle des hommes au milieu de l'Histoire.
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Je ne sais pas s'il y a un grand intérêt à ajouter une critique à ce livre. La liste est si longue que je ne m'y lancerai pas. Juste quelques remarques et ressentis.
En commençant ma lecture, je me suis assez vite dit que c'était bien reposant de lire un classique. Des phrases courtes, descriptives, à l'imparfait. du passé simple quand nécessaire. Cela me ramenait à la musicalité des textes que l'on nous faisait apprendre en primaire : Châteaubriant, Victor Hugo, Pagnol et ses souvenirs d'enfance.. Dans un second temps, je me suis dit que l'écriture était celle d'un journaliste. Précise, claire, efficace. L'adieu aux armes intervient très tôt dans l'oeuvre d'Hemingway. Son écriture n'a sans doute pas encore pleinement acquis l'épaisseur qui vient avec le métier. le livre est encore à mon sens presque un journal de guerre, ce qu'il fait fort bien, auquel on a cherché à donner un autre statut, celui de roman, à travers l'ajout d'une histoire d'amour .
L'autre remarque concerne donc cette histoire d'amour (prétendument la plus belle de tous les romans de guerre selon la 4e de couverture) et la figure de Catherine. Je ne sais pas quelle définition les éditeurs donnent au mot amour, mais ce n'est certainement pas la même que la mienne ! J'ai trouvé cette pauvre Catherine bien palote et bien mièvre, sans autre aspiration que d'être une petite femme gentille. Mais quand on a lu les récits décrivant les relations d'Hemingway et de ses épouses successives, faut-il s'étonner du caractère donné à cette idylle ?
Cela ne m'a pas empêchée de lire ce roman sans interrompre ma lecture et en y prenant du plaisir.
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Passions et amours s'affrontent sans jamais se trouver.

cris et gloires manquées s'échouent aux remparts de ces idéologies qui n'ont de cessent de meurtrir nos sociétés d'alors.

A l'horreur de ces luttes intestines, l'âme humaine se perd.

L'absurdité de l'Homme se confronte à la cruauté de cette humanité de civilisations en perte de devenir.

A lire et méditer dans son actualité et son modernisme.
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Encore un livre que j'ai trouvé dans mon local à poubelles ... Je ne sais pas qui y jettent tous ces livres mais quand je les vois je les récupère .. Bref ce n'est pas le sujet.

Toujours un peu inquiet quand je dois lire un classique : je crains que le style ne soit trop compliqué pour moi ou que le livre fasse référence à des faits historiques que je ne maitrise pas. Ce ne fut absolument pas le cas ici. D'ailleurs, ce n'est pas un livre historique, c'est plutôt la vie d'un Homme ,et de ceux qui l'entourent, pendant la guerre. le style de Hemingway m'a vraiment plu, l'écriture est belle sans en faire trop pour que ça reste accessible.
L'auteur arrive d'une manière délicate a montrer le non sens et presque l'absurdité d'une guerre . ça nous parlera aujourd'hui ...
J'ai moins accroché à l'histoire d'amour qui m'a plus semblé être un flirt ...
Une belle découverte.
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Deuxième hemingway c est parti

Largement recommander et étant désireuse de voir si la plume de l auteur me plaisait vraiment je me suis lancée dans ce roman

Au premier abord j ai beaucoup aimer, le style étant poétique et mélancolique et les personnages subtiles et touchants.

Je n ai pas eu un coup de coeur mais avec l auteur ça arrive avec le temp comme avec le vieil homme et la mer

Je verrais donc avec le temp si ce livre me restera dans la tête.

Mais c est tout de même un bon livre dès la première impression.

A bientôt !
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