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sur 403 notes
La reine des pommes est sans aucun doute le meilleur polar de Chester Himes, de loin le plus aboutit, le plus intéressant, le plus hilarant, le plus tragique, le plus violent, le plus loufoque, le plus inspiré. C'est un chef-d'oeuvre, tout simplement, devenu un classique du polar américain. Rien que ça !

L'auteur nous relate l'histoire drôle et burlesque d'un jeune noir américain complètement bébête et naïf, qui se fait arnaquer par une combine qu'il est le seul à ne pas connaître dans tout Harlem !

L'histoire est intéressante et fascinante à la fois, tant l'intrigue est prenant, tant les personnages sont drôles et ubuesques, avec une personnalité solide, parfois inquiétante.

Le lieu de l'histoire est inédit et original, c'est le Harlem des années 60, avec des personnages haut en couleur, des noirs américains, dans un environnement surréaliste et vrai à la fois.

A lire absolument !
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Jackson à des problèmes d'argent, comme tous les noirs d'Harlem, quartier de New York... Alors la tentation est grande surtout quand Hank et Jodie lui propose le super plan : transformer des billets de 10 dollars en 20 dollars, contre 10% de la totalité des économies que Jackson est prêt à transformer (15000 dollars...). Mais, patatras, ça foire ! Hank et Jodie s'échappent, Imabelle sa sublime femme disparaît et Jackson se fait arrêter , puis relâcher contre 300 dollars (tisndans le coffre de Clay)... A partir de là, c'est le bordel ! On est emporté dans une course poursuite à travers les avenues, les quartiers pourris de New York à bord dun corbillard que Jackson a "emprunté" à Clay, son patron... Jackson veut retrouver sa belle et terminer le deal pour devenir "riche". On rit de sa naïveté, de son frère Goldy travesti en nonne heroinomane, on craint les coups de lames perdues et les flics corrompus... Tout ce petit monde des malfrats, ces prolos dépassés par la dureté de la vie, gardent la foi en Dieu ou au diable pour se faire la malle (remplie de pépites d'or) poursuivis par Ed Cercueil et le Fossoyeur, deux flics déterminés.
Mais tout est foireux, tout dérape, la loose totale, l'échec magnifique car les dés du jeu sont pipés dès le départ dans ce roman à 100 km/h. le scénario est assez simple, on y retrouve les fondamentaux du polar américain des années 50 et 60 : bandits sanguinaires, alcool de contrebande, belles pépés, prostitution, grosses bagnoles, et surtout l'appât du gain, le sacro-saint Dollar à égalité avec le révérend Gaines qui ne sait plus où donner de la tête ! ) Et puis des flics qui tirent dans le tas... Rien d'original aujourd'hui, mais à la sortie du roman sûrement. C'est bien écrit, ça se lit vite comme cette cavalcade catastrophe
et invraisemblable New yorkaise. Alors, laissez vous porter par la foi inébranlable (et border line) de Jackson car les voies de la rédemption sont parfois tordues et impraticables, noyées dans le sang. Mais comme les voix du Seigneur sont, elles, évidemment impénétrables tout peut "réussir" à celui qui croit à sa bonne étoile un peu et l'amour ? c'est à voir ! Amen !
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La reine des pommes est un excellent roman noir. L'un des meilleurs de Chester Himes. L'histoire se passe dans le Harlem des années 30 - 40 avec une intrigue magnifique. Jackson est une vraie pomme (un idiot parfait ) au sens propre et au sens figuré. Apres s'être fait avoir par une bande de truands et sa copine ( sac à problèmes), il entre dans un cycle de malheurs qui vont le conduire dans des situations vraiment incroyables. Je vais éviter de spoiler ... mais c'est vraiment un pur délice ce roman. le gros tour de force c'est l'humour et les situations ubuesques. Les personnages sont très bien construits : Goldy mais quel phénomène ! le révérend Gaines qui m'a plié de rires. La bande des friands : Gus, Jodie , Slim de sacrés bandits. C'est vraiment un polar à lire.
Chester Himes réussit le tour de force à nous immerger dans Harlem, une description réelle des ghettos, de la population noire de l'époque à Harlem, de l'ambiance, des policiers ripoux et tout simplement de la VIE.
Un conseil : LISEZ LE.
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Un roman de Chester Himes qui met en scène des personnages se débattant dans la vie, trépidante jusqu'au délire, au coeur de Harlem. Une magnifique traduction qui vous plonge dans les affres des relations raciales compliquées aux États-Unis. Tout le monde tente de sauver sa peau et c'est pas une sinécure que vous soyez flic ou croque-mort!
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J'ai bien aimé le premier épisode de la série Ed Cercueil et Fossoyeur. Je pense que je vais me laisser tenter par la suite.Du pur noir !
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Chester Himes, c'est l'incarnation d'une lutte contre l'injustice, d'une plume qui se fraye un passage à travers l'ouragan. Ironie de l'affaire, c'est en prison que le jeune homme trouva son moyen d'expression. Il a 19 ans, il est en colère, il découvre la nouvelle garde du polar, Dashiell Hammett ou Raymond Chandler en tête, et c'est la révélation. Un demi-siècle plus tard, Himes est posé comme l'un des plus glorieux héritiers du hard-boiled, le polar tendance bien vif qui cogne sec. Un épigone certes mais dont la patte et l'aura pousseront rapidement les observateurs à le ranger à part. Où précisément ? Eh bien entre ses pères spirituels, disons à mi-chemin entre Hammett et Hemingway. Oui, tout simplement. Intrigué par cette réputation, je me procure l'une de ses oeuvres les plus réputées, La Reine des pommes (pas son premier roman, mais sa première incursion vers des rivages où le rire le dispute au désenchantement).

