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3,6

sur 3949 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On aime ou on aime pas Michel Houellebecq, mais force est de constater qu'il ne laisse pas indifférent.

Je ne sais pas vraiment s'il faut m'en inquiéter ou pas, mais à chaque sortie d'un nouveau Houellebecq, je suis pris d'une irrépressible envie de relire un de ses anciens bouquins...

La sortie de "anéantir" en début d'année ne fait pas exception à la règle et c'est donc sur "les particules élémentaires" que s'est jeté mon dévolu.

Commencer une nouvelle année avec un bouquin aussi glauque n'est pas tout à fait anodin pour un lecteur affamé. Cela peut avoir des conséquences psychologiques assez significatives sur son atmosphère littéraire de 2022 selon l'état d'esprit dans lequel on l'aborde. 

Heureusement, je savais à quoi m'attendre.

Mais je n'avais pas anticipé que, comme pour Michel et Bruno, les deux personnages du roman, du temps avait passé.

J'ai lu "les particules élémentaires" pour la première fois il y a une vingtaine d'année. J'étais jeune et vigoureux, célibataire et sans enfant. J'avais 25 ans à l'époque. Je gardais le souvenir d'un livre qui m'avait fait surtout sourire, de part le style provocateur et cru désormais caractéristique de Houellebecq, mais aussi par la critique succulente de la génération soixante-huitarde dont l'insouciance et la désinvolture n'aura pas laissé que des bonnes choses aux générations d'après.

Sourire quand il explique que "Les serial killers des années 90 étaient les enfants naturels des hippies des années 60".

Sourire aussi quand il compare "l'esprit échangiste des camps naturistes du Cap d'Agde à la social-démocratie", précurseuse du wokisme actuel, cette nouvelle dictature des minorités.

Curieusement, cette deuxième lecture a été plus éprouvante. Elle m'a toujours fait sourire (parfois jaune) mais elle m'a aussi interpellé. du haut de ma grosse quarantaine (un moyen de ne pas dire ma petite cinquantaine), il semblerait que certains passages aient eu chez moi une résonance plus profonde en deuxième lecture, maintenant que la moitié du chemin est faite et que la pente se trouve être descendante.

Au travers des histoires de Michel et de Bruno, les deux demi-frères aux parcours si différents mais au final si comparables, ce livre est avant tout une illustration du temps qui passe, des traumatismes d'enfance dont on ne se remet jamais vraiment, des événements de parcours ou de rencontres faites en chemin qui façonnent tout ce qu'il nous reste à vivre.

De toute évidence, je n'avais pas appréhendé avec toute la profondeur possible, la substantifique moelle de cette histoire, à l'âge où sa principale préoccupation est de savoir si on aura assez de bière et de chips pour finir la fête du week-end.

Il parle aussi de l'inévitable remise en question qui nous guette lorsqu'on bascule au-delà du cap symbolique de la quarantaine, cet âge où on se sent encore suffisamment frais pour changer le monde mais où la réalité nous ramène sans prévenir à notre condition d'ancien jeune ou de jeune vieux.

Il parle aussi d'amour.
De sexe aussi ... beaucoup !
Mais surtout d'amour, le vrai, le beau.
Celui qui permet d'être enfin soi même, sans calcul, sans arrière pensée.
Celui qui est si douloureux lorsqu'il s'efface.
Celui sans lequel la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

Malgré la tortuosité de leurs histoires respectives, cet amour, Michel et Bruno ont réussi à le toucher du doigt, chacun à sa manière.

Ils l'ont vécu intensément. Ou du moins, le plus intensément possible dans le temps qui leur aura été alloué. Il en garderont des souvenirs magnifiques, des regrets aussi sans doute. Mais, ils en garderont surtout une violente déchirure.

Reste à savoir si, au final, la balance restera positive...

