Les aventures de Tintin, tome 2 : Tintin au Congo

Les premiers tomes de Tintin sont loin de la qualité de ceux avec Haddock, on est plus dans le gag pour enfants comme Milou qui se fait mordre la queue en boucle. Ce tome est encore plus particulier, déjà à cause de polémique qu'il a suscité il y a quelques années, mais aussi à cause de Tintin lui-même, il n'a aucun respect pour rien c'est fou. Par exemple dans les premières pages, il embauche un enfant pour être son larbin, il tire sur la moitié de la faune locale sans se poser de questions. Il tue entre-autre une quinzaine de gazelles et part avec le sourire, assassine un singe qui passait par là le dépouille de sa peau pour la mettre et aller cherche Milou dans l'arbre. le manque de respect est aussi pour les locaux et j'aurais pas mal à dire dessus mais cela ne sert à rien de s'acharner et radoter.
Je me suis toujours demandé ce qu'il avait fait pour être aussi célèbre à travers le monde, et ce tome n'en donne pas la moindre réponse. Parlons de ce qui fâche, les traits des noirs, le colonialisme de Tintin, aujourd'hui ça ne passe plus du tout, s'en est même choquant. le type lance une guerre civile pour aucune raison.
Est-ce que ça vaut vraiment le coup de faire exploser le paisible herbivore qu'est le rhinocéros pour pouvoir filmer deux girafes ? Pourquoi assassiner un buffle pour filmer son cadavre ? C'est ça le grand reporter que tous s'arrachent ?

C'est vraiment le seul tome que je regrette d'avoir acheté, il me laisse avec un sentiment assez triste car j'aime les Tintin, et m'abandonne avec un tas de questions.

Ce n'est pas mon préféré parmi les albums de Tintin, mais je l'avais trouvé très amusant la première fois que je l'ai lu, à peine ado, à cause des gags d'Hergé et du décalage entre la vision colonialiste de la B.D. et ce qu'on m'apprenait sur le racisme, l'égalité entre les peuples, etc.

C'est bien simple: je n'ai rien aimé de cet album de Tintin !

C'est une succession de massacres en tout genre, le titre aurait dû être: Tintin, cet abruti de braconnier.


Alors évidemment ce n'était pas la même époque, ce qui était acceptable et courant à l'époque est aujourd'hui montré du doigt et condamné, mais du coup impossible pour moi de trouver un quelconque intérêt à cette lecture. 

Voici un album de Tintin que je n'ai pas souvent lu...c'est peut-être que la seconde fois que je le parcours. Et je dois avouer que je ne suis vraiment pas emballée. Alors certes au départ, les aventures de Tintin au Congo étaient publiées par épisode dans un magazine, et le tout n'a été regroupé en album que bien plus tard... le résultat : une histoire totalement décousue, avec des scénettes qui s'enchaînent parfois avec un lien plutôt faible les unes avec les autres.
Quant à savoir si cette histoire est raciste, où si c'est le reflet d'une époque, je dirais plutôt que ce n'est aujourd'hui plus politiquement correct de tenir certains propos. Aussi, on n'a plus l'habitude d'entendre ce type de commentaire. Mais malheureusement, la vision de l'Afrique proposée par Hergé dans ce livre n'est pas si éloignée de la vision que certains de nos contemporains en ont encore.

Cette première aventure de Tintin nous emmène au Congo où Tintin est venu faire un reportage et découvrir l'Afrique. Cette découverte est pleine de clichés : le sorcier noir qui arnaque sa tribu, le langage des Africains, la chasse aux animaux...
Alors, certes on peut critiquer cette BD, mais elle me semble un bon témoignage de la vision européenne de l'Afrique à une époque.
Moi je trouve un certain charme à ces BD anciennes. Les aventures de notre reporter ne sont pas encore tout à fait abouties. On retrouve, comme dans Tintin au pays des Soviets, une succession d'histoire sans beaucoup de lien etntre elles. Une lecture intéressante mais on est loin du meilleur de la série.

