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3,85

sur 719 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Silas, lycéen, vit une belle histoire d'amour avec Astrid, une jolie rousse. Jusqu'au jour où elle est percutée par un camion et passe pour morte. Afin de ne pas souffrir, Silas est oblitéré : il passe par la Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle qui efface tout sentiment de souffrance. Cette chirurgie très précise du cerveau laisse une trace bleue sur le poignet et est obligatoire pour les mineurs.
Silas, comme toute la jeunesse embrigadée par la propagande ambiante, pense que la CEDE constitue un progrès très appréciable jusqu'au moment où il se rend compte qu'il oublie Astrid alors même qu'elle est son grand amour. Il prend conscience que l'oblitération le prive d'une partie de lui-même, d'un passé heureux dont les souvenirs s'estompent parce qu'ils sont à présent détachés de toute véritable émotion.
Alors qu'il est de retour près du pont où Astrid et lui avaient l'habitude de flâner, il croit l'apercevoir. Elle n'est en effet pas morte mais Sacha, une femme-médecin du mouvement SOS qui milite contre l'oblitération obligatoire des mineurs, a fait croire à son décès pour qu'elle échappe à la CEDE. Attrapée par la police alors qu'elle s'était risquée dehors pour observer Silas, Astrid moisit quelque temps en prison avant d'être relâchée grâce à la pression internationale. de fait, Silas a posté le témoignage de son amoureuse sur le Réseau et le reportage de son père, journaliste de l'holotélé, y a aussi fait écho à une heure de grande écoute.
Beaucoup de gens ont donc été sensibilisés au message d'Astrid et demandent à ce que le libre-arbitre des mineurs soit respecté : l'oblitération doit être un choix, non une obligation.
Ce roman de science fiction ,très bien ficelé, met en avant les dangers d'un monde totalement aseptisé. le point de vue des deux adolescents dévoile une société dans laquelle plus rien n'a vraiment de prix parce qu'au lieu de privilégier les relations exclusives, on favorise l'accumulation d'amis virtuels ; au lieu d'améliorer les conditions de vie des pauvres, on rend la CEDE gratuite pour éviter toute rébellion ; au lieu de favoriser le devoir de mémoire, on plonge dans l'oubli et l'égoïsme.
C'est un ouvrage très réussi (et donc assez terrifiant) qui insiste aussi sur la potentielle dérive de l'usage des réseaux sociaux : être connecté en permanence c'est livrer ses moindres gestes à la surveillance de ses « amis », c'est passer son temps à surfer au lieu de réfléchir, c'est s'évader sur le web et ne plus s'investir dans la vie réelle.
Bref, un livre enrichissant et vecteur de réflexion. Seul bémol pour moi, la fin heureuse qui, même si elle est bien amenée, n'est pas assez réaliste à mon goût.
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Une dystopie qui s'ancre dans le quotidien des adolescents. Les thèmes abordés, tels que l'identité numérique, la mésinformation ou la surinformation permettent de mener une réflexion sur les limites de notre recherche du bonheur. Jusqu'où peut-on aller pour être heureux?
L'histoire d'amour au centre du récit permet d'aborder ces thématiques tout en finesse.
Les personnages sont décrits avec réalisme et humanité.

Il aurait été inintéressant d'insister davantage sur le contexte: comment en est-on arrivé là? S'il est abordé à plusieurs reprises, il n'est pas approfondit. Cela aurait pu être une force pour cette dystopie: montrer que c'est finalement l'individualisme qui a permis, sous couvert de démocratie, de mettre en place une telle société. Il n'est pas certain que les élèves saisissent cette nuance, qui n'est pas assez mise en avant.
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Silas aime Astrid et Astrid aime Silas. Tous deux vivent dans une société où la souffrance est éradiquée par la CEDE ( Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle). Dès qu'un proche ou quelqu'un souffre on peut le signaler afin de le soulager de sa peine. Mais l'absence de douleurs efface les souvenirs de ceux que l'on aime! En secret, il y a des gens qui essayent de réveiller cette société mais ils peinent car les gens préfèrent ne pas souffrir et ne pas savoir.
Silas est un grand romantique qui rougit facilement et Astrid une jeune fille pleine de vie mais qui cache sa douleur à cause de ce qui se passe chez elle. L'histoire est raconté d'abord par Silas, puis par Astrid. J'ai bien aimé cet échange de point de vue et aussi sans savoir si Astrid est morte ou vivante. L'histoire se lit rapidement et facilement, les personnages sont très attachants et on se rend compte que ce se sont aussi nos sentiments qui font notre humanité.
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#Bleue

