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Coke En Stock... Tiens, tiens... Aurait-il un p'tit truc à se faire pardonner l'ami Hergé ?... Un certain Tintin Au Congo, peut-être ?...
Hergé endosse donc pour cet album sa casquette de farouche opposant à la colonisation et à l'esclavagisme sous une trame de trafic d'avions, d'armes et de coup d'état dans les pays de la péninsule arabiques.
Tintin retrouve plusieurs vieilles connaissances, le général Alcazar, les infâmes Allan et Rastapopoulos, le gai luron Lampion, la Castafiore, Oliveira, sans oublier l'abjecte petite vermine d'Abdallah.
Une fois encore, il va falloir jouer serré pour contrecarrer cette belle mécanique mise sur pied par Rastapopoulos qui organise un trafic d'esclaves noirs dans les cales d'un cargo en leur faisant croire qu'il les emmènent en pèlerinage à La Mecque.
Cet album ne manque pas d'actions et de rebondissements, et son ambiance rappelle les bons vieux films d'espionnage des années 1960-70. Ma fille (≤ 6 ans) qui me sert d'étalon pour juger de la série m'avoue avoir bien aimé, mais sans plus.
Ceci dit, ce n'est là que son avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Coke en Stock est l'un de mes Tintin préférés, l'un des plus perfectionnés à mes yeux, pour beaucoup de raisons, à vrai dire.
D'abord, les personnages y sont nombreux, variés, surprenants. Ils ont tous un caractère propre, et chacun est truculent, à sa manière…
Ensuite, le dessin y atteint une perfection rare, même pour un Tintin. Chaque case est un petit bijou de travail, ni trop, ni trop peu détaillé.
Les rebondissements interviennent toujours au bon moment.
En fait, Coke en Stock est une petite mécanique de précision, tout y est huilé avec exactitude pour que la BD fonctionne parfaitement. Et c'est probablement pour cela que j'aime tant Coke en Stock. Parce que c'est une mécanique précise, pleine d'idées, de détails intéressants, de traits d'humour, d'inventions. Pleine de personnages et de rebondissements. Pleine de répliques intéressantes, de gags, de nouvelles petites inventions d'Hergé.
Un excellent épisode de Tintin.
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A chaque Tintin que je relis, j'ai envie de m'exclamer que c'était mon préféré quand j'étais petite. Pour Coke en Stock, outre le titre que je trouvais infiniment mystérieux (je ne comprenais aucun des trois mots, je pensais que c'était de l'anglais ou de l'allemand), j'étais tombée amoureuse de Szut et j'en gardais le souvenir d'un homme gentil et héroïque. Bref, en relisant l'album, il a bien fallu que j'admette que je m'étais fait tout un film autour de ce personnage qui n'apparaît en réalité que dans deux ou trois pages et encore.
J'avais également adoré le château de Moulinsart transformé en grande salle de jeu pour Abdullah débarquant en patins à roulettes, un décor de rêve pour tout enfant!
Coke en Stock reste une bande dessinée d'aventures plein d'humour que j'ai aimé redécouvrir, et que je comprends beaucoup mieux aujourd'hui.
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Après les orages nocturnes, voilà maintenant la pluie…
Belle occasion pour se relire un Tintin, bien à l'abri. Tiens, le premier venu sera le bon ! « Coke en stock »… Il me semble bien me souvenir qu'à ma première lecture (vers 1968… purée, ça passe…), ce dix-neuvième opus de la série (paru en 1958) m'avait beaucoup plu (après l'orage… plu... oui, bon...)

