- Le mariaige nous a toujours semblé être un tour en auto tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part, mais au moins, on n'est pas seul
- Pour conquérir une femme, il faut peut être savoir lui parler, mais pour la garder, il faut assurément savoir l'écouter
- C'est nous qui passons dans le temps
- Il est tellement plus simple, je n'ai pas dit facile, d'aimer la perssonne avec laquelle on vit
- Comment allez vous vivre loin de Paris ? Loin de la capitale ? Moi, je ne pourrais pas !
-Ce dont j'ai rêvé toute ma vie ; une bibliothèque au bord de la mer. Des murs couverts de livres m'ont toujours semblé être le comble de la paix, c'est à dire du bonheur. Vivre dans une bibliothèque a toujours été mon idéal
- Toujours , j'ai eu un livre sur moi. Un seul que je lisais à mes moments perdus. Tous ces temps morts de la journée où l'on attend un rendez vous, une réponse, un taxi, que le garçon vienne prendre la commande, que le café refroidisse, par lesquels la vie s'envole, eh bien, par les liivres, ces temps morts étaient vifs et ces moments perdus gagnés
- Les gens sérieux ne lisent pas de romans, mais les gens sérieux sont ils sérieux ?
- La littérature, c'est la vie dont a éliminé temps morts et lenteur ; en principe. Voilà pourquoi les moments où on a lu restent en nous intensément.
Je sais depuis longtemps qu'il faut choisir ses livres comme ses fromages: au pif. On ouvre, on met le nez dedans: si ça sent, on prend, si ça ne sent pas, on repose. (...)
Un livre doit d'abord sentir.
Puis faire ressentir.
Petit rire d'Hélène :
- Ton cœur est en excellent état, Pierre.
-Forcément, il a si peu servi.
- Tu as aimé nos enfants ?
Elle me regarde droit dans les yeux :
- A la folie, Pierre. Et plus que toi. Je veux dire, plus que je t'ai aimé, toi.
Après avoir un peu hésité, je me lève d'un bond, entends vaguement Lawton s'écrier derrière moi "Eh bien, ce que je dis ne vous intéresse pas, on dirait ! "et file vers ma boite à cigares.
.../...
Le lendemain, je me fais gronder par Hélène.
.../...
- Maintenant c'est fichu, Jean-Charles s'est contenu, mais j'ai bien vu qu'il était offensé. Il a même dit : "Décidément, il est prêt à tout pour un cigare."
Toujours j'ai eu un livre sur moi. Un seul que je lisais à mes moments perdus. Tous ces temps morts de la journée où l'on attend un rendez vous, une réponse, un taxi, que le garçon vienne prendre la commande, que le café refroidisse, par lesquels la vie s'envole, ces temps morts étaient vifs et ces moments perdus gagnés.
Toujours, j'ai eu un livre sur moi. Un seul, que je lisais à mes moments perdus. Tous ces temps morts de la journée – où l'on attend un rendez-vous, une réponse, un taxi, que le garçon vienne prendre la commande, que le café refroidisse ou qu'Hélène soit prête -, par lesquels la vie s'envole, eh bien, par les livres, ces temps morts étaient vifs et ces moments perdus gagnés.
Le couple est quand même ce qu'on a inventé de plus efficace pour se compliquer la vie.
Cette nouvelle mode , chez le bourgeois , de se montrer au marché. Ce n'est plus un marché, c'est un club. On y parade en pantalon Glazyk brique, doksides et veste de quart. On s'y retrouve entre gens qui savent vivre: faire son marché, c'est comme cirer ses souliers ou acheter ses cigares, il ne faut laisser cela à personne.
Mais la nouvelle génération aux affaires n'est pas bonne, vous savez. Ils n'ont aucun talent. Ils ne créent pas de richesses, ils les exploitent. Ils sont toujours au service de l'argent, l'argent est leur maître. Or, l'argent est un serviteur, voilà pourquoi il faut le respecter, au moins le ménager. (p.185)