#Bleue est un roman écrit par Florence Hinckel, née en 1973. Elle a publié de nombreux romans pour les enfants ou adolescents dont "Théa pour l'éternité" paru en 2012 et récompensé par de nombreux prix littéraires. Elle a une affection particulière pour le roman d'anticipation.

Silas et Astrid, deux jeunes dont les façons de vivre sont complètements opposées sont un jeune couple d'une quinzaine d'années. Silas est discret et romantique alors qu'Astrid est une jeune fille rousse, pétillante, qui n'hésite pas à prendre des risques et parfois peut mettre en danger les autres...
C'est un roman futuriste dans une ville "normale" d'aujourd'hui. L'histoire commence à la rencontre entre Astrid et Silas et de leur vie banale, de leurs sorties, des secrets qui les unient jusqu'au jour où un terrible accident se produit à la terrasse d'un café...

Ce livre m'a vraiment plu car il est émouvant, poétique et très captivant. Il y a toujours un retournement de situation qui nous empêche de lâcher le livre !
L'auteur nous fait découvrir le présent au fur et à mesure du livre au travers du passé des deux personnages. Le livre est divisé en plusieurs parties:
-Le point de vue de Silas et celui d'Astrid.

Je recommande le livre à ceux qui aiment les histoires d'amour, les histoires futuristes et les histoires de jeunes rebelles contre la société.
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Un roman court (250 pages) que j'ai dévoré en quelques heures.
Une dystopie à la française qui décrit un monde proche de nous où la douleur a été supprimée.

On pourrait penser au premier abord que c'est bien mais le roman montre très vite que sans douleur, il n'y a pas d'autre sentiment, que la douleur et la souffrance font partie de la vie et les éradiquer, c'est enlever ce qui fait de nous des êtres humains.
C'est ce qui arrive à Silas, désespéré à la mort de sa petite amie.
Il est le narrateur de la première partie du livre et parce qu'il livre ses sentiments et ses pensées, on voit clairement la différence entre la situation avant et après le passage du CEDE (cellule d'éradication de la douleur émotionnelle).
Cette brigade est susceptible d'intervenir soudainement en pleine rue en tirant au pistolet soporifique sur la victime en crise

.Le dispositif narratif qui donne la parole ensuite dans une deuxième partie à Astrid, la petite amie, nous permet de découvrir leur histoire sous son angle à elle et à éclairer les événements relatés par Silas.
Des secrets se dévoilent et on constate aussi d'autres effets du traitement anti-douleur.

L'autre aspect de cette société dystopique est le fait que tout le monde est connecté en permanence sur Internet et y expose tout ce qu'il vit; ne rien y faire est un signe de dépression et les amis virtuels risquent de prévenir la CEDE. Et plus on a d'amis, mieux c'est.
Les réseaux sociaux servent donc à contrôler les individus et le degré de bonne humeur et de bonheur de ces derniers (le statut " bonne humeur" ou "joie" ou autre sentiment positif doit être affiché);

De plus, comme plus personne ne souffre de voir de l'injustice, tout le monde considère normal que certains se retrouvent à la rue ou soient maltraités par la vie. Chacun a sa place, quelle qu'elle soit!
La perte de la souffrance émotionnelle rend donc insensible.

En résumé, un roman de science-fiction intéressant et efficace qui pointe certaines dérives de notre société et invite comme beaucoup de bonnes dystopies à la réflexion.
Trois étoiles et demie.

