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4,07

sur 1228 notes
Avant de commencer à vous parler du livre, j'ai trouvé une erreur de traduction manifeste (à mon sens). Et cela m'agace. Mais avant de m'agacer vraiment, j'aimerais savoir si d'autres lecteurs ont une version différente de mon livre ou si d'autres ont la version originale ou une explication à me donner.

Quand je lis : "je fréquentais le gymnase avec le fils du bourgmestre", "dans notre gymnase un nouvel élève venait d'arriver", "mes parents me remirent aux bons soins d'un maître du gymnase", il me semble évident que la traductrice a traduit "gymnasium" par "gymnase" au lieu de "lycée" parce que je vous assure qu'il n'est nullement question de basket-ball ou cheval d'arçon. Mais cette erreur est tellement grossière que j'ai du mal à comprendre que cela soit possible....

Si vous pouviez éclairer ma lanterne ça m'intéresserait. Peut-être l'auteur a-t-il écrit dans sa version originale ce qui équivaudrait à "gymnase" ??!!

L'histoire : Emile vit avec ses parents et ses soeurs, entouré et aimé. Il perçoit deux mondes : un qui est lumineux et qui correspond à son foyer et un autre monde plus sombre, hors de sa famille. Il est tel un petit garçon qui serait en train de sortir de l'innocence de l'enfance.

Au début de l'histoire, Emile est un enfant qui se sent protégé et aimé au sein du foyer et qui commence à percevoir qu'il peut y avoir un autre monde plus dangereux à l'extérieur. D'ailleurs, voulant jouer au grand, il se retrouve empêtré dans un mensonge et est incapable de s'en extirper sans l'aide d'un tiers. Il va rencontrer Demian qui va l'aider et jouer le rôle d'un grand frère. Mais chacun grandit et évolue et finit par ne plus avoir besoin de l'un ou de l'autre. Si la vie met d'autres sauveurs sur le chemin d'Emile,il n'en oublie pas pour autant Demian.

On va voir Emile évoluer et au fur et à mesure du roman il trouvera quelqu'un pour l'aider à franchir les différentes étapes qui le conduiront vers l'âge adulte.
Dès les premières pages, j'ai lu un passage qui m'a bien plu, que j'ai trouvé beau et vrai.
Puis cela s'est gâté rapidement.

Dès que la partie consacrée à Demian s'est terminée, j'ai commencé à perdre le fil de l'histoire. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé cela très ésotérique, nébuleux. Je me suis dit qu'à un moment le jeune héros allait nous dire qu'il avait rêvé ou qu'il était au paradis et se souvenait de sa vie d'avant. Bref. J'ai cherché un sens qui n'existe pas ou qui s'il existe m'a complètement échappé.

Leur histoire de signe invisible mais qu'ils ont et grâce auquel ils se reconnaissent m'a laissée songeuse également. Cela m' a fait penser à des membres d'une secte.
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Ce roman est pour moi un modèle de perfection.

Perfection formelle : pas trop long, excellemment construit. Perfection littéraire : l'association des mots dépeint les émotions avec une telle poésie, qu'elle entraine le lecteur à s'abandonner.

Cette cadence charmeuse, pourra sembler sentimentaliste à d'autres. Cela tient peut-être à la langue Allemande, plus précise que le français, notamment grâce aux déclinaisons du pronom relatif, elle évite les périphrases et son vocabulaire est plus étendu. Cela tient peut-être aussi, à l'inclinaison allemande vers une sorte de romantisme. J'ai vu chez Stefan Zweig, des orientations similaires.

L'histoire est magique : celle d'un garçon qui se découvre lui-même, un roman d'apprentissage qui conduit presque au surréalisme. L'auteur était athée, mais à l'inverse d'un écrivain comme Camus, qui propage une sorte de noirceur, il aimait la vie. Ce roman est une ode à la vie, profondément existentialiste sur le plan philosophique ; cependant il ne ferme pas la porte au mystère.
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Ecrit en 1919, Demian, au même titre que les autres romans de Hermann Hesse, restera méconnu jusqu'à ce que les adeptes américains des mouvements psychédéliques et hippies les mettent sur le devant de la scène.
Ce roman, nous dit la quatrième de couverture, est "un roman d'initiation, de formation, et l'un des chefs-d'oeuvre du genre". Tout commence vraiment le jour où le jeune Emile Sinclair rencontre Max Demian, qui lui expose une antique théorie selon laquelle Caïn ne serait pas assassin, mais victime de sa supériorité. Au fil des pages, un message fort apparait : chaque homme doit se trouver soi-même, quel qu'en soit le prix, s'il veut vivre réellement et non comme un mouton suivant la masse.

