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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Agréable histoire.

Désert de l'Arizona. La lune était jaune, réfléchissant sa lumière sur cette immensité.
Un bruit au loin, celui d'un avion, à quelques mètres au-dessus du sol.
Soudain, des lumières et un signal, par fusées éclairantes. Tout va bien pour cette mission clandestine. Atterissage.
"Parfait pensa Pauling. Il faut apprendre à faire confiance.
Et pendant la fraction de seconde où cette pensée lui venait à l'esprit, il vit que cette confiance était une effroyable erreur"...

Jim Chee surveille un moulin vandalisé cette nuit là, et rapidement il devra enquêter sur un corps mutilé.
Beaucoup d'événements subitement, dans la réserve des indiens Hopi.

Au travers de son enquêteur, Hillerman nous fait aimer la culture indienne, ces étendues sauvages pas si désertiques, et tous ces petits détails qui font le sel de cette histoire.
Roman plaisant, un bon moment de lecture.
(plus d'avis sur PP)
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Ce doit être mon 9ème Tony Hillerman C'est dire si j'aime cet auteur.
Malheureusement j'ai dû subir trois anesthésies totales en 6 mois, quand il faut un an pour se remettre d'une seule. J'ai donc cette année beaucoup de mal à me concentrer sur mes lectures aussi intéressantes soient-elles.

Dans l'Arizona deux peuples essentiellement se partagent la terre, les Hopi et les Navajos.
Un corps mutilé est retrouvé par des Hopis, qui ne veulent pas en informer les blancs car cela perturberait les cérémonies qui doivent apporter la pluie. Car selon leurs croyances les dieux mécontents pourraient détruire pour la 4e fois le monde.
De son côté Jim Chee, nouvellement arrivé enquête sur un moulin vandalisé et aperçoit de nuit un avion qui se pose presque sans feux.

Enquête très lente avec beaucoup de redites (Chee lui même est très lent mais méticuleux).

J'ai infiniment aimé la leçon que donne p 70, Jim Chee sur la façon d'apprendre à lire les traces laissées sur le sol et la remarque que tous les Navajos ne le savent pas, que cela s'apprend comme le droit. Enseignement qu'on reçoit des hommes du côté maternel puisque dans ce peuple la lignée est matrilinéaire; Enfin que le terme générique d'indien n'existe pas dans leur langue. Et s'il s'offusque que les blancs soient incapables de distinguer un Navajo d'un Hopi, il doit bien reconnaître que pendant ses études d'anthropologie au Nouveau Mexique, lui non plus ne faisait pas la différence entre les diverses nationalités.

P 128 : Quelqu'un qui violait les règles normales du comportement et qui vous causait du tort était , selon la définition Navajo, “égaré”. le “vent sombre” s'était emparé de lui et avait corrompu son jugement. (...) Mais dans l'esprit Navajo de Chee, l'idée de les punir paraissait tout aussi insensée que l'acte qu'elles avaient commis.


Un petit cafouillage p 144, pas de relecture ?
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L'intrigue de ce roman n'a rien de bien original : un mort non identifié sur fond de trafic de drogue. Mais voilà, cela se passe en réserve indienne (en territoire Hopi) et le flic chargé de l'enquête, Jim Chee, appartient à la police tribale Navajo.

Avec une grande érudition, Hillerman en profite pour nous distiller des informations sur le fonctionnement des réserves, sur les différences culturelles et religieuses entre les deux tribus, et surtout, nous révèle que le gouvernement américain a déplacé des familles entières de Navajos pour y installer des Hopis, ce qui fut la source de bien des conflits. Un pan de l'histoire contemporaine de ces tribus qui n'est que rarement évoqué.

Je me souviens n'avoir guère apprécié un roman de James Doss, La rivière des âmes perdues, justement parce que cet auteur utilisait les légendes indiennes comme ingrédient folklorique de l'enquête. Chez Hillerman, au contraire, on apprend à connaître la spiritualité indienne, mais son héros, Jim Chee, résout l'enquête grâce à son bon sens et à ses qualités, et non parce des "esprits" l'ont aidé.
J'aime donc beaucoup Tony Hillerman, son style (il y a un peu du poète en lui) et son érudition, et j'ai d'ailleurs fini par m'attacher à Jim Chee au fil des années. Je conseille donc ce polar à tous ceux que la culture amérindienne captive. A noter qu'un film a été tiré de ce livre, il y a quelques années, avec l'excellent Lou Diamond Phillips.