A partir de 13-14 ans
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Dans un futur plus ou moins proche, les gens ont désormais la possibilité de ne plus ressentir aucune douleur morale et ce grâce aux agents de la Cellule d'Eradication de la Douleur Emotionnelle (CEDE). Les adultes ont le choix d'y recourir ou non mais pour les mineurs, l'intervention est obligatoire en cas de traumatisme. Aussi, lorsque Astrid, la petite amie de Silas, est tuée dans un accident de voiture, il est est immédiatement emmené par les agents de la CEDE.

L'intervention laisse un point bleu sur le poignet et c'est la seule trace de son amour et du deuil qu'il porte que Silas est autorisé à garder. Il se sent vide et ne sait pas comment réagir. Il aimerait évacuer sa peine mais il ne sait même pas s'il en est encore capable. Sans compter qu'il n'en aurait pas le droit ; si quelqu'un le voyait craquer, il serait immédiatement embarquer pour une nouvelle intervention.

Silas a toujours été partisan de la CEDE mais commence à douter. On n'a pas le droit de parler de cela, il est très mal vu d'exprimer son avis. Mais quelques signes laissent entendre qu'il ne serait pas le seul, qu'il existe même des gens qui militent contre la CEDE. Et Astrid en faisait partie…

L'éradication de la douleur n'est pas la seule caractéristique de cette société. le monde dans lequel Silas vit est également hyper-connecté – encore plus que celui que nous connaissons aujourd'hui. Chaque personne a un compte sur un réseau social et se voit obligé d'y tenir compte de la moindre de ses humeurs et de ses faits et gestes s'il ne veut pas être reporté aux autorités comme un élément en danger (pour lui-même ou pour la société ?).

J'ai adoré #bleue. C'est un roman intelligent, très bien écrit, qui touche aux émotions du bout du doigt avec un ton très juste – je ne doute d'ailleurs pas que les adolescents se retrouveront dans les sentiments de Silas et Astrid.

#bleue est un roman qui soulève beaucoup de questions. Jusqu'où est-on prêt à aller pour ne plus souffrir ? La douleur est-elle nécessaire ? Que peut devenir une société sans sa mémoire, aussi bien personnelle que communautaire ? Où s'arrêtera l'hyper-connectivité ? Florence Hinckel plante une graine dans l'esprit de ses lecteurs, une graine qui donnera des petits et laissera une trace, un peu à la manière de ces points bleus sur le poignet.
Lien : http://milleviesenune.com/bl..
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La Cellule d'Éradication de la Douleur Émotionnelle permet à chacun de ne plus souffrir suite à un choc émotionnel. Elle est obligatoire pour les mineurs qui sont jugés inaptes à la tolérance d'une trop grande douleur, et facultative pour les adultes.
Lorsque Astrid, la copine de Silas, se fait renverser par une voiture, il se faire emmener sans attente à la CEDE. Pour lui, sa mort n'est désormais qu'un lointain souvenir, il ne ressent aucun sentiment négatif lié à cette perte. Tout va bien dans le meilleur des mondes...


