Mon témoignage sur l'affaire Pierre Conty - Le tueur fou de l'Ardèche

Je remercie les Editions Mareuil et Babelio pour la découverte de ce témoignage dans le cadre de la Masse Critique de janvier 2018.

En août 1977, Pierre Conty, fondateur d'une communauté hippie au fin fond de l'Ardèche, braque une banque et tue trois personnes. Condamné à mort par contumace en 1980, il n'a jamais été retrouvé.

On retrouve ici le témoignage d'un des protagonistes de l'histoire, qui - même - si la justice n'a jamais voulu lui reconnaître ce statut est, selon moi, une des premières victimes des événements qui se sont tragiquement déroulés lors de cette journée du 24 août 1977.

Pour renforcer les équipes de gendarmerie de la localité de Joyeuse en Ardèche en pleine période estivale, deux jeunes recrues gendarmes sont envoyées sur les routes pour un service de surveillance de routine. Alors que Pierre Conty revient de Lozère en compagnie d'un de ses deux complices en Ardèche après un hold-up, ils croisent fortuitement ces deux gendarmes qui ignorent tout de ce qui s'est tramé plus tôt dans la journée. Alors que Dany Luczak est abattu de sang-froid, la mitraillette de Pierre Conty s'enraie, laissant sur sa route, le second gendarme Henri Klinz sous le choc.

C'est ce dernier qui vous narre son histoire : ce qui s'est passé ce jour funeste mais également l'après (pour moi, cela commence par la lâcheté de sa direction, l'enquête très souvent bâclée, le procès, l'évasion assistée de Pierre Conty). Des photos des reconstitution ainsi que des schémas enrichissent le récit d'un des premiers concernés par ce « fait divers ». Avec un travail de mémoire pour enfin tourner une page douloureuse de sa vie, l'auteur reste neutre et digne.

N'étant pas née à l'époque, je ne connaissais pas du tout cet épisode qui a - tout de même - occasionné la mort de trois personnes innocentes et dont le récit du second gendarme fait parfois froid dans le dos de part les ratés de la justice française. le mot de « ratés » est peut-être dur. Mais parce qu'on lit une fiche de cessation de recherches (émise par la Direction centrale de la police judiciaire) seulement deux ans après le procès et la condamnation par coutumace de Pierre Conty à la peine de mort et qu'on découvre que cette démarche implique donc l'abandon des recherches du fuyard, lequel a tout de même occasionné la mort de trois personnes innocentes, je n'en trouve pas d'autres !

Cette lecture fut enrichissante pour moi, belge de mon état. En effet, on a parfois l'occasion de lire ou d'entendre dans nos médias nationaux, des erreurs et ratés notamment dans le domaine judiciaire. Par ce livre, on se rend compte que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs et surtout, pas en France.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..

Je ne connaissais l'affaire Pierre Conty que de nom et je n'ai pas l'habitude de lire des livres traitant d'affaires criminelles mais je me suis plongée dans cette lecture avec un grand intérêt.

Il est très intéressant de découvrir cette affaire du point de vue de quelqu'un qui a été directement concerné puisque témoin aux yeux de la justice et définitivement victime selon moi.
Le livre est très bien organisé et très bien documenté et facilite l'implication du lecteur dans l'enquête à l'aide de cartes, photos, croquis, revues de presse, etc. Les chapitres sont bien découpés (même si les transitions d'un paragraphe à l'autre sont un peu étranges par moments) et les faits sont bien restitués. L'auteur tente de décrire le contexte en nous présentant l'avant, le pendant et l'après en conservant une certaine neutralité. On perçoit toutefois son avis et son jugement sur le système judiciaire notamment (ce qui est assez compréhensible) mais aussi sur les jeunes "anarchistes" ainsi que sur ceux qui ont décidé de vivre dans des communautés. Étrangement, il reste beaucoup plus neutre sur Pierre Conty et ses complices.

Il s'agit là d'un témoignage très intéressant qui ne peut que susciter l'étonnement et l'indignation lorsque l'on voit comment Henri Klinz a été considéré et traité et comment l'enquête a été menée.

Une vieille affaire criminelle chargée de mystères refait surface...
Quarante ans après les faits, l'ancien gendarme survivant du dénommé tueur fou de l'Ardèche, reprend l'enquête à son compte.
Blessé dans sa chair et son honneur, poursuivi par les fantômes de l'amertume, Henri Klinz demeure cependant un homme debout et combattif. Il déroule le ruban de sa vie à partir du jour où tout a basculé sur une petite route de campagne. Un méticuleux travail de résilience et de quête de vérité, le tout servi par un remarquable talent narratif et beaucoup de retenue.

Plus qu'un simple fait-divers, l'affaire Conty camoufle un arrière plan politique et social. C'est donc tout un fragment oublié de notre roman national qui refait surface grâce au travail de mémoire de l'auteur. Cette sanglante péripétie nous parle d'un crime impuni situé dans le contexte de l'exode rural et de l'échec du retour à la terre des soixante-huitards. C'est enfin le miroir à peine déformant des lâchetés, ambitions, trahisons, et autres récupérations politiques des élites de l'époque.

J'ai pu découvrir ce témoignage grâce à l'opération Masse critique de BABELIO et à la maison d'édition Mareuil, que je remercie.

L'auteur est témoin et victime de l'affaire « Pierre CONTY », et ne doit la vie qu'à l'arme enrayée du malfaiteur.

Dans son témoignage, on ressent toute la colère et l'indignation de Monsieur KLINZ. L'injustice qu'il a subie, ainsi que le fait d'avoir été épargné grâce à cette balle qui ne l'a jamais atteint, l'ont rongé de l'intérieur.

Plus de 30 ans après les faits, il peut enfin s'exprimer et donner SA version des faits et son opinion sur la manière dont la procédure s'est déroulée .

Je n'avais jamais entendu parler de cette affaire qui pourtant n'est pas banale et ai trouvé ce témoignage très intéressant. Je l'ai d'ailleurs déjà conseillé à quelques amis lecteurs.

En ce qui concerne la quatrième de couverture, je la trouve beaucoup trop chargée. J'ai vraiment aimé ce livre, mais j'avoue que si je l'avais vu dans une librairie, je n'aurais pas eu le courage de lire tout ce texte, qui est en fait un passage de l'histoire et non pas un résumé.

A part ça, le témoignage est très bien écrit, les photos, pas toujours visibles à 100 %, sont un vrai plus! Cela nous donne la possibilité de vivre réellement l'enquête (photos des reconstitutions, des armes, des lieux, etc…), et de faire un saut dans le temps et dans l'espace.

Je suis impressionnée par l'auteur qui est parvenu, malgré tout, à rester le plus neutre possible et qui fait même preuve d'empathie à l'égard de certains protagonistes.

J'espère qu'il retrouvera un jour un peu de paix intérieure après avoir ressassé, pendant des années, les mêmes rancoeurs envers ce criminel, et surtout envers une justice qui n'a pas, à l'époque, apporté tout le soin nécessité par cette affaire.

Lien : https://wordpress.com/post/l..

Il y a quarante ans, la folle cavale de trois braqueurs de banque a endeuillé l'Ardèche faisant trois victimes. Henri Klinz, gendarme à l'époque des faits, qui est à la fois un témoin et une victime de cette affaire (il a échappé de peu à la mort) a mené une longue enquête, rencontrant de nombreux témoins.
Un livre passionnant, qui pose questions sur le fonctionnement de la justice.