AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 589 notes
5
53 avis
4
53 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
Chez Higashino, on avance lentement mais sûrement et tout se dénoue naturellement et en douceur. L'intrigue a quelque chose d'un problème mathématique dont la solution est trouvée en plusieurs étapes le tout formant démonstration implacable.
"Le nouveau" c'est l'inspecteur Kaga qui apparaît comme un envoyé céleste nimbé d'une intelligence faite d'écoute approfondie et de perspicacité.
Le livre est découpé en chapitres qui pourraient se lire comme des micro-histoires, étapes dans la démonstration. J'ai retrouvé le type de découpage des mangas prépubliés dans des magazines qui consiste à faire patienter le lecteur avant le dénouement final. de plus, chaque micro-histoire est en soi une leçon de morale qui nous amène à mieux comprendre autrui.
Un auteur qui nous apprend à mieux vivre notre vie.
Commenter  J’apprécie          130
Quel bonheur de retrouver Keigo Higashino pour un nouveau polar.

Le décor : Un quartier de Tokyo (Nihonbashi) qui a gardé ses petites échoppes.
Le crime : Une femme a été étranglée non loin de là dans son appartement.
Le temps : Tokyo aujourd'hui juste avant la saison des pluies.

L'enquêteur : Un policier bien singulier, qui investigue très minutieusement.
Son enquête l'emmène de commerce en commerce pour tenter de trouver qui aurait pu commettre le crime.
On découvre, avec une grande tendresse de l'auteur pour ses personnages, des hommes des femmes des familles (car il est beaucoup question de relations familiales) qui sont toutes liées.
Le quartier est petit.
Tout le monde se connait, ou presque, et le plus banal des objets, les raisons de son achat deviennent des éléments de l'intrigue.
L'enquête ressemble à la promenade d'un homme nouveau dans le quartier qui le découvre et qui accessoirement mène une enquête. Il ne cherche pas simplement à résoudre l'affaire, mais aussi, et surtout à comprendre l'histoire de chacun et peut-être faire plus que résoudre un crime.
Dans une société de non-dits, il est celui qui questionne, mais surtout qui écoute avec bienveillance, qui observe et peut-être plus…

Un polar émouvant au rythme lent et qui fait du bien.
Adeptes du roman frénétique, sombre et bourré d'action passez votre chemin.

Bonus

À la fin du roman, on a l'impression de s'être soi-même promené dans Nihonbashi. Vivement que je retourne à Tokyo.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
Commenter  J’apprécie          130
J'ai trouvé ce bouquin dont je ne connaissais ni le héros ni l'auteur complètement par hasard à la librairie La Cavale à Montpellier, et l'ai choisi d'abord pour sa couverture, que j'ai adorée ! Et le hasard fait bien les choses car j'ai passé un moment exquis.

La collection "Babel noir" chez Actes Sud regroupe plutôt des polars ou des thrillers, mais ce roman me semble beaucoup plus complexe que cela à définir.

Le policier Kaga Kyoichiro vient d'arriver au commissariat de Nihonbashi au coeur de Tokyo, et il ne boude pas son plaisir à découvrir et parcourir le quartier proche, de Ningyocho, qui malgré la pression immobilière, et la modernité dont fait preuve cette ville, arrive à garder un côté village avec petites rues commerçantes et boutiques artisanales.

Bon il ne faut pas se méprendre sur ce que j'écris, il est là d'abord pour enquêter sur un meurtre !  Alors bien sûr un meurtre c'est affreux, et là il s'agit d'une femme de 45 ans qui s'est fait étrangler chez elle, c'est assez flippant, mais autour de cet assassinat, l'auteur va réussir à construire tout un roman très humain.

Le policier est lui-même un grand humaniste, et l'auteur dresse des portraits complets des personnages.
Le livre plaira aux amoureux de la culture japonaise, il va sans dire : on y parle gastronomie, liens familiaux, sanctuaires, cérémonies, habitudes et coutumes, etc.

Kaga n'est pas sans me rappeler légèrement Columbo sur le fond, pas sur la forme ! A savoir qu'avec ses fringues lambda qui ne ressemblent pas à celles d'un policier, et qui étonnent ses collègues, à son air encore juvénile (il a une trentaine d'années), à sa façon de faire des cadeaux aux victimes, objets ou petites attentions, et de s'intéresser profondément aux anciens métiers, on ne le voit pas venir !

