Demian

Demian m'a surtout plu par ses débuts. Hesse décrit très bien la malaise dans notre jeunesse quand on est confronté avec les côtés sombres de l'existence qui fatalement brisent notre naïveté initial. J'étais moins enthousiaste pour la reste d'histoire où Hesse fait trop usage des clichés d'un roman d'apprentissage (alcool/ amour/artiste). À la fin il y a encore quelques passages qui m'ont touché mais en général ça ne m'a pas emballé. Gertrude et le loup des steppes sont des romans d'Hesse beaucoup plus équilibrés. Un point positif néanmoins est que Demian a renforcé mon intérêt pour les travaux de Jung.

Après m'être cassé les dents sur les premières pages et son style chargé, lourd dont je me suis beaucoup moqué en début de lecture... Un nième remord (je ne sais pas quand est ce que j'assimilerai la leçon...)
Je m'étais déjà presque embourbé que le personnage de Sinclair est venue me sortir du fossé avec ses 60CV de doutes et d'égarement.
Par un temps moins pluvieux nous aurions peut être pas réussi à repartir.
Et je remercie du fond du coeur Sinclair d'avoir pris le temps de me remettre sur la route de sa vie ce livre est peut être un virage de la mienne...

Je n'ai pas été complètement conquis par « Demian », contrairement à nombre de babeliotes. L'initiation de cet enfant aux choses de la vie, et son apprentissage du monde m'a laissé quelque peu songeur. Sentiment de relire pour une énième fois un roman d'initiation comme il y en a tant. Heureusement, le personnage de Demian rehausse un peu le propos en faisant découvrir à Emile Sainclair un niveau de conscience supérieur, celui d'appartenir à la nature et de la percevoir comme sacrée, quitte à s'éloigner du conformisme de ses parents et de la société. Sinclair saura s'en souvenir, comme certainement Hesse dans sa jeunesse. C'est l'ouverture de l'humain au « sentiment océanique » cher à Romain Rolland. En cela le roman est très intéressant, mais j'y trouve trop de redondances et de facilités pour être un de mes favoris de Hesse. Siddharta ou Knulp restent pour moi nettement supérieurs.

Demian est un roman de Hermann Hesse, prix Nobel de littérature 1946, écrit en 1919 mais dont l'action se passe avant la première guerre mondiale (le héros est envoyé à la guerre à la fin du roman).

J'ai bien aimé la première partie qui raconte l'enfance du héros, Sinclair, tiraillé entre deux mondes, celui, bien sage, de sa famille, et ce monde du dehors, rempli de violence et de vulgarité. Alors qu'il a 10 ans, un mensonge, une vantardise de sa part le met sous la coupe d'un jeune escroc qui le menace et le fait chanter. Sinclair sera durement marqué par cette expérience. C'est un jeune homme plus âgé, Demian, qui le sortira de cette sombre affaire.

Commence alors avec Demian, une relation, puis une amitié, qui durera jusqu'à la fin du roman. Demian lui fait découvrir le monde de ceux "qui sont marqués", les "caïns" qui ont tué les faibles Abel. "Ceux qui sont marqués", sont ceux qui vont faire le chemin de la connaissance de soi jusqu'au bout, en dépit des conventions ou des idées prônées par la société. Ce sont des "éveillés".

Avant de comprendre tout cela, Sinclair doit traverser l'adolescence, ses tentations, et ses années de collège/lycée. Mais cette partie, bien que très bien écrite, ne m'a pas particulièrement intéressée.

En fait, j'ai été plutôt déçue par ce roman. Roman initiatique dit-on, oui, en partie, mais l'auteur n'est pas neutre. Il veut surtout faire passer un message, et comme je n'accroche pas avec le message (assez confus d'ailleurs sur l'éveil et la connaissance de soi), et encore moins avec les idées présentées (divinité Abraxas, chacun peut penser et faire ce qu'il veut, il n'y a pas de mal ni bien) - je me suis vite trouvée en porte-à-faux avec les deux-tiers du livre.

C'est toujours les mains un peu tremblantes que je rédige mes chroniques sur Herman Hesse. Chaque lecture me remplit à la fois de joie et d'insatisfaction : j'ai l'impression d'avoir beaucoup appris, mais aussi de laisser beaucoup d'éléments m'échapper. Je soigne cette angoisse en me disant que ce que je n'ai pas su saisir saura se montrer plus docile lors d'une lecture ultérieure. ⁠
⁠
"Demian – Histoire de la jeunesse" d'Émile Sinclair, est un roman d'initiation, le parcours d'un jeune homme dans sa quête de la vérité. Qu'est-ce qui est important dans la vie ? Pourquoi ne s'identifie-t-il pas dans la société dans laquelle il a été forcé de grandir ? le droit ? Très peu pour lui. Suivre l'exemple de ses parents ? Quoi de moins désirable ?⁠
⁠
Sous les conseils de son ami Demian et d'autres de ses amis, il apprendra avant tout à s'écouter lui-même et à redéfinir les priorités qu'un homme se doit de suivre. Après tout, faut-il obéir à la société comme un mouton, ou tracer son propre chemin comme un loup ?⁠
⁠
Dans un raisonnement similaire à "Siddhartha", on retrouve la thématique cette idée de la traversée du chaos au lieu du chemin tout tracé. Elle est certes plus périlleuse, mais c'est la seule qui fera mériter au narrateur l'accomplissement de sa destinée propre. ⁠
⁠
« Autour de ce qui substituera de nous, ou bien autour de ceux qui nous survivront, se concentrera la volonté de l'humanité, cette volonté que l'Europe a étouffée pendant si longtemps par les cris de la foire à la technique et à la science. Et il sera révélé que la volonté de l'humanité n'a jamais été celle des communautés actuelles, des Etats, des peuples et des églises. Mais le but que la nature tend à atteindre par l'humanité est écrit en chaque individu, en toi et en moi. Il était écrit en Jésus, il l'était en Nietzsche. Quand les communautés actuelles auront disparu, alors ces courants, seuls importants, qui, naturellement, peuvent se présenter chaque jour sous un autre aspect, trouveront la place qui leur est nécessaire. »
Lien : https://www.instagram.com/p/..

« Demian » est un roman initiatique, retraçant l'histoire de Sinclair un enfant docile d'une famille aisée, protégé du monde extérieur de sa violence jusqu'au jour où Kromer va le soumettre à un chantage, prie au piège sa vie va basculer, mais la rencontre avec Demian, un camarade de classe plus âgé, distant, mystérieux qui le protège va changer à jamais sa vie.
Sinclair grâce à Demian prend conscience de sa capacité à communiquer d'une façon autre, celle qui fait appel aux forces de l'esprit, la nécessité de réfléchir, de ne pas suivre le troupeau, de s'émanciper, être à l'écoute de soi, des conditions pour atteindre sa propre liberté.
Un roman que l'on prend plaisir à lire à tout âge y trouvant à chaque époque de la vie un intérêt différent, pour moi une relecture dont le charme à encore une fois agit. L'art d'Hermann Hesse c'est que ses écrits ne vieillissent pas.

Wow j aime bien Herman Hess quelle belle plume, j ai choisie ce roman au hasard car j en ai lue plusieurs de lui et je suis toujours satisfaite... Ici l histoire de ce petit garcon perturbé , on y voit l adoslescent la famille la spiritualité la religion la passion, l art, et le chemin que celui prendra pour apprendre sur lui meme et la vie. Je fus satisfaite et curieuse tout au long de ce roman..

L'introduction au livre donne un aperçu de qui était Hermann Hesse, et le décrit notamment comme un romantique et un pacifiste, ayant fui son pays pour se réfugier en Suisse dès 1914.

Le récit que l'auteur donne ici est une sorte d''autobiographie de son enfance et sa jeunesse jusqu'au conflit mondial de 1914, ou plutôt, une analyse de sa propre personnalité. Au hasard de ses rencontres heureuses ou malheureuses comme Kromer, Demian, Pistorius et Eve, Emil Sinclair (c'est ainsi qu'il se nomme dans ce récit) va constamment chercher en son moi intérieur la signification des choses mais surtout du pourquoi de ses aspirations.

C'est magnifiquement écrit mais je n'ai pas aimé ce livre. Il m'a dérangé et le narrateur m'a été antipathique. Et bizarrement, contrairement à ce que j'ai lu à l'introduction, j'ai vu dans ce récit une apologie de la supériorité malsaine du narrateur. Tout empreint de mysticisme, Sinclair et son ami Demian parviennent à la conclusion, avant de s'engager dans la guerre, qu'ils font parti d'une élite qui balaiera l'ancien monde, chose absolument indispensable.

Mon 4 ème de ma série Hermann Hesse qui n'arrête de me fasciner ! Après le loup des steppes qui en reste l'Everest, Siddhartha qui me rappelle un peu l'alchimiste Coelho mais avec un peu plus de profondeur, le jeu des perles de verre que je considère comme le K2, me voici sur Demian : L'histoire de la jeunesse d'Émile Sinclair.
Du commencement jusqu'au magnifique épisode de Pistorius, tout est ordinaire : le monde dialectique avec le bien et le mal, le permis et le prohibé, Caïn et Abel et le fameux signe qui est attribué à Caïn même si Abel en a été la victime ! le monde n'admet jamais les faiblesses...
Pour ce qui est de Demian et Ève j'y vois : La Conscience et la Destinée choisie plus que des individus physiques.

Lu en allemand, peut-être le roman d'apprentissage constitutif, celui qui fait surgir l'enfance et l'adolescence chez tous ses lecteurs. Bien qu'on le classe en littérature générale, Herman Hesse se rapproche souvent du fantastique, de l'onirisme et du surréalisme. Cette volonté d'approcher la noirceur, l'autre face du monde, plus inquiétant, plus surprenant est la marque des explorateurs des pulsions et de l'inconscient. Hesse est aussi un écrivain accessible, simple, sans que cela soit péjoratif.