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Citations sur Les autos tamponneuses (90)

Mieux vaut un livre qui pue qu'un livre sans odeur. Un livre doit avoir un arôme, du nez, des parfums, du fumet. Comme un fromage. Comme un vin, une viande, du foin coupé ou du réséda, si vous préférez un livre doit d'abord sentir. Puis faire ressentir.
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La littérature, c'est la vie dont on a éliminé temps morts et lenteur; en principe. Voilà pourquoi les moments où on a lu restent en nous intensément.
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Je ne savais pas encore que les hommes ne peuvent aimer que ceux de leurs semblables sur lesquels ils se sentent une supériorité, même indirecte...
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...J'ai les confidences en horreur. Strip-tease moral. Parfaitement dégueulasse. Je suis partisan du small talk en toute circonstance ; parce que l'amusant justement, c'est la différence entre ce que disent les gens et ce ce que leur être exprime. Tout est vrai, chez les gens, sauf ce qu'ils disent.
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La seconde chose qui me frappa [...] fut l'affadissement de l'époque. On publiait jadis des livres qui seraient aujourd'hui, sinon brûlés, au moins grillés. On en discutait, mais on acceptait leur existence. N'être pas d'accord faisait partie des plaisirs de la vie.
On manque d'air et de hauteur, que s'est-il passé ? La vie était si douce, autrefois, si libre, si grisante que tout paraissait possible. On pouvait écrire et dire ce que bon nous semblait. On pouvait rire et fumer, boire et chanter. Les ministres ne se ruaient pas sous les caméras à nos chevets à la moindre écorchure. Nous n'avions pas besoin de cellules psychologiques pour surmonter nos drames. Nous étions plus forts. Nous n'avions pas peur.
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.../...
je coupe un de ces Partagas D4 qui se fument partout sans problème. Bien que la brise emporte la fumée loin du groupe, une femme se met à tousser. Un homme titube vers moi ; le genre rougeaud qui aime l'ail et le rosé.
- Excusez-moi, monsieur, pourriez-vous éteindre votre cigare ?
Petit rire.
- Quelle idée, je viens de l'allumer ! D'ailleurs, on n'éteint pas un cigare, monsieur, on le laisse s'éteindre.
- Alors pourriez-vous le laisser s'éteindre ?
- Tiens, et pourquoi donc ?
- Il gêne ses dames.
- Qu'en savez-vous ?
- Ma femme tousse.
- Alors, prenez-là dans vos bras. Je n'y suis pour rien et mon cigare non plus. D'ailleurs la fumée va dans le sens exactement opposé, et nous sommes en plein air.
Je suis resté assis, mais j'ai pris un ton un peu fort, pour signifier au rougeaud cravaté que ça va bien comme ça. Mais l'autre prend ses amis à témoin :
- Je suis médecin, monsieur. Le tabac est néfaste pour la santé.
- Tout comme le vin, si on en abuse. Question de dose, docteur. Fumer, c'est comme boire, il suffit d'y mettre du talent. Et le talent, on l'accroît par le travail, le temps, la connaissance. Il faut de l'entraînement à tout, et voyez-vous, je m'entraîne. C'est délicieux, vous savez.
- Mais je ne vous force pas à boire.
- Ni moi à fumer.
- Sauf que vous nous imposez votre fumée.
- Et vous, votre haleine. Sans oublier votre vue, qui me tape sur les nerfs. Et qui donc est néfaste à ma santé.
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- mais à quoi vas-tu passer ton temps ? Il faut tellement de talent pour ne rien faire.
- J'apprendrai.
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Nos enfants sont comme des cadeaux qu'on mettrait une vingtaine d'années à ouvrir avant de découvrir ce qu'ils sont ; mais s'ils ne nous conviennent pas impossible de les changer.
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- Tu ne nous quittes pas comme ça, Pierre. Pas sans un dessert. Après l'araignée et le turbot, je ne vois qu'un baba. J'ai un rhum merveilleux, un Bailly 1979, c'est tout à fait pour toi, ça hein ! Avec ça, tu peux tout affronter.

- D'accord pour le rhum. A condition de pouvoir ajouter ceci.
De ma poche, j'ai sorti un havane qui fait tiquer Le Strat.
- Je ne peux te refuser ce plaisir, Pierre. Mais tu sais dans quelle société policière nous vivons. Je vais t'installer sur la terrasse.
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Toujours, j'ai eu un livre sur moi. Un seul, que je lisais à mes moments perdus. Tous ces temps morts de la journée - où l'on attend un rendez-vous, une réponse, un taxi, que le garçon vienne prendre la commande, que le café refroidisse ou qu'Hélène soit prête - par lesquels la vie s'envole, eh bien, par les livres, ces temps morts étaient vifs et ces moments perdus gagnés.
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