"Pour nous, les personnes affligées par un crime sont aussi des victimes. Et nôtre rôle est aussi de les aider."

Il y a plein de moments où j'ai oublié que le thème principal était un crime, et me suis laissée bercer dans l'atmosphère d'une Tokyo à taille humaine !

On fait connaissance avec la victime à travers tous les protagonistes qui l'ont connue, jusqu'au double dénouement.

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman, à commencer par la découpe en petites parties, mettant en scène une personne plus particulièrement, comme l'employée de la pâtisserie, le chien de l'horloger, ou encore le client du magasin d'objets artisanaux.

Une belle découverte d'un nouvel auteur, que je suivrai avec plaisir. Vous le connaissiez ?
Commenter  J’apprécie          110
Baladons dans le vieux Tokyo.

Suivons sur un peu plus de 300 pages l'atypique inspecteur adjoint Kaga, nouvellement nommé dans le quartier de Nihonbashi à Tokyo.

Un meurtre a eu lieu et il s'agit de l'élucider.

Mais à la façon de l'inspecteur Kaga, c'est-à-dire tranquillement en interrogeant les détails les plus infimes, en échangeant paisiblement avec toutes celles et tous ceux qui ont approché la victime dans les heures qui ont précédé sa fin brutale… Et ainsi nous promenons dans une rue commerçante du vieux Tokyo : dépaysement total à la découverte d'un Japon traditionnel se refusant à la modernité des chaînes de distribution. Dans une chaleur étouffante nous déambulons d'échoppes en éventaires, de parcs en cafés, nous découvrons l'artisanat et l'art de vivre nippons, nous rencontrons une multitude de personnages, de métiers (un chapitre par boutique).

L'enquête avance peu à peu, éliminant les pistes les unes après les autres, se rapprochant inexorablement du coupable. L'inspecteur Kaga procède avec délicatesse, nous faisant découvrir une société aux codes bien différents des nôtres, une société où l'on a trop de pudeur pour exprimer ses sentiments, où l'on pardonne difficilement mais en revanche on n'hésite pas à houspiller publiquement. Une société où raffinement et honneur sont les maitres-mots.

L'inspecteur Kaga est immédiatement attachant. Il observe et déduit plus qu'il n'agit. Il sait qu'un meurtre ne fait pas qu'une victime. Il aime les gens, prend soin d'eux avec bienveillance, tente de leur apporter l'apaisement dont ils ont besoin.

« le nouveau » est un roman original qui dépayse parce qu'il se passe au Japon, mais aussi parce que l'auteur cisèle autrement une intrigue policière. C'est un roman qui apporte plaisir et sérénité. Délicieuse promenade.
Commenter  J’apprécie          110
Enfin un polar original !!! Après le déferlement du policier nordique de tous les pays du coin (norvégien, suédois, finlandais et j'en passe), voici le polar japonais. Il est fin, subtil, et tout en délicatesse, et a l'originalité de prendre l'enquête sous un angle nouveau. En effet, point ici de découverte de cadavre sur une scène de crime sanguinolente, suivie de la description du flic pas comme les autres, qui mène son enquête étape par étape en récoltant des indices et en suivant de plus ou moins bonnes pistes.
Dans « le nouveau », de Keigo Higashino, on découvre ainsi successivement différents habitants du vieux quartier de Kodenmachö à Tokyo (la fille du magasin de biscuits, l'apprenti du restaurant traditionnel). Ces personnages n'ont à priori rien à voir avec la victime, une femme de 45 ans retrouvée étranglée à son domicile, mais l'intervention dans leur vie de l'inspecteur Kaga va prouver à chaque fois le contraire et permettre de voir l'enquête sous un angle nouveau. le lecteur avance ainsi pas à pas, et toutes les pièces du puzzle se mettent doucement en place. Et quelle belle découverte du Japon à travers la vie de ces habitants à la mentalité si différente de la nôtre !
Bref, je recommande.
Commenter  J’apprécie          110
Dans ce roman, l'enquête est secondaire et la découverte du quartier et de certaines de ses boutiques est au premier plan. C'est pourquoi chaque partie du roman porte le nom d'une boutique et d'un personnage.

Et chaque partie est en elle-même une enquête dans l'enquête : de petits détails sont expliqués et mis au jour.

J'ai aimé la façon de faire de Kaga qui vient interroger ses témoins en chemise (chaque jour une différente) et avec une pâtisserie. Pâtisseries qui m'ont mis l'eau à la bouche comme ces fameuses gaufres sur lesquelles s'ouvre le roman.

