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J'ai découvert ce recueil de sonnets du XIXe siècle pour un cours de littérature comparée sur le mythe de Médée. J'ai décidé de passer le pas pour le lire. S'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas lui retirer, c'est la beauté de la poésie. le petit problème que je lui noté c'est que la poésie est parnassienne, je trouve donc que malgré la splendeur de "l'art pour l'art" il manque de la profondeur.
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Puis-je dire que l'élève a dépassé le maître ? Lisant les Trophées, dédiés à Leconte de Lisle, juste après avoir terminé ses Poèmes barbares, je déclare préférer la poésie de José Maria de Heredia. J'avais trouvé des longueurs chez Leconte de Lisle, je regrettais le manque d'organisation - certes, cela peut sembler le contraire de la poésie de faire des classements, ou plutôt des sections, mais chez Hérédia, on se retrouve plus facilement, on comprend mieux l'élargissement du monde - on ne passe en quelques poèmes de la Babylone antique à la savane africaine ou à l'Irlande païenne. Hérédia se disperse donc moins en quelque sorte, et reste dans un domaine de référence plus accessible - relativement, mais je suis plus familière de la mythologie grecque que des légendes hindoues.
D'un point de vue de la langue, je dirais aussi que je préfère Hérédia, en partie parce que les poèmes sont plus courts, avec des formes souvent assez classiques - beaucoup de sonnets, mais les vers résonnent, les rimes sont plus musicales. D'ailleurs, Hérédia reprend certains thèmes de son "maître et ami", notamment la réécriture du mythe du Cid. Combien ai-je préféré la version d'Hérédia, plus évocatrice, plus subtile, plus forte. Très beau poème dernier poème également, "les Conquérants de l'or", avec sa chute au sens propre dans le dernier vers, la echute du soleil" qui marque la fin d'un monde.
Et puis, d'un point de vue très personnel, très intime, j'ai eu les larmes aux yeux en découvrant des vers dont je ne connaissais pas l'auteur mais que mon grand-père récitait souvent dans des repas de famille : "Sempronius consul, fier de sa gloire neuve, a fait lever la hache et marcher les licteurs", des mots que je ne comprenais pas forcément quand j'étais enfant, mais qui maintenant me relient à mon cher grand-père disparu. Et c'est finalement ça la beauté de l'écriture et plus encore de la poésie, unir ceux qui s'aiment, par-delà les générations et la mort.
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José-Maria de Heredia n'a pas été un poète prolifique. Il a écrit seulement une centaine de sonnets sous le titre "Les trophées".
Ces poésies très classiques, se référant souvent à l'Antiquité ou à des pays exotiques, semblent somptueuses et très ciselées. La plus célèbre d'entre elles évoque les conquistadors en route vers l'Amérique, elle faisait autrefois partie intégrante de la culture littéraire des potaches; encore maintenant, elle me semble particulièrement bien tournée. "Les trophées" ne se résument pas à ce seul poème ! On trouve d'autres sonnets qui sont agréables à lire.
Toutefois, à mon avis, d'autres poésies sont d'une facture plus laborieuse et ils sonnent moins bien: ça manque de spontanéité, de simplicité, de musicalité; les mots sont trop recherchés; les références se situent trop loin de notre culture actuelle. Mon appréciation globale sur le recueil est donc un peu réservée...
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Un classique de la poésie, qui n'a pas étudié "les conquérants"! simple peut être certains le trouveront démodés...c'est une poésie bien construite, qui témoigne d'une époque...a lire...
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La poésie française compte selon moi quatre chefs-d'oeuvre ultimes : Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, La Légende des siècles de Victor Hugo, les Poèmes barbares de Leconte de Lisle, et Les Trophées de José-Maria de Heredia. Les trois derniers cités se distinguent par une poésie au souffle épique que je trouve pour ma part éblouissant. Il n'est donc pas étonnant qu'Anny Detalle, dans sa préface des Trophées, parle ainsi De Heredia : « les années 1850 à 1870 nous laissent l'image d'un artiste hésitant entre Leconte de Lisle, son maître reconnu, Hugo, dont la phrase épique sous-tend Les Conquérants de l'Or, et Baudelaire, dont l'influence inavouée pèse plus lourdement qu'il ne voudrait l'admettre ». Membre emblématique du Parnasse, Heredia est un génie de la poésie qui rappelle Baudelaire, Hugo et Leconte de Lisle, et qui parfois même les dépasse par la beauté de son verbe.

Il m'est personnellement difficile de dresser une critique objective des Trophées, tant l'émotion affleure au détour des rythmiques de la rime. Ce recueil de poème est constitué d'une centaine de sonnets, ainsi de quelques formes poétiques plus libres et plus longues, telles Romancero et Les Conquérants de l'Or. Si La Légende des siècles de Victor Hugo entend traduire une histoire universelle du monde, la portée historique des Trophées est plus modeste, se découpant en sept parties intrinsèquement différentes : La Grèce et la Sicile, Rome et les Barbares, le Moyen Âge et la Renaissance, L'Orient et les Tropiques, La Nature et le Rêve, Romancero, et Les Conquérants de l'Or. le style De Heredia est fluide, très (...)
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Plongée versifiée dans la grande histoire du monde, par un auteur dont, grande béotienne en matière de poésie, j'ignore à peu près tout si ce n'est le fameux "Comme un vol de gerfauts..."
Faute d'initiation et de repères, j'avoue avoir pas mal souffert devant le classicisme un peu pompeux de nombreux poèmes, en particulier sur la première partie couvrant l'antiquité (au moins puis-je maintenant poser une couleur sur le concept de mouvement parnassien...)
ça et là cependant, j'ai pu savourer quelques éclairs de pure beauté sur l'évocation de maîtres artisans au Moyen-Age, et frémir avec les conquistadors étouffant dans une jungle hostile.
La poésie sans mode d'emploi et sans , hélas, suffisamment d'appétit, c'est compliqué...
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Les trophées sont un recueil de sonnets composés selon l'esthétique du Parnasse. Cette poésie ne vise pas à transmettre des émotions mais à atteindre une perfection formelle. L'idée est de sculpter les vers à l'instar d'un sculpteur qui travaille la pierre. Certains sonnets sont difficiles d'accès voire hermétiques, notamment en raison des références culturelles à l'antiquité et aux arts. En revanche, par son goût du mot rare et la musicalité de ses vers, Heredia était un maître.
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Pour la beauté des mots, des vers, un voyage dans le passé, des vers que nous avons appris à l'école communale ( pour les plus anciens). J' aime la fougue et l évocation des scènes épiques De Hérédia.
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De sonnet en sonnet Heredia, comme dans une peinture, met sous les yeux du lecteur (ou plutôt dans son imaginaire) des scènes de gloire, de lutte ou de paix qui montrent toute cette beauté du lointain, rassurant dans la mesure où l'on n'y prend pas part, du souvenir lumineux. Ce sont bien des trophées : ce qui est ramené de la guerre, une fois la victoire acquise, et qui procure un lustre aux hauts faits accomplis, au point finalement de les rendre presque dérisoires.
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Magnifiques vers pleins de référence à, l'Antiquité, fort agréable.....
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