Audrey Hepburn

Quand on lui a demandé de révéler ses secrets de beauté, l'actrice Audrey Hepburn a écrit ce poème, qui fut lu à ses funérailles :

Pour avoir des lèvres attirantes, prononcez des paroles de bonté.

Pour avoir de beaux yeux, regardez ce que les gens ont de beau en eux.

Pour rester mince, partagez vos repas avec ceux qui ont faim.

Pour avoir de beaux cheveux, laissez un enfant y passer sa main chaque jour.

Pour avoir un beau maintien, marchez en sachant que vous n’êtes jamais seule, car ceux qui vous aiment et vous ont aimé vous accompagnent.

Les gens, plus encore que les objets, ont besoin d’être réparés, bichonnés, ravivés, réclamés et sauvés : ne rejetez jamais personne.

Pensez-y : si un jour vous avez besoin d’une main secourable, vous en trouverez une au bout de chacun de vos bras.

En vieillissant, vous vous rendrez compte que vous avez deux mains, l’une pour vous aider vous-même, l’autre pour aider ceux qui en ont besoin.

La beauté d’une femme n’est pas dans les vêtements qu’elle porte, son visage ou sa façon d’arranger ses cheveux. La beauté d’une femme se voit dans ses yeux, car c’est la porte ouverte sur son coeur, la source de son amour.

La beauté d’une femme n’est pas dans son maquillage, mais dans la vraie beauté de son âme. C’est la tendresse qu’elle donne, l’amour, la passion qu’elle exprime.

La beauté d’une femme se développe avec les années.

Il m’est très difficile de comprendre la politique, car les intrigues en sont très compliquées. Par définition, la politique est censée servir le peuple, le bien-être du peuple. L’humanitaire, c’est le bien-être de l’homme. Idéalement, la politique devrait agir contre la souffrance humaine. C’est mon rêve. Et c’est pourquoi je prends cet exemple, car il peut être unique dans l’histoire : c’est l’aide humanitaire qui maintient ce pays [la Somalie] hors de l’eau. Je pense qu’avec le temps peut être, au lieu d’assister à une politisation de l’aide humanitaire, on verra une humanisation de la politique. Je rêve du jour où ces deux notions formeront un tout. C’est l’une des raisons pour lesquelles je tenais à me rendre en Somalie : non que je puisse faire grand-chose, mais on n’est jamais trop de témoins. Si je peux en être un de plus, et parler au nom d’un enfant, cela en vaut la peine.

P 187

Si Hubert de Givenchy donnait le la en matière d’élégance masculine, il était aussi l’archétype de l’homme parfait. Ma mère disait « Un gentleman, comme son nom l’indique, c’est d’abord un gentle man ». Et gentil, il l’était. Ils ont conçu ensemble le style Audrey Hepburn. Elle considérait ses créations comme un très beau vase qui met en valeur une simple fleur des champs, alors que lui les voyait comme un vase délibérément sobre pour accueillir la beauté naturelle de la fleur sans lui porter préjudice. Grâce à cette heureuse alliance, ma mère a souvent été désignée comme la femme la plus élégante du monde. Or cette élégante puisait sa source dans les profondeurs des valeurs auxquelles tous deux étaient attachés. Des valeurs sûres.

P 153-154

Ainsi, la splendeur des superproductions, les thèmes simples et touchants de ses films, le talent des scénaristes et des réalisateurs surdoués n’expliquent pas tout. Comme disent les Français, elle possédait un certain je ne sais quoi, ce quelque chose d’indicible qui passe entre les lignes d’un bon dialogue. C’était le langage du cœur et les inflexions d’une âme aux intentions pures.

P 87

Je l’ai entendue un jour proposer la paix comme un matière à étudier : « On dispose de moyens pour étudier la guerre. On l’enseigne même à l’université. Ne serait-ce pas merveilleux de créer un endroit où l’on pourrait apprendre à faire la paix et la préserver ? Une université de la paix. »

P 147