Traduction : Danièle et Pierre Bondil.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Le vent sombre est le deuxième livre mettant en avant l'inspecteur Navajo Jim Chee. Pour un poil plus d'infos sur l'auteur et son héros, voir la critique du livre le peuple des ténèbres

https://www.senscritique.com/livre/Le_Peuple_des_tenebres/critique/293328023

Nous avons ici un tome plus solide que le précédent, bien ficelé et nous plongeant cette fois dans la culture Hopi. Notre Jimmy Chee est encore plus curieux et obstiné que dans le 1er opus, non pas porté par une envie de justice, mais par une soif constante de percer tous les mystères qui se présentent à lui.

Tout cela s'entrecoupe parfaitement avec le côté noir de ce livre, et aussi son côté intimiste. On y découvre en effet un peu plus l'inspecteur, notamment ses attaches à sa culture Navajo, une culture qui fait partie de lui, qui le façonne.

Ho et j'ai aussi bien aimé le côté contemplatif des parties de pistage et de chasse aux indices. Une trace de pas par ici, un coup de balai pour masquer tout ça par là. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'a rappelé les vagabondages des héros de Knut Hamsun. Bon ça n'a quasi rien à voir Jim Chee étant Navajo du 20e siècle et les autres, vagabonds norvégiens à la fin du 19eme. Et pourtant !

Bref un bon 8 pour ce tome, ce qui m'encourage à finir la trilogie Jim Chee avec la Voie du Fantôme 👻

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Une bonne enquête où l' on retrouve avec plaisir Jim Chee, bien menée et sans temps morts l' intrigue évolue autour d' un moulin mystérieusement vandalisé et d' un avion dont on a provoqué un dramatique accident à l' atterrissage. Si le premier mystère est vite résolu, le second devient au fil des pages de plus en plus complexe, cédant au rocambolesque et au spectaculaire sur la fin.
Un peu dommage à mon avis cela étant j'ai passé un excellent moment.
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"En fait, ce concept [rendre la pareille aux autres] lui était aussi étranger que l'était, pour madame Musket, l'idée que quelqu'un qui possédait de l'argent puisse commettre un vol. Quelqu'un qui violait les règles normales du comportement et qui vous causait du tort était, selon la définition navajo, « égaré ». Le « vent sombre » s'était emparé de lui et avait corrompu son jugement. On évitait ce genre de personnes, on était inquiet pour elles, et on se réjouissait si elles étaient guéries de cette folie passagère et si elles étaient rendues à l'état de hozro." (128)

… où Jim Chee part sur les traces d'un Don Quichotte et d'un magicien… et réinterprète à sa manière les rites de chasse navajo (p210, un long passage détaillé à ce sujet). Comme l'a très bien mis en exergue l'auteur du blog « le vent sombre » dans son article sur Tony Hillerman, on peut mettre en parallèle ce deuxième tome de la trilogie Jim Chee avec le deuxième tome de la trilogie Joe Leaphorn. Ce sont les récits les plus « terroir ». D'un final dans un village zuni, on passe à un final dans un village hopi, tous deux aux soirs de visite des kachinas. Balade botanique, cours sur l'art de pister les traces, tour d'horizon des différentes attributions de Chee, bien spécifiques à son nouveau territoire de Tuba City, débuts balbutiants où se pose « la question tacite de son incapacité à assurer la protection d'un moulin à vent ». La rencontre avec Cowboy Dashee met en branle un dynamisme vif et chaleureux, porteur d'humour. le capitaine Largo montre sa bouille peu commode mais finaude. Une intrigue habile, enfin, contribue à faire de ce vent sombre un polars marquant.

"Black Mesa n'est ni une mesa, ni noire. (…) Pratiquement aucune route, presque pas d'eau, et pas d'habitants à l'exception d'un petit nombre de bergers dans des campements isolés. Elle se dresse à plus de deux mille mètres au-dessus du Désert Peint. Une douzaine de washes principaux, tous asséchés, et un millier d'arroyos sans noms drainent l'eau de ruissellement durant les hivers rigoureux et après les “pluies mâles”, brèves mais torrentielles, de la saison des orages, l'été. Son nom lui vient des couches de charbon affleurant sur ses très hautes falaises, mais ses couleurs sont les gris et les verts de la sauge, de l'herbe-aux-lapins, des genévriers, des cactus, de la bouteloue et des graminées à touffes, et le vert foncé des buissons de creosote et de mesquite, du pin pignon et, dans les rares endroits où coulent les sources, des pins et des épicéas. C'est un endroit très isolé même pendant la saison des pâturages, et il a toujours été un territoire de prédilection pour les Peuples Sacrés des Navajos, les kachinas et les esprits tutélaires des Hopis." (116)
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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