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East of west tome 3 sur 10
EAN : 9782365775830
160 pages
Urban Comics Editions (16/01/2015)
4.03/5   19 notes
Résumé :
Parcourant le continent américain à la recherche de son fils, Mort attire l’attention d’un ancien ranger, reconverti en justicier impitoyable. Victime d’une justice en laquelle il croyait, il traque aujourd’hui les représentants d’un système corrompu, notamment ces« Élus » auto-proclamés qui dictent la marche de l’humanité. Et peu importe si Mort, ou ses acolytes, se dressent sur son passage.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
COMICS UCHRONIE / SCIENCE-FICTION.
Dans une uchronie arcanepunk qui n'est pas sans rappeler un mélange entre les univers des JdR "Deadlands" et "Shadowrun", Jonathan Hickman nous raconte une histoire de vengeance dans un monde qui s'effondre. Les partisans de l'Apocalypse et les opposants à l'Apocalypse s'affrontent sans merci. Et tout commence avec la Mort qui a choisi de trahir les siens car elle a pris le parti de l'humanité… Ce tome 3 fait la part belle au droit de quota de flashbacks tandis que la Mort et sa fiancée exercent leur vengeance chacun de leur côté. Les graphismes de Nick Dragotta montent en puissance : To Be Continued, Oh Yeah !!!
Lien : https://www.portesdumultiver..
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La paix n'est qu'un prélude à la guerre.
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Ce tome fait suite à East of West, tome 2 : Nous ne sommes qu'un (épisodes 6 à 10) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2013/2014, écrits par Jonathan Hickman, dessinées et encrés par Nick Dragotta, mis en couleurs par Frank Martin.

La paix n'est que le prélude à la guerre. Dans la maison de Mao, Xiaolian est assise en position du lotus en train de méditer. Des bribes de conversation lui parviennent : celles des conseillers qui doutent de la marche à suivre. Finalement sept jeunes femmes viennent la revêtir de son armure de cérémonie en lui demandant si elle est sûre de ne pas vouloir d'autres armes dans les compartiments secrets. Elle ne change pas d'avis, et rejoint deux gardes en armure, une fois prête pour prendre l'aéronef. Elle passe devant une foule amassée sur son chemin et elle les exhorte en indiquant qu'elle se rend à un sommet des chefs d'état pour confondre les menteurs, et que la guerre sera inéluctable si elle échoue dans sa mission. Dans la cité d'Armistice, Andrew Archibald Chamberlain fait le point avec lui-même. Il se dit qu'il est son pire ennemi. Il a envoyé Death pour qu'il trouve son épouse et la libère, lui révélant le lieu où elle se trouve. Elle est légitime dans sa volonté que les autres lui rendent des comptes, mais que ça va le forcer à prendre position par anticipation. Il demande à l'entité dans le coffret en bois posé devant lui sur son bureau si elle a un avis. La main de Death ou celle des élus, laquelle semble le plus divertissant ? Aurait-il oublié ce qu'il a esquivé ? Chamberlain estime que la créature a raison : ce ne sont pas les actions qui régissent le monde, mais les mots. L'influence : voilà une véritable arme.

De son côté, Bel Solomon est agité par un cauchemar. Un tentacule sort de sous son lit, s'insinue sous les draps, et s'introduit dans son corps par une orbite, tout en s'adressant à lui. Enfant, est-ce qu'il se souvenait de ses rêves ? Est-ce qu'il lui arrivait de se réveiller et de ne pas faire la différence entre le rêve et le monde réel ? Est-ce qu'il se souvient de ces jours ? Maintenant ses rêves appartiennent à la créature. Solomon se réveille en sursaut, convaincu d'avoir fait un cauchemar particulièrement vif. Mais une voix lui susurre à l'esprit, supposant qu'il pense que ce n'est pas réel, qu'il n'y a rien en train de ramper dans sa tête, lui demandant s'il pense vraiment lui avoir échappé. Bel prend le revolver sur sa table de chevet et le met contre sa tempe, menaçant de tirer, mais il n'en fait rien. Dans le royaume de la Nouvelle Orléans, John Freeman VIII est en communication avec son père : celui-ci lui demande de se conduire conformément à ses consignes, et d'emmener avec lui son frère Nine à la conférence des nations. Ce dernier entre dans la pièce particulièrement vindicatif et John finit par l'étendre par terre d'un coup poing. Un drone explose contre la façade d'une haute tour d'Armistice : la présidente Antonia LeVay ordonne à Doma Lux de tuer discrètement la famille des gamins qui ont détourné ce drone.