Un récit avec une atmosphère et qui s'insinue aux coeurs même des foyers sans voyeurisme.

Un roman sur l'erreur qui peut parfois être fatale ou se réparer.

Une citation :

Pour nous, les personnes affligées par un crime sont aussi des victimes. Et notre rôle est aussi de les aider. (p.210)

L'image que je retiendrai :

Celle de la chaleur en ce début d'été et des hommes qui portent la chemise.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-n..
Commenter  J’apprécie          110
Suivant mon désir de découvrir la littérature japonaise,je me suis donc lancée dans la lecture de ce roman policier "le nouveau " de Keigo Higashino.En fait,une belle découverte !
Un nouvel inspecteur adjoint dénommé Kaga a été nommé au commissariat de Nihonbashi, au coeur de Tokyo et enquête sur le meurtre d'une femme retrouvée étranglée dans son appartement.
Grâce à son sens aigu de l 'observation et de son goût du détail et de la précision ,Kaga élucidera ce meurtre.
Ce qui est original dans ce roman ,c' est sa construction. A la faveur de l' enquête, l' auteur nous décrit une partie du vieux Tokyo et certains de ses métiers oubliés et surtout des tranches de vie de ces habitants.: les relations complexes entre une belle mère et sa belle fille , les désirs d 'émancipation des femmes...autant de "petites histoires "et de chapitres qui dressent un portrait de la vie japonaise et nous permettent d "avancer tranquillement dans l "enquête par élimination progressive des suspects. Alors certes le rythme n' est pas trépidant et le suspens relatif, mais j ai beaucoup aimé cette façon sereine et " détournée" d 'aborder et de résoudre une enquête avec une touche très japonaise : le sens et l' importance des détails et un côté un peu moralisateur quant il s' agit d évoquer les liens familiaux et le rôle des parents envers leurs enfants.
Commenter  J’apprécie          100
Pour résoudre le meurtre d'une femme étranglée dans son appartement, l'enquêteur Kaga passe de commerces en restaurants dans le quartier traditionnel de Nihonbashi où chaque détail peut être un indice. L'occasion de raconter des tranches de vies et de présenter des enseignes typiques. Un roman policier sensible, lent et plein de charme.
Commenter  J’apprécie          100
Une jeune femme est retrouvée dans son appartement de Nihonbashi à Tokyo. Etranglée par un inconnu à qui elle a manifestement ouvert la porte.
Kaga Kyoichira, nouvellement arrivé au commissariat du quartier, enquête sur cette mort mystérieuse. de témoignages en témoignages, de visites de voisinages en recoupement d'informations apparemment anodines, l'enquêteur tisse mine de rien sa toile. Se rapprochera-t-il de la vérité en s'imprégnant de la vie ses protagonistes ? Autant chronique humaniste que roman noir, « le Nouveau » nous plonge avec douceur et humanisme dans le quotidien d'une communauté sans histoires apparentes pour mieux en révéler ses dissonances. Une réussite à tous les niveaux.
Commenter  J’apprécie          100
Roman policier, qui nous plonge dans un vieux quartier de Tokyo, Nihonbashi, à la recherche de l'assassin d'une femme de 45 ans, retrouvée étranglée dans son appartement. Kaga Kyoichiro (personnage récurrent de l'auteur a priori), jeune policier atypique tant par son allure décontractée que par son attachement aux petits détails qui paraissent insignifiants, a été récemment muté au commissariat du quartier (d'où le titre). le livre est construit comme un puzzle qui se construit petit à petit, chaque chapitre s'intéressant à une figure du quartier : le marchand de biscuits, l'apprenti du restaurant traditionnel, la boutique de vaisselle, l'horloger, le magasin d'articles artisanaux… et nous permet de rentrer dans leur intimité et leur humanité. Bien sûr dénouement à la toute dernière page. Joli roman qui fait penser aux aventures d'Hercule Poirot ou Miss Marple, mais très rythmé, avec beaucoup de dialogues … et qui donne envie d'aller se balader à Tokyo !
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1312) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "La maison où je suis mort autrefois" de Keigo Higashino.

Quel tête d'animal se trouve sur la clé accompagnant le plan d'un lieu au début du roman ?

un loup
un lion
un cheval

10 questions
32 lecteurs ont répondu
Thème : La maison où je suis mort autrefois de Keigo HigashinoCréer un quiz sur ce livre

{* *}