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EAN : 9782268053073
242 pages
Les Editions du Rocher (24/03/2005)
3/5   2 notes
Résumé :
L'écrivain chickasaw revisite dans sa mémoire, à la fois individuelle et collective, les contours et les tréfonds de son esprit, joies et désespoirs, qui ont concouru à faire d'elle ce qu'elle est. Tour à tour, l'espérance et la douleur l'assaillent dans les ténèbres d'une lésion cérébrale dont elle est victime à la suite d'un grave accident de cheval. Si ce drame a bouleversé sa vie, l'a totalement remise en question, il est en partie à l'origine d'un tel livre. C'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Mon avis sur ma lecture est assez mitigé.
Avec un titre pareil, je m'attendais à trouver dans ce livre des légendes, rites et diverses actions entreprises par Linda Hogan (éventuellement avec d'autres femmes) pour conserver la mémoire de son peuple, préserver sa culture.
Sans qu'il y ait vraiment de fil conducteur, des tranches de vie de l'auteure sont narrées dans cet ouvrage.
J'ai l'impression que l'écriture de ce livre fut en fait une thérapie pour la narratrice, rien de plus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me souviens de la première fois que j’ai vu la femme d’argile. J’étais avec Georgianna Sanchez. Nous étions dans la boutique de souvenirs d’un musée. La femme d’argile de San Martin, au Mexique, était rondeur et beauté. Elle volait au-dessus de la Terre à laquelle elle était liée. Elle portait une robe d’étoiles. Sa chevelure noire flottait derrière elle, et ses pieds d’argile portaient de petites chaussures noires. En dessous d’elle, la Terre était orange. Si on lui enlevait ce qui séparent les pays, les continents et les océans, elle ressemblait presque à une citrouille. Elle avait un grand nez, ses seins étaient lourds et pointus, son ventre était attaché à la Terre, juste au-dessus de l’Amérique du Nord. Son nom était inscrit sur une étiquette : « La Bruja Qui Veille Sur La Terre. » Bruja est le mot espagnol qui désigne une guérisseuse, une voyante ou parfois une sorcière.

J’aimai cette voyante volante qui protégeait les terres au-dessus desquelles elle planait. Elle était connectée à ces terres par son corps même, par la même argile. Tout comme la plupart des premiers hommes, elle avait été modelée dans la terre à laquelle elle était attachée.

J’achetai la femme d’argile et demandai au vendeur de me la faire porter, puis je rentrais chez moi, savourant d’avance le jour où Celle Qui Veille Sur Le Monde apparaîtrait.

Lorsqu’elle arriva, elle était incomplète, ses jambes étaient cassées. On voyait l’intérieur grisâtre de l’argile sous la peinture. Je les recollai. Puis elle commença à se détériorer de façons diverses. Son nez se cassa. Bientôt, une de ses mains tomba. Celle Qui Veille Sur Le Monde était brisée. Malgré mes efforts, elle resta dans cet état ; en morceaux et inguérissable. Au début, je fus déçue, mais ensuite je me dis : « Mais bien sûr ! », Celle qui veille sur nous est aussi brisée que la terre, aussi blessée que les hommes de chair. Elle est une véritable représentation du monde au-dessus duquel elle vole. Entre nous et la Terre, quelque chose s’est brisé. Voilà ce que dit la voyante.
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