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EAN : 9782012644007
429 pages
Hachette Livre BNF (01/06/2012)
3.5/5   5 notes
Résumé :
L’originalité du génie, du caractère et des habitudes d’Ernest-Théodore-Guillaume Hoffmann le rendaient propre à se distinguer dans un genre d’ouvrages qui exige l’imagination la plus bizarre. Ce fut un homme d’un rare talent. Il était à la fois poète, dessinateur et musicien ; mais malheureusement son tempérament hypocondriaque le poussa sans cesse aux extrêmes dans tout ce qu’il entreprit : ainsi sa musique ne fut qu’un assemblage de sons étranges, ses dessins que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
S'il y a une chose qu'on ne peut pas enlever à Hoffmann, c'est son enthousiasme pour les arts. Tous les arts, sous toutes leurs formes, du plus populaire au plus classique. Partout dans son oeuvre on trouve des allusions aux arts musicaux, plastiques et littéraires, quand ils ne sont pas eux-mêmes le fond du sujet. Outre la musique et le dessin, il touchait à tout (avec plus ou moins de bonheur) : le conte de noël pour enfant (Casse-Noisette), des histoires de fantômes, de château hanté, à lire au coin du feu (Le Majorat), le roman policier (Mademoiselle de Scudéry), le drame (Marino Falieri), la comédie italienne (Salvator Rosa), etc.
L'art est l'unique moyen, si l'on ne supporte pas de se résoudre à un bas matérialisme, d'accomplir l'idéal sur terre ; il permet toutes les folies. Encore plus, l'art n'est que de l'idéal. Ce n'est pas le genre qui détermine la hiérarchie des arts, c'est l'idéalité que l'artiste peut y mettre. Une peinture d'Histoire qui n'est pas inspirée par l'Idéal sera inférieure à un paysage ou même au simple tonneau d'un artisan qui excelle dans son travail. C'est la morale, si j'ai bien compris, du conte intitulé « Maître Martin, le tonnelier et ses apprentis ».
Dans ce dernier conte on retrouve des thèmes autour desquels Hoffmann a beaucoup tourné : l'Italie, la patrie de l'art et de l'amour, et aussi celui de l'amoureux épris d'une jeune femme sous l'emprise d'un autre homme (souvent un père). On les retrouve aussi dans un autre conte étrange qui mérite d'être lu : La Cour d'Artus. Mais, pour moi, son meilleur conte est L'Homme au Sable, c'est la concrétisation de tout ce que peut accomplir une imagination exaltée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais tu attends vainement ceux que la roue éternellement rapide du temps a entraînés. Tu ne peux que t’abandonner aux doux rêves que font naître en toi les vieux maîtres dont les monuments te parlent avec tant de verve et de vigueur, que tu te sens pénétré de leurs pensées jusqu’à la moelle de tes os. Alors seulement tu comprends l’intention profonde de leurs œuvres, car tu lis dans leurs temps, et tu sens ce qu’ils éprouvaient. Mais hélas ! n’arrive-t-il pas bientôt que ces riantes images, chassées par les bruits actifs du jour, fuient timidement sur les nuages diaphanes de l’aurore, au moment où tu t’apprêtais à les saisir ; tandis que toi, l’œil obscurci par des larmes brillantes, tu suis de tes regards ces ombres délicieuses qui s’effacent en pâlissant. – Alors tu t’éveilles brusquement, heurté avec rudesse par la vie réelle qui te cerne de toutes parts, et il ne te reste rien de ton beau rêve, qu’une ardeur profonde qui fait tressaillir ton sein de légers frémissements.
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Ouvre-toi, royaume éloigné et inconnu, patrie des âmes ! paradis plein de charmes, où une douleur céleste et indicible remplit mieux qu’une joie infinie toutes les espérances semées sur la terre ! laisse-moi pénétrer dans le cercle de tes ravissantes apparitions ; puissent les rêves qui tantôt m’inspirent l’effroi, et tantôt se changent en messagers de bonheur, tandis que le sommeil retient mon corps sous des liens de plomb, délivrer mon esprit et le conduire aux plaines éthérées !
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Mais c’est une suite effroyable de notre origine que l’ennemi de notre race ait conservé la puissance de consumer l’homme par l’homme lui-même, en lui donnant le désir de l’infini, la soif de ce qu’il ne peut atteindre. Ce conflit du Dieu et du démon, c’est la lutte de la vie morale et de la vie matérielle. – Les désirs qu’enfantait la puissante organisation de don Juan l’enivrèrent, et une ardeur incessamment entretenue fit bouillonner son sang, et le porta sans cesse vers les plaisirs sensuels, avec l’espoir d’y trouver une satisfaction qu’il chercha en vain. Il n’est rien sur la terre qui élève plus l’homme dans sa plus intime pensée que l’amour ; c’est l’amour dont l’influence immense et mystérieuse éclaire notre cœur et y porte à la fois le bonheur et la confusion. Peut-on s’étonner que don Juan ait espéré d’apaiser par l’amour les désirs qui déchirent son sein, et que là le démon ait tendu son piège ? C’est lui qui inspira à don Juan la pensée que par l’amour, par la jouissance des femmes, on peut déjà accomplir sur la terre les promesses célestes que nous portons écrites au fond de notre âme, désir infini qui nous apparente, dès notre premier jour, avec le ciel.
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