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3,88

sur 476 notes
Assez exigeante sur les interprétations du personnage de Sherlock Holmes, je le guettais avec autant d'impatience que d'anxiété, ce roman. Je ne savais pas trop quoi en attendre, et j'ai été fort agréablement surprise par le résultat !

Horowitz a été habile, de faire écrire un Watson en fin de vie, tout ému de se remémorer les aventures de son vieux compagnon désormais décédé : il peut ainsi faire passer la nostalgie d'un hommage avec le plus grand naturel, et donner une réalité fictive au léger décalage nécessairement impliqué par le changement d'auteur et d'époque.
Le style n'en est pas moins un fort bon pastiche de celui de Conan Doyle - et je ne peux qu'admirer un écrivain capable d'effacer ainsi sa propre patte derrière celle d'un autre, avec autant de naturel. Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, tout juste vus sous un point de vue un peu différent, un peu plus moderne - un peu plus sensible, peut-être, mais toujours assez juste. L'ambiance, elle, est tout à fait captivante, et restitue avec une belle précision le Londres des années 1890, jusqu'en des lieux plutôt délaissés par les romans d'origine.
Quant à l'intrigue, cette intrigue double dont les deux pans ne se rejoignent qu'au tout dernier moment, elle est aussi bien trouvée qu'habilement menée, avec un potentiel de suspens pour le coup plutôt supérieur à celui de la plupart des histoires de Conan Doyle lui-même. Ici aussi, peut-être, est la modernité de ce roman.

Au final, la Maison de Soie va au-delè du simple pastiche ou de l'hommage : c'est une aventure qui trouve tout naturellement sa place dans l'univers holmésien, et y ajoute un petit plus réellement intéressant. Bien joué !
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Le lecteur est forcément suspicieux à la lecture de ce livre, qui reprend l'univers culte de Sir Arthur Conan Doyle et de son personnage célèbre, Sherlock Holmes. Je ne dois pas faire partie de ceux qui l'étaient le plus, à sa lecture, car je n'ai lu que deux romans de Conan Doyle mettant en scène le célèbre détective.

Watson est un homme vieillissant et nostalgique de son amitié si particulière avec Sherlock Holmes, le célèbre détective mais surtout cet homme incomparablement intelligent qu'il a eu le bonheur de côtoyer. C'est ainsi qu'il revient sur une affaire troublante qu'il n'avait pas dévoilée du vivant de son ami, et qu'il a écrit à la fin de sa vie avec la promesse de ses proches de ne le divulguer que cent ans après sa mort. Cette demande déroutante et l'attente de son écriture au crépuscule de sa vie s'expliquent par le caractère horrible et trop choquant des événements, impossible à dévoiler à son époque et qu'il espère plus aisément lisible par des lecteurs mieux préparer à l'indicible.

C'est à peu près la 4e de couverture et c'est la seule chose que je me décide à dire concernant ce roman. Au-délà serait trop et gâcherait le plaisir.
L'histoire est bien menée et nous replonge avec délice dans l'ambiance de cette époque. Holmes nous apparaît relativement fidèle (je pense) à ses précédents récits et Watson tout aussi bon conteur. L'horreur dépeinte dans cette enquête est peut-être effectivement plus sombre que d'autres aventures Holmésiennes.
L'auteur nous balade dans Londres et dans l'enquête en nous perdant un peu, en nous plongeant dans l'obscurité à un moment, pour nous ramener à une lumière aveuglante qui dévoile à nouveau tout le génie de Sherlock qui, bien entendu, avait deux trois longueurs d'avance sur Watson quant au dénouement.