Après des apparitions remarquées dans « Les cigares du pharaon », puis dans l'épisode suivant « le lotus bleu », le sinistre Rastapopoulos fait son grand retour : trente ans après…

Un bon Tintin, comme d'habitude teinté de bons sentiments… Une bonne intrigue que ce trafic d'avions qui mènera notre célèbre reporter du Khemed au large des côtes de Djibouti pour y déjouer d'abord tous les coups tordus du sinistre di Gorgonzola-Rastapopoulos, puis les agissements de trafiquants d'esclaves…

Un peu vieillot, néanmoins… Mais je reste sidéré page 6 par l'installation de la suite du prince Abdallah dans le grand salon du château de Moulinsart. Je me demande si Kadhafi quand il a planté sa tente de bédouin dans les jardins de l'Elysée ne s'est pas inspiré de cette page. Hergé visionnaire ? Pourquoi pas !
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Une très belle aventure que ce Coke en Stock.
Tintin et son inséparable le capitaine Haddock vont se rendre au Khemed pour en savoir un peu plus sur le coup d'état qui a renversé le père du prince Abdallah, le cheik Ben Kalish Ezab. En effet, ce petit monstre ( comment l'appeler autrement ? ) est maintenant réfugié à Moulinsart et il n' a rien perdu de son gout pour en faire voir de toutes les couleurs à tout le monde .
Cet épisode voit le retour d'une tripotée de méchants déjà croisés dans plusieurs albums précédents ! On retrouve Dawson, l'affreux chef de la police internationale de Shangai, le docteur Müller qui se fait maintenant appeler Müll pacha, et on retrouve aussi Rastapopoulos ainsi que le lieutenant Allan qui n'a rien perdu de son insolence envers son ancien capitaine.
Si nous continuons dans le chapitre des retrouvailles, on ne peut que citer le général Alcazar, La Castafiore, et le senor Oliveira da Figueira.
Cependant, même si effectivement il y a beaucoup de personnages déjà connus, cet épisode est excellent. le rythme ne faiblit à aucun moment et nos héros ont fort à faire pour déjouer les pièges qui leur sont tendus tout au long de leur aventure.
J'ai adore la partie sur le cargo, surtout quand on se rend compte qu'ils sont pourchassés par un sous-marin. On ne peut qu'admirer le professionnalisme de Haddock ( bon, c'est vrai qu'à partir du moment oùil sait que le sous-marin est là, il perd un tout petit peu son sang-froid...)
Une fois de plus, je ne peux que saluer le talent de Hergé et certaines vignettes sont vraiment très belles . L'évocation de Pétra, refuge dans le désert de l'émir est magnifique.
Et l'histoire ? Finalement, pas si drôle que cela, puisqu'elle dénonce les trafiquants de chair humaine, un sujet qui malheureusement est encore d'actualité....
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Coke en stock est un album particulier à plus d'un titre.
Ce n'est plus de l'aventure ; ce n'est pas non plus la recherche d'un ami.
Cet album semble plus s'adresser aux plus grands qu'aux tout jeunes lecteurs.
Il dénonce des trafics en tout genre, notamment humains.
Tintin part à la guerre, à la guerre contre la différence sous un fond de guerre d'émirs. D'aucuns penseront qu'Hergé tente par-là une forme de pardon, avant sa quête de rédemption qu'il entreprendra dans l'album suivant, Tintin au Tibet.
Sûrement dénonce-t-il qu'au XXe siècle il est des formes de racismes beaucoup plus réelles et surtout immensément plus graves que ce qui lui est reproché. En effet, les critiques faites à Hergé, notamment à propos de Tintin au Congo sont totalement ridicules, sans aucun fondement, et surtout totalement hors contexte. Quand je pense que certains ont même poussé le burlesque « lampionnesque » à demander le retrait de son album au Congo des ventes ! Sûrement en a-t-il souffert. Tenez, regardez, Tintin au Congo avait disparu de la liste des albums disponibles dans la quatrième de couverture des Bijoux, album qui précède « Coke en stock » et réapparaît dans la liste de ce dernier album.

Fait très singulier : la couverture de « Coke en stock » montre Tintin, Milou et le Capitaine nous faire face, sur un radeau de fortune, en plein naufrage. Ne serait-ce pas Hergé que l'on voit à travers eux, au bout de notre longue-vue et qui demanderait pardon à ses lecteurs, du moins à ses détracteurs ? Cette couverture est d'autant plus étonnante que nos héros, sur les couvertures de tous les autres albums, ont pris la fâcheuse habitude de nous ignorer, pire sur les trois albums précédents, de nous tourner le dos ! Regardez bien, c'est édifiant !