Connaissant l'optimisme légendaire de Michel Houellebecq, on peut néanmoins avoir quelques pistes sur la morale de cette histoire.
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Probablement le chef d'oeuvre de Houellebecq. Une observation très fine du monde occidental et une accumulation extraordinaire de connaissances pour rendre crédible le personnage de Michel, scientifique qui va bouleverser l'histoire du monde occidental. Beaucoup d'observations et de commentaires émaillent le roman ; il n'est donc pas réservé à tout le monde.
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LE PITCH

Les Particules élémentaires rapporte l'existence de deux demi-frères, Michel Djerzinski et Bruno Clément.

L'histoire débute le 1er juillet 1998, au moment où Michel, chercheur au C.N.R.S. en biologie moléculaire, prend une année sabbatique. Il espère sortir d'une impasse théorique : les hypothèses actuelles le dépassent. C'est un scientifique austère, détaché du matérialisme ambiant, qui réfléchit à inventer l'Homme nouveau… Somme toute, un type chiant.

Bruno, de son côté, s'acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Il cherche à jouir par tous les moyens. Implacablement, il s'adonne à un plaisir consumériste, celui du « toujours plus, jamais trop ».

Tous deux avancent ensemble vers la fin de leurs vies sans joie.

Ceci étant dit, si tu es prêt pour une bonne tranche de cynisme,

Pourquoi lire Les particules élémentaires (mais pas au bord d'une falaise) ?

1. TU VAS RÉFLÉCHIR.

« le mystère Houellebecq, c'est qu'il existe deux Houellebecq, un méchant Houellebecq, le mieux connu du grand public, provocateur qui dépasse plus souvent qu'à son tour la limite du tolérable, qui profère des énormités d'un air de ne pas y toucher, qui choque par trop le respect dû aux gens. Et un gentil Houellebecq, qui parle d'amour et de bonté, qui prend la défense des enfants délaissés, des filles moches et des vieillards abandonnés. Lire Houellebecq, c'est écouter ces deux voix narratives si opposées, au lieu de n'écouter que celle qu'on préfère, et tenter d'interpréter une contradiction aussi patente et aussi dérangeante. »

Les tiroirs de Michel Houellebecq, Bruno Viard, 2013

Si je commence par cette citation de Bruno Viard, c'est que mon analyse de l'oeuvre va globalement se reposer sur ce point de vue.

Les particules élémentaires, quoi que puissent en dire les détracteurs de Houellebecq, est un roman important et un phénomène littéraire, en rupture avec les esthétiques officielles de l'époque.

C'est un symptôme, un peu à la manière des naturalistes ou de tout ceux qui ont été dissidents.

La prose toute particulière de Houellebecq repose, entre autre, sur sa faculté cynique d'analyse du monde qui l'entoure. Il pose un regard dont l'acuité est dérangeante au premier abord : elle désenchante, et ce n'est pas agréable à lire.

Autrement dit, Houellebecq expose quasi scientifiquement les mécanismes de la société post-68, à savoir : triomphe de l'individu, libéralisme économique (et sexuel !), destruction des structures sociales et collectives. À l'échelle humaine, on y parle de misère sexuelle, de manipulations génétiques, de divorce, d'ennui, de violence, de racisme, de sexisme, du culte du corps et de la jeunesse, etc.

On est très loin des romans « feel-good »...

Cependant, au milieu de ce marasme sociétal, gravite la question du bonheur.

Le désenchantement n'est pas total et inébranlable, comme beaucoup ont été amenés à le penser. Au contraire, Houellebecq le met en jeu, ce qui signifie qu'il le met en question, qu'il le soumet à l'analyse. Il fait son travail de romancier.

Les lecteurs habitués des littératures de l'imaginaire (des dystopies, entre autre), auront certainement plus de facilité à remettre en question les propos de cet ouvrage. Rien n'est acté, tout est à faire.

(Ah, et pour ceux qui pensent que Houellebecq est misogyne, pour info, il a rédigé la postface du pamphlet féminise Scum manifesto.)

(...)