A l'heure d'écrire ma critique, je suis bien embêtée...
Je commencerais par dire que la forme, le style, sont vraiment très agréables ! C'est avec plaisir que je lirai d'autres romans de Hesse.
Concernant le fond, mon avis est mitigé et j'ai bien peur de ne pas avoir assez de connaissances en philosophie pour le défendre comme il se doit. Aussi ne dirais-je rien à ce sujet. Que chaque lecteur se fasse sa propre opinion !

Challenge ABC 2014/2015
Challenge Petits plaisirs 2014/2015
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Une éternité que ce roman me tentait, tout en me faisant peur. A tort. Dès les premières pages, j'ai été pris par l'histoire de ce jeune garçon Émile Sinclair. Comme quoi, rien ne sert de baser son histoire sur des préjugés tant que je n'y aurais pas gouté. Un peu comme les bières allemandes. Il faut tremper d'abord ses lèvres avant d'y prendre un réel plaisir. Ce bouquin, c'est pareil.

Pourquoi cette appréhension ? Justifiée ou pas… Pour l'inconditionnel de Siddhârta que je suis. J'avais donc découvert l'auteur par son mysticisme orientale, qu'en allait-il être de ce Demian ?

Des années plus tard, ce roman m'a donc été envoyé, comme ça. Juste parce que je ne l'avais pas lu, juste parce qu'il avait marqué profondément l'âme d'une jeune lectrice de 17 ans. 17 ans après – ou presque – cette généreuse lectrice, je le découvre donc à mon tour. Il était temps, le temps presse, les lectures s'amoncellent, et les attentes de plus en plus ardentes tant les envies sont là, à portée de mes doigts (et notamment du majeur). La pression, même allemande, devient tentatrice. L'heure donc est venue pour y tremper ses lèvres.

Émile Sinclair, jeune garçon, tout juste dix printemps, une maison un peu bourgeoise, un esprit un peu bohème, protégé dans son cocon familial. Que peut-il lui arriver dans ce bas-monde ? Certainement pas grand-chose, sa voie semble toute tracée dans la lignée familiale. Sauf que la vie peut réserver quelques surprises. Et notamment une rencontre. Celle avec Max Demian, un énigmatique camarade. Et de ce regard, son monde s'en trouvera chamboulé.

Les années passent, coulent comme le fleuve sortant de son lit, comme la bière fuyant de son tonneau. Émile grandit, rencontre, expérimente. le lycée, l'université, les cabarets et les filles. La vie de l'adolescent déroule ses aléas, mais avec toujours l'image gravée de Demian. Une vie moins lisse qui ne cesse d'osciller entre le Bien et le Mal. Dieu ou Démon. Lumière ou ténèbres. Il en appelle à Abraxas pour définir son chemin. En chacun de nous, l'élément divin partage sa lumière avec l'élément démoniaque. Et chaque nouveau pas dans la vie amène ses doutes, ses interrogations, ses questionnements. Mais c'est à ce prix-là, celui des incertitudes et des ambigüités, que le jeune Sinclair devrait forger sa vie. Une vie presque de solitude où chaque apparition de Demian provoque un changement de trajectoire.

Les dernières pages se sont tournées. Des images en tête, celle du jeune Sinclair, celle de Max Demian, celle d'Ève, la mère de Demian. Des fragrances de vie que je ne suis pas prêt d'oublier. Je me rends compte que ce bouquin devra être relu une seconde fois, peut-être même une troisième pour percevoir toute la richesse de ses thèmes. L'éducation, la musique, l'art, mais aussi l'amitié et l'amour. La bivalence des sentiments qui transforment un être, le parcours initiatique d'un garçon à travers une rencontre, celle qui croise en chemin le regard d'Abraxas, ange et démon bienveillant. Comme « Siddhârta », je relirai « Demian » parce qu'il peut m'apporter beaucoup plus que de simples mots couchés sur une feuille de papier, parce qu'il parle de l'intérieur et qu'à tout âge, il rappelle aux hommes l'ambigüité d'une vie entre le Bien et le Mal. Et à accepter l'oeil d'Abraxas sur son épaule.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Ma première rencontre avec Hermann Hesse a été "le loup des steppes", une révélation tardive et un bonheur de lecture.
Avec "Demian" publié en 1919 alors que l'auteur a 42 ans, c'est les tourments de l'adolescence qui s'expriment ici magnifiquement. Si les enfants nés dans un milieu hostile ont du mal à se construire, ceux qui naissent avec un bon bagage, des parents aimants et des privilèges divers ne sont pas exempts de désarroi. Pour Demian enfant protégé et choyé, la découverte du mal, de la violence, de la cruauté entraîne un immense dégout de soi et d'autrui, du monde tel qu'il est.
Ce roman initiatique évoque la perte de l'innocence, la nostalgie d'un paradis perdu "mes parents et le monde lumineux de ma belle enfance", et le besoin de s'affranchir de cet univers idyllique pour devenir soi-même, indépendamment des attentes familiales.
Mon conseil : ne pas attendre l'âge "du temps retrouvé" pour rencontrer Demian, plus qu'un ami ou un frère, l'alter ego de nombreux adolescents
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Lorsqu'il commence l'écriture de “Demian” en 1917, Hermann Hesse est un quarantenaire perturbé.