Cet album c'est aussi un grand rassemblement des personnages, bons et méchants, de Tintin. C'est en effet l'album où apparaissent le plus grand nombre d'entre eux.

Rastapopoulos, le retour ! Il réapparait, déguisé en Méphisto, véritable Moriarty hergéen, prince du mal, celui que l'on n'avait plus revu depuis le Lotus bleu, soit une abstinence de treize albums.

La Castafiore qui, dans ses froufrous et son monde factice « people et artistique », trouve amusant de voir des naufragés au milieu des déguisements des uns et des autres. En fait, elle les sauvera d'une mort quasi certaine. Décidemment, elle aime bien sauver nos héros ; il leur faudra bien trouver une occasion pour la remercier. Il faudra attendre la dernière aventure achevée pour cela. Il est difficile de ne pas penser à La Callas et à son amour d'armateur ?

Le Général Alcazar dont la rencontre fortuite lance l'histoire, un peu à l'instar des 7 boules de cristal.

Oliveira da Figueira, Müller, Allan Thompson, les Cheiks ennemis, Abdallah, Lampion et tant d'autres.

Moulinsart n'est pas en reste avec d'une part le squat d'Abdallah et sa suite, d'autre part le beauf Lampion qui, pas content d'avoir été expulsé avec sa famille lors de l'Affaire Tournesol, vient envahir le parc avec un rallye auto. Pauvre Nestor, il est méconnaissable.
Vous avez compris qu'il n'y avait que peu de place pour les Dupondt (ouf !!) et pour Tournesol qui fut au coeur des six précédentes aventures (Or noir exclu) et qui après avoir inventé un sous-marin de poche, une fusée, une arme absolue à énergie dirigée, se contente ici de patins à roulettes (c'est sur terre et plus reposant pour (presque) tout le monde, il y a moins d'enjeu donc moins de convoitises).

Pour toutes ces raisons, cet album est important pour Hergé.
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En relisant « Coke en stock », ce que je n'avais plus fait depuis plusieurs dizaines d'années, je l'ai découvert autrement. La moitié de l'album se passe en mer, avec plein d'action, soit en rapport avec l'intrigue, soit pour détendre l'atmosphère, soit les deux. On revoit un moment le capitaine aux commandes d'un bateau, et j'ai apprécié comment les trois naufragées en forment rapidement l'équipage.
Un des thèmes récurrent dans cet album, c'est l'eau : je ne parle pas de la mer, mais de l'utilisation de l'eau dans des scènes humoristiques : le seau d'eau sur la porte, le coucou suisse, la pomme de douche, la lance d'arrosage, le pistolet à eau, un flacon d'eau gazeuse, le capitaine tombe deux fois à l'eau (une fois il recrache un poisson, l'autre, il remonte coiffé d'une méduse), une lance d'incendie (d'abord pour le feu, puis pour un pugilat), sans compter le gag du requin, le poisson volant, le gilet de sauvetage, et il y a encore beaucoup d'autres gags sans eau ! (Sanzot)
Finalement, ce n'est pas une « grande » aventure comme : le Tibet, la lune, ou le trésor de Rackham le Rouge, mais une simple suite logique d'actions ; cependant, l'histoire est riche en humour, équilibrée en paysages et décors, l'action est bien mise en scène, les détails bichonnés…
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Un super album de Tintin parmi mes favoris avec une avalanche de protagonistes et pour chacun d'eux des dessins très suggestifs de leurs attitudes et personnalités.0

L'histoire tient superbement la route avec cette confusion sur le mot "coke", de l'action il y en a à revendre et souvent en mer ce qui rappelle un peu que Haddock est avant tout capitaine.

Les dialogues sont très savoureux, le vocabulaire du capitaine inépuisable, Tintin bien gentil et pas niais comme dans quelques situations d'autres albums.

A lire et relire avec toujours le même plaisir.
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Coke en stock – publié en 1958 – est un des albums de Tintin les plus drôles et aussi les plus graves de la série. Il n'a hélas aujourd'hui pas pris une ride.