Mais le plaisir reste présent et ce roman est tout à fait agréable, de grande qualité.
À lire, pour retourner une dernière fois peut-être, au 221b Baker Street.
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Que dire de cet opus « posthume » des aventures de Sherlock Holmes, à la manière de Sir Arthur Conan Doyle ? Qu'il donne un peu la même impression que lorsqu'on découvre des albums de Blake et Mortimer dessinés et scénarisés par d'autres auteurs …. Même, comme c'est le cas ici, en plein accord avec les ayant droit de l'auteur d'origine. Certainement de la belle ouvrage, bien documentée, bien construite et aux rebondissements totalement inattendus, comme il se doit.
Je ne suis pas une familière des romans de Conan Doyle. J'ai lu dans ma jeunesse les principaux romans et nouvelles, qui comptent dans la culture générale européenne, et sont sans aucun doute à l'origine du développement extraordinaire du roman policier avec personnage récurrent, je devrais même dire du « couple » d'un inspecteur ou détective et de son faire valoir. Mais après avoir vu au cinéma ou à la télévision d'innombrables adaptations plus ou moins fidèles, je me suis lassée. Ainsi, ce livre, présenté comme un événement, m'a attirée.
Le style en est fluide et agréable, l'intrigue tout à fait huilée. En fait, deux histoires s'entrelacent pour se rejoindre dans les dernières pages, donnant la clé de l'ensemble du mystère. de manière évidente, les déductions de super-Sherlock ne sont assises que sur des observations et une grande culture, et non sur les éléments scientifiques que nous connaissons aujourd'hui. Ainsi, dans ces romans anglais classiques, on retrouve souvent des usurpations d'identité, des travestissements – ce dont Sherlock Holmes s'est fait une spécialité – tous éléments provoquant la surprise de la découverte, impossibles aujourd'hui avec les moyens modernes d'investigation et d'identification des personnes.
La maison de soie est un roman qui se lit rapidement et « vous en donne pour votre argent ». Sa principale qualité est la description très réaliste des bas-fonds de Londres, et de pratiques déjà présentes à la fin du XIXème siècle … et qui existent aussi de nos jours. Cependant, il ne faut pas en attendre davantage qu'un plaisir fugace, qui ne laissera pas au lecteur un grand souvenir. Mais certainement de solides droits d'auteur à l'écrivain et à son éditeur !

Lien : http://www.bigmammy.fr
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Voici un roman sous influence, d'Anthony Horowitz, qui se glisse dans la peau du Docteur Watson, pour nous raconter une aventure inédite de Sherlock Holmes.

Watson est vieillissant, et vit dans une maison de retraite. Il se souvient de son vieil ami Holmes, décédé, et se remémore avec émotion une enquête particulière qu'il avait dû passer sous silence, en raison des personnalités impliquées. Si cette histoire voit le jour, c'est d'ailleurs parce que Watson est décédé depuis cent ans, son notaire avait reçu des instructions pour cela.

Cette histoire est plus complexe que les aventures racontées par Conan Doyle, mais je ne pense pas que ce dernier aurait pour autant renier les écrits d'Horowitz.

Holmes est consulté pour une affaire, mais un meurtre horrible d'un jeune garçon le mène sur une autre aventure. On n'entend plus parler de la première avant le dernier chapitre. le lecteur se demande ce qui se passe, il est aussi naïf que Watson, à qui il est facile de s'identifier.
La révélation finale relie les deux affaires, et nous nous retrouvons avec deux histoires, ayant pour lien la mort d'un des petits Irréguliers de Baker Street que Holmes employait à l'occasion pour les besoins de ses enquêtes. Deux affaires, deux criminels (pour des faits différents) qui s'ignoraient, bien que vivant sous le même toit.

Holmes est coutumier des affaires criminelles en tout genre, il a fréquenté les bas-fonds de Londres, mais ce qu'il a vécut dans cette histoire l'a particulièrement touché car il se sent responsable de la mort d'un gamin des rues de treize ans. C'est un Holmes au visage humain que nous découvrons, et non plus simplement une machine à penser dans des affaires à trois pipes.
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Ça a le gout de Sherlock Holmes, çà a l'odeur de Sherlock Holmes, çà a l'aspect de Sherlock Holmes, çà a la saveur d'un Sherlock Holmes… On s'y tromperait.
Anthony Horowitz signe là un opus des aventures du célèbre détective britannique que Sir Arthur Conan Doyle lui-même n'aurait pu renier. le style d'écriture est parfaitement conforme à l'original, l'imbrication des deux enquêtes est sans failles, les personnages ont bien gardé les caractères que leur avait donné leur créateur. Nous sommes devant une copie qui n'a pas à faire rougir.
Des personnages à l'ambiance, de la démarche d'investigation à la résolution de l'énigme, des références aux autres aventures de Sherlock Holmes à l'utilisation des personnages récurrents ; tout est fait pour se sentir à l'aise avec ce héros.
L'auteur explique cette nouvelle aventure par un testament de Watson qui n'autorise sa publication que 100 ans après sa mort, de façon à ce que l'horreur du crime autant que l'importance des personnes impliquées aient pu s'atténuer. En effet dans cette enquête qui au départ n'est qu'une banale affaire de voyous, un élément inconnu va faire bifurquer le détective vers un réseau criminel de grande envergure qui aurait des ramifications jusqu'au plus au du gouvernement et dans les familles les plus nobles…
Sujet tabou à cette époque, Conan Doyle n'avait jamais abordé ce type de crime dans ses écrits à ma connaissance, pourtant il a du exister à toutes les époques. L'oubli est désormais réparé, et tout en redonnant vie à un héros universel, Horowitz a su aborder des fléaux modernes dans notre société, sans tomber pour autant dans le trash ou le glauque comme nombres d'auteurs actuels.
à recommander!
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Merci à Babelio et aux éditions Hachette pour ce partenariat.