Si tu veux continuer de lire cette (longue) critique, n'hésite pas à aller directement sur mon blog ! le lien est juste en bas !
Lien : https://www.pagenoireblog.co..
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Tout y est dans ce livre.
Plusieurs notions sont abordées et nous demandent réflexion : le désir, la liberté, la vieillesse, le déterminisme, la violence...
Toute une réflexion sur le genre humain. Quel rôle a-t-il pour lui-même, les autres, l'humanité ?
Faut lire entre les lignes, comprendre ce que l'auteur a décrit en écrivant ce livre...
Je l'ai lu avec hâte, j'ai fais des pauses pour réfléchir où l'auteur veut en venir.
Les passages "hards" ont servi à la publicité du livre. Ont-ils servis qu'à cela? Étaient-ils nécessaires dans le livre? Je pense que oui, au moins pour les remarques: on est outrés que l'auteur puisse écrire ça et on peut cautionner activement ou passivement d'autres faits " hards" dans nos vies.
La fin est délicieuse.
J'ai aimé l'univers Houellebecq, je vis dans le même que lui. Vous aussi...
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Ce livre révèle à lui seul, les désastres 68 tards.

Perte des valeurs, transmission, transcendance...

Remplacé par un matérialisme effréné et une recherche du plaisir infini.

Je suis tellement triste après la lecture de ce livre, tant de vies gâchées, d'illusions perdues.

Vivement une contre révolution
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Un choc. Malgré mes préjugés très négatifs à propos de cet auteur surmarketé, je dois dire que j'ai été complètement bluffé. Ce livre est extrêmement original et tout à fait passionnant. Il est aussi, il faut le dire, très déprimant. Mais il y a incontestablement une acuité d'analyse tout à fait remarquable – même si parfois il en fait beaucoup trop sur l'étalage de connaissances scientifiques du reste impossibles à vérifier pour le commun des mortels, et sans doute utilisées de façon risible aux yeux des spécialistes –, une habileté de construction du récit, une série de contradictions plus ou moins nettes qui donne à penser, un ton, le plus souvent dû à des coq-à-l'âne incroyables, tout à fait nouveau, un humour très corrosif. Je comprends fort bien tout ce qui peut déplaire et même exaspérer chez cet auteur, aussi bien dans ce livre, que dans ses poses et son utilisation des média (c'est pour cette dernière raison que j'ai si longtemps refusé de le lire, à tort ! ). J'ai été paradoxalement un peu rassuré par la lecture d'éléments biographiques concernant l'auteur, et le constat qu'il existe de nombreuses références autobiographiques dans ce roman ; je comprends mieux d'où lui vient son regard si noir, et je me dis que s'il voit le monde ainsi, c'est parce qu'il a eu cette vie-là, et donc – d'où mon soulagement relatif – que le monde n'est pas vraiment ainsi !
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Houellebecq par-ci, Houellebecq par-là, Houellebecq le misogyne, Houellebecq le provocateur… Parfois il faut bien se faire une idée par soi-même. C'est chose faite ! Et quand on part avec une idée négative d'un auteur, l'effet n'en est que positif.