Alors, c'est le premier Tintin après celui consacré aux soviets et ce n'est pas le meilleur d'Hergé. Les premiers tomes sont en effet marqués par leur époque. Ce Tintin au Congo est marqué par un certain nombre de préjugés : les africains fainéants, stupide au point d'adopter un chien comme roi ou encore les missionnaires grands bienfaiteurs de l'Afrique. D'autre part, Tintin fait parfois preuve d'un comportement pas très digne d'un héros : il chasse l'éléphant pour leurs défenses, il fait exploser un rhinocéros et s'efforce d'assommer un buffle . La BD reste amusante pour son époque dans les petits trucs trouvés par Tintin pour éloigner le danger : le coup de l'éponge avec le léopard ou pour les filmer comme le fait de se déguiser en girafe. La trame de l'histoire est un peu faible avec cet improbable Al Capone qui s'intéresserait à l'Afrique, mais cela permet d'introduire l'album suivant. Cela reste malgré tout une histoire assez longue pour les BD de l'époque et assez dépaysante.

Quand je pense que certains voient dans cet album autre chose que le reflet parfait d'une époque révolue … . Tintin au Congo, pourtant deuxième aventure la plus lue dans le monde, n'est évidemment pas le meilleur épisode de la série, mais il a son charme, un charme très désuet certes, mais il a du charme … .

Passons Tintin au Pays des Soviets. Tintin au Congo, seconde aventure du plus célèbre reporter belge de tous les temps, est donc une découverte, pour beaucoup, de ce qui va devenir l'univers Tintin. La ligne claire, Tintin, Milou, des méchants bien caricaturaux, nous voilà lancés. Mais nous voilà surtout encore bien loin de Moulinsard, du Capitaine Haddock, de la Castafiore, de Séraphin Lampion, des Dupondt, de Tournesol, de Rastapopoulos et j'en passe ! Patience ! Quoi que la toute première vignette est un sympathique clin d'oeil pour la suite !

Tintin au Congo, ce sont d'abord des dessins très épurés qui servent un scénario très simple fait de petits sketches qui s'enchainent rapidement. 10 à 12 vignettes par page en général, sans variations, sans tempo. Mais suffisantes pour dépeindre l'Afrique comme les lecteurs européens pouvaient certainement la rêver en 1931 lorsque la première version est sortie, et même en 1946 avec la parution de la version colorisée et modifiée. Bon … la couverture annonçait déjà la couleur : une vieille jeep, un boy noir, une caméra une girafe, la savane, aucun nuage à l'horizon. Tintin n'est pas venu pour jouer aux petits chevaux.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout est là : les tribus et leurs coutumes, les animaux tous plus dangereux les uns que les autres, les missionnaires instituteurs, les pygmées, les rapides bouillonnants, la savane … Tout ! Voilà le reportage parfait des années 30 pour un public encore peu habitué aux voyages, mais qui ne demande qu'à découvrir les colonies lointaines ! C'est tout de même plus mignon que polémique cette affaire ! Alors bon, OK, les noirs passent un peu pour des benêts avec leur phrasé ridicule et leur naïveté phénoménale. Mais remettons nous encore dans le contexte de l'époque : le colon belge apportait connaissances et éducation aux peuplades moins développées, c'était ainsi … . Et c'était ainsi partout, chez nous comme en Italie, en Angleterre, en Allemagne, en Espagne, au Portugal, aux Pays Bas, aux Etats Unis, au Japon, en Amérique pré colombienne, … , partout. C'est passé d'actualité, mais c'est bien le reflet parfait d'une époque révolue.

Et puis les pauvres animaux aussi passent un sale quart d'heure dans Tintin au Congo : des singes éviscérés, des serpents éventrés, des troupeaux de gazelles anéantis, des buffles assommés, des éléphants dépouillés de leurs défenses, des rhinocéros explosés à la dynamite … . Non, rassurons nous, point de racisme dans tout ça, uniquement le reflet parfait d'un époque révolue.