Le lecteur revient s'immerge dans ce récit de grande ampleur, mêlant un environnement de science-fiction à quelques codes du western, avec des manigances politiques à l'échelle des États-Unis, des éléments surnaturels comme les quatre cavaliers de l'Apocalypse et une prophétie mystérieuse dénommée le Message. Il se rend compte qu'il n'éprouve aucune difficulté à se replonger dans l'intrigue car les auteurs racontent un récit d'aventure, divertissant et haut en couleurs. Ça commence avec la très calme Xiaolian se préparant pour sa mission à la conférence des nations, avec des images inoubliables comme ces jeunes femmes s'affairant autour d'elle pour apposer les parties de son armure. Ça continue avec le tentacule qui se glisse dans le corps de Bel Solomon : le lecteur peut voir la souffrance ressentie par le dormeur, puis la folie dans son regard une fois réveillé. Impossible de résister au langage corporel particulièrement agressif de Nine, ni à l'unique coup de poing qui l'étend au sol. L'arrivée de la délégation de la Nation sans Fin en impose visuellement. L'intensité de la séance de domination qui ouvre l'épisode 2 prend également le lecteur par surprise, avec Doma Lux en dominatrice qui ne fait pas semblant, et monsieur Graves nu à ses pieds qui encaisse les humiliations et les coups. Par la suite, le lecteur assiste régulièrement à des séquences visuellement marquantes : un attentat à la bombe, une tête qui explose sous l'effet d'une balle d'un tir très éloigné, un duel à main nue acharné, l'évasion d'un site souterrain en déjouant l'attaque d'assassins. le scénariste a pensé son récit en termes visuels, et l'artiste y fait honneur avec une mise en scène et des plans de prise de vue très dynamiques.

Le lecteur prend donc grand plaisir au divertissement constitué par ces aventures, d'un acte terroriste, à un assassinat par un tireur d'élite à une distance impossible, en passant par des affrontements à main nue, ou avec des armes, de façon primaire, ou avec une stratégie longuement réfléchie. Il se rend compte que les différents fils narratifs lui reviennent facilement en mémoire. le scénariste met donc en scène une uchronie, livrant progressivement les points de divergence de l'Histoire par rapport à la réalité historique. Les sept nations ont décidé de la tenue d'un sommet à la demande Xiaolian : l'Union, la Confédération, le Royaume de la Nouvelle Orléans, la Nation sans Fin, la République du Texas, la République Populaire de l'Amérique. Chaque représentant, chef de nation ou plénipotentiaire, dispose d'une apparence spécifique avec une pointe d'exagération qui les rend aisément mémorable : les moustaches noires et la cravate texane du président Burkhart, le décolleté plongeant de la robe noire sur la silhouette filiforme de la présidente Antonia LeVay, mais aussi la peau blanche de l'albinos Doma Lux, les stetsons de la délégation de la république du Texas, l'armure rouge de Xiaolian, les augmentations cybernétiques des délégués de la Nation sans Fin, sans oublier l'allure du ranger Hurk, ou le costume blanc de Death. le scénariste fait avancer son intrigue de manière significative : la rencontre au sommet à bien lieu, une nation somme une autre de s'expliquer, un acte terroriste vient précipiter le déroulement des relations de politique extérieure. le lecteur se doutait de l'issue : il est impatient de savoir comment vont tourner les alliances, et quelle est la réalité des forces en présence. Hickman n'oublie pas de donner des motivations à chaque représentant, ainsi qu'assez de personnalité pour qu'ils ne soient pas interchangeables.