Deux demi-frères, nés d'une mère qui n'éprouve aucun intérêt pour eux, de pères inutiles ou presque, peuvent difficilement avoir un destin glorieux. L'un aura la chance de rencontrer l'amour de sa grand-mère, l'autre non. Leurs chemins se croiseront et leurs histoires sont singulières.
J'ai trouvé l'écriture de Houellebecq vraiment agréable, même s'il m'a perdue dans les explications sur la physique quantique. J'ai par contre très bien compris les passages, très crus, sur les fantasmes sexuels d'un des deux frères…
J'ai hâte de découvrir ses autres romans.
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Bizarrement, j'avais lu presque tous les autres livres de Houellebecq, sauf celui-ci, alors que j'ai découvert l'homme lors de la parution des "Particules", fin nineties. Je l'avais gardé pour plus tard, un peu comme ces musiques qu'on adore mais qu'on hésite à trop écouter, de crainte de voir la lassitude s'installer. Là, c'est trop tard: Les Particules m'ont filé la claque promise depuis sa parution. Style dépouillé, mais touchant à l'érudition, sans devenir pédant comme D Ormesson, trame simple, personnages sans qualités ou défauts particuliers, mais au service de la philosophie Houellebecq: misère affective & amoureuse de notre époque, incommunicabilité entre être humains, société sécurisante mais dénuée d'avenir. Bref, l'absurdité de ce monde vu d'un angle empreint d'un style cynique jouissif. Houllebecq est un géant.
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Drôle mais profond, cynique mais pertinent, désespérant mais éclairant, ce roman ne laisse pas indifférent. Ma lecture terminée, j'ai parcouru de nombreuses critiques, les positives et les négatives et je choisis, sans hésiter, le camp des pour.
Que lui reproche-t-on ? Tout, je cite, du plus stupide au plus respectable : « juste un livre qui pue des pieds… consternant… INFECTE. MISOGYNE, RACISTE, ISLAMOPHOBE, SEXISTE, HOMOPHOBE etc. etc. » C'est vrai qu'en majuscules, on se fait toujours mieux entendre, surtout quand on a des choses pertinentes à dire. Poursuivons : «Je n'ai senti qu'au bout de quelques jours de lecture les réactions neuronales qu'a eues ce roman sur mon faible esprit, à savoir : tristesse, déprime, lassitude, ras-le-bol, agacement…
Oui, certaines écritures, certains personnages ont le don de nous gâcher l'existence. Ils vont mal, très mal… c'est bien triste. » « L'autre point négatif c'est le sexe… les remarques sur la société pourraient être intéressantes mais elles sont noyées dans cet excès de sexe, de violence. Aucune empathie pour les personnages masculins, les personnages féminins ne sont pas non plus épargnés…un roman à ne pas lire si vous êtes dans une phase un peu noire de votre vie, à ne pas lire si vous approchez la quarantaine, à lire si vous avez envie de découvrir une vision noire de notre société. »