Sherlock is back ! Grâce à Anthony Horrowitz, adoubé par les héritiers de Conan Doyle (ce qui n'était pas franchement utile puisque l'oeuvre est tombée dans le domaine public), le célèbre détective revient à point nommé pour entretenir la légende. Opération marketing autour de la sortie (une version adulte et une version jeunesse, mais le texte est le même, c'est curieux...) et parfaitement chronométrée (je parle de la parution française) car le second volet des aventures cinématographiques de Sherlock sort sur nos écrans début janvier 2012. Holmes est partout !

Je tiens à préciser qu'un bon nombre de pastiches ont déjà été publiés. Evidemment, tous ne sont pas de qualité, aussi cette approbation des héritiers de Doyle pourra certainement décider des lecteurs récalcitrants à se procurer La maison de soie.

Dans une préface qui donne déjà le ton - celui de la nostalgie - un Watson vieillissant évoque l'écriture d'un manuscrit relatant une enquête du célèbre détective, et qui ne devra être lu que cent ans plus tard, tant le crime relaté est odieux et implique un certain nombre de conséquences fâcheuses.

Nous voilà donc à nouveau transportés à l'automne 1890. le docteur Watson, délaissant son épouse pour quelques jours, retrouve le grand détective pour une enquête qui se révèle a priori banale : un vol de tableaux et un marchand d'art poursuivi par la vengeance du voleur. le forfait a un cadre plus exotique que Londres, le vol ayant eu lieu aux Etats-Unis, en présence de la célèbre agence Pinkerton.

Cependant, les conséquences de cette vengeance vont entraîner Holmes et Watson dans les bas-fonds de Londres et les conduire à dévoiler les infâmes secrets de la haute société, au cours d'une enquête menée en parallèle de la première.

Horowitz connaît bien l'oeuvre de Doyle, les allusions et clins d'oeil aux enquêtes précédentes sont nombreuses et l'on a plaisir à retrouver de vieilles connaissances : Lestrade que l'auteur réhabilite quelque peu, les enfants des rues, les Irréguliers de Baker Street qui ont déjà aidé Holmes, le frère de celui-ci, Mycroft (les retrouvailles font l'objet d'une scène savoureuse) et un autre personnage important de l'oeuvre, entouré de pénombre et de mystère... Les rebondissements sont nombreux, les scènes dramatiques et les dialogues teintés d'humour entre Holmes et Watson s'équilibrent parfaitement.

Les personnages quant à eux sont respectés, aucune faute de goût. Sherlock est égal à lui-même, ses capacités de déduction sont toujours aussi étonnantes, son flair (presque) infaillible, son sang-froid et son audace sont sans pareils. Anthony Horowitz se démarque toutefois de la copie fidèle en introduisant quelques considérations sociales. Londres apparait moins reluisante que jamais, et Watson se surprend à songer aux enfants des rues, dont le destin était particulièrement cruel à cette époque.
Leur exploitation justement, est le fil conducteur de ces intrigues emboitées. La fin du roman est surprenante, pour une enquête de Sherlock Holmes, et marque une préoccupation bien contemporaine. Je suis un peu étonnée que le roman s'adresse aussi aux jeunes lecteurs.

Que dire de plus ? J'ai pris un grand plaisir à retrouver l'un de mes héros favoris, fidèlement ressuscité par un écrivain dont je connais peu l'oeuvre mais dont j'ai apprécié la démarche. Certes, cette nouvelle aventure du célèbre détective londonien ne révolutionnera peut-être pas le monde de la littérature, mais elle aura le mérite, sûrement, de donner envie aux lecteurs de se (re)plonger dans l'intégrale du Canon.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Si j'adore les histoires de Sherlock Holmes écrites par Arthur Conan Doyle, j'ai toujours tendance à freiner des fers quand il s'agit des pastiches. Je me demande toujours si je vais retrouver l'univers des récits de Doyle et si mon héros ressemblera bien à mon héros.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que je ne me sois décidée que maintenant à lire La Maison de Soie (et encore parce que je l'ai trouvé à bas prix lors d'un marché du livre d'occasion).