Dès le résumé, j'ai adoré le thème de l'histoire et j'étais curieuse de voir jusqu'où l'auteure pouvait aller. Je n'en suis pas du tout déçue ! Ça aurait pu être bien plus approfondi mais, pour un roman jeunesse, le principal est là et on voit très bien ce que veut faire passer l'auteure.
Une vie sans douleur émotionnelle est forcément quelque chose que l'on souhaite tous plus ou moins. Au moindre choc, on se fait oblitérer et tout va pour le mieux. On peut y voir une question de facilité mais aussi, simplement, une belle façon de vivre. Mais est-ce qu'il est réellement mieux de vivre sans aucune douleur émotionnelle ? À travers ses personnages, j'ai trouvé que l'auteure pesait parfaitement le pour et le contre, et la conclusion en devient même évidente.
Silas et quelques autres personnages se font oblitérés. D'autres non, volontairement. Grâce à ça, on a des points de repères et de comparaisons. On se rend mieux compte de chaque situation et j'ai trouvé que l'auteure donnait de bons arguments qui font grandement réfléchir.
La fin n'a par contre aucune réelle surprise mais le sujet est captivant. Une autre approche du bien-être, dans ce roman, est intéressante : les réseaux sociaux. Plus on a d'amis et de points bleus, plus notre réputation augmente, ce qui aide énormément pour trouver du travail par exemple. Tout le monde est connecté vingt-quatre heures sur vingt-quatre, où il faut dire à chaque moment ce que l'on fait et comme l'on se sent, au risque d'inquiéter tous les amis et de voir arriver la CEDE dans le cas où le moral ne serait pas là... C'est poussé à l'extrême ici, pourtant on ressent une légère ressemblance avec notre réalité...
L'intrigue repose principalement sur ce mode de vie et sur ceux qui s'y opposent, ce qui offre à nouveau une façon de voir les choses, d'ouvrir les yeux, de creuser un peu derrière la douleur et la vie en société. Un thème finalement bien abordé qui pourrait permettre de relativiser.


L'histoire est divisée en trois parties. La première du point de vue de Silas avec son oblitération, la deuxième du point de vue d'un autre personnage et la troisième, à nouveau avec Sylas. Ces trois parties sont également une bonne idée, elles nous permettent de comprendre bien plus de choses et d'entrer au coeur du problème...
Les personnages sont très intéressants à suivre car ils sont tous différents, que ce soit par rapport au côté science-fiction (donc l'intégration de la CEDE) ou par rapport à leur façon de vivre et de voir les choses. Il y a un beau travail de développement sur chacun d'eux, qui nous pousse toujours à la réflexion et aux réactions. On voudrait que l'un soit plus comme cela, qu'un autre réagisse autrement... Suivant chaque situation et personnage, on est exposé à un débat intérieur entre ce qu'il serait le mieux à faire ou non par rapport à la douleur émotionnelle et ce qu'elle implique dans la vie de chacun.


J'ai adoré ce roman qui traite de la douleur, assez complexe par rapport aux répercussions qu'elle peut amener dans une vie, mais qui est amenée avec beaucoup de justesse et d'intelligence. On voit parfaitement où l'auteure veut en venir à mesure que l'on avance dans l'histoire. L'idée de l'oblitération est excellente et bien exploitée pour captiver ainsi que faire passer le message.

Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Lu en 2021. Ce roman jeunesse, publié en 2015, figure chaque année parmi nos listes de défis lecture (4e/ Dire l'amour ; 3e/ Progrès et rêves scientifiques).
Une dystopie efficacement construite, bien que prévisible sur le plan du scénario. le rythme assez soutenu, la plume fluide et percutante. Un récit qui appelle indubitablement à une réflexion éthique, philosophique, sur la dictature (pensée unique, communautarisme, libre-arbitre), sur la mémoire émotionnelle (souvenirs, oubli, empathie, compassion), sur la résilience (confrontation, reconstruction, libération).
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J'ai reçu ce livre par une box littéraire. Quand je l'ai reçu j'ai été un peu déçu car déjà le titre n'est pas très parleur et le résumé ne me disais absolument rien.
Ce livre parle de science fiction, de réseaux sociaux... Ils ont dans un monde de connecté et où presque ils ont leur réseau greffé à la main. le moindre fait et geste et limite surveille... Mais où la douleur n'existe presque pas.. Nous faisons la rencontre autour de sa de silzs, de ses aventures, de ses rencontres....
Ce fut un bon livre, une belle surprise mais 0as une excellente lecture. Sympa à lire, et parfois de remise en question autour du réseau social..
Bonne lecture 📖 😎
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Un livre intéressant, qui amène à réfléchir sur des sujets qui pourraient presque être actuels. Une histoire bien menée.
Nathalie Hajeri
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