On retrouve l'écriture sèche et visuelle héritée de l'école Hammett avec grand plaisir. L'ouvrage est bien parsemé d'un humour aux portes du burlesque, rien à dire c'est parfois à se tordre. Pourtant, le coup de maître est ailleurs. À vrai dire il est partout, ce truc qui fait la différence. C'est juste qu'on ne le remarque pas d'emblée. Puis, petit à petit, il devient de plus en plus apparent jusqu'à devenir une évidence : la toile de fond. Alors que Jackson (le malheureux héros) n'en finit plus de courir d'un coin à un autre, d'une combine à une autre, c'est un instantané sur le Harlem d'alors que Chester Himes imprime dans notre inconscient. L'air de rien, sans avoir l'air d'y toucher, derrière son substrat comico-policier, La Reine des pommes ne parle que de ségrégation raciale, d'injustice et de misère. Pas de discours enfiévrés, de plaintes déchirantes mais ce cadre dévorant, ouvert sur un cloaque rude et désespéré qui finit par contaminer l'ouvrage tout entier.
Comptines de l'époque esclavagiste, descriptions de quartiers mal-famés, d'immeubles insalubres, de la pourriture qui suinte à chaque rue, de ce mystérieux Homme Blanc, spectre fantomatique qui hante ce monde en perpétuelle déliquescence...Himes sait de quoi il parle puisqu'il en revenait au moment de signer cet opus, véritable tournant pour sa carrière dont l'idée lui fut soufflée par son éditeur français Marcel Duhamel. À ce moment là, l'écrivain s'était éloigné d'un pays natal dont il n'avait retenu que les préjudices et l'inégalité. Cela étant dit, ne pas réduire la manoeuvre à un virage à 180°. L'homme de lettre regarde dans le rétro avec plus de gouaille certes, mais sa peinture sociale conserve un réalisme parfois choquant (un des rebondissements en particulier). C'en est même incroyable d'arriver à rire des mésaventures de ce benêt au grand coeur (Jackson) qui crapahute dans l'environnement le plus inhospitalier qui soit. Il n'est vraiment pas aidé car le cercle du désoeuvrement est vicieux. Si l'instinct de conservation ne pousse les victimes à se révolter face à leur oppresseur, la loi de la jungle s'instaurera entre elles. Arnaques, crimes et tutti quanti ; buffet ouvert à tous. le frère de Jackson se déguise en bonne soeur pour appâter le quidam et se rencarder sur les coups pendables, sa compagne joue sur tous les tableaux, les camés le détroussent et les policiers afro-américains n'hésitent pas à se défouler sur ce beau monde, Jackson compris. Ce mélange étonnant de comédie survitaminée sur fond de tragédie sociale laisse un souvenir réjoui quoiqu'une pointe d'amertume surnage dans ses dernières lignes, aussi amusantes que sadiques.