Résident suisse depuis une décennie, ses positions modérées voire pacifiques l'entraînent au début de la guerre dans des polémiques traumatisantes avec les intellectuels allemands jusqu'au-boutistes. Dans le même temps, de lourds problèmes familiaux achèvent de le déstabiliser au point de l'obliger à suivre une psychothérapie au cours de laquelle il fait la connaissance de Carl Gustav Jung.
Il y a tout lieu de croire que les échanges avec ce psychiatre de renom passionné de psychologie analytique (*) ont été, pour Hermann Hesse, source d'inspiration quant au thème de ce court roman finalement publié en 1919.

Le lecteur fait la connaissance d'un jeune garçon, Émile Sinclair, qui au sortir de l'enfance prend pleinement conscience de la dualité du monde qui l'entoure : d'un côté le cocon rassurant d'une famille aimante et attentionnée, de l'autre une société bigarrée, faite de choses monstrueuses, attirantes et énigmatiques.

Par craintes de réprimandes parentales, Émile subit la tyrannie de Kromer, un vaurien qui exerce sur lui un affreux chantage et l'oblige à commettre de menus larcins.
Sa rencontre avec Max Demian, un nouveau camarade de classe à la personnalité mystérieuse, le délivre du joug de Kromer et sert de catalyseur à l'émergence de ses doutes, de son esprit critique, de son besoins de connaissances des choses de la vie.
S'il est un message que le jeune Sinclair retient de ses longues conversations avec son ami Max Demian c'est bien la nécessité de se forger au plus vite un caractère différent de la multitude moutonnière, dût-il pour cela passer par une phase de mépris à l'égard de lui-même et du monde.

Un changement d'établissement scolaire, loin du domicile familial, va bientôt le priver de son confident. C'est une vie de solitaire mélancolique que s'impose alors Émile, une vie parsemée de beuveries, une vie où l'absence de conquêtes amoureuses ne laisse pas de surprendre...
Ses lectures passionnées de Novalis et de Nietzche ainsi que d'étonnantes rencontres nocturnes lui permettent néanmoins d'avancer lentement sur le chemin qui le conduit à lui-même, de laisser peu à peu son propre monde intérieur s'exprimer.

Devenu jeune adulte, Émile retrouve avec bonheur Max Demian ainsi que la mère de celui-ci, une femme sans âge dont la beauté le fascine.
Au contact de ces deux êtres d'exception, Emile Sinclair parviendra-t-il enfin à assumer ses choix de vie particuliers, à affirmer sans détour sa vraie personnalité ?

Tel un grand vin que l'on sirote à petites gorgées, la prose limpide d'Hermann Hesse, à la ponctuation particulièrement soignée, se déguste sans précipitation.
On aimerait bien sûr recommander “Demian” aux plus jeunes d'entre nous, il y a tant d'idées fortes à découvrir au sein de ce roman initiatique.
Les moins jeunes se consoleront de cette découverte tardive en lisant les nombreux passages où magie, onirisme et spiritualité se chevauchent et se réjouiront au final d'avoir passé un moment passionnant avec ce Nobel de littérature si controversé de son vivant.





(*) Voir la critique “Ma vie” de C. G. Jung (ISBN 978-2-07-038407-5)
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C'est grand, c'est fort. Autour d'un thème de la découverte de soi-même Hermann Hesse nous expose ce parcours en se glissant dans le personnage d'Emile Sinclair. Hermann Hesse est pour moi plus que tout autre un auteur dont il est intéressant de connaître sa vie et son contexte pour mieux percevoir le contenu de ses livres.

Au départ de l'histoire, Emile Sinclair âgé de 10 ans décrit les deux mondes qu'il connaît. Celui dans lequel il évolue, dont le cadre familial qui lui apporte sécurité, amour, morale et lui trace sa ligne de conduite. L'autre, plus extérieur, un monde défendu mais très proche est plus inquiétant mais aussi plus attirant notamment à travers une relation de soumission avec un autre enfant.