Moi, j'ai passé un excellent moment et voici pourquoi :
J'ai aimé la dérision qui entoure le personnage de Bruno, espèce de Jean-Claude Dusse, champion incontesté de la poursuite de « l'ouverture » et de l'éjaculation précoce. Derrière ces passages drôles, il y en a d'autres qui le sont moins (les satanistes), mais qu'y voir sinon la dénonciation de cette société consumériste qui a fait de la jouissance l'alpha et l'omega de nos vies ? Trop de sexe, ont dit certains. Ils ont certainement raison, je comprends que cela puisse lasser, « Cachez ce sein que je ne saurais voir » mais en réalité, dans nos sociétés, dans nos vies, le sexe, ses fantasmes et son industrie règnent… Douze pour cent de tous les sites web sont des sites pornographiques. Il y a 4.2 millions de sites Web pornographiques… 420 millions de pages web pornographiques et 68 millions de requêtes quotidiennes pour des sites pornographiques via les outils de recherche internet. C'est-à-dire 25% de toutes les requêtes de recherche Internet.
L'industrie de la pornographie sur le Web a rapporté 97 milliards en 2006. https://www.psycho-ressources.com/bibli/stats-pornographie.html
Trop pessimiste, trop noir, disent les autres : moi, j'ai beaucoup souri et j'avoue une crise de fou rire à la lecture du passage de l'atelier d'écriture (les pages 109 à 118 de la version poche sont à lire si vous hésitez à cause du côté triste, noir et morbide que certains mettent en avant). Je confesse également avoir fait mon miel du sort réservé aux « 68tards », aux hippies et autres « newageards », dépeints sans ménagement comme ce « hippie plus âgé, aux longs cheveux gris, à la barbiche également grise, au fin visage de chèvre intelligente… ». Ce n'est pas bien de se moquer, je sais, mais oui, ça me plait et ça me réjouit. Woody Allen n'est pas loin.
D'autres disent que c'est une vision noire de notre société à ne pas lire si vous approchez de la quarantaine. Ma quarantaine légèrement dépassée depuis peu (un bon moment ? une éternité ?), je m'y suis pourtant risqué et n'ai pas encore constaté de séquelles post-traumatiques. Sur la forme, ils n'ont pas tort, mais peut-on reprocher à un auteur de permettre à ses lecteurs (personne n'étant obligé, n'est-ce-pas, enfin pour l'instant, de lire) d'ouvrir les yeux sur le monde dans lequel ils vivent. Nous avons là une brillante étude sociologique des bouleversements intervenus à la fin des années soixante (libération sexuelle, télévision, publicité, chute des idéologies et des religions) débouchant sur la fabrication insidieuse d'un nouvel Homme Nouveau. Lorsqu'on connait le résultat des précédentes tentatives (Stalinisme, Nazisme, Castrisme, Khmers rouges, Califat), on peut, bien sûr, apprécier le côté indolore (à coups de publicité, de propagande, de diabolisation et de déconstruction) de ce nouvel essai. Mais doit-on toujours se mettre la tête dans le sable comme l'autruche ou trouver, comme la grenouille baignant dans une casserole sur le feu, que la température du bain est idéale?
Et terminons-en avec les contempteurs à mantras … « INFECTE. MISOGYNE, RACISTE, ISLAMOPHOBE, SEXISTE, HOMOPHOBE etc. etc. » à l'aide d'une citation, une seule, que je dédis à ma grand-mère :
« Cette femme avait eu une enfance atroce, avec les travaux de la ferme dès l'âge de sept ans, au milieu de semi-brutes alcooliques. Son adolescence avait été trop brève pour qu'elle en garde un réel souvenir. Après la mort de son mari elle avait travaillé en usine tout en élevant ses quatre enfants; en plein hiver, elle avait été chercher de l'eau dans la cour pour la toilette de la famille. A plus de soixante ans, depuis peu en retraite, elle avait accepté de s'occuper à nouveau d'un enfant jeune, le fils de son fils. Lui non plus n'avait manqué de rien - ni de vêtements propres, ni de bons repas le dimanche midi, ni d'amour. Un examen un tant soit peu exhaustif de l'humanité doit nécessairement prendre en compte ce type de phénomènes. de tels êtres humains, historiquement, ont existé. Des êtres humains qui travaillaient toute leur vie, et qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour; qui donnaient littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour; qui n'avaient cependant nullement l'impression de se sacrifier; qui n'envisageaient en réalité d'autre manière de vivre que de donner leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour. En pratique, ces êtres humains étaient généralement des femmes. »
Est-ce vraiment trop difficile de comprendre que ce que l'auteur regrette le plus de la civilisation qui disparaît c'est l'Amour ? J'admets que ce livre soit dérangeant et effrayant pour beaucoup. Ce n'est pas pour rien que nous sommes de grands consommateurs de tranquillisants, de drogues plus ou moins dures (combien de consommateurs se soucient des ravages que provoque ce trafic dans les pays de production ?) et d'arrêts maladie de convenance. Comment expliquer autrement le succès de politiciens surgis de nulle part promettant le beurre « et en même temps » l'argent du beurre ? Cette nouvelle civilisation a besoin de consommateurs, or un consommateur inquiet ne consomme pas, il épargne pour les temps difficiles. Alors le système médiatique fournit les lunettes roses et le consommateur ne veut pas qu'on lui parle de choses qui dérangent. La poussière, sous le tapis !
Nous sommes, la plupart du temps bien malgré nous, « En Marche ». Personne ne se demande vraiment dans quelle direction. Houellebecq nous l'indique, ce n'est pas rassurant mais seuls des hommes inquiets pourraient avoir l'audace de faire machine arrière.
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Belle découverte !
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