Chester Himes a bien l'étoffe du génie qui s'est construit sur son vécu et a su en faire un élément fondamental de ses livres, qu'il pouvait aborder sans détour ou avec humour. La Reine des pommes est une balade qui transporte autant qu'elle imprègne son lecteur. Une de ces lectures qui sait distraire avec brio tout en ménageant quelques bonnes secousses. Pour un inconditionnel du roman hard-boiled, c'est un délice. Il est indéniable que Himes est un digne héritier de ses pairs, en cela qu'il a su saisir l'essence du genre et se le réapproprier avec ses codes à lui. Certains avaient à coeur de révéler la crasse sous le tapis, ou de lever le voile sur la corruption enracinée, ou plus généralement de dénoncer un monde courant à sa perte. Himes ajoute sa pierre à l'édifice de cette quête intemporelle. Ce qui suffit largement pour en faire une curiosité et plus encore, un incontournable.
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Premier roman de la série Cercueil et Fossoyeur. Une histoire trépidante, une plongée dans le Harlem des années 40-50, et, ce qui est une prouesse pour un roman noir, un humour très présent.
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Par mariezim57 le 20/08/2014


Certains livres vous laissent un goût amer dans la bouche. Parce que vous venez de les terminer. Oui.
Encore une petite perle trop courte.....
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Je n'ai pas accroché, pas réussi à me concentrer dessus, pas aimé le personnage principal Jackson. En l'occurrence, c'est lui la reine des pommes et non la ville de New York comme je le croyais au départ. (Pas lu la 4ème de couv'...).
L'histoire se passe à Harlem, quartier noir grouillant de malfrats sans scrupules. Jackson se retrouve embarqué dans une histoire bien trop grosse pour lui, dernier naïf honnête de la ville...
Les anti-héros, j'aime bien; à condition que ce ne soit pas TROP des losers. Jackson est carrément benêt, il se fait couillonner toutes les 2 minutes sans s'apercevoir de rien. Ca m'a agacée.
Et puis y'a le vocabulaire, langage argotique des années 60 (qui souffre de la traduction?) que j'ai eu du mal à toujours comprendre et qui a perturbé la fluidité de ma lecture.

Je suis passé à côté, je ne sais pas trop pourquoi... C'est un livre culte donc à chacun de se faire sa propre opinion. Les amateurs de burlesque et d'histoires un peu farfelues y trouveront leur compte. Les fans de romans noirs "à l'ancienne" aussi.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Ce livre est une commande de Marcel Duhamel (le patron de la "Série Noire" de l'époque) que Chester Himes (écrivain "sérieux", il avait déjà publié "La croisade de Lee Gordon" et "La fin d'un primitif", tous deux excellents...) écrivit en quelques semaines.
Pour inventer deux flics mémorables, " Fossoyeur Jones" et "Ed Cerceuil", aux prises avec des arnaqueurs en tout genre dans un Harlem plus vrai que nature, pour une suite ininterrompue d'aventures rocambolesques.
Bon, le bouquin a un peu vieilli, c'est vrai.
Un peu comme les sketchs de Fernand Raynaud ou de Raymond Devos...
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