On y parle de corruption, de trafic d'armes, d'avions de ligne sabotés, de révolutions de palais dans les pays du Moyen-Orient sur fond d'exploitation pétrolière, et surtout, de la pérennisation du trafic d'esclaves entre la côte orientale de l'Afrique et Djeddah et La Mecque.

Certains gags sont restés dans toutes les mémoires et devenus cultes comme la question de savoir si le Capitaine Haddock pourra dormir avec la barbe au-dessus ou sous le drap. On y découvre aussi le Khazneh de Petra, qui fera les beaux jours du film de Steven Spielberg, « Les Aventuriers de l'Arche perdue, la dernière croisade ».

On y retrouve une foule de personnages déjà connus : le général Alcazar, Abdallah, l'abominable enfant gâté que son père l'émir Ben Kalish Ezab du Khemed envoie se réfugier à Moulinsart car il fait l'objet d'un coup d'Etat de la part de son ennemi le Sheik Bab El Ehr, le Senhor Oliveira – tous déjà rencontrés dans « Tintin au pays de l'or noir », le Docteur Müller, l'infâme Rastapopoulos devenu le milliardaire di Gorgonzola, l'ex-lieutenant du capitaine, le sombre Allan, l'hyper maladroite Bianca Castafiore, et même Dawson, croisé dans le Lotus Bleu, et, pour finir en apothéose des casse-pieds, Séraphin Lampion.

On y fait aussi la connaissance du pilote estonien Szut, que l'on retrouvera plus tard dans « Vol 714 pour Sydney ».

Bien avant les travaux de Jacques Heers ou Olivier Petre-Grenouilleau, la persistance de la traite négrière orientale est au coeur de l'aventure. Un sujet peu mis en lumière à l'époque et donc un soulignement particulièrement méritoire, qui m'a profondément marquée alors que je n'avais pas beaucoup plus de 12 ans quand j'ai découvert cet épisode.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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A tous les détracteurs vétilleux de Tintin au Congo, sans doute pas le plus réussi des albums d'Hergé, pétri d'une vision naïve du colonialisme belge en Afrique – lequel fut indéniablement sanglant –, j'opposerai Coke en stock, aventure éminemment morale, lucide et désenchantée sur son temps.
L'histoire, sur fond de trafic d'armes et de machinations politiques au Moyen Orient, révèle ainsi la perpétuation de l'esclavage, qui a toujours cours au XXe siècle – et au XXIe, si l'on se réfère aux nombreux ouvriers étrangers morts sur les chantiers des stades de la coupe du monde de football de 2022, au Qatar, à la suite de traitements dignes des champs de coton du Sud avant la guerre de Sécession !
L'adaptation en dessin animé dans les années 1990 gommera d'ailleurs certaines aspérités de l'album pour ne pas froisser les sensibilités, comme on dit de nos jours poliment !
Coke en stock, publié dans le Journal de Tintin à partir de 1956, est aussi un album visionnaire. En effet, le coup d'état dont il est question au Khemed, ayant permis à Bab El Ehr de renverser son ennemi juré, l'émir Ben Kalish Ezab – père du « petit ange » Abdallah qui, pendant ce temps et avec ces facéties bien à lui, dévaste Moulinsart où il s'est réfugié –, a été orchestré par le marquis di Gorgonzola – en fait Rastapopoulos, ici aux allures d'Onassis –, propriétaire de la compagnie Arabair, pour une raison qui frise le burlesque. Ce qui renvoie, rétrospectivement, au coup d'état du général Pinochet au Chili, « arrangé » par les services secrets américains et la multinationale ITT (International Telephone and Telegraph). C'était le 11 septembre 1973…ironie de l'Histoire ! Déjà, Hergé pointait la toute-puissance de l'argent privé sur le destin des nations.
Enfin : « Après avoir suivi, illustré, mis en images presque tous les mythes de son temps relatifs à la mer, Hergé leur dit adieu dans Coke en stock. » (Michel Pierre, in Tintin et la mer, Hors-série Historia)
C'en est bien fini des océans et, pour preuve : dans l'album suivant, Tintin ira tutoyer les cimes du Tibet, y rencontrant un monstre somme toute plus inoffensif que ses semblables d'en bas.
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