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3,77

sur 202 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Luce, issue d'une famille de veuves hongroises dont les réparties et les interactions valent largement le détour, elle-même veuve encore amoureuse de son défunt mari après 5 ans, devra réapprendre à se faire confiance, à se donner la parole, sans angoisse ni culpabilité : se réconcilier avec son soi si farouchement nié par peur panique de ne pas survivre à la souffrance de l'inexorable.
Elle a mis sous le boisseau tout ce qui peut la rendre un tant soit peu à la vie, comme si elle avait tondu ses cheveux et s'était couverte la tête de cendres : tourner le dos à sa vocation de chef-pâtissière, alors que son âme d'artiste la conduit tout au long du roman à magnifier ses élans dans de magiques créations sucrées ; travestir son goût des douceurs sensuelles, puisqu'elle ne peut plus avaler que des cochonneries industrielles bourrées de sucre et de fausses matières grasses ; ignorer sa garde-robe, qui contient des centaines de dollars de tenues toutes plus élégantes les unes que les autre, en se contentant de la contempler et de soupirer, affublée d'un éternel pantalon de jogging, ou de son jean élimé, dans le meilleur des cas ; et vivre une histoire de sexe sans engagement avec cet Ethan, son beau-frère, le plus-que-parfait-ami, qui ne reste dans son esprit que cela, l'indispensable pourtant, mais celui qui ne fera sûrement pas souffrir son coeur déjà rassasié de douleur.
Lucy a tout pour être heureuse, tout à portée de main, mais elle passe sa vie, meurtrie et désolée, à côté du bonheur.
Heureusement, le déclic se fait dans son esprit : à trente ans, elle décide d'essayer de tourner la page, mais hors de question pour elle de mettre son coeur dans la balance.
Son futur compagnon devra correspondre à une batterie d'items anti-douleur, en tête de liste desquels figure le "Faible risque de décès prématuré", mais aussi "pas trop séduisant", "élans paternels", "job stable", "gentil avec sa famille",...
On mesure combien cette jeune femme est profondément marquée par la disparition de son incomparable Jimmy, un être plus-que-parfait, dont elle apprendra toutefois à accepter les failles au fil du roman. Et son cheminement, zébré d'allers et retours, de larmes, de coups au coeur, de tendresse, et de nostalgie, sera long et éprouvant, mais combien gratifiant !
Ethan Mirabelli, ah, Ethan, oui, on ne peut que tomber sous le charme de son sourire solaire, espiègle et tendre à la fois. Il cumule, aux yeux de Luce, de trop nombreux handicaps : charmant et beau, drôle, super sexy, mais sans en avoir l'air, accompli dans tous les sens du terme, il est celui qui a toujours été là, à ses côtés, dans l'ombre, toujours de ce grand frère encensé de tous : la seconde roue du carrosse.
Je suis complètement tombée amoureuse de lui, de sa vulnérabilité, de sa patience, de son entêtement aussi et de son incomparable fidélité. J'aurais voulu secouer Lucy comme un prunier, ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs, et lui dire : "allez, on y va, maintenant, le temps des larmes est fini, ouvre donc un peu les yeux, nom d'un chien !!". On ne peut s'empêcher de souffrir pour lui... A ce titre, les dernières pages sont une bénédiction tant Kristan Higgins a réussi à créer un fort sentiment d'attente et de frustration !

Mon sentiment
N'ayant aucun point de comparaison, puisque c'est ma première lecture de Kristan Higgins, que dis-je, un vrai festin, j'ai eu un mal fou à le lâcher au gré de mes pérégriations quotidiennes.
Tour à tour tendre, drôle, triste, émouvant, troublant, ce roman est une précieuse pépite, un rien nostalgique et profond.
Le style, à lui seul, est une petite merveille : incisif, naturel, sans temps mort, ironique et mordant, il rend très vivants les multiples personnages de cette galerie, avec tendresse et élégance. Certaines scènes sont vraiment à croquer : la première scène d'amour entre Ethan et Luce m'a beaucoup fait rire, de même que les talents hautement barrés du cousin Stevie avec son record de franchissement de vaches, ou la description de l'enfilage d'une gaine récalcitrante.
J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai frémi, et j'ai palpité de bonheur. Une vraie marmite du bonheur. Ne vous attendez pas à de grandes scènes sensuelles, par contre, il n'y en a pas, tout est suggéré, ce qui ne m'a pas du tout dérangée. Que demander de plus? Rien. Voilà une lectrice comblée !
Lien : http://leslecturesdeveralice..
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Un livre qui commence fort en nous plongeant à pieds joints dans la vie amoureuse de Lucy. Celle-ci est quasi inexistante, torturée, triste et Lucy est tourmentée, déphasée et probablement maudite.
Mauvais tableau au premier abord mais le veuvage de Lucy est abordé simplement sans que cela devienne lourd à force d'en entendre parler.
On se prend en effet très vite d'affection pour Lucy et sa gentillesse. Plus elle nous explique comment est sa famille et comment s'est déroulée sa vie, plus on comprend son mal-être. Elle n'a que 28 ans, a déjà beaucoup souffert mais elle ne perd pas son sourire et refuse de devenir comme sa mère ou ses tantes qui se plaisent dans leur vie solitaire.