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle aventure qui a su contenter mes papilles holmésiennes. C'était un bonheur que de retrouver Holmes et Watson et leurs personnalités si particulières.
Le roman fourmille de références au canon : la solution à 7%, la babouche pleine de tabac, les Irréguliers, le thé de Madame Hudson...
La mise en place de l'enquête est d'ailleurs classique avec une première joute verbale entre Holmes et Watson et l'arrivée d'un client exposant son problème.

L'histoire en elle-même tient en haleine et est passablement tarabiscotée. Peut-être un peu trop car la première enquête et ses enjeux disparaît totalement dans la seconde partie du roman au point que je me suis demandée si on finirait par avoir le fin mot sur ces événements.
J'ai eu quelques bonnes intuitions mais dans l'ensemble j'étais loin d'avoir tout compris. La fin et sa double révélation m'a vraiment surprise.

En bref, ce pastiche est une réussite et je ne regrette pas une seconde de m'être laissée tenter. Je trouve que La Maison de Soie mérite amplement les bonnes critiques que l'on trouve sur Babelio.


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Je n'avais encore jamais lu de Sherlock Holmes. Je ne pourrais donc vous dire si Anthony Horowitz reprend avec perfection ou non le style d'Arthur Conan Doyle. Ce que je sais, c'est que ce livre est rempli de longues pages d'écriture et qu'elles ne se tournent pas très vite ! Nous ne sommes pas dans un livre simple et qui se lit rapidement. Ici, le texte est travaillé, avec quelques lourdeurs qui me rappellent celles que ferait un auteur de l'époque de Conan Doyle. Sherlock est vraiment quelqu'un d'atypique que j'ai beaucoup aimé découvrir. L'histoire en elle-même est prenante et la fin plutôt surprenante. Nous avons même le droit à un coup de théâtre !
Ce livre a donc été une bonne découverte, mais il ne faut pas s'attendre à un livre qui se lit facilement et qu'on aura fini en une soirée !
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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"Vous auriez montré une goutte d'eau à Holmes et il en aurait déduit l'existence de l'Atlantique. Vous me l'auriez montrée à moi et j'aurais cherché un robinet. C'était la différence entre nous deux."

La dernière aventure de Sherlock Holmes il ne m'en fallait pas plus pour sauter sur ce livre et le dévorer. Qu'en est-il de l'histoire, de l'intrigue, des personnages et… de l'enquête ? le récit débute un an après la mort de Sherlock Holmes, le Docteur Watson a repris sa plume pour mettre par écrit leur dernière aventure, et probablement la plus sordide, avec pour exigence que celle-ci reste inédite durant un siècle, pour la simple raison que cette affaire risquait de compromettre nombre de notables de l'époque et de mettre le feu aux poudres.

On est à Londres, novembre 1890, Edmund Carstairs, marchand d'art, craint pour sa vie. En effet celui-ci est suivi depuis quelques jours par un homme étrange coiffé d'une casquette plate comme celle portée par un gang irlandais de Boston. C'est un simple vol dont sera finalement victime Carstairs mais l'enquête prendra un tour réellement inattendu lorsque Ross, un Irréguliers de Baker Street trouvera la mort après avoir monté la garde et découvert un visage.

Le côté le plus sordide de cette affaire va se faire jour et dévoiler l'existence de cette horrible Maison de soie qui semble avoir prise sur la ville. On retrouve l'univers de Connan Doyle avec deux intrigues entremêlées, en avançant dans le récit on est happé par cette enquête palpitante tentant de faire un lien entre le marchand d'art et la mort de Ross, entre le gang irlandais et la Maison de soie… impossible malgré les pistes et indices révélés et c'est seulement à la fin que l'on se rend compte de l'ampleur de cette méprisable affaire et du pourquoi Sherlock et Watson en ressortent si troublés. Malgré tout on est sous le charme de cette ambiance victorienne rendu à la perfection passant des belles demeures aux bas-fonds de Londres, de cette société si particulière.

Saisissant…
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Que dire... j'ai littéralement dévoré ce livre. Anthony Horowitz a réussi son pari, et se pose là en digne héritier de Conan Doyle. Quelques clins d'oeil sur le canon et personnage de Doyle. Horowitz nous plonge dans une nouvelle aventure de Sherlock Holmes avec maitrise et intelligence. À savourer
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