Reste le fond de l'histoire : un méchant qui veut liquider Tintin, soupçonné de venir en Afrique pour perturber les affaires de méchants américains qui aiment les diamants. Simple et enfantin. Filons donc en Amérique, d'ailleurs, voir ou tout cela nous mène !

Jamais facile de porter un jugement sur un monument. Néanmoins, il est indéniable que la relecture de cette bande dessinée de mon enfance ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Cette BD à l'ancienne ne perd pas de temps en présentation. L'aventure débute dès la première case, offrant un dépaysement total. C'est cet excès de zèle et les multiples rebondissements rocambolesques qui tirent l'histoire par le bas.

Rendons pourtant à César son dû. En 1930, le monde différait considérablement de notre réalité actuelle. Hergé avait peu de références par rapport à d'autres auteurs, et les mentalités étaient distinctes. Un auteur de bd était vu comme un marginal. A l'époque, certains zoos humains exposaient encore des individus issus de diverses cultures et groupes ethniques comme des attractions, souvent dans des conditions dégradantes. Tintin au Congo, semble-t-il, doit être classé comme un témoignage d'une époque révolue plutôt que parmi les ouvrages de propagande raciste.

Second album de Tintin, il y manque une véritable histoire, une réelle structure narrative et surtout des personnages attachants ( à l'exception de Milou). En plus de tous ces défauts , Tintin au Congo propose une vision très colonialiste et dégradante de l'Afrique, C'est une réalité , mais c'est aussi le témoignage des idées véhiculées à l'époque. L'aurait-il écrit de la même manière s'il était né plus tard ? Est-ce que cet ouvrage sert ou dessert le racisme ? En ce qui me concerne je pencherais pour la seconde proposition.

Tintin au Congo... ou la bd à remettre dans son contexte pasque sinon ça passe pas... et même comme ça bof...

Alors bon, souvent on a tendance à prendre une série, ou un auteur emblématique et à tout mettre dans le même sac.
Genre là Tintin, Hergé donc intouchable, c'est tout bien... Sous prétexte que classique, que précurseur, monument et j'en passe...

Pour moi heu non...

Non ça ne passe pas, ça n'a jamais passé d'ailleurs, même môme...
C'est la bêtise de Tintin... il est complètement con, de l'ordre de la stupidité, et cette stupidité ( se voulant drôle... un ressort comique narratif...) amène au final, une vision du personnage de Tintin assez lamentable sur ce qu'il est au final... non pas tant dans ses propos (contexte historique toussah) mais dans ses actions....
Tintin est super glauque, de l'ordre de la malignité, et là j'ai des cases qui passent dans ma mémoire, (le tas de gazelle et le rire et j'men foutisme de Tintin, l'éponge... et d'autres...)
Pour un reporter photographe, tout cela est bien sanglant, bien gratuit, et très bête...

alors de nouveau, je sais que là aussi y a une histoire de contexte, safari à la mode, toussah..
Mais autant le premier était tellement visible, (le colonialisme) à côté de la plaque, et stupide que j'avais demandé enfant, "mais heu c'est quoi cette histoire de nos ancêtres les gaulois ? C'est complètement con" à ma mère, et elle m'avait expliqué ce contexte là... et j'avais compris, et je m'étais même dit à l'époque "heureusement qu'on est plus là"... naïve que j'étais... mais ça c'est une autre histoire...

Mais autant cet humour là, l'humour massacre de masse... bin à cette époque ça choquait pas grand monde.. mais la petite fille que j'étais beaucoup... une peine sincère pour ces bêtes, ces animaux... en grandissant j'ai vu que là aussi y avait un contexte historique.. Avait-on demandé à Hergé de faire de la promo pour bouster les ventes de voyage et de safari ?... je ne sais pas...

Ce n'est clairement pas ce qu'il a fait de mieux... ça a toujours laissé en moi une image déplorable de son héro, de l'inhumanité de son héro...
Image qui m'a d'ailleurs suivit tout au long des albums suivants, provoquant un recul face à ce héros... le côté oublie pas, ce gars à un émotionnel de bulot.... c'est une machine...
Et dans un certain sens c'est vrai...