La première moitié de livre peut paraître longue et annonçant une suite trop prévisible mais finalement, c'est juste une façon de bien installer l'univers de Lucy et de sa malchance en amour. On comprend bien vite ce que nous réserve la suite de l'histoire mais l'auteure a très bien réussi à nous surprendre quand même avec la seconde moitié du livre.

Hormis Lucy, j'ai beaucoup apprécié les personnages qui l'entourent comme Ethan qui m'a tout de suite touchée. Il montre une façade de quelqu'un qui se fiche un peu des choses et aime vivre au jour le jour, mais on sent qu'il y a bien plus derrière. Il aime plus que tout son fils et n'est pas si détaché que ça pour le reste…

Tout comme pour L'amour et tout ce qui va avec, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteure. L'histoire se lit bien et facilement tout en parlant de l'amour avec ses hauts et ses bas. le petit plus? L'auteure n'oublie pas d'y amener une touche de fraicheur!
Lien : http://le-fauteuil.com/2013/..
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Kristan Higgins rend un hommage vibrant à ses racines hongroises dans une comédie romantique comme on les aime. Elle entraîne ses lecteurs au coeur d'une histoire pleine d'émotion, à la fois drôle et émouvante, à l'image des personnages qu'elle a créés.

Lorsque j'ai choisi Tout sauf le grand Amour de Kristan Higgins, je m'attendais à tout sauf à lire une histoire aussi poignante ! La couverture, gourmande à souhait, était surtout pour moi la promesse d'une lecture sucrée, un peu mièvre et dégoulinante de bons sentiments. Ici, les vertus thérapeutiques de la cuisine sont certes abordées mais elles ne constituent pas le coeur du roman. Une déception largement compensée par le jeu, excellent, des personnages atypiques, hauts en couleurs, croqués par Kristan Higgins ! Dans ce roman féminin, les femmes ont la part belle ! Et quelles femmes ! L'auteure a mis les bouchées doubles pour créer des personnages que le lecteur ne peut qu'adorer ! On s'amuse beaucoup des dialogues, incisifs et plus vrais que nature du Clan des Veuves !

A côté de ces épisodes cocasses, la quête de Lucy, jeune trentenaire en pleine reconstruction après un tragique veuvage, sonne extrêmement juste. On ne peut que se sentir en empathie avec cette jeune femme éplorée, toujours amoureuse de son mari, qui tente néanmoins de trouver une place dans la vie dont elle s'est retirée cinq ans auparavant.

"Les souvenirs m'inondent le coeur - les yeux extraordinaires de Jimmy, son énorme rire, la force de ses bras. Il était mon univers et mon avenir. Il était l'amour de ma vie. de mon ancienne vie."

"Jimmy m'a tout pris, cette nuit-là, tout l'avenir qui nous était réservé, cette vie normale, sûre, agréable, la personne que j'étais."

Le récit, habilement construit, raconté comme une confidence, alterne judicieusement les flashbacks du passé douloureux de Lucy avec des épisodes actuels, plus drôles et cocasses. Kristan Higgins aborde le thème du deuil et la perte de l'être cher dans toutes ses étapes avec beaucoup d'émotion et de profondeur. Témoin privilégié du chagrin de Lucy, le lecteur se retrouve souvent le coeur serré à l'évocation de ses souvenirs et de ses moments heureux. C'est beau, touchant, poignant même mais on a parfois l'impression que l'auteure se laisse aller à trop de larmoiements ! Heureusement, on peut compter sur l'intervention des Veuves Noires pour éviter tout débordement lacrymal inutile et apporter au récit l'indispensable touche de légèreté ! Un peu plus et on sombrait dans le pathos !

Malgré ce défaut, Tout sauf le grand Amour est une comédie romantique surprenante, pleine d'émotion, une histoire à la fois drôle et touchante, qui parvient autant à émouvoir le lecteur qu'à le divertir ! Un roman déroutant, dont on ressort charmé et le sourire aux lèvres. Un excellent moment de détente !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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