Deuxième fil narratif : Death continue la recherche de son fils Babylon. le lecteur avait laissé ce cavalier de l'Apocalypse dans une situation mortelle et il en voit le dénouement dans un tir de précision étourdissant, et une confrontation d'une violence qu'il n'imaginait pas au cours de laquelle Dragotta s'en donne à coeur joie pour donner à voir la force des coups portés, la vitesse de réaction, la furie des énergies déchaînées. Là encore, le lecteur en a pour beaucoup plus que son argent et la situation évolue de manière significative. Difficile de résister à cette démonstration de puissance de la part des deux duellistes, le coloriste venant compléter les cases dépourvues d'arrière-plan, avec un camaïeu dont le rouge s'intensifie au fur et à mesure. Selon toute vraisemblance, le scénariste avait anticipé le regroupement des épisodes en recueil : le dernier de celui-ci constitue une forme de récompense pour le lecteur qui en apprend plus sur le fils de Death, destiné à devenir la Bête de l'Apocalypse, mais décidant de prendre le nom de Babylon, et accompagné par une intelligence artificielle qu'il surnomme Ballon. le temps est venu pour eux de sortir de l'Antre (une base souterraine au plein coeur d'une vaste forêt), alors que des tueurs y pénètrent pour l'abattre. C'est un épisode de haut vol, tant sur le plan du suspense, de la stratégie et des capacités de Babylon & Ballon, des informations nouvelles quant à la réalité des enjeux, mais aussi de ce qui se passe réellement. le lecteur a le souffle coupé par la violence des attaques, et par ce qu'il découvre de la situation de l'individu destiné à devenir la Bête de l'Apocalypse.

Après les deux premiers tomes, le lecteur savait qu'il s'était lancé dans un récit ambitieux, de grande ampleur : une uchronie consistante avec une situation proche de basculer dans la guerre, une prophétie mêlant technologie de science-fiction et peut-être une composante surnaturelle, un historique allant se dévoiler progressivement, des antagonismes d'une intensité telle qu'ils ne peuvent se résoudre que dans des affrontements sans pitié. Il retrouve le divertissement de vol : une narration visuelle cinématique, inventive et bien complétée par la mise en couleurs. Il retrouve les fils narratifs intriqués : les sept nations en paix avec les unes avec les autres, mais une paix très fragile, la quête de Death pour retrouver son fils, l'objectif des trois autres cavaliers de l'Apocalypse, et l'enfant en question étant arrivé au stade de l'autonomie. Les auteurs parviennent à une narration parfaitement équilibrée entre ses différentes composantes : spectaculaire, intrigue politique, drame personnel, mystères. Un régal.
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Les dessins sont toujours aussi impressionnants, quoique très violents dans leur représentation. Ils reflètent parfaitement l'univers cauchemardesque de ce récit futuriste, où la guerre se déchaine. Il est toujours aussi compliqué de suivre l'histoire, ce qui altère quelque peu la lecture. Possible que je manque de concentration ceci dit, la BD proposée nécessite un véritable effort à ce niveau.
Je vais tout de même lire le tome 4.
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Avec ce troisième tome, les auteurs nous embarquent dans une intrigue où le sang n'est pas prêt de s'arrêter de couler. Avec une première partie assez politique où les dirigeants se regroupent et où les camps qui veulent la guerre se font bien entendre, la deuxième partie nous offre beaucoup plus d'action. Les pions sont mis en place et se rapprochent. L'intrigue est parfaitement travaillée et le tout est réfléchi. Vivement la lecture du quatrième tome, il va y avoir de l'action car la fin de celui-ci fut explosive tant sur les combats que sur les révélations !
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critiques presse (2)
Nick Dragotta signe toujours des dessins de toute beauté et retranscrit de belle manière ce monde futuriste étrange, baignant dans la sorcellerie. Vite, la suite !
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
ActuaBD
12 février 2015
Troisième tome d’East of West, sous le signe de la duplicité, de la manipulation et du mensonge. L’uchronie de Jonathan Hickman s’apprête à sombrer dans le chaos le plus total et nous tient en haleine de manière magistrale.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Que veux-tu dire, au juste, Père?
- Que je n'ai nulle sagesse à t’offrir aujourd’hui, Fleur... Rien que des questions. Nos enfants ont-ils besoin de nous ou est-ce nous qui avons besoin d'eux?
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L'homme est la plus complexe des créatures simples. Voyez les trésors d'ingéniosité qu'il déplie pour satisfaire ses bas instincts.
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Qu'est-ce qu'un nom, si ce n'est une étiquette très spécifique?
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"Un homme en conflit est en guerre contre lui-même."
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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