La confrontation de ses deux mondes le plongera dans la réflexion afin de trouver un équilibre.

Puis Emile rencontrera alors Demian puis sa mère qui seront pour lui des révélateurs, des guides dans son long parcours pour se trouver lui-même.

Il vivra alors de longues périodes de solitude, de détresse alternées par des périodes d'apaisement et de sérénité.

Demian lui démontrera qu'il est plus approprié pour chaque être humain d'accepter son côté sombre, de le révéler afin d'arriver à trouver une harmonie avec soi-même mais aussi avec la société.

Il fera également connaissance avec Pistorius qui le poussera davantage dans sa voie.

Hermann Hesse déploie tout son talent pour exposer sa conception de la nature humaine afin qu'elle évolue vers un monde où chacun trouve sa propre destiné en s'opposant totalement aux devoirs envers les parents, la nation, les dieux afin que ce monde devienne plus tolérant, plus libre. Il appelle à la méditation, à la reconnaissance d'un dieu comme Abraxas qui contient à la fois le bien et le mal. Pour lui ce long parcours doit nous emmener à trouver notre propre place dans le monde.

Une lecture qui m'a beaucoup parlé et interpellé mais il y a toutefois certains passages où j'ai eu du mal à adhérer. Il s'agit notamment de toutes les interprétations qu'il fait de ces rêves et des symboles. Un passage où je ne me suis plus sentie sur le même chemin.
Lien : http://unepauselivre.over-bl..
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Une formidable longue nouvelle, dont je ne dirais rien, sauf la subtile alliance des mémoires, du récit, de l'onirisme, de l'érotisme (et de son ambiguïté), du mystère et enfin du mystique...
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Roman initiatique, teinté de psychanalyse et de métaphysique, Demian raconte le cheminement personnel du jeune Emile Sinclair de l'enfance à l'âge adulte. Emile perçoit la dualité du monde qui l'entoure, le « monde lumineux » ordonné et sécurisant de sa famille et le « monde sombre » celui de l'extérieur, et la dualité même de sa personnalité, tantôt attirée par l'un ou l'autre de ces mondes, l'effraie. Son amitié avec Demian, élève plus mature, va l'aider à trouver un équilibre entre lui et le monde extérieur et le guider dans cette quête de soi.

Le début du récit s'inscrit dans un cadre réaliste, puis au fur et à mesure que Sinclair s'approche de sa vérité, l'auteur nous entraîne dans une sorte de paysage intérieur fait de rêves et de visions, comme des miroirs sombres ou lumineux qui révèlent le personnage à lui-même. Il y a de très beaux passages presque magiques.

J'ai été touchée par le cheminement de Sinclair, ses doutes, ses difficultés à trouver sa place dans le monde, et par la thèse d'Hermann Hesse fondée avant tout sur la connaissance de soi, la détermination à suivre sa propre voie librement, malgré les obstacles, en étant ouvert au monde et aussi sur une spiritualité qui unit la vie et l'esprit.

Toutefois, l'accumulation des symboles liés aux différentes doctrines intellectuelles et religieuses auxquelles Hesse se réfère,m' a parfois un peu lassée. A mon sens elle affaiblit le propos et donne une tonalité trop dogmatique à certains passages.

Chacun sa route, chacun son chemin… celui proposé par Hermann Hesse est à découvrir.

Challenge Nobel 2013-2014
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Ici, pas de critique, mais une invitation à la lecture. Et sont invités tous ceux qui souhaitent revisiter les puissantes émotions de l'enfance et de l'adolescence, la rudesse du passage à l'âge adulte. Ceux aussi qui ont le sentiment de ne pas avoir eu d'enfance ou encore ceux qui souhaitent retrouver un certain chemin de l'enfance.
Il s'agit aussi d'une Europe d'avant-guerre, trop ancienne, au bout du rouleau, où les destinées individuelles se rejoignent dans un inexorable destin collectif.
L'enfance, l'Europe, rien de bien excitant si l'on omet que les grands auteurs en profitent pour faire encore un peu plus vaciller nos convictions, nos conformismes et nos habitudes, tous ces petits travers dont, d'après certains optimistes béats, le XXIe siècle nous aurait affranchis.
Sur le plan de l'écriture, on est toujours ébahis de constater combien une façon unique d'assembler des lettres ou d'articuler des mots, même simples, peut engendrer des images, des parfums, des visages, des villages, toute une vision du monde. Chapeau, au passage, pour le traducteur.
Pour moi, ce fut un bonheur ininterrompu de la première à la dernière page, et je vous